ŒUVRES LYRIQUES FRANÇAISES
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
U
ULYSSE ET PÉNÉLOPE
Tragédie lyrique en cinq actes, livret d'Henri Guichard, musique de J.-Fr. Rebel, représentée à l'Académie royale de musique le 21 janvier 1703, avec Mlle Desmatins (Circé), Mlle Maupin (Pénélope), Thévenard (Ulysse), Hardouin, Boutelou, Chopelet, Cochereau, Mlles Clément aînée et cadette, Lallemand, Loignon et d'Humé. — Ballet à chaque acte.
UN AMOUR DE GARÇON
Opérette en un acte, livret d’Edouard Doyen, musique de Georges Lamothe, représentée sur le théâtre des Champs-Elysées en août 1863.
UN AMOUR DE NOTAIRE
Opérette de salon, livret de M. Baraguey, musique d’Auguste Mey, jouée par MM. Edouard Lyon, Schumpff et Mme Cambardi, à l'Athénée de Paris, rue de Valois, en mars 1858.
UN AMOUR DE TROMBONE
Opéra-comique en un acte, livret de Dutertre et Edouard Duprez, musique de M. Croisilles, représenté à Caen, le 19 février 1863 avec Mmes Barrère (Marguerite), Gallino [Mme Géraizer] (Hélène), MM. Henry Géraizer (Maître Ænéas), Cogniard (Fritz), Boulangé (Anastase), Stainville (un Notaire), la Société chorale des Neustriens (Choeur des Etudiants et Choeur des Avocats). => livret
UN AN D'AVENIR
Opéra-comique en un acte, musique de Fauconnier, représenté à Bruxelles vers 1850.
UN ATELIER DE ROSIÈRES
Opérette en un acte, livret de Hugot et Celmar, musique d’Albert Petit, représentée au concert de l’Eldorado le 18 novembre 1887.
UN BAL MASQUÉ
[Un Ballo in maschera]
Opéra italien en quatre actes et six tableaux, livret d’Antonio Somma (1809-1865), d'après Gustave III ou le Bal masqué, livret d’Eugène Scribe, musique de Giuseppe Verdi.
Personnages : Riccardo [Richard duc d'Olivarès], gouverneur de Naples (1er ténor) ; Renato, son secrétaire, époux d'Amalia (1er baryton) ; Amelia [Amalia] (soprano dramatique) ; Ulrica [Ulrique], devineresse albanaise (contralto) ; Oscar, page (soprano léger) ; Silvano [Sylvani], matelot (basse) ; Samuel, ennemi du Duc (basse) ; Tom, ennemi du Duc (basse) ; un juge (ténor) ; un serviteur d’Amelia (ténor).
Cet ouvrage devait être créé au Théâtre San Carlo de Naples, mais la censure royale s'y étant opposé, il le fut au Théâtre Apollo à Rome le 17 février 1859.
Donné à Paris, dans sa version originale, au Théâtre-Italien le 13 janvier 1861.
Première au Théâtre-Lyrique (place du Châtelet), dans la version française d’Edouard Duprez, le 17 novembre 1869, sous le titre le Bal masqué, avec Mmes Meillet (Amalia), Borghèse (Ulrique), Daram (Edgard), MM. Massy (le Comte), Lutz (Renato), Alfred Giraudet (Tom), Bacquié (Sylvano), Aubert (Samuel), Auguez (le juge), Brisson (un valet), sous la direction de Jules Pasdeloup.
Représentations au Théâtre-Lyrique : 24 en 1869, 41 en 1870.
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ROME Apollo 17.02.1859 |
PARIS Italiens 13.01.1861 |
LONDRES Lyceum 1861 |
LONDRES Covent Garden 27.06.1861 |
Amélia |
JULIENNE-DEJEAN |
PENCO |
TIETJENS |
PENCO |
Ulrica |
Zelinda SBRISCIA |
ALBONI |
LEMAIRE |
DIDIEE |
Oscar |
P. SCOTTI |
BATTU |
GUISSIER |
CARVALHO |
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Riccardo |
Gaetano FRASCHINI |
MARIO |
GIUGLINI |
MARIO |
Renato |
Leone GIRALDONI |
GRAZIANI |
DELLE SEDIE |
GRAZIANI |
Chef d’orchestre |
E. TERZIANI |
BONETTI |
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COSTA |
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PARIS Théâtre-Lyrique 17.11.1869 |
BRUXELLES Monnaie 05.03.1872 (en français)* |
NEW YORK Metropolitan 11.12.1889 (en allemand) |
FLORENCE Festival 1935 |
Amélia |
MEILLET |
Marie ROSE |
Lilli LEHMANN |
CIGNA |
Ulrica |
BORGHESE |
VON EDELSBERG |
SONNTAG-HULL |
BUADES |
Oscar |
DARAM |
NORDET |
FRANCK |
GRANI |
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Riccardo |
MASSY |
WAROT |
PEROTTI |
LAURI-VOLPI |
Renato |
LUTZ |
LASSALLE |
REICHMANN |
BORGIOLI |
Silvano | BACQUIÉ | VIDAL | ||
Chef d’orchestre |
PASDELOUP |
SINGLEE |
A. SEIDL |
T. SERAFIN |
* L'œuvre fut créée à la Monnaie en mai 1869 en italien par la troupe d'E. Coulon.
Première fois, en italien, au Palais Garnier, par les Artistes, les Chœurs et l'orchestre du Théâtre San Carlo de Naples, le 01 juillet 1951 — Décors de Christini — Chorégraphie de GALLIZIA — Mise en scène de Carlo PICCINATO.
Mmes D. MARTINI (Amelia), E. STIGNANI (Ulrica), A. NONI (Oscar).
MM. TAGLIAVINI (Riccardo), SILVERI (Renato), GAUDIOSO (Silvano), ROMANI (Comte Horn), TAJO (Comte Ribbing), DELLA PERGOLA (un Juge), AVOLANTI (un Serviteur).
Chef d'orchestre : Gabriele SANTINI.
Reprise à l’Opéra du 17 novembre 1958 (3e représentation) en italien, mais par la troupe de l'Opéra ; maquettes des décors et des costumes de George Wakhevitch ; chorégraphie de Harald LANDER ; mise en scène de Margherita WALLMANN.
Mmes Régine CRESPIN (Amelia), Denise SCHARLEY (Ulrica), Mady MESPLÉ (Oscar).
MM. Albert LANCE (Riccardo), René BIANCO (Renato), Jacques MARS (Silvano), Pierre FROUMENTY (Comte Horn), Pierre SAVIGNOL (Comte Ribbing), Camille ROUQUETTY (un juge), Raoul GOURGUES (un Serviteur).
Divertissement :
Mlles Javillard, Mallarte, Delaubier, Bourillot, Forêt, Castanier, Oudart, Brenot, Guillée, Pernel, Minnazoli, Cérez, Rémy
MM. Dussaigne, Sarelli, Rousselle, Mallarte, Parrès, Duchêne, Reschal, Atanassoff, Davesne, Plessy, Refig.
Chef d'orchestre : Pierre DERVAUX.
Reprise à l’Opéra du 29 décembre 1961 (19e représentation).
Mmes Régine CRESPIN (Amelia), Denise SCHARLEY (Ulrica), ESPOSITO (Oscar).
MM. Albert LANCE (Riccardo), Ernest BLANC (Renato), Jacques MARS (Silvano), CHAPUIS (Comte Horn), Pierre SAVIGNOL (Comte Ribbing), Camille ROUQUETTY (un juge), Raoul GOURGUES (un Serviteur).
Autres interprètes des principaux rôles à l'Opéra :
Amélia : Mmes MAS (1958), Denise MONTEIL (1962).
Ulrica : Mmes CHABAL (1959), KAHN (1962).
Gustave III : Alain VANZO (1959).
Renato : M. BORTHAYRE (1958).
19 représentations à l’Opéra au 31.12.1961.
Résumé.
Le Comte Richard aime Amelia, la femme de son ami René. Celle-ci consulte une devineresse qui l'envoie nuitamment cueillir l'herbe d'oubli dans un cimetière. Richard l'y rejoint et reçoit l'aveu de son amour. Mais René les a surpris et, à la faveur d'un bal masqué, frappe mortellement Richard.
L'action se passe à Boston et environs, dans la première moitié du XVIIIe siècle. Dans la version française de Duprez, la scène se passe à Naples et l'action est reportée vers la fin du XVe siècle.
ACTE I.
1er TABLEAU : Un salon chez le Gouverneur.
Des députés et des gentilshommes attendent le lever du Comte. Samuel et Tom conspirent contre lui.
Richard paraît. Edgard, le page, lui remet un billet d'Amelia, dont la lecture le réjouit vivement.
Richard demeuré seul, René, son secrétaire et ami, vient l'avertir des dangers qui le menacent et lui promet son appui fidèle en toutes circonstances.
Le Page introduit ensuite le Juge qui présente des arrêts à signer. L'un d'eux concerne la sorcière Ulrica, que Richard décide d'aller consulter incognito. Appelant les courtisans, il les invite à revêtir un déguisement pour l'accompagner chez cette femme. René se joindra à eux.
2e TABLEAU : L'habitation de la sorcière.
Ulrica prononce ses incantations auprès d'une chaudière qui fume sur son trépied [Invocation : Re dell' abisso affrettati... / Roi des abîmes...]. Richard s'approche. Ulrica le reconnaît et prophétise sa fin prochaine. Sylvano consulte la sorcière, puis un serviteur d'Amelia introduit discrètement sa maîtresse. Richard se cache pour assister à l'entrevue. Amelia demande à Ulrica un remède pour se délivrer de l'amour qui l'attire vers Richard. La Sorcière lui ordonne alors d'aller à minuit cueillir l'herbe d'oubli dans le cimetière des condamnés. Richard, qui a tout entendu, l'y suivra.
Tandis qu'Amelia sort par une porte secrète, Samuel, Tom et les conspirateurs, puis les gentilshommes travestis, auxquels se mêle Richard, entrent par celle du fond. Richard questionne la sybille et celle-ci lui conseille de fuir, car il est menacé de périr sous les coups du premier homme qui lui serrera la main. Tous les gentilshommes reculent, René, survenant à cet instant pour protéger Richard d'un danger éventuel, lui tend la main. Les courtisans manifestent leur surprise et les conspirateurs se réjouissent.
On frappe. Sylvano introduit des hommes et des femmes qui rendent hommage au Gouverneur.
ACTE II. — Un gibet au clair de lune.
[Introduction Symphonique].
Amelia vient en tremblant cueillir l'herbe d'oubli [Air d’Amelia : Ma dall' arido stelo divulga... (Mezzanotte ; ah ! che reggio ?) / Fleur cruelle...]. Richard se montre subitement et presse Amelia de lui avouer son amour [Duo Amelia-Richard : Teco in sto, Gran Dio... / Calme-toi, Grand Dieu...]. René, accouru pour protéger Richard du danger tout proche, reconduit sa femme, qu'il n'a pas reconnue sous son voile. Mais une bagarre éclate avec les conjurés et, Amelia se précipitant entre les combattants, René découvre la vérité. Rempli de haine, il décide sur-le-champ de se joindre aux conjurés et entraîne Amelia.
ACTE III.
1er TABLEAU : Le cabinet de travail de René.
René se dispose à faire périr sa femme qui proteste de son innocence et demande à revoir son enfant [Air d’Amelia : Morrà ma prime in grazia... / Je meurs ! Mais d'une mère...]. René la fait sortir, bien décidé à laver l'ignominie dans le sang de Richard [Air de René : Eri tu che macchiavi quell' anima... / Et c'est toi qui déchires mon âme...]. Il fait alliance avec Samuel et Tom. Quand il s'agit de désigner celui qui frappera Richard, Amelia, que René a rappelée, tire au sort le nom de son époux [Quatuor.] Un bal masqué, auquel, par l'intermédiaire du Page, le Comte invite justement René, sera l'occasion du meurtre [Quintette].
2e TABLEAU : Chez le Gouverneur.
Richard, qui a décidé d'éloigner René et Amelia, signe, le cœur gros, un décret les concernant. En dépit du danger dont le Page vient lui apporter l'avis, Richard se rend au bal, dans l'espoir d'y revoir une fois encore Amelia.
3e TABLEAU : Une salle de bal.
Une joyeuse animation règne ; des intrigues se
nouent. Sam, Tom et René sont là, parmi les masques et se perdent dans la foule.
René revient bientôt avec Edgard qui refuse de lui indiquer le déguisement qu'a
pris Richard [Chanson du Page : Saper vorreste... / Que vous
importe...]. La fête bat son plein. René obtient enfin le renseignement
qu'il désirait.
Amelia, rencontrant Richard, le conjure vainement de quitter la salle. En manière d'adieu, ils échangent encore quelques mots d'amour. Brusquement, René frappe Richard qui s'écroule. Les gardes, accourus arrachent le masque de René et veulent lui faire un mauvais parti. Mais Richard les en empêche et peut encore prouver son innocence à René avant de rendre le dernier soupir.
« Le sujet d'Un Ballo in maschera est, sauf le lieu de la scène, identiquement le même que celui de Gustave III ou le Bal masqué de Scribe, qui inspira à l'illustre auteur de la Muette une de ses meilleures compositions. Le Galop de Gustave III est, entre autres morceaux, resté célèbre. La mort tragique et mystérieuse du prince devait frapper l'imagination de M. Verdi, passionné, on le sait, pour les situations fortes, les caractères énergiques et les sombres dénouements. Chez nous, le côté chorégraphique de ce grand drame avait surtout séduit ; aussi, au bout de quelque temps, le ballet fit oublier l'opéra, malgré les beautés musicales que la partition avait répandues sur le poème, et on ne joua plus que le cinquième acte de Gustave dans des soirées extraordinaires. En Italie, le drame devait l'emporter sur la danse, et le Bal masqué de Verdi a ceci de singulier, pour un ouvrage italien, et d'extrêmement rare, qu'on n'y danse pas du tout. L'auteur du libretto est loin d'être un grand poète, et ses vers n'ont guère plus de mérite en italien que ceux de Scribe en français ; Fiorentino prétend même quelque part qu'il écrit assez peu correctement, mais c'est un auteur habile, ingénieux, plein de ressources. Il s'est borné à traduire la pièce de Scribe et à la rendre méconnaissable. « Ce qui étonne, dit Fiorentino, c'est qu'ayant déjà écrit pour le théâtre et n'ignorant pas les exigences et les susceptibilités des différentes censures italiennes, il se soit flatté de faire accepter à Naples son Ballo in maschera, au moment où l'on entendait de toutes parts, dans ce pays sourdement agité, des craquements sinistres, et où l'on dansait, à la lettre, sur un volcan. » Le Ballo in maschera était, en effet, destiné au théâtre de San-Carlo, mais les difficultés et les tracasseries qu'on suscita au compositeur firent que Verdi, ramassant les feuillets de sa partition, prit résolument le bateau à vapeur et porta son ouvrage à Rome, où il fut joué avec un grand succès. On n'avait rien changé au libretto traduit pour San-Carlo. La scène était toujours à Boston, comme l'avait exigé la censure napolitaine, avec une foule de détails qui défiguraient singulièrement la pièce de Scribe. Mais le public italien ne fait pas la moindre attention aux paroles plus ou moins ridicules d'un livret d'opéra. Son imagination supplée aux pauvretés de l'ouvrage, et, pourvu que la situation musicale soit belle et entraînante, chacun met les vers qu'il rêve sous les notes du compositeur. Il faut suivre l'exemple des Italiens si l'on veut bien juger la partition d'Un Ballo in maschera. La pièce ne soutient pas l'analyse, bien que sur notre théâtre Ventadour l'action se passe à Naples, et non plus à Boston. Cette modification, qui a nécessité divers changements dans les noms des personnages, est due aux exigences d'un chanteur alors fort à la mode. M. Mario n'aurait jamais voulu chanter sa ballade du second acte en culotte courte, bas de soie, habit rouge et larges épaulettes en filigrane d'or ; jamais il n'eût accepté le titre de comte de Warwick et les fonctions de gouverneur (le comte de Warwick remplaçait Gustave III dans la pièce originale). Il a préféré être grand d'Espagne, s'appeler le duc d'Olivarès et se déguiser en pêcheur napolitain, s'occupant d'ailleurs assez peu de l'exactitude du rôle qui lui devenait ainsi plus avantageux. L'entreprise de mettre en musique un sujet déjà si heureusement abordé par M. Auber était audacieuse ; car, outre le larcin trop commode du livret de Scribe, elle ne supposait rien moins, de la part de Verdi, que l'intention de contrebalancer, peut-être même de détrôner une partition que la France compte encore aujourd'hui dans son répertoire musical. « Sans vouloir entamer entre les deux Gustave un parallèle qui n'aboutirait pas, puisqu'il s'agit de deux compositeurs de tendances diamétralement opposées, écrivait M. Fr. Schwab à propos d'une représentation du Ballo in maschera à Bade, il est permis néanmoins de reconnaître que Verdi a singulièrement réalisé dans cette circonstance l'adage Audaces fortuna juvat, et que sa témérité a été justifiée par un chef-d'œuvre. » — « Quant à la musique d'Un Ballo in maschera, dit Fiorentino, elle est, certes, une des meilleures que Verdi ait écrites, et si elle n'a pas eu d'emblée le même succès que Rigoletto et le Trovatore, c'est que l'exécution a péché surtout par la faute du ténor, qui a la plus grande responsabilité de l'ouvrage. » Mario, en effet, avait eu de beaux moments dans la soirée, mais ses forces le trahirent au dernier acte. Verdi avait écrit ce rôle pour Fraschini.
Après l'introduction et un petit chœur de courtisans, on a surtout applaudi la suave romance de Richard,
La rivedra nell' stasi,
écrite dans la pénétrante tonalité de fa dièse majeur ; le cantabile de baryton qui suit :
Alla vita che t'arride
avec cor solo ; la ballata du page :
Volta la terrea fronte alle stelle.
(Terrea est ici pour terrena.)
La musique de cette ballade est pleine d'audace et de brio. Le second tableau du premier acte (car on fait baisser la toile avant l'invocation de la sorcière) contient d'abord une scène et un air de contralto : l'entrée du comte de Warwick ou du duc d'Olivarès ; un fort beau trio, où Amélie vient révéler à la magicienne qu'elle aime Richard, tandis que celui-ci entend l'aveu, caché dans un angle de la grotte ; puis la chanson du ténor, une ravissante mélodie napolitaine, que Nicolini enlève avec beaucoup de grâce, et un fort joli quinque où les parties de soprano et de ténor, se détachant sur les basses, produisent un effet délicieux. L'acte se termine par une sorte de God save qui pouvait avoir sa raison d'être quand il s'adressait à un gouverneur anglais, mais qui, chanté par des pêcheurs du Pausilippe en l'honneur d'un duc espagnol, n'a plus aucun sens. Parmi les plus beaux morceaux du second acte (ou du troisième, selon la nouvelle distribution), il faut citer l'air du soprano :
Ma dall’ arido stelo,
le duo, le trio et surtout le quatuor final, qui rendent d'une façon très satisfaisante une des plus belles situations de l'ouvrage. Ce quatuor est une de ces pages émouvantes où l'auteur de Rigoletto excelle, et où, par la vigueur du coloris, la variété du rythme et la science des oppositions, l'effet, déjà si puissant du drame et de la mise en scène, arrive au paroxysme de l'expression. Au dernier acte, à l'approche de la catastrophe, rien de plus beau que la touchante supplication d'Adelia ou d'Amélie aux genoux de son mari prêt à l'immoler pour venger son honneur outragé : les pleurs du violoncelle, la tonalité voilée de mi bémol mineur, poussent aux dernières limites de la douleur cette imploration de l'épouse et de la mère :
Morro, ma prima in grazia ;
puis l'air du baryton :
Eri tu che macchiavi quell' anima,
avec son lugubre début en ré mineur, suivi du pathétique cantabile qu'annoncent la harpe et
la flûte :
O dolcezze perdute !
Cette inspiration merveilleuse rend la salle palpitante et est toujours redemandée au théâtre. Le trio et le quatuor de la conjuration et son vigoureux unisson, un beau quinque où se détache le papillonnant allegro du page,
Ah ! di che fulgor.
et plus loin la canzone,
Saper vorreste,
qu'il chante aussi, sans omettre la romance du ténor, sont les morceaux saillants du dernier acte. La scène du bal, qui, avec l'assassinat, termine l'ouvrage, est relativement la plus faible de la partition de Verdi, tandis qu'elle est la plus saillante de celle d'Auber.
Ont créé Un Ballo in maschera au Théâtre-Italien de Paris : MM. Mario, le comte de Warwick ou duc d'Olivarès ; Graziani, Renato ; Mmes Alboni, la devineresse Ulrica ; Penco, Amélie ou Adelia ; Battu, le page Oscar ou Edgar. Fraschini et Mlle Lagrua y ont tenu avec éclat les rôles principaux en 1867. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
« Opéra en quatre actes, paroles d’Edouard Duprez, d'après le livret italien de Somma, musique de Giuseppe Verdi, représenté au Théâtre-Lyrique le 17 novembre 1869 sous le titre « le Bal masqué ». Il était utile de faire connaitre cette œuvre distinguée au public qui ne fréquente pas le Théâtre-Italien, autant toutefois que des chanteurs médiocres pouvaient la faire apprécier. Les morceaux que l'auditoire du Théâtre-Lyrique a le plus goûtés ont été d'abord l'allegro en la bémol, chanté par le duc Richard au premier acte ; la ballade, la chanson du second acte ; le duo avec Amalia, le trio et la prière en mi bémol mineur du troisième acte. Distribution : le duc Richard, Massy ; Amalia, Mme Meillet ; Oscar, Mlle Daram ; Ulrica, Mme Borghèse ; Renato, Lutz. La musique du Ballo in maschera est si nerveuse, si expressément scénique, qu'elle ne peut, sans perdre beaucoup de son expression, être détachée du texte sur lequel elle a été imaginée et écrite. Cet ouvrage a moins résisté à l'épreuve de la traduction que la Traviata et Rigoletto du même compositeur. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872]
« Un Ballo in maschera avait été d'abord répété au théâtre San-Carlo de Naples. Mais devant les taquineries de la censure, les auteurs durent retirer leur opéra et le porter au théâtre Apollo, de Rome. Il y fut chanté, en effet, dans le courant de l'année 1859. Pourtant l'autorité ecclésiastique avait eu aussi ses exigences : le livret étant imité de celui de Gustave III, de Scribe, et mettant en scène l'assassinat d'un roi, la censure romaine jugea qu'il suffisait de tuer M. le comte de Warwick, gouverneur de la ville de Boston. Ce changement du lieu de l'action et de la qualité des personnages (dont la tradition ne s'est d'ailleurs pas maintenue) fut indifférent au succès de l'œuvre. La musique couvrait tout. — Ce fut le 13 janvier 1861 que Un Ballo in maschera entra dans le répertoire de notre Théâtre-Italien, présenté par Mario, Graziani, Mmes Penco, Alboni et Battu. En raison de leur succès, les opéras de M. Verdi ne mettaient plus que deux ans à passer le mont Cenis. »
[Albert de Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877]
UN BARTHOLO DE CARNAVAL
Opérette en un acte, livret de Poupin et Breton, musique de M. Thomas, représenté sur le théâtre du Luxembourg en novembre 1863.
UN BUREAU DE NOURRICES
Folie musicale en un acte, livret de Francis Tourte, musique de Georges Douay, représentée au théâtre Lafayette le 02 avril 1867.
UN CAPRICE DE FEMME
Opéra-comique en un acte, livret de René Alissan de Chazet et Jean Lesguillon, musique de Ferdinando Paer. Création à l'Opéra-Comique (salle de la Bourse) le 23 juillet 1834, avec Mmes Casimir, Marie Julie Boulanger, MM. Augustin Lemonnier, Ponchard.
« Il est regrettable pour un musicien de goût, tel que l'était Paer, d'avoir eu à traiter un de ces livrets mort-nés dont la banalité n'est rachetée par aucune qualité. La pièce ne répond pas même à son titre. Madame Aglaé Surville est l'épouse d'un honnête banquier, qui la néglige trop souvent à son gré pour vaquer à ses opérations financières. Elle imagine de lui inspirer de la jalousie en encourageant les assiduités d'un nommé Valbrun. Le mari découvre le manège et veut donner une leçon à sa trop exigeante moitié. Il feint d'entrer dans une grande colère et sort chargé d'une boîte à pistolets. On entend une double détonation. Aglaé se trouve mal et ne revient à elle que dans les bras de l'adoré Surville. Un espace de treize ans sépare cet opéra de celui du Maître de Chapelle, et néanmoins on n'y a remarqué aucune trace de défaillance. L'introduction est traitée avec esprit ; l'air chanté par Mme Casimir, l'air bouffe de Mme Boulanger et un trio de ces deux chanteuses avec Lemonnier sont remarquables. Ponchard chantait aussi dans cet ouvrage, mais un rôle sacrifié. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
UN CARNAVAL
Opéra bouffe en un acte, livret de Paul Burani et Pouillon, musique d’Achille Campisiano, représenté à Saint-Germain-en-Laye le 06 mai 1882.
UN CONGRÈS DE MODISTES
Opérette-bouffe en un acte, livret de Marc Michel et Laurencin, musique de Frédéric Barbier, représenté aux Bouffes-Parisiens le 16 février 1865.
UN CONTE BLEU
Opérette en trois actes, livret d'Antony Mars, musique d'Alcide Béjot (1893).
UN CONTE D'AUTREFOIS
Opéra-comique en un acte, livret d’Adolphe de Leuven et Brunswick, musique d’Hippolyte Monpou. Création à l'Opéra-Comique (salle de la Bourse) le 20 février 1838. On a remarqué des idées originales dans cet ouvrage qui cependant n'eut pas de succès.
UN CONVIVE SANS GÊNE
Opérette en un acte, musique de Georges Moniot, représentée en 1877 aux Folies-Bergère.
UN COQ EN JUPONS
Opérette en un acte, musique de Francis Chassaigne, représentée au concert de l'Alcazar en 1876.
UN COUP DE VEINE
Opérette en deux actes et six tableaux, livret d'Albert Willemetz et Mouézy-Eon, musique de Maurice Yvain. Création au Théâtre de la Porte-Saint-Martin le 11 octobre 1935 avec Mmes Mistinguett (Zizi Falempin), Fanély Revoil (l'étoile de music-hall), Germaine Royer (Marinette) ; MM. René-Charles (l'amoureux), Edmond Castel (Valentin).
"C'est à la suite du gain d'un gros lot à la loterie nationale, l'odyssée d'une chiffonnière vers Montmartre d'abord, puis vers Longchamp, où elle finit en grande mondaine. La pièce est visiblement faite pour Mistinguett, selon des recettes éprouvées. Celles qu'utilise Maurice Yvain pour la musique ne le sont pas moins, et l'on peut supposer que la chanson Vas-y Zizi sera bientôt partout fredonnée." (Larousse Mensuel Illustré, 1935)
UN COUSIN DE RETOUR DE L'INDE
Opérette, musique de M. Bovery, représentée au théâtre de Cluny en avril 1868.
UN CRIME SOUS LES TOITS
Opérette en un acte, livret et musique de M. Chirac, sous le pseudonyme de Jean des Gaules ; jouée au théâtre des Nouveautés, en novembre 1871.
UN DE LA CANEBIÈRE
Opérette en trois actes, livret d'Henri Alibert, musique de Vincent Scotto. Création au Théâtre des Variétés le 03 avril 1936 avec Mmes Mireille Ponsard (Francine), Marguerite Villy (Malou), Gerlata (Margot), Régine Gall (Marie) ; MM. Henri Alibert (Toinet), Gerlett (Girelle), Rellys (Pénible).
"Ou le triomphe de l'imagination. Toinet et Girelle ne se sont-ils pas fait passer pour directeurs d'une fabrique de conserves de sardines auprès des deux filles du marché, Francine et Malou, qui de leur côté se faisaient passer pour stars ? L'usine s'élèvera bel et bien, grâce aux mille inventions vaudevillesques de l'inséparable compagnon de Toinet et Girelle, de ce Pénible qui se déguise en tante de Barbentane, qui se laisse croire mort d'un accident, et fait ainsi empocher le chèque solide à ses complices. Mais alors nos vendeuses de légumes n'oseront plus se montrer. Vous pensez bien que Toinet et Girelle les retrouveront aisément et que tout cela finira par d'honnêtes mariages. Cette alerte pièce n'est pas seulement la présentation d'une aventure incroyable et burlesque ; c'est aussi une peinture de la pétulante et ensoleillée vie marseillaise ; et la bonne humeur qui anime toutes les répliques gagne aisément les spectateurs. M. Vincent Scotto, l'auteur de Paris mon village de célèbre mémoire, a écrit quelques chansons fort agréables qui se mêlent sans effort au dialogue." (Larousse Mensuel Illustré, 1936)
UN DÉJEUNER SUR L'HERBE
Opérette en un acte, livret de MM. Bénédite et Trompette, musique d’Edmond Missa, représentée à l'Olympia le 2 juillet 1897.
UN DÉRAILLEMENT
Opérette en un acte, musique d’Edmond Waucampt, représentée à Tournai vers 1875.
UN DRAME DANS L’ARRIÈRE-BOUTIQUE
Opérette en un acte, livret de Paul Avenel et Philibert, musique de Charles Moreau, représentée au concert de l'Eldorado en 1877.
UN DRAME EN L'AIR
Opérette en un acte, livret d’E. Abraham, A. Marx et Cartier, musique de G. Canoby, représentée aux Bouffes-Parisiens le 8 avril 1865.
UN DRAME EN 1779
Opéra burlesque en un acte, livret et musique d'Hervé, représenté aux Folies-Nouvelles le 21 avril 1855.
UN DUO DE CAPONS
Opérette, musique de M. Rosenboom, représentée au théâtre des Champs-Elysées en juillet 1858.
UN DUO DE SERPENTS
Opérette, livret de Commerson et Furpille, musique de Cottin, représentée aux Bouffes-Parisiens le 06 septembre 1856. Cette œuvre n'a eu qu'un très petit nombre de représentations.
UN EFFET ÉLECTRIQUE
Opéra-comique en un acte, musique d’Alexandre Herman, représenté à La Rochelle en avril 1857.
UN FI, DEUX FI, TROIS FIGURANTS
Vaudeville-opérette en un acte d'Adolphe Jaime et Etienne Tréfeu, musique de Léon Vasseur, représentée à Paris, Alcazar, le 26 mars 1872.
UN GRAIN DE FOLIE ou LES DEUX ÉTUIS
Opéra-comique en un acte, paroles de Cuvelier, musique de Morange, représenté au théâtre des Jeunes-Artistes le 14 décembre 1797.
UN JARDIN SUR L'ORONTE
Drame lyrique en quatre actes et huit tableaux, livret de Franc-Nohain, d'après le roman de Maurice Barrès, musique d’Alfred Bachelet.
Création au Théâtre de l'Opéra (Palais Garnier) le 07 novembre 1932 (répétition générale publique le 03 novembre en présence d'Albert Lebrun, Président de la République). Mise en scène de Pierre Chereau. Décors et costumes de René Piot.
Mmes BALGUERIE (Oriante), FERRER (Isabelle), MAHE (Zobéïde), Odette RICQUIER (Badoura).
MM. DE TREVI (Guillaume), SINGHER (l'Emir), ENDREZE (le Prince d'Antioche), NARÇON (l'Evêque), LUCCIONI (l'Ecuyer), LE CLEZIO, MOROT, GILLES et NOUGARO (4 Marchands), MADLEN, ETCHEVERRY (2 Guetteurs), ERNST, FOREST (2 Gardes).
Au 4e acte, danses réglées par Léo STAATS, dansées par Mlles Olga SOUTZO (un Chevalier), DIDION (une Bergère), BINOIS (une Jeune Fille) — Mlle J. SIMONI et P. GOUBE (la Guigue).
Chef d'orchestre : Philippe GAUBERT
12e à l’Opéra, le 26 février 1934, avec les créateurs, sauf : MM. FROUMENTY (Prince d'Antioche), MADLEN (l'Ecuyer), DE LEU, FOREST (3e et 4e Marchands) et l'Auteur au Pupitre.
12 représentations à l’Opéra au 31.12.1961.
N. B. — Le rôle du Prince d'Antioche fut également tenu par John BROWNLEE (1933).
« Personnages : GUILLAUME (ténor) — L'ÉMIR DE QALAAT (baryton) — LE PRINCE D'ANTIOCHE (baryton) — L'ÉVÊQUE (basse) — UN ÉCUYER (ténor) — ORIANTE (soprano) — ISABELLE (mezzo-soprano) — ZOBÉIDE (soprano) — BADOURA (mezzo-soprano) — PETITS ROLES ET CHŒUR — BALLET.
En Syrie, à l'Époque des Croisades, le chevalier Guillaume s'est attardé, une fois la paix signée, dans un jardin sur l'Oronte auprès de la belle sultane Oriante, qui l'a, en quelque sorte, ensorcelé.
Lorsque les Croisés reviennent attaquer la ville, Guillaume ne peut combattre contre ses frères et il propose à Oriante de fuir avec lui pour sauver leur bonheur. L'orgueil de la souveraine étant chez elle plus fort encore que l'amour, Oriante demeure. Guillaume l'accuse de trahison. Il se révolte ouvertement et meurt dans les bras d'Oriante qui n'a, malgré tout, jamais cessé de l'aimer. »
(Marcel Sénéchaud, le Répertoire lyrique d’hier et d’aujourd’hui, 1971)
UN JOUR À PARIS ou LA LEÇON SINGULIÈRE
Opéra-comique en trois actes, livret de Charles-Guillaume Etienne, musique de Niccolo Isouard. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 24 mai 1808.
UN JOUR À VAUCLUSE
Opéra-comique en un acte, musique de M.-J. Mengal, représenté à Gand en 1828.
UN JOUR DE FÊTE
Opéra-comique en un acte, livret de Stephen Bordèse, musique d’Edmond Diet, représenté à la salle Duprez le 30 novembre 1892.
UN JOUR DE NOCE
Opérette en un acte, livret d’A. Philibert, musique d’Ettling, jouée chez le compositeur en mars 1864.
UN JOUR DE RÉCEPTION
Opéra-comique en un acte, livret d’Henri Dupin, musique de Victor Rifaut. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 06 novembre 1828.
UN JUPON PAR LA FENÊTRE
Vaudeville-opérette en un acte de Guy de Téramond et Alphonse Gramet, créé au Bijou-Concert à Paris en avril 1897. => fiche technique
UN LENDEMAIN DE NOCES
Opérette en un acte, musique de Frédéric Barbier, représentée à l’Eldorado en 1871.
UN LYCÉE DE JEUNES FILLES
Vaudeville-opérette en trois actes et quatre tableaux, livret d’Alexandre Bisson, musique de Louis Gregh, représentée au théâtre Cluny le 28 décembre 1881 et repris quelques années plus tard à la Renaissance.
UN MAL POUR UN BIEN
Comédie en deux actes mêlée d’ariettes, livret de Bertin Davesne, musique attribuée à Pierre-David-Augustin Chapelle. Création à l’Opéra-Comique (1re salle Favart) le 27 décembre 1783.
UN MARI À L'ESSAI
Opérette en un acte, livret de Louis Péricaud et Gaston Villemer, musique de Firmin Bernicat. Création au Concert du XIXe siècle, vers 1878. => détails
UN MARI À LA PORTE
Opérette en un acte, livret de Delacour et Léon Morand, musique de Jacques Offenbach, représenté aux Bouffes-Parisiens le 22 juin 1859 avec Mmes Lise Tautin (Rosita), Geoffroy (Suzanne), MM. Prosper Guyot (Martel), Geoffroy (Florestan).
« Joli vaudeville qui n'eût point déparé le répertoire de l'ancien Gymnase, et qui a tenu l'affiche pendant une partie de l'été de 1859. Les concerts Musard, pour contrebalancer le succès de leurs voisins les Bouffes, ont employé un excellent moyen ; ils ont joué sous toutes les formes les mélodies du Mari à la porte. Nous nous rappelons entre autres choses agréables la tyrolienne de Mlle Tautin, qu'on avait convertie en valse. »
[Albert de Lasalle, Histoire des Bouffes-Parisiens, 1860]
UN MARI DANS LA SERRURE
Opérette en un acte, livret de Louis Péricaud et Gaston Villemer, musique de F. Wachs, représentée au concert de l'Eldorado en 1876.
UN MARI POUR ÉTRENNES
Opéra en un acte, livret d’Emmanuel Théaulon de Lambert et Armand Dartois, musique de Nicolas-Charles Bochsa. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 01 janvier 1816 avec Mmes Desbrosses (Madame Saint-Clair), Boulanger (Aglaé), Joly Saint-Aubin (Laure), Palar [Eugènie Rigaut] (Camille), MM. Chenard (M. Francval), Paul (Eugène), Lesage (Claude).
UN MARI SANS SA FEMME
Opérette-miniature en un acte, livret d'Edouard Adenis, musique de Claude Terrasse, représentée à Paris, music-hall de l'Alhambra, le 01 novembre 1920, avec Mlle Angèle Gril, MM. Max Illy, Pierre Maudru.
UN MARIAGE À BOUT PORTANT
Opérette en un acte, livret de Paul Bilhaud et Remy, musique de Cieutat, représenté à Paris, au concert de la Scala, le 16 février 1892.
UN MARIAGE À LA MER
Opérette en un acte, livret de Saclé et Grenet, musique de Bovery fils, représentée à Paris, théâtre de Montmartre, le 08 avril 1882.
UN MARIAGE AU GROS SEL
Opérette en un acte, livret d’Armand Liorat, musique de Frédéric Barbier, représentée à l’Eldorado le 10 juillet 1869. => fiche technique
UN MARIAGE D'AUTREFOIS
Opéra-comique en un acte, paroles de Francis Tourte, musique de Georges Douay, représenté à Tourcoing le 25 avril 1897.
UN MARIAGE EN CHINE
Opérette en un acte, paroles de MM. Clerc frères, musique de Léopold Dauphin, représentée aux Bouffes-Parisiens, le 26 décembre 1874.
UN MARIAGE ESPAGNOL
Opéra-comique, musique d’Edmond Waucampt, représenté à Tournai vers 1875.
UN MARIAGE NORMAND
Opérette en un acte, paroles de Denizet, musique d'Ernest Lejeune, représentée à Calais en avril 1868.
UN MARQUIS DISTRAIT
Opérette en un acte, paroles de M. Laret, musique de Marie de Pierpont, représentée à la salle Herz le 23 janvier 1890.
UN MAUVAIS SUJET
Opérette, musique de J. Uzès ; jouée aux Porcherons en février 1872.
UN MERLAN DANS L'AMIDON
Opérette en un acte et en vers, livret d'Ern. Malteau et H. Cadinot, musique de Jules Lasaïgues (1878)
UN MERLAN FRIT
Opérette en un acte, musique de Georges Douay, représentée aux Folies-Marigny en 1868.
UN MODÈLE
Opérette en un acte, livret d’André Degrave et Manuel Lerouge, musique de Léon Schlesinger, représentée aux Bouffes-Parisiens le 16 novembre 1890. Ce petit ouvrage avait paru d'abord, pour la première fois, à Blankenberghe (Belgique), en septembre 1889.
UN MOMENT D'ERREUR
Opéra-comique en un acte, musique de Lebrun, représenté au théâtre Louvois, à Paris, en 1798.
UN MONSIEUR BIEN SERVI
Opérette, paroles de ***, musique de M. Nargeot, représentée aux Folies-Nouvelles en novembre 1856.
UN MYSTÈRE
Poème de Camille Lemonnier, musique de Léon Du Bois, représenté sur le théâtre Molière, à Bruxelles, le 01 avril 1896.
UN ORAGE ESPAGNOL
Opérette en un acte, livret de M. Collache, musique d'Eugène Anthiome, représentée au Casino d'Étretat le 31 août 1887.
UN OTHELLO
Opérette-bouffe en 1 acte, livret de Charles Nuitter et Alexandre Beaumont, musique d'Isidore-Edouard Legouix, représentée au Théâtre des Champs-Elysées le 19 juin 1863. => partition
UN PARI PERDU
Opérette en un acte, musique de Paul Bertrie, représentée aux Folies-Bergère en 1876.
UN PAS DE CLERC
Opérette en un acte, paroles de M. Riondel, musique de M. Camys, représentée aux Bouffes-Parisiens le 10 mars 1890.
UN POSTILLON EN GAGE
Opérette en un acte, livret de Jules Adenis et Edouard Plouvier, musique de Jacques Offenbach, représentée aux Bouffes-Parisiens le 09 février 1856.
« Pièce d'une médiocre gaieté, mais ragaillardie pourtant par la bonne figure que faisait Léonce dans un rôle de femme. »
[Albert de Lasalle, Histoire des Bouffes-Parisiens, 1860]
UN PREMIER AVRIL
Opérette en un acte, livret d’Henri Rochefort et Adrien Marx, musique de M. Debillemont, représentée aux Bouffes-Parisiens le 06 mai 1862. M. le comte de Rochefort ne se doutait pas alors que sept ans plus tard le suffrage universel tenterait de faire de lui un législateur.
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
UN PREMIER PAS
Opéra-comique en un acte, livret de Mennechet et Roger, musique de Blangini, représenté à l'Opéra-Comique le 24 novembre 1832.
UN PROCÈS EN SÉPARATION
Saynète en un acte, livret d’Hippolyte Bedeau, musique de Frédéric Barbier, création à l’Eldorado le 12 janvier 1870.
UN P'TIT BOUT DE FEMME
Opérette en trois actes, livret de Daniel Normand, Belotti et Pothier, musique de René Mercier. Création à la Gaîté-Lyrique le 22 novembre 1936 avec Mmes Loulou Hégoburu (Nory), Sim-Viva (Adrienne), Germaine Roger (Monique), Laure Diana (Dolorès), Hélène Reynes (Mme Baudey), R. Fédor (Nina) ; MM. Robert Allard (Gontran), Robert Ancelin (Robert), Gustave Nelson (Charles), Adrien Lamy (Pottin-Mésavent), Henri Niel (Baudry), Loche (le directeur de l'hôtel), Descombes (l'officier d'état civil). Mise en scène de Max de Rieux ; danses réglées par Carlos Conté ; chef d'orchestre : M. Gressier.
"La donnée du premier spectacle offert par « Les Compagnons de l'opérette » est assez ingénieuse. Deux frères aiment deux sœurs ; mais par suite des ingénieuses calomnies d'un tiers, chacun se brouille avec celle qu'il adore et épouse l'autre. Il y a maldonne dès le jour des noces, tout le monde s'aperçoit que rien ne va ; chaque mari continue a aimer sa belle-sœur qui le lui rend bien, et c'est d'abord un chassé-croisé de romances (le moins admissible d'ailleurs des épisodes, car il fallait pour faire accepter cela conserver le ton de la bouffonnerie) ; puis un chassé-croisé d'entrées et de sorties dans les chambres de l'hôtel, où, comme par hasard, tout le monde se retrouve. Croyez que le dieu de l'opérette ne s'en tient pas là : il a fait commettre une confusion de prénoms à l'employé de l'état-civil, et avant que rien ne soit « consommé » tout est rétabli dans l'ordre légal et dans celui des cœurs. La musique est charmante, pleine d'aisance et de bonne humeur, et le compositeur à fort bien réussi les duos Un pas de conduite et On ne fait plus tout ça maintenant. Par surcroît la pièce est interprétée avec un entrain étourdissant ; les acteurs, jouant pour leur compte, engageant avec le public une partie pour eux décisive, se dépensent comme jamais." (Larousse Mensuel Illustré, 1936)
UN QUART D'HEURE DE SILENCE
Opéra-comique en un acte, livret de P. Guillet, musique de Pierre Gaveaux. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 09 juin 1804.
UN RÊVE AU PAYS DU BLEU
Fantaisie en un acte, paroles d’Ernest Depré et de Callias, musique de scène de Fernand de la Tombelle, représentée au théâtre de la Galerie Vivienne le 26 février 1892.
UN RIEN ou L’HABIT DE NOCE
Folie épisodique en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles et d'airs nouveaux, paroles et
musique du Cousin-Jacques (Beffroy de Reigny), représentée à l'Ambigu-Comique le 7 juin 1798.
« Ce petit ouvrage est l'un des plus obscurs de son auteur ; c'est pourtant à propos de sa musique, qu'il trouvait excellente, comme tout ce qu'il faisait, qu'on trouve dans la préface de sa pièce cette espèce de confession musicale, qui est certainement curieuse et non sans quelque intérêt : — « ... Je parle de chant ; et cela me ramène à dire quelque chose de ma musique. Ma musique ! ce n'est pas là le mot, c'est tout au plus une musiquette ; et je suis venu au monde tout exprès pour ajouter ce mot-là, par mon diminutif de talent pour la composition, au dictionnaire néologique de notre siècle. Au reste, mes airs plaisent ; on les chante partout ; beaucoup d'amateurs les trouvent gentils ; c'est tout ce que je veux. Je les crois naturels ; on les dit originaux ; c'est fort bien ; je n'en demande pas davantage. Grétry m'a souvent répété de ne suivre en musique que mon imagination et mon cœur ; mon pauvre Lemoyne (auteur d’Electre, de Louis IX et de plusieurs ouvrages représentés à l'Opéra et à l'Opéra-Comique) qui est presque mort dans mes bras, tout sévère et maussade qu'il était dans ses remontrances, souriait parfois aux airs que je lui chantais. Mais un homme, que j'aime infiniment, un homme, dont j'adore le talent, un homme, avec lequel de nombreux rapports d'esprit, d'état et de sentiments m'ont lié plus étroitement qu'avec beaucoup d'autres artistes, un homme, qui joint à la qualité de littérateur vraiment instruit celle d'un compositeur plein de grâce et d'expression, un homme, que j'applaudis toujours à la scène avec un nouveau plaisir, et qui ne se doute pourtant ni du zèle que je lui marque, ni de ce que je dis de lui maintenant, c'est Gaveaux. C'est avec Gaveaux que j'ai appris à donner à mes airs plus de régularité, à mes ritournelles plus d'expression, à mes premiers violons plus de grâce et d'originalité ; c'est avec Gaveaux que j'ai connu enfin ce que c'était qu'une marche d'harmonie ; c'est avec Gaveaux, et surtout en étudiant sa méthode sur ses ouvrages, que j'ai compris ce que c'était qu'une clarinette, et pourquoi j'écrivais un cor en ut, tout en le marquant en mi bémol, quand j'étais en si. Toutes choses énigmatiques, qui me cassaient la tête auparavant en pure perte. C'est avec Gaveaux que j'ai su qu'une basse peut avoir de l'esprit séparément, mais qu'il ne faut pas que chaque partie ait de l'esprit en même temps, parce que trop de confusion nuit à l'esprit de chaque partie, et que la partie chantante doit toujours dominer, comme le sujet principal d'un tableau doit saillir seul au milieu de tout ce qui n'est qu'accessoire. Enfin, c'est avec Gaveaux, en lui volant, de force ou de gré, quelques moments précieux, dût-il enrager de tout son cœur contre moi, que mon ignorance se décrassera, et que ma petite lyre de village finira par rendre des sons plus agréables et moins défectueux : ceci soit dit sans offenser tous les compositeurs qui m'aiment et que j'aime aussi. Ils ont leur mérite sans doute, mais on ne se commande pas là-dessus. Mon genre est original, et ce n'est pas ma faute s'il éprouve une force d'attraction vers tel ou tel talent... »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1903]
UN SAPEUR À LA CLEF
Opérette en un acte, livret de M. Barthélemy, musique de M. Labit, chef de musique au 34e régiment de ligne ; jouée au théâtre de Strasbourg en juin 1870.
UN SCANDALE À L’ALCAZAR
Bouffonnerie musicale en un acte, livret de M. Duvert, musique de Frédéric Barbier, création à l’Alcazar d’été en mai 1875. => détails
UN SERVICE D’AMI
Opérette en un acte, musique d'Edmond Hocmelle, organiste et compositeur aveugle, représentée à Paris, dans un concert, en 1864.
UN SOIR D'ORAGE
Opérette en un acte, livret de Jules de Marthold, musique d’Olivier Métra, représentée aux Folies-Bergère le 21 avril 1874.
UN SOIR DE RÉVEILLON
Opérette en deux actes et dix tableaux, livret d'Armont et Cerbidon, lyrics de Jean Boyer, musique de Raoul Moretti. Création aux Bouffes-Parisiens le 16 décembre 1932, avec Mmes Meg Lemonnier (Monique), Arletty (Viviane), Moussia (Gaby), Desmoulins (Paulette) ; MM. Henry Carat (Gérard Cardoval), Dranem (Honoré), Koval (Bob).
"La jolie Monique Letrône, fille d'architecte, languit en sa demeure bourgeoise ; mais elle trouve l'occasion de se faire inviter à un réveillon par une amie de pension qui a mal tourné, Viviane ; elle ne s'y rendra cependant que sous la surveillance d'Honoré, chauffeur de son père et par-dessus le marché cuisinier. C'est là qu'elle connaît Gérard Cardoval, qui désormais se met à poursuivre Monique, si bien que la rusée finit par se faire très sérieusement épouser. Cela ne va pas sans prêter à mille scènes comiques où Honoré tient la plus large part ; Dranem chargé du rôle y bouffonne à merveille. Les couplets mis en musique par R. Moretti ne manquent pas d'entrain." (Larousse Mensuel Illustré, 1932)
UN SONGE D'UNE NUIT D'HIVER
Opéra en deux actes, version française de Gustave Lagye, musique d'Auguste De Boeck.
Première à la Monnaie de Bruxelles, dans la version française, le 21 décembre 1923, avec Mmes Bovy (princesse Aurore), Dalmas (la sorcière Hulotte), Landy (Freya), MM. Razavet (chevalier Printemps), Decock (roi Frimas).
UN SOUPER CHEZ MADEMOISELLE CONTAT
Opérette en un acte, livret d’Armand Liorat, musique de Frédéric Barbier, représentée à l’Eldorado en 1864.
UN SOUVENIR
Opéra-comique en un acte, musique de Charles Magner, représenté au théâtre de Cluny le 23 mars 1873. Chanté par Mlle C. Denault.
UN SUICIDE EN PARTIE DOUBLE
Opérette en un acte, livret d'Edmond Belval, musique d'André Simiot, représentée au théâtre des Jeunes-Artistes le 3 mai 1868.
UN TÉNOR TRÈS LÉGER
Opéra de grande route en un acte, livret de René Lordereau, musique d’Hervé, création au théâtre des Folies-Nouvelles le 27 juillet 1855 avec Mlle Elisa Volnay (Gloriette, débuts), MM. Gerpré (Jolibois), Ch. Delaquis (Sombrico).
UN TOUR DE SOUBRETTE
Opéra-comique, musique de Boieldieu, représenté à Saint-Pétersbourg en 1809.
UN TRIO D’AFFAMÉS
Opérette en un acte, musique de Georges Douay, représentée aux Fantaisies-Oller en 1876.
UN VOYAGE AUX PYRÉNÉES
Opérette, livret d’Albert Bornier, musique de Georges Lamothe ; jouée au théâtre des Folies-Bergère, le 28 décembre 1872.
UNE ALTESSE À LA MER
Fantaisie en deux actes, de Maurice Froyez et G. Colias, avec musique de Paul Marcelles, représentée au Théâtre-Salon en janvier 1897.
UNE AVENTURE D’ARLEQUIN
Opéra-comique en deux tableaux, livret de Louis Judicis, musique de Paul et Lucien Hillemacher, représenté au théâtre de la Monnaie de Bruxelles le 22 mars 1888 avec Mmes Gandubert (Isabelle), Angèle Legault (Colombine), Walter (Mmes Scaramouche), MM. Isnardon (Arlequin), Boon (Léandre), Rouyer (Scaramouche), Nerval (le commissaire).
Gentil ouvrage d’une forme très châtiée, écrit avec le plus grand soin, et tout empreint de verve et d’esprit.
UNE AVENTURE DE CLAIRON
Opérette en un acte, livret de Louis Péricaud et Gaston Villemer, musique de Firmin Bernicat. Création à l'Eldorado le 23 novembre 1878. => partition
UNE AVENTURE DE FAUBLAS
Opéra-comique en un acte, livret de Thomas Sauvage et Lecouturier, musique de Douai, représenté au Gymnase-Dramatique le 20 février 1822. On ne laissa pas achever la première représentation de cette pièce. Elle avait été jouée d'abord au Vaudeville le 19 février 1818.
UNE AVENTURE DE SAINT-FOIX ou LE COUP D’ÉPÉE
Opéra-comique en un acte, livret d'Alexandre Pineu-Duval et Saint-Chamant, musique d’Angelo Tarchi. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 27 février 1802. Cette œuvre mettait en scène une anecdote de la vie de Germain-François Poullain de Saint-Foix, auteur des Essais sur Paris, qui était un bretteur enragé.
UNE AVENTURE DE SAINT-FOIX
Opéra-comique, livret d'Alexandre Duval, musique du comte Alphonse de Feltre, composé en 1829 ; c'est le même livret qui avait été représenté autrefois avec la musique de Tarchi. Cette production de M. de Feltre est restée inédite.
UNE AVENTURE DE SCARAMOUCHE
[Un' Avventura di Scaramuccia]
Opéra bouffe en trois actes, musique de Frédéric Ricci, composé vers 1840. Ce charmant ouvrage a obtenu du succès sur tous les théâtres de l'Europe et n'est pas assez connu en France. Le livret met en scène les mœurs du théâtre. Les principaux personnages sont : Scaramouche, le paysan Beauvisage, Lélio et Sandrina, la servante espiègle. La musique de Frédéric Ricci est gracieuse, bien écrite pour les voix, son orchestration vive et élégante. La partition ne compte pas moins d'une vingtaine de morceaux, parmi lesquels nous citerons le chœur d'introduction Che vi sembra ; le terzetto pour voix d'hommes, la Scena è un mare, l'air de basse, Son Tomaso ; le duetto pour voix de femmes, Le più leggiadre, et le joli duo, Se vuol far la banderuola, pour soprano et baryton. M. de Forges a fait une traduction française de cet opéra, qui a été représentée, sur le théâtre de Versailles, dans le mois de juin 1842. On en a chanté, dans les concerts, le nocturne, Dans l'ombre et le mystère, le duo, Va, Vénus n'est pas ta mère. La partition italienne, retouchée par M. de Flotow, a été exécutée au Théâtre-Italien le 26 février 1846.
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
UNE BELLE CRÉATURE
opérette en un acte, livret de Charles Bridault, musique d'Hervé, représentée sur le théâtre des Folies-Nouvelles en 1855.
UNE BONNE FORTUNE
Opéra-bouffon en un acte, livret d’A. Féréol et Edouard Mennechet, musique d’Adolphe Adam. Création à l'Opéra-Comique (salle de la Bourse) le 23 janvier 1834.
Représentation à l'Opéra-National (salle du Cirque Olympique) le 02 décembre 1847, avec M. Joseph Kelm, Mmes Gautier et Derly.
UNE CAUSE CÉLÈBRE
Opérette en un acte, musique de Frédéric Barbier, représentée à l’Eldorado en 1872.
UNE CHARGE DE DRAGONS
Opéra-comique en un acte, musique de Bryon d'Orgeval, représenté au Grand-Théâtre de Lille en 1869. Le compositeur tenait l'emploi de première basse dans la troupe de ce théâtre.
UNE COURSE DE NOUNOUS
Opérette en un acte, livret de MM. Léon et Frantz Beauvallet, musique de Georges Rose, représentée au concert de l'Epoque le 19 avril 1890.
UNE CRINOLINE À LA MER
Opérette en un acte, musique de Georges Moniot, représentée aux Folies-Marigny le 24 mars 1877.
UNE CROYANCE BRETONNE
Opéra-comique en un acte, livret de M. Humbert, musique de Balthazar Florence, représenté au théâtre de la Monnaie de Bruxelles le 05 avril 1867.
UNE DEMOISELLE EN LOTERIE
Opérette en un acte, livret de Hector Crémieux et Adolphe Jaime, musique de Jacques Offenbach, représentée aux Bouffes-Parisiens le 27 juillet 1857 avec Mlle Lise Tautin (Aspasie), MM. Désiré (Pigeonneau), Mesmacre et Gertpré (Démêloir).
« Le gros lot de cette loterie était Mlle Tautin, qui arrivait du Grand-Théâtre de Lyon avec tout un bagage de séductions : séduction de voix métallique et flexible, séduction de jeu plein de finesse et de gaillardise... Que sais-je encore ?
Depuis, Mlle Tautin a étudié la danse et l'escrime. Il n'est pas à dire pour cela que ses pirouettes rivalisent de prestesse avec celles de la Ferraris ou de la Livry ni que ses dégagements puissent tromper les parades victorieuses des Grisier et des Duménil ; mais, dans Geneviève de Brabant, Mlle Tautin a distribué des coups d'épée qui égalaient en agilité et en vigueur les pas de danse qu'elle a depuis exécutés dans le Carnaval des Revues. Cela ne s'improvise pas et prouve qu'il y a chez Mlle Tautin une grande variété d'aptitudes jointe à un désir immodéré de bien faire. »
[Albert de Lasalle, Histoire des Bouffes-Parisiens, 1860]
UNE DERNIÈRE FOLIE
Opéra-comique en deux actes, paroles de M. Faure, musique de Frédéric Lecocq, représenté à Lille le 26 avril 1883.
UNE DEVINETTE
Opérette en un acte, livret de Julian et Vasseur, musique de Pilati, représentée aux Folies-Nouvelles en septembre 1857.
UNE DOUBLE CLEF
Opérette en un acte, musique de Francis Chassaigne, représentée dans un café-concert vers 1876.
UNE ÉDUCATION MANQUÉE
Opérette en un acte, livret d’Eugène Leterrier et Albert Vanloo, musique d’Emmanuel Chabrier.
Personnages : Guntram de Boismassif, jeune noble (soprano ou ténor) ; Hélène de La Cerisaie, sa femme (mezzo-soprano) ; Maître Pausanias, précepteur de Guntram (baryton).
Première représentation privée, à Paris, au Cercle International de la Presse, le 1er mai 1879 avec Mmes Jane HARDING (Gontran), RÉVAL (Hélène), M. MORLET (Pausanias), avec accompagnement au piano.
Première représentation publique le 09 janvier 1913 au Théâtre des Arts sous la direction de Gabriel GROVLEZ, avec Mme Rachel LAUNAY (Hélène), MM. COULOMB (Gontran), et BOURGEOIS (Pausanias).
Représenté au Théâtre des Champs-Elysées, en 1924, lors d’une soirée organisée par Diaghilev, avec des récitatifs de Darius Milhaud, décors et costumes de Juan Gris, mise en scène de Georges Wague, avec Geneviève Vix, Ferraris, Vigneau, sous la direction d’André Messager.
Première à l'Opéra-Comique (3e salle Favart) le 24 mars 1938 (répétition générale le 23 mars). Mise en scène de Jean Mercier. Décor et costumes de Mlle Larnaudie.
Mmes Jane ROLLAND (Gontran), Christiane GAUDEL (Hélène), PILLEYRE (la Tante).
M. Émile ROUSSEAU (Pausanias).
Chef d'orchestre : Roger DÉSORMIÈRE.
5e représentation le 18 avril 1938 sous la direction de Roger DÉSORMIÈRE avec les interprètes de la première.
14e représentation le 15 avril 1939 sous la direction de Roger DÉSORMIÈRE avec les interprètes de la première sauf Mme Jany DELILLE (Gontran).
16e représentation le 07 mars 1940 et 18e le 04 mai 1940 sous la direction d'Eugène BOZZA avec les interprètes de la première sauf M. G. BOUVIER (Pausanias).
22e représentation le 06 octobre 1940 sous la direction d'Eugène BOZZA avec M. Emile ROUSSEAU (Pausanias), Mmes Germaine CHELLET (Gontran), Christiane GAUDEL (Hélène), PILLEYRE (la Tante).
50e représentation à l'Opéra-Comique le 26 avril 1946 sous la direction de Francis CEBRON avec les interprètes de la première sauf Mme Germaine CHELLET (Gontran).
71 représentations à l’Opéra-Comique au 31.12.1950.
Résumé.
Si l'éducation du jeune comte Guntram de Boismassif a été manquée, c'est que son précepteur Pausanias n'a pas su lui apprendre les règles élémentaires de l'amour. Aussi, le soir de ses noces, le jeune homme demeure-t-il assez embarrassé. Heureusement que sa jeune femme et lui, rapprochés à l'opportune faveur d'un orage, devinent bientôt ce qui manquait encore à leur bonheur...
L’action se déroule au temps de Louis XVI, chez le comte de Boismassif.
ACTE UNIQUE : Un salon Louis XVI.
La pluie tombe au dehors. On entend un roulement de voiture, puis Guntram et Hélène apparaissent en tenue de mariés, car ils rentrent justement de noces. Pausanias, le précepteur du jeune homme, entre bientôt après, légèrement gris. Il a été chargé de remettre à son élève une lettre contenant les recommandations prénuptiales du grand-père de Guntram. Le jeune homme, après avoir congédié Pausanias, s'empresse de la lire, cependant qu'Hélène est allée dans la pièce voisine recevoir elle-même les ultimes conseils de sa tante. Mais malheureusement, la lettre du grand-père ne contient rien de ce qu'attendait Guntram, dont l'éducation n'a point été faite sur le chapitre du mariage. Il songe alors à rappeler Pausanias et, dans ce but, lui dépêche sans tarder un domestique.
Hélène reparaît dans l'intervalle, et Guntram l'interroge. Vite, il s'aperçoit que sa tante, une vieille fille, n'a pu de son côté lui enseigner grand'chose d'utile ! Le temps passe et les deux jeunes époux sont fort embarrassés, car ils savent bien se dire qu'ils s'aiment, mais leur science amoureuse ne va pas plus loin ; ils se doutent cependant que ce n'est pas tout [Duetto : Eh bien, ma chère, à son mari...]. Et Pausanias qui n'arrive toujours pas ! Hélène, au bout d'un moment, se retire seule, dans sa chambre.
Pausanias, entr'ouvrant discrètement la porte s'introduit alors, timidement, dans le salon. Guntram l'interroge. Le vieux maître se flatte d'avoir tout enseigné à son élève, à moins qu'il s'agisse, pense-t-il, d'un tout petit détail. Guntram ne l'entend pas ainsi, et, à sa question précise, chuchotée à l'oreille du précepteur, il reçoit un aveu d'incompétence. Mais Pausanias se renseignera auprès d'un confrère et, dans ce but, sort précipitamment !
Guntram pense qu'il ne lui reste plus maintenant qu'à attendre au lendemain. La chaleur l'étouffe ; il ouvre la fenêtre. Le temps est décidément à l'orage, et c'est ici la cause du malaise étrange que le jeune homme éprouve [Couplets de Guntram : Lorsque le ciel se couvre ainsi...]. Un premier coup de tonnerre éclate, puis un second. Hélène, très effrayée, paraît en peignoir décolleté. Bouleversée, elle court se réfugier dans les bras de Guntram. Celui-ci, ému et troublé, commence à comprendre petit à petit ce que n'a pu encore lui enseigner Pausanias. Aussi, quand celui-ci arrive enfin, tout essoufflé et en possession d'une science très fraîchement acquise, trouve-t-il les jeunes époux tendrement enlacés. Guntram et Hélène le renvoient, penaud, et sollicitent seulement l'indulgence des spectateurs, avant que, discrètement, s'abaisse le rideau [Final : Faisons-nous petits...].
UNE ENVIE DE CLARINETTE
Opérette en un acte, livret de Paul Avenel, musique de Paul Henrion ; représentée au théâtre des Nouveautés, en novembre 1871. Chantée par Mlle Martelaer.
UNE ÉTOURDERIE ou L’UN POUR L’AUTRE
Opéra-comique en un acte et en vers, paroles de Vial, musique de Quaisain, représenté au théâtre Feydeau le 28 février 1801.
UNE FANTASIA
Opérette en un acte, livret de Charles Nuitter, musique d’Hervé, représentée aux Variétés le 12 novembre 1865.
UNE FAUSSE GÉLATINE
Saynète, paroles d’Amédée de Jallais, musique de Charles Hubans, représentée à l’Alcazar en 1869.
UNE FAUTE PAR AMOUR
Opéra en un acte, livret de Vial, musique de Mengozzi, représenté à Feydeau le 16 mai 1795.
UNE FEMME QUI A PERDU SA CLEF
Opérette en un acte, livret de Léonce et Alexandre de Bar, musique de Frédéric Barbier, représentée aux Bouffes-Parisiens le 21 octobre 1866.
UNE FÊTE À VENISE
[Il Marito e l'amante]
Opéra bouffe italien en quatre actes, version française de Charles Nuitter et Alexandre Beaumont, musique de Federico Ricci ; représenté au Théâtre-Lyrique (Athénée), le 15 février 1872, avec Mmes Ganetti (Estelle), Douau (Zanette), Alice Bernard (Carlo), MM. Ulysse du Wast (Gaston), Jean-Pierre Aubéry (Zampieri), Odezenne (Beppo), Solon (Buranello).
« Cet ouvrage avait déjà été joué en Italie sous le titre : Il Marito e l'amante. Le sujet n'était pas neuf ; car il était emprunté à une pièce d'Etienne et Roger, mise en musique par Fétis et représentée à Feydeau en 1820. (Voir l'Amant et le mari.) Dans l'opéra dont il est ici question, une comtesse arrive à Venise pour y retrouver son mari, jeune capitaine qui oublie gaiement ses devoirs au milieu des folies du carnaval, en compagnie de son lieutenant et cousin Gustave, lequel va se marier et cependant poursuit de ses assiduités un domino rose. Ce domino, c'est la comtesse qui se venge en encourageant un peu les ardeurs du lieutenant. Le capitaine aide son lieutenant dans sa conquête au point de lui dicter la déclaration qu'il fait à sa femme. Le masque tombe et le mari reste confondu. Le public a eu cette fois le bon goût de ne pas admettre cette plaisanterie. Le musicien n'a pas contribué à le désarmer ; les mélodies sont communes et rebattues, l'orchestration bruyante et dépourvue de toute élégance. Çà et là on retrouve cependant l'auteur d'Une folie à Rome ; au premier acte, dans le duo de femmes ; au troisième, un quintette scénique, et au quatrième, l'air de Zanetta. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872]
UNE FILLE À TRUCS
Opérette en un acte, livret de Louis Péricaud et Gaston Villemer, musique d’A. de Villebichot, représentée au concert de l'Eldorado en 1876.
UNE FILLE EN LOTERIE
Opérette en un acte, livret de Louis Péricaud et P. Meyan, musique de F. Liouville, représentée au concert de l'Eldorado en 1881.
UNE FIN DE BAIL
Opérette en un acte, livret d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy, musique d’Alphonse Varney, représentée aux Bouffes-Parisiens le 29 janvier 1862.
UNE FINE MOUCHE
Opérette en un acte, livret de M. Baneux, musique de M. Blétry, représentée à l'Éden-Concert le 26 février 1888.
UNE FOLIE
Opéra-comique en deux actes, livret de Jean-Nicolas Bouilly, musique d’Etienne-Nicolas Méhul. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 05 avril 1802.
Reprise à l'Opéra-Comique en 1843, avec Mlle Révilly, MM. Jean-Baptiste Chollet, Audran, Ricquier, Henri.
Reprise à la Gaîté en 1874 avec Mme Perret (Armandine), MM. Félix Montaubry (Florival), Habay (Carlin), François-Antoine Grivot (Jacquinet), Courcelles (Cerberti), J. Paul (Francisque).
« Cette pièce est amusante. Il s'agit, comme dans le Barbier de Séville, d'un tuteur trompé, mais les épisodes sont heureusement variés. On y remarque surtout la scène dans laquelle une correspondance amoureuse s'établit au moyen d'une chaîne de rubans qui se déroule d'une fenêtre. L'ouvrage débute par une ouverture telle qu'on a cessé d'en écrire depuis longtemps. Le premier duo : De l'intrigue, ô vastes mystères ! a été écrit pour le chanteur Martin, c'est-à-dire qu'il est inabordable pour nos ténors modernes. La romance du premier acte : Je suis encore dans mon printemps, a été populaire. Dans le second acte, l'air picard : Si jamais je prends femme, est très naïf et le duo qui le termine produit bon effet. Dans le trio entre Cerberti, Armantine et Carlin, Méhul a montré une verve comique, un esprit, une vivacité de déclamation incontestables. Le quatuor final est aussi remarquable. Nous ne comprenons pas le jugement sévère que M. Fétis a porté sur les œuvres de Méhul. Une folie et l'Irato valent mieux assurément que la plupart des petits opéras italiens composés à cette époque. Une folie est restée longtemps au répertoire. On a repris cette pièce à l'Opéra-Comique en 1843. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
UNE FOLIE À ROME
Opéra bouffe en trois actes, livret de Victor Wilder, musique de Federico Ricci.
Représenté à Paris au théâtre des Fantaisies-Parisiennes le 30 janvier 1869 avec Mlles Marie Marimon (Laurence), Persini (Elvire), Mme Marguerite Jeanne Camille Decroix (Nicette), MM. Léopold Ketten (Maurice), Auguste Louis Arsandaux (Fabien), Soto (Don Pacifique), Francisque (Beppo).
Première à la Monnaie de Bruxelles le 11 février 1870 avec Mmes Jeanne Devriès (Laurence), Peschard (Elvire), Aurélie (Nicette), MM. Froment (Maurice), Eugène Troy, Edmond Delaunay-Riquier.
« Le libretto italien adapté à la scène française a conservé les qualités et les défauts originels de l'opera buffa : la verve, la malice, l'enfantillage dans les scènes comiques, et aussi la faiblesse de l'intrigue, l'absence de toute sensibilité vraie, la longueur des épisodes. Don Pacifico de Bergame arrive à Rome pour épouser Laurence, jeune héritière, qui ne peut jouir de la fortune qui lui a été léguée qu'à la condition de se marier avec ce don Pacifico, vieil ami du testateur. Laurence a donné son cœur à Maurice, et tous deux se concertent avec deux de leurs amis et une suivante, pour berner et dégoûter le pauvre Bergamasque qui tient beaucoup plus à la dot qu'à Laurence. Enfin on imagine une créature millionnaire en faveur de laquelle don Pacifico se désiste de ses projets à l'égard de Laurence. Il a signé une renonciation qui lui est enlevée habilement au milieu d'une mascarade sur la place du Corso, et rien ne s'oppose plus à l'union des deux jeunes gens. La musique de cet ouvrage a de la vivacité et de l'élégance, du brio sans banalité ; elle est ingénieuse et toujours scénique ; l'orchestration, qui est la mise en scène de l'idée musicale, est partout soignée et intelligente. Toutefois, cette idée ne brille pas par l'originalité et l'invention. Chaque fois même que le compositeur veut aborder les régions plus hautes de l'art musical, il ne réussit pas. Je ne parle pas de l'ouverture, qui n'a aucun rapport d'expression avec la pièce, parce que ces sortes de morceaux sont quelquefois empruntés à d'autres ouvrages ; mais je citerai la fin du premier acte et le duo entre Maurice et Laurence au deuxième acte. En revanche, le trio de femmes : Dans l'ombre et le silence, est fort joli ; le trio bouffe qui le suit et le duo entre don Pacifico et Laurence : O fleur d'amour, sont traités avec esprit et produisent le plus charmant effet. L'air de la Folie est le morceau capital du deuxième acte et de tout l'ouvrage au point de vue du chant. Le troisième acte, qui débute par une gracieuse valse chantée, est le plus chargé de musique ; le quintette de la bonne aventure et un quatuor accompagné par les chœurs doivent être rangés au nombre des meilleures inspirations de M. Federico Ricci. L'interprétation d'Une folie à Rome a été si heureuse que cet opéra a eu un succès de vogue. Mlle Marimon a brillamment chanté le rôle à vocalises de Laurence. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872]
UNE GRAVE AFFAIRE
Opérette en un acte, paroles de Gothi, musique de Victor Robillard, représentée au concert du café Parisien le 12 février 1876.
UNE HEURE D'ABSENCE
Opéra-comique en un acte, livret de Claude-François Fillette-Loraux, musique d'Henri François Berton. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 26 décembre 1826. C'était la transformation lyrique d'une petite comédie de Loraux qui avait été jouée en 1801 au théâtre Louvois.
« Cette pièce a été jouée en 1801, à Louvois. Elle était alors en comédie. Les morceaux de musique qu'on y a ajoutés en ralentissent l’action. Succès légèrement contesté. » [Almanach des spectacles, 1828]
UNE HEURE D'ALCIBIADE
Opéra-comique en un acte et en vers libres, paroles de Dumolard, musique de Taix, représenté au théâtre des Jeunes-Élèves le 6 mars 1804.
UNE HEURE DE MARIAGE
Opéra-comique en un acte, livret de Charles-Guillaume Étienne, musique de Nicolas Dalayrac. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 20 mars 1804. Ce charmant petit ouvrage obtint un succès éclatant, dû à sa valeur propre et aussi à la façon exquise dont il était joué et chanté par Elleviou et Mme Saint-Aubin.
UNE HEURE DE MARIAGE
Opéra-comique, livret d'Etienne, musique de M. Warnots, ténor attaché au théâtre de Strasbourg, représenté dans cette ville en février 1865.
UNE JOURNÉE DE LA FRONDE ou LA MAISON DU REMPART
Opéra-comique en trois actes, livret de Mélesville, musique de Michele Enrico Carafa. Création à l'Opéra-Comique (salle de la Bourse) le 07 novembre 1833, avec Mmes Ponchard, Pradher, M. Féréol.
« Le livret reproduit le sujet d'une ancienne pièce jouée aux Nouveautés sous le titre de la Maison du Rempart, le 29 novembre 1829, par Potier et Mlle Déjazet. Quoique la partition soit une des plus faibles de Carafa, on y distingue cependant plusieurs bons morceaux, notamment au second acte, le duo entre Didier et la duchesse de Longueville et des couplets chantés par Thénard, et au troisième acte, un duo élégamment orchestré entre Georgette et la duchesse. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
UNE LUNE DE MIEL NORMANDE
Opérette en un acte, livret de Louis Péricaud et Gaston Villemer, musique de M. Desormes, représentée au concert de l'Eldorado en 1876.
UNE MATINÉE À CAYENNE
Opéra-comique en un acte, musique de Ferdinand Lavainne, représenté à Lille dans le mois de mars 1836.
UNE MATINÉE DE CATINAT ou LE TABLEAU
Opéra-comique en un acte, livret de Benoît-Joseph Marsollier, musique de Nicolas Dalayrac. Création au Théâtre Feydeau le 01 octobre 1800. Première à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 18 septembre 1801.
UNE MATINÉE DE FRONTIN
Opéra-comique en un acte, livret de Constant Leber, musique de Giuseppe Catrufo. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 17 août 1815.
UNE MATINÉE DE VOLTAIRE ou LA FAMILLE CALAS À PARIS
Opéra-comique en un acte, livret de Jean-Baptiste Pujoulx, musique de Jean-Pierre Solié. Création à l'Opéra-Comique (1re salle Favart) le 20 mai 1800. La réhabilitation de la mémoire de Calas est l'objet de cette pièce.
UNE MAUVAISE CONNAISSANCE
Comédie-opérette en un acte, paroles de P. Mangin, musique de L.-C. Désormes, représentée à l'Eldorado en 1877.
UNE MESURE POUR RIEN
Comédie musicale en quatre actes, livret et musique de la comtesse Ph.-J. de Grailly. Création à Paris, salle d'Iéna, le 18 juin 1935 avec Mmes la comtesse d'Argenlieu (la marquise), comtesse de Grailly (la soubrette), L. Plé (duchesse de Phalaris) ; MM. B. Gelio (le marquis), J. Lafitte (le valet), comte de Rosbo (l'abbé), comte de Puyfontaine (chevalier), Contades (le duc), V. Fère (le régent).
"Cette charmante comédie se passe sous la Régence. Un marquis estime qu'il est de bon ton de délaisser sa jeune femme. Le charme de cette dernière, l'habileté d'une soubrette et d'un valet finiront par dessiller les yeux du volage marquis.
La musique est dans la meilleure tradition française ; elle est fine et sensible et s'adapte particulièrement bien au livret, dont elle fait ressortir le charme." (Larousse Mensuel Illustré, 1935)
UNE NOCE RUSSE AU XVIe SIÈCLE
Pièce à grand orchestre, en cinq actes, de M. Soukhonine, représentée au théâtre Ventadour le 7 avril 1875. On a introduit dans cette pièce, à laquelle la peinture des mœurs des boyards d'autrefois donne un vif intérêt, des airs populaires russes dont le sentiment poétique, les inflexions originales ont beaucoup de charme. M. Dutsch, le chef d'orchestre, y a ajouté un air de sa composition pour faire valoir la voix de Mlle Pousskova, contralto d'une gravité exceptionnelle.
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1876]
UNE NOUVELLE CENDRILLON
Opérette-bouffe en un acte, livret d'Eugène Adenis, musique d'Isidore-Edouard Legouix (1885). => partition
UNE NUIT À SÉVILLE
Opéra-comique en un acte, livret de Charles Nuitter et Alexandre Beaumont, musique de Frédéric Barbier, création au Théâtre-Lyrique le 14 septembre 1855. => fiche technique
UNE NUIT À VENISE
Opérette en un acte, livret d'Albert Bornier, musique de Georges Rose, représentée aux Folies-Bobino le 30 janvier 1874.
UNE NUIT À VENISE
[Eine Nacht in Venedig]
Opérette viennoise en trois actes, livret de Zell et Genée, d'après le Château trompette de Cormon, Michel Carré et Gevaert, musique de Johann Strauss fils. Version nouvelle d'Auguste Walzel et E. Marischka, arrangement musical d'E.-W. Korngold.
La version française moderne, de Jacques Bérier et Marcel Sénéchaud, a été donnée pour la première fois à Lausanne-Ouchy le 9 juillet 1949 ; en France, sur le Théâtre municipal de Strasbourg, le 21 mars 1950. (Il existe une version française en un seul acte, pour les représentations en plein air.)
Personnages : le Duc d’Urbino (ténor ou baryton Martin) ; Caramello, barbier du Duc (ténor lyrique) ; Enrico, amoureux de Barbara (ténor lyrique ou rôle parlé) ; Pappacoda, cuisinier napolitain (baryton) ; Delaqua (basse), Barbaruccio et Testaccio, sénateurs ; Annina, pêcheuse de Chioggia (soprano lyrique) ; Ciboletta (dugazon) ; Barbara (soprano) ; Agricola, femme de sénateur (desclauzas) ; deux petits rôles, 8 femmes de sénateurs, chœurs et ballet.
Résumé.
Le vieux sénateur Delaqua s'est mis en tête d'épouser sa pupille Barbara, que courtisent simultanément Enrico, neveu de Delaqua et le galant Duc d'Urbino.
L'intrigue se complique du fait que Barbara a une sœur de lait, Annina avec qui elle fait échange de vêtements le soir du Carnaval et que, tandis qu'Annina prend la place de Barbara, Ciboletta, la fiancée du cuisinier Pappacoda, joue, à son corps défendant, le rôle de Barbara...
A la fin, les intrigues se dénouent : l'entreprenant barbier du Duc, Caramello, épousera Annina, Enrico sera uni à Barbara et, naturellement, Delaqua restera pour compte...
PROLOGUE (supprimé quand Enrico est un rôle parlé). —La Jeune fille (Barbara) chante à sa fenêtre. Le Jeune homme (Enrico) lui dit sa tendresse et son amour...
ACTE I. — Une place de Venise, au XVIIIe siècle.
Pappacoda, cuisinier napolitain, rassemble les badauds autour de sa boutique ambulante, cependant qu'Enrico vient le prier de transmettre un message à Barbara, pupille du vieux sénateur Delaqua.
L'attention de la foule est attirée par l'approche d'une pêcheuse, Annina, sœur de lait de Barbara, puis Pappacoda a une explication avec Ciboletta, qu'il a trouvée en conversation avec un galant cavalier...
Les sénateurs Delaqua, Barbaruccio et Testaccio s'avancent. Tous trois briguent la place vacante d'administrateur des domaines du Duc d'Urbino.
C'est ensuite l'arrivée de Caramello, le populaire et jovial barbier ducal [Arrivée de Caramello : Evviva Caramello... et Tarentelle : Mélodieuse tarentelle...].
Caramello est mis au courant par Pappacoda de l'enlèvement de Barbara, projeté pour le soir même par Enrico. Il décide de se substituer au gondolier commandé par Enrico pour conduire la belle à son maître qui a justement des visées sur elle.
Mais Barbara, menacée d'être enfermée au couvent de Murano par son méfiant tuteur, convient avec Annina de faire échange de vêtements, de telle sorte que ce sera finalement Annina, voilée, que Caramello conduira au palais ducal !
Annina reproche à Caramello sa légèreté, dont elle est bien décidée à le punir, et Ciboletta a encore une explication avec Pappacoda...
Arrive en gondole le Duc d'Urbino [Entrée du Duc : Salut à toi, ô noble Venise...]. Le Duc s'enquiert tout de suite, auprès de Caramello, de Barbara. Le barbier lui assure qu'elle sera chez lui ce soir même.
La nuit est venue. Le gondolier — Caramello —,
croyant convoyer Barbara, emmène Annina. Les Vénitiens viennent ironiquement
donner la sérénade à Delaqua, pendant que Barbara s'enfuit avec Enrico... [Grand
Final avec Sérénade chorale].
ACTE II. — Chez le Duc d'Urbino.
Ayant à leur tête Agricola, les femmes des sénateurs vénitiens viennent rendre hommage au Duc. Celui-ci s'en débarrasse au plus vite, car il attend avec impatience la gondole qui doit lui amener Barbara. Sera-t-il fidèle à celle-ci plus qu'à une autre ? Peut-être jusqu'au matin !... [Air du Duc : Fidèle ? Ah ! Moi, non je ne puis...].
La gondole accoste. Caramello est bien surpris — trop tard — quand il s'aperçoit que c'est sa propre fiancée qu'il a conduite à son volage maître. Et Annina entend bien faire la conquête du Duc pour donner une leçon à Caramello. Comme Annina demeure voilée, le Duc croit toujours avoir affaire à Barbara.
Caramello enrage et se désespère. Pappacoda lui viendra en aide. Le cuisinier rallie ses connaissances qui commencent par piller sans vergogne la cave et la cuisine du palais ducal.
Les choses se compliquent encore quand Delaqua apparaît chez le Duc, avec Ciboletta, qu'il veut obliger à jouer le rôle de sa pupille, mise — croit-il toujours ! — en lieu sûr. Pappacoda est furieux et, dès lors, jouera le même jeu que Caramello. Ciboletta, qui ne perd pas la tête, réclame pour son fiancé la place de cuisinier au palais, ce qui lui est accordé. Delaqua enrage, et se retire, faisant bonne mine à mauvais jeu en présence du Duc.
Le souper est servi. L'entretien du Duc avec les deux femmes deviendrait fort tendre s'il n'était interrompu par des masques venus rappeler au Duc le Cortège de Carnaval, auquel tout le monde prend part cette nuit-là. A contre-cœur, le Duc se soumet à la tradition.
ACTE III. — Sur la Place Saint-Marc.
On aperçoit tout d'abord, dans une gondole, Enrico et Barbara qui voguent tendrement enlacés [Duo-Barcarolle : Loin des bruits...] (supprimé quand Enrico est un rôle parlé).
Le couple accoste bientôt pour aller se mêler aux masques sur la Place Saint-Marc.
Le cortège débouche joyeusement et tout le monde assiste à l'édifiant spectacle des Colombes de Saint-Marc [Ballet avec Chœur].
Delaqua se précipite, affolé, à la recherche de Barbara, et Ciboletta l'égare, bien entendu, sur une fausse piste. Après des péripéties mouvementées, les intrigues finalement se dénouent. Barbara, qui a repris ses vêtements, raconte à Dalaqua une histoire touchante, si touchante même que le vieux sénateur accueille dans ses bras Enrico, qu'il prend sérieusement pour l'héroïque sauveur de sa pupille ! Quant au Duc, il doit reconnaître avoir été mystifié par de charmantes femmes, mais il le fait de bon cœur, et même fort gaîment. Il persuade Delaqua d'accorder la main de Barbara à Enrico, et, afin qu'Annina ne demeure pas trop éloignée de lui, il la donne pour femme à son dévoué Caramello...
UNE NUIT AU BOIS ou LE MUET DE CIRCONSTANCE
Opéra-comique en un acte, livret de Michel Dieulafoy et N. Gersin, musique de Pierre Gaveaux. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 10 février 1818.
UNE NUIT AU CHÂTEAU
Opéra-comique en un acte, livret de Paul de Kock, d’après son roman, musique de Martin-Joseph Mengal. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 05 août 1818, avec Marie Julie Boulanger.
« Le comte de Senanges veut donner une dot léguée par sa mère à Colette, fille de Mathurine, et déjà mariée à Jérome. Celui-ci est absent ; et, pour ne pas manquer la dot, Mathurine imagine de présenter Alain pour Jérome. Tous les villageois sont au château, ils y sont retenus à souper. Jérome arrive ; il est forcé par sa belle-mère à ne s'y annoncer que sous le nom d'Alain. Le comte a découvert la ruse de Mathurine ; il envoie coucher Jerome, au bout du parc. Colette le suit et promet d'aller l'y rejoindre. Sénanges veut se venger en trompant à son tour ; il se présente à Colette sous le costume de Jérome, et déjà la jeune épouse lui avait accordé un baiser quand le véritable époux paraît ; on se dispute, on s'explique, et la dot est donnée à Jérome. Le public n'a pas daigné honorer cette nouveauté, d'une attention bien suivie. La pièce a-t-elle réussi ? Qui ne dit mot, consent, se sont dit le poète et le musicien, et ils ont cru rêver un succès. »
[Almanach des spectacles, 1819]
UNE NUIT AU POSTE
Opérette en un acte, paroles et musique de M. Edé, représentée aux Folies-Bergère le 30 mars 1875.
UNE NUIT BLANCHE
Saynète lyrique en un acte, livret d'E. Plouvier, musique de Jacques Offenbach, représentée aux Bouffes-Parisiens le jour de l'ouverture de ce théâtre aux Champs-Elysées, le 05 juillet 1855, avec Mme Macé (Fanchette), MM. Joseph Darcier (Jean Samson), Berthelier (Hercule). Elle fut donnée au théâtre de Kroll, à Berlin, en février 1868.
« Cette bluette fut trouvée un peu sentimentale ; après cela la voix de Darcier pleurait si bien les romances de M. Offenbach. »
[Albert de Lasalle, Histoire des Bouffes-Parisiens, 1860]
UNE NUIT D’ÉTÉ ou UN PEU D’AIDE FAIT GRAND BIEN
Vaudeville en un acte, livret de N. Gersin et Antoine Année, musique de vaudevilles et airs nouveaux de Jean-Pierre Solié. Création à l’Opéra-Comique (1re salle Favart) le 07 juin 1800.
UNE NUIT D'INTRIGUE
Opéra-comique en un acte, livret attribué à Constant Leber, musique de Frédéric Kreubé. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 01 juin 1816.
UNE NUIT DE CLÉOPÂTRE
Drame lyrique en trois actes et quatre tableaux, livret de Jules Barbier, d’après la nouvelle de Théophile Gautier, musique de Victor Massé. Création à l’Opéra-Comique (2e salle Favart) le 25 avril 1885, décors de Jean-Baptiste Lavastre, costumes de Théophile Thomas, avec Mlles Heilbronn (Cléopâtre) et Reggiani (Charmion), MM. Talazac (Manassès) et Taskin (Bocchoris).
« En l'absence d'Antoine, dont la pensée occupe son imagination, sinon son cœur, la fille des Ptolémées se sent rongée par un invincible ennui. La puissante reine d'Egypte, l'incomparable Cléopâtre, célèbre à la fois par sa beauté, sa lasciveté, sa cruauté, ne sait comment passer les longues heures d'oisiveté que lui laisse la solitude. Après avoir assisté à une panégyrie, elle regagne son palais, mollement étendue sur le pont d'une cange somptueuse, à qui les bras robustes et bronzés de cinquante rameurs font fendre avec rapidité les eaux limpides et fécondantes du Nil, ce roi des fleuves de l'Orient.
De retour en sa royale demeure, Cléopâtre ressent plus vivement encore le poids de la lassitude morale dont elle est accablée. Elle ordonne à Charmion, sa suivante préférée, de chanter pour la distraire. Et Charmion chante. Mais la reine s'ennuie toujours. « Ah ! dit-elle, si du moins je pouvais aimer, si je pouvais être aimée, un jour, une heure, un instant !... » Tandis qu'elle parle ainsi, un léger sifflement se fait entendre, puis un petit bruit sec, et Charmion pousse un cri de surprise. Qu'est cela ? Une flèche, lancée par une main habile et vigoureuse, est entrée par la fenêtre et s'est piquée dans le mur opposé. Autour de la flèche est enroulé un fragment de papyrus, sur lequel trois mots seulement sont écrits : « Je vous aime ! » Et Cléopâtre, courroucée, de s'écrier :
Quel est l'audacieux ?...
« Je vous aime !... » A moi, Cléopâtre !...
A peine si j'en crois mes yeux !...
C'est la flèche de jonc d'un chasseur ou d'un pâtre !
Quelque misérable fellah !...
Quelque insensé, plutôt. — Voilà,
Voilà certe un amour dont je dois être fière !
Mon rêve s'accomplit d'une étrange manière !
Elle donne des ordres pour qu'on recherche le coupable. Mais tous les efforts sont inutiles.
Nous retrouvons Cléopâtre au bain, accompagnée de ses femmes. Confiante dans le mystère dont sa retraite est entourée, elle sort de l'eau et s'apprête, avec leur aide, à sa toilette. Tout à coup elle pousse un cri. Qu'est-il donc arrivé ? Un homme, un homme est là, agenouillé devant elle, et comme en extase devant l'incomparable spectacle que lui offre sa beauté. Cet homme, c'est le pêcheur Manassès. « Que fais-tu là ? lui dit la reine ivre de colère. Es-tu un assassin payé pour attenter à mes jours ? — Je vous aime, répond Manassès. — Ah ! c'est toi, misérable, qui as osé, c'est toi qui oses !... Toi, un pêcheur, tu prétends aimer Cléopâtre ! Eh bien, c'est de sa main que tu vas périr. » Elle dit, prend un poignard, s'avance vers lui et lève le bras pour le frapper, lorsque, présentant sa poitrine, il lui répète simplement ces trois mots : « Je vous aime ! » La reine alors, étonnée, laisse tomber son arme, et... c'est ici que nous retrouvons Cléopâtre. « N'as-tu pas », dit-elle à Manassès :
N'as-tu pas conçu la pensée
Que par la faveur insensée
Des dieux ou du hasard
Tu pouvais être aimé comme Antoine ou César ?
Eh bien ! l'on t'aimera !... Tu ne fais plus un songe !
Je te sors du néant, et j'exauce ton vœu !...
Je fais de toi l'égal d'un dieu,
Et dans le néant te replonge.
Pendant l'espace d'une nuit, Cléopâtre « aimera » Manassès ; après quoi, sur un signe d'elle, il videra la coupe empoisonnée qui doit lui donner la mort. Vient alors la scène du festin, l'orgie nocturne. Manassès, en costume somptueux, est le roi de cette fête, qu'il doit payer de sa vie. Bientôt les courtisans, les danseurs, les serviteurs, les esclaves s'éloignent. Manassès et Cléopâtre restent seuls. Ils chantent un long duo d'amour et de volupté. Mais le jour va paraître, l'heure fatale arrive, on vient annoncer à la reine que Marc-Antoine approche... « Fuis, dit Cléopâtre qui s'est prise à son piège et qui aime celui qu'elle voulait immoler ; fuis, car il te tuerait ! — Fuir ! » répond Manassès,
Fuir ! — Pour te voir aux vœux d'un rival asservie !
Vivre ! Dieux tout-puissants, pour te voir en ses bras !
Croyez-vous donc mon cœur capable d'un blasphème ?
Reine, l'oubliez-vous ?... Je l'ai dit !... Je vous aime !
Il vide alors la coupe et tombe inanimé. Telle est la pièce que M. Jules Barbier a tirée du sujet qu'il empruntait à Théophile Gautier. La partition que Massé a écrite sur ce poème élégant est loin d'être sans valeur, bien qu'elle ne justifie que médiocrement, pour sa part, la qualification un peu trop ambitieuse de « drame lyrique » que l'affiche lui attribuait. Massé, quoi qu'il en pût croire et juger, n'était pas l'homme des grandes envolées et des hautes aspirations. Artiste délicat et fin, à l'imagination poétique et parfois nerveuse, s'il avait le sentiment de la passion tendre, les grands mouvements de l'âme lui étaient inconnus, et, si l'on voyait parfois une larme humecter sa paupière, on pouvait tenir pour certain que la source d'où jaillissait cette larme ne la transformerait pas en sanglots. Il n'y a pas d'ailleurs, à part la scène du dénouement, de situation véritablement dramatique dans une Nuit de Cléopâtre et, en restant dans une gamme tempérée, le musicien n'a fait que se plier à la nature de son sujet.
Le premier acte, auquel on pourrait reprocher peut-être un peu de longueur, contient nombre de pages charmantes. Sans parler de la curieuse et trop courte chanson du muletier, il en faut citer le joli cantabile de Charmion : Loin de vous j'ai vu l'année..., puis le duo tout empreint de tendresse qu'elle chante avec Manassès, et dans lequel, comme dans un riche joyau, se trouve enchâssée cette perle mélodique qu'on a appelée la Chanson de l'étoile. Vient ensuite l'air de Manassès, dont l'andante en sol bémol : Sous un rayon tombé des cieux, est d'une forme et d'une couleur exquises. Quant à la scène de la cange, c'est, à quelque point de vue qu'on l'envisage, l'un des tableaux les plus poétiques qui se puissent voir au théâtre ; le compositeur l'a compris à merveille, et les vocalises de Cléopâtre, soutenues par un chœur à bouche fermée qu'accompagnent les accords légers des harpes, produisent un effet délicieux.
Tout le premier tableau du second acte est des mieux venus. L'air de Cléopâtre a de l'allure et même de l'ardeur, et, pour faire contraste, il est avoisiné par les stances si fines et si originales de Charmion : Les heureux accusent la vie. Le petit chœur de femmes qui vient ensuite : Le flot limpide et pur t'appelle, chœur en ut majeur, d'un rythme léger et plein de coquetterie, est tout à fait séduisant. Le second tableau s'ouvre par un autre chœur de femmes, d'un joli sentiment mélodique, et se termine, après la scène de Cléopâtre et de Manassès, par un grand finale scénique à l'italienne, dont la nouveauté n'est pas le caractère dominant, mais qui est d'un heureux effet vocal. Tout l'intérêt musical du troisième acte se concentre sur la scène capitale des deux amants. L'épisode du festin n'offre rien de bien remarquable, à part le gracieux divertissement des heures blanches et des heures noires et les strophes ardentes de Cléopâtre : Le connais-tu, l’amour ? qui donnent bien l'impression d'une ivresse voluptueuse. Mais la page maîtresse de ce troisième acte, c'est le duo de Manassès et de Cléopâtre, pour lequel Massé a su trouver des accents inspirés et passionnés ; si le morceau n'est pas absolument neuf au point de vue de l'idée musicale pure, il est au moins très scénique, d'un caractère vraiment pathétique et d'un sentiment très puissant et très intense. Un finale très rapide et très court vient, après la mort de Manassès, terminer dignement cette œuvre intéressante et remarquable à beaucoup d'égards. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1903]
UNE NUIT DE FRÉDÉRIC II ou LE RAPPEL DE POTSDAM
Anecdote en un acte, livret d’André-François de Coupigny, Michel Dieulafoy et Etienne Guillaume François de Favières, musique de vaudevilles. Création à l’Opéra-Comique (1re salle Favart) le 13 juillet 1800.
UNE NUIT DE GUSTAVE WASA ou LE BATELIER SUÉDOIS
Opéra-comique en deux actes, livret de Constant Leber et Charles-Guillaume Etienne, musique de Ferdinand Gasse et Niccolo Isouard. Création à l'Opéra-Comique (salle Feydeau) le 29 septembre 1827.
« Poursuivi par des soldats ennemis, Gustave Wasa, sous l'armure d'un simple soldat, trouve un asile chez de bons paysans, et au moment d'y être pris il est sauvé par le dévouement d'un jeune pêcheur. Succès contesté.
Nota. Il existe deux tragédies de Gustave Wasa, l'une de Piron jouée en 1733, et l'autre de La Harpe, représentée en 1766. »
[Almanach des spectacles, 1828]
UNE NUIT DE NOËL
Opéra en trois actes, livret de Jules Méry, musique d'André Bloch, représenté au Théâtre Royal de Liège en mars 1922. => détails
UNE NUIT DE TRIANON
Opéra-comique, livret de Jack Ferny, musique de M. Prestreau, représenté sur le théâtre des Arts, à Rouen, en avril 1887.
UNE PAIRE D’ANGLAIS
Saynète bouffe, paroles d’Alexis Bouvier et Edouard Prével, musique de Charles Domergue (1863).
UNE PARTIE DE DOMINOS
Opéra-comique en un acte, livret de Jules Blerzy, musique du marquis Jules d'Aoust ; représenté pour la première fois chez l'auteur, le 08 mars 1863, et joué ensuite dans d'autres salons avec un joli prologue en vers de Pierre Carmouche.
« La pièce se passe dans une loge au bal de l'Opéra ; elle est, spirituelle et amusante ; la musique de J. d'Aoust a été bien interprétée pour les premières représentations par Mme Ribault et Mlle de Lapommeraye de l'Opéra, MM. Biéval et Jules Lefort. On a fait répéter le boléro et un quatuor scénique plein de verve ; on a distingué aussi un bon trio ; les accompagnements de cet ouvrage ont été traités avec soin, et on y a remarqué des mélodies agréables. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872]
« Il fut représenté dans l'hôtel du compositeur dans l'hiver de 1880 et dans plusieurs salons. La pièce est amusante et de bon goût. La musique a les qualités qui distinguent les ouvrages de cet amateur distingué, c'est-à-dire la grâce, la mélodie et surtout un rythme élégant. Distribution : Mme de Somery, Mlle M. T. Fechter ; la baronne, Mme Bouttier de Silvabelle ; Alfred de Servat, M. Girard ; le baron Patanoff, M. Henri Bonjean ; masques, ouvreuses, MM. ***. Cette partie de dominos se joue dans une loge de l'opéra, pendant un bal masqué. M. le marquis Jules d'Aoust est l'auteur d'un joli ballet intitulé : la Toilette de Diane, réglé par Mlle Laure Fonta. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1880]
UNE PARTIE DE VALETS
Opérette en un acte, paroles de Léon Vazeilles, musique de Georges Rose, représentée aux Nouveautés en 1872.
UNE PLEINE EAU
Opérette bouffe en un acte, livret de Jules Servières [pseudonyme de Ludovic Halévy], musique du comte d'Osmond et Jules Costé, représentée aux Bouffes-Parisiens le 29 août 1855. => détails
UNE PLEINE EAU À CHATOU
Opérette en un acte, livret d’Armand Liorat, musique de Frédéric Wachs, représentée aux Folies-Bergère le 21 novembre 1874.
UNE POULE MOUILLÉE
Opérette en un acte, livret d'Auguste Jouhaud, Louis Péricaud et Gaston Villemer, musique de Firmin Bernicat. Création au Concert du XIXe siècle le 21 décembre 1878.
UNE POUR L'AUTRE (L’) ou L’ENLÈVEMENT
Opéra-comique en trois actes, livret de Charles-Guillaume Etienne, musique de Niccolo Isouard. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 11 mai 1816, avec Marie Julie Boulanger.
UNE QUARANTAINE AU BRÉSIL
Opéra-comique en trois actes, livret et musique de M. Paris, représenté à Dijon le 31 décembre 1847. Cet ouvrage a eu du succès. MM. Henri et Saint-Aubin, Mmes Gérard et Neveu ont rempli les principaux rôles. Le compositeur était élève de Méhul et grand prix de l'Institut.
UNE REINE EN PROVENCE
Opéra-comique en un acte, livret de Jules Ruelle, musique de Charles Constantin. Création à Genève en 1857.
UNE RENCONTRE DANS LE DANUBE
Opéra-comique en deux actes, livret de Germain Delavigne et Jules de Wailly, musique de Paul Henrion, représenté au Théâtre-Lyrique (boulevard du Temple) le 16 avril 1854 avec Mlle Adolphine Petit-Brière (Hélène), MM. Honoré Grignon, Meillet, Charles Alexandre Colson, Leroy.
Représentations au Théâtre-Lyrique : 17 en 1854.
« Deux jeunes gens, nommés tous deux Hermann, tombent dans le Danube ; l'un volontairement, l'autre par accident. Le premier sauve le second. De là entre eux une amitié à toute épreuve. Il se trouve que l'un des deux amis est le prince Hermann de Neubourg, et l'autre Hermann est un pauvre peintre sans ressource à qui profite la rencontre qu'il à faite fortuitement dans le Danube. La musique a gardé le caractère du genre facile et populaire qui a valu à M. Paul Henrion une longue suite de succès. On a applaudi des couplets comiques chantés par Honoré Grignon, une romance dite avec goût par Meillet. Les autres rôles ont été chantés par Colson, Leroy et Mlle Petit-Brière. Cet ouvrage n'a eu aucun succès. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
« Le compositeur populaire de tant de romances et de chansons perdit pied sur le théâtre. L'inspiration lui fit défaut, ou bien il ne sut pas la mettre en œuvre dans les conditions requises à la scène. Quant à la pièce, elle avait pour point de départ la rencontre de deux personnages au fond du Danube. L'un sauvait l'autre de la mort. Il est vrai que le Danube ne faisait rien à l'affaire, et que la Sarthe, le Doubs ou l'une quelconque des deux Sèvres eussent rempli le même objet. Mais les auteurs choisirent un fleuve qui coulait vers l'Orient, c'est-à-dire du côté où tous les esprits étaient portés avec les cœurs. C'était, en effet, le temps de la guerre de Crimée. »
[Albert de Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877]
UNE RÉPÉTITION
Opérette en un acte, paroles de Marc Constantin, musique d'Adrien Talexy, représentée à la salle Saint-Laurent le 25 janvier 1873.
UNE RUE SOUS LOUIS XV
Opérette, livret de Francisque Corbié, musique de Clairville fils, représentée aux Folies-Bobino le 15 février 1875.
UNE SÉRÉNADE
Opéra-comique en un acte, musique de Lodoïs Ferranti, représenté dans la salle du Journal en mai 1899.
UNE SOIRÉE À LA MODE
Opéra-comique en un acte, musique de Michel Nihoul, représenté à Liège le 22 février 1836.
UNE STATUE À BOILEAU
Opérette en un acte, livret de Joly, musique de Steveniers, représentée à Nancy le 31 mars 1890.
UNE TÊTE DE TURC
Opérette en un acte, livret de Gaston Marot et Jonathan, musique de Charles Malo, représentée au concert de l'Eldorado en 1877.
UNE VIE POUR LE TZAR
[Jizn za Tsarya]
Opéra en quatre actes et un épilogue, livret du baron G. F. Rosen, musique de Mikhaïl Ivanovitch Glinka. Depuis 1917, l’œuvre a reprit son titre original : Ivan Soussanine.
Personnages : Ivan Soussanine, paysan du village de Domnino (basse) ; Antonida, sa fille (soprano) ; Bogdan Sobinine, fiancé d’Antonida (ténor) ; Vania, orphelin recueilli par Soussanine (contralto) ; le chef d’un bataillon polonais (basse).
L’action se déroule à Domnin, Moscou et dans un camp polonais, en 1613.
Créé à l'Opéra Impérial de Saint-Pétersbourg, le 09 décembre 1836, avec Ossip Petrov (Ivan Soussanine), A. M. Stepanova, D. M. Leonova, Anna Petrova Vorobyeva (Antonida), sous la direction de C. Cavos.
Première fois en France, à l'Opéra de Nice, le 30 janvier 1890 avec :
Mmes d'ALBA (Antonida), DARCLÉE (Wania).
MM. DEVOYOD (Ivan Soussanine), CHEVALIER (Sobinine).
Ballet dansé par Mlle ZUCCHI.
Aucune représentation à l’Opéra au 31.12.1961, qui a créé le Ballet seul, le 19 mai 1892, sous le titre la Vie pour le Tzar.
« Personnages : IVAN SOUSSANINE (basse) — ANTONIDA (soprano) — SOBININE (ténor) — VANIA (alto) — UN CHEF POLONAIS (baryton) — DEUX PETITS ROLES ET CHŒUR.
La scène se passe en 1613, à l'époque des luttes d'indépendance de la Russie contre les Polonais.
ACTE I. — Dans le village russe de Domnin, les paysans sont rentrés au pays, fiers d'avoir lutté pour l'édification de l'empire, prêts à repartir, s'il le faut, pour vaincre leurs ennemis.
Antonida, fille du moujik Soussanine, demeure triste et mélancolique dans l'attente du retour de son fiancé. Soussanine lui reproche de songer au mariage quand la patrie est encore en danger. Cependant Sobinine arrive, porteur de rassurantes nouvelles dont tous se réjouissent.
ACTE II. — Au camp polonais, une fête se déroule. Elle est brusquement interrompue quand arrive un messager annonçant l'élection d'un nouveau tsar à Moscou. Les Polonais s'apprêtent à déjouer les projets des Russes.
ACTE III. — Devant la maison de Soussanine, son jeune fils adoptif, Vania, est triste. Mais le vieux serf relève son courage et le jeune homme se déclare prêt à suivre Soussanine au premier appel de la patrie.
Au moment où l'on s'apprête à célébrer les noces de Sobinine et d'Antonida, des cavaliers polonais font irruption, exigeant de Soussanine qu'il les guide jusqu'à la demeure du tsar. Soussanine feint d'obtempérer, mais il a le temps de dépêcher Vania auprès du tsar pour l'avertir du danger qui le menace. Antonida veut retenir son père que les Polonais entraînent. Sobinine et les paysans accourus s'élancent pour délivrer Soussanine et chasser les Polonais.
ACTE IV. — Les Polonais font halte dans une clairière et se rendent compte que Soussanine les a égarés. Soussanine, qui sait le sort qui l'attend, songe à sa fille et à Vania, s'exaltant à la pensée que son action héroïque a sauvé le tsar. Les Polonais se précipitent sur lui.
ÉPILOGUE. — Sur la place du Kremlin, à Moscou, Vania fait au peuple le récit de l'héroïque action de Soussanine. Le cortège du tsar s'avance et le souverain s'incline devant le cadavre de Soussanine qu'on vient d'apporter. »
(Marcel Sénéchaud, le Répertoire lyrique d’hier et d’aujourd’hui, 1971)
UNE VISITE À LA CAMPAGNE
Opéra-comique en un acte, musique de Guenée, représenté au Gymnase-Dramatique vers 1818.
UNE VOIX
Opéra-comique en un acte, livret d’Alfred Bayard et Charles Potron, musique d'Ernest Boulanger. Création à l'Opéra-Comique le 28 mai 1845. => détails
UNION DE L'AMOUR ET DES ARTS (L')
Ballet héroïque en trois entrées, composé des actes de Bathilde et Chloé, de Théodore et de la Cour d'amour, livret de Lemonnier, musique de Floquet. Création au Théâtre de l'Opéra le 07 septembre 1773.
"Succès éclatant. — Sujet : 1. Bathile et Chloé ; 2. Théodore ; 3. la Cour d'Amour.
Interprètes : 1. Gélin, Mlle Beauménil (Chloé), Mlle Châteauneuf, Legros (Bathile), Durand, Chevallier.
2. Larrivée (Théophile), Mlle Duplant (Théodore), de La Suze (Léonce).
3. Mlle Larrivée (Aglaé), Legros (Floridan), Mlle Beauménil (Céphise), Larrivée (un vieillard), Mlle Châteauneuf (une vieille).
Danses : Vestris, Maximilien Gardel.
Début de Pierre Gardel et de Mlle Dorival, le 14 septembre 1773.
Floquet fut demandé et amené sur la scène. C'est le premier compositeur qui reçut ce témoignage de l'enthousiasme du public, à l'Académie de musique.
Reprise à l’Opéra en 1775.
La chaconne à 2/4 de l'Union de l'Amour et des Arts a joui d'une longue vogue."
(Gustave Chouquet, Histoire de la musique dramatique en France, 1873)
UNS ET LES AUTRES (LES)
Comédie lyrique en un acte, livret sur le texte de Paul Verlaine, musique de Max d'Ollone.
Création à l'Opéra-Comique (3e salle Favart) le 06 novembre 1922. Mise en scène d'Albert Carré. Décor de Raymond Deshays. Chorégraphie de Jeanne Chasles.
Mmes Jeanne MYRTALE (Chloris), Germaine BAYE (Rosalinde), MARZANNE (Aminte).
MM. Eugène DE CREUS (Myrtil), André BAUGÉ (Sylvandre), Miguel VILLABELLA (Mezzetin), Louis MORTURIER (Corydon).
Danses : Mlles PARNAJON, LÉONIE, SUZY, PILLEYRE et le Corps de ballet.
Chef d'orchestre : Max d'OLLONE.
6e représentation le 26 novembre 1922 avec les créateurs sous la direction de Max d'Ollone, sauf Danses : Mlles ALLÉGUIDE, PARNAJON, DESTREY, PILLEYRE.
10 représentations à l’Opéra-Comique au 31.12.1950.
URGANDE ET MERLIN
Comédie en trois actes, en prose, mêlée d'ariettes, livret de Jacques-Marie Boutet de Monvel, musique de Nicolas Dalayrac. Création à l’Opéra-Comique (1re salle Favart) le 14 octobre 1793.
UTHAL
[ou Uthal et Malvina]
Drame lyrique en un acte, livret de Jacques Bins de Saint-Victor, musique d’Etienne-Nicolas Méhul. Création à l’Opéra-Comique (salle Feydeau) le 17 mai 1806.
« Le sujet, tiré d'Ossian, offrait des scènes pathétiques qui convenaient au mâle génie de Méhul. On retrouve, dans cette partition depuis longtemps oubliée, les qualités qui le distinguent. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]