ŒUVRES LYRIQUES FRANÇAISES
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Y
YANA
Opérette en deux actes et vingt-cinq tableaux, livret d'Albert Willemetz, Mouëzy-Eon et Wernert, musique de Tiarko Richepin et Henri Christiné. Création au Théâtre du Châtelet le 24 décembre 1936.
« Une fois de plus les procédés des anciennes féeries ont été adaptés au goût de notre époque, mais avec une richesse et une somptuosité rarement atteintes jusqu'ici. Les tribulations de la princesse Yana, à la recherche de son fils ravi par un grand lama du Tibet, qui voit en lui une nouvelle incarnation du Bouddha, sont le prétexte de voyages fantastiques, qui nous transportent des pentes neigeuses de Saint-Moritz, où s'engage l'action, jusqu'aux cimes de l'Himalaya, où elle se dénoue. Le tout parmi une profusion de tableaux merveilleux, mais adroits, qui charment l'œil sans le lasser. La partition colorée de Tiarko Richepin et Christiné — deux tempéraments musicaux assez différents — contribue à l'agrément de ce spectacle, que mène avec entrain l'excellente troupe du Châtelet, avec Mmes Deva-Dassy, Monique Bert ; MM. Bach, José Janson, Edmond Castel, et de remarquables danseuses comme Andréa Percin et la jeune Luzia. »
(Larousse Mensuel Illustré, 1936)
YANITZA
Scène lyrique d’après une légende albanaise, paroles de Georges Spitzmüller, musique de Paul Paray (prix de Rome, 1911).
YANNHA
Drame lyrique en trois actes, musique de Charles Nouguès, jeune compositeur amateur de vingt ans, représenté en mars 1897 à la salle Franklin, à Bordeaux, où il était chanté par une société d'amateurs.
YATO
Drame lyrique en deux actes, livret d'Henri Cain et Louis Payen, musique de Marguerite Labori (14 décembre 1864 – 03 juillet 1952), représenté le 28 mars 1913 au Théâtre de Monte-Carlo avec Mmes Alice Raveau (Yato), Julia Guiraudon (Lucile), M. Martinelli (docteur Yamato).
« Le Congrès scientifique de la principauté de Monaco vient de se clore par une merveilleuse soirée de gala, au cours de laquelle M. Raoul Gunsbourg — dont nous avons tant de fois signalé les heureuses initiatives et les hardiesses décentralisatrices — nous a donné la primeur d'une œuvre lyrique de premier ordre et qui a obtenu, auprès de l'élégant public de la Côte d'Azur, le plus vif et le plus légitime succès.
Yato est l'histoire d'un Chinois quelque peu révolutionnaire qui, exilé de son pays, est venu s'installer à Paris, où il a épousé une charmante Française, qu'il adore et auprès de laquelle il vit heureux, oubliant peu à peu ses revendications politiques. Mais sa sœur, Yato, qu'il avait initiée naguère à ses théories et qui en est restée fervente propagandiste, vient le relancer dans sa quiétude pour lui demander de prendre, en Chine, la direction du mouvement de réforme qui est près d'aboutir à la réalisation de son plan de régénération nationale. Et le thème essentiel de cette sorte de tragédie intime est le débat angoissant qui se produit alors dans l'âme du Chinois devenu Parisien, c'est-à-dire la lutte entre l'égoïsme et le sacrifice, entre l'amour et le devoir.
Sur ce canevas, très habilement tramé par MM. Henri Cain et Louis Payen, Mme Marguerite Labori a brodé les variations tour à tour les plus vigoureuses, les plus délicates et les plus brillantes. Son inspiration est toujours soutenue. Sa facture est classique et, dans ce premier ouvrage de longue haleine où elle s'essayait, elle a fait preuve d'indéniables qualités scéniques, par la justesse d'expression, par le charme mélodique et surtout par l'accent d'ardente sincérité qui est la dominante de son œuvre, conçue et écrite en dehors de toute tendance imposée, de toute discipline étroite d'Ecole.
L'interprétation de Yato fut, en tout point, excellente. M. Martinelli, dans le rôle du docteur Yamato, fit acclamer sa magnifique voix de ténor ; Mlle Alice Raveau fut une Yato véhémente, de style irréprochable. Et Mme Julia Guiraudon, dans le rôle de la jeune épouse du docteur Yamato (le Chinois-Parisien), fit admirer et applaudir sa voix fluide et pure, son art merveilleux, et son exquis talent de comédienne. »
(Monte-Carlo, 30 mars 1913, publié dans les Annales, 06 avril 1913)
YELLA
Opéra, musique de Fromental Halévy ; ouvrage posthume et inédit.
YETTA
Opéra-comique en trois actes, livret de Fernand Beissier, musique de Charles Lecocq, représenté à Bruxelles, Galeries Saint-Hubert, le 07 mars 1903.
YOLANDE
« Drame en musique » en un acte, livret et musique d’Albéric Magnard, représenté au théâtre de la Monnaie de Bruxelles, le 27 décembre 1892, avec Mlles Chrétien (Yolande), Wolf (Jeanne), MM. Seguin (Roland le Hardi), Danlée (le chapelain), Fleury (homme d'armes), Maas, Deschamps, Vanderlinden (domestiques).
« M. Albéric Magnard, élève de M. Vincent d’Indy, est, comme son maître, l'un des adeptes les plus intransigeants de l'école wagnérienne. Intransigeant et audacieux à ce point, avec des procédés tels que, même à la Monnaie, l'une des citadelles du wagnérisme international, son œuvre n'a pu trouver grâce devant un public accoutumé de longue main à toutes les hardiesses. Ce public, surpris, étonné par une tentative à laquelle la musique proprement dite paraissait complètement étrangère, a manifesté non seulement sa froideur, mais son impatience d'une façon tout à fait significative. Et ce n'était pas le livret « en prose » de Yolande qui pouvait faire passer condamnation sur le caractère de la musique. Cette Yolande n'a pu aller au delà de sa seconde représentation. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1903]
YON
Drame musical en trois actes et cinq tableaux, poème adapté par Mlle A. Brünnmann d'après la tragédie l'Apollonide, que Leconte de Lisle avait imitée d'Euripide, musique de Franz Servais, représenté sur le théâtre de la cour, à Carlsruhe, le 29 janvier 1899.
« Le compositeur avait écrit sa partition sur les vers français de Leconte de Lisle. Ne pouvant faire représenter son œuvre ni en Belgique, son pays, ni en France, il la porta en Allemagne, où il dut la faire traduire et où elle fut accueillie avec faveur. Elle avait pour interprètes MM. Gerhauser, Plauk, Nebe, Mme Mailhac et Mlle Friedlein. Franz Servais mourut peu de mois après l'apparition de cette œuvre, qu'il avait caressée avec amour. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1904]
YVONNE
Opéra-comique en un acte, livret d’Adolphe de Leuven et Alfred Pittaud de Forges, musique de Napoléon Joseph Ney, 2e prince de la Moskova.
Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 16 mars 1855.
Mme BOULARD.
MM. JOURDAN, SAINTE-FOY.
« Le sujet de la pièce est devenu banal à force d'avoir été traité au théâtre. Il s'agit de deux amants, Yvonne et Jeannic, dont l'amour est exploité par le vieux berger Kerkadec, qui se fait passer pour sorcier. La musique a un caractère rétrospectif, sauf dans quelques morceaux. On a remarqué les couplets du sorcier, les couplets de Jeannic, le duo des deux amants et les couplets du vin, instrumentés d'une façon originale. Ce petit ouvrage a été joué par Jourdan, Sainte-Foy et Mlle Boulard. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
YVONNE
Drame lyrique en trois actes, livret d’Eugène Scribe, d’après une nouvelle de Jules d’Herbauges, musique d’Armand Limnander. => partition
Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 29 novembre 1859.
Mmes Palmyre WERTHEIMBER (Yvonne), Angèle CORDIER (Loyse), Léonie BOUSQUET (Blanche de Tinténiac), MARIE (Gilette).
MM. Pierre-Marius JOURDAN (Jean), Louis Alphonse HOLTZEM (le Marquis de Pontcalec), Eugène TROY (Robert Gervais), Théodore AMBROISE (Matthieu Gildas).
« La pièce devait s'appeler d'abord les Blancs et les bleus. Yvonne est le type de la femme vendéenne, type devenu un peu légendaire. L'action est intéressante. Quant à la musique, elle offre le caractère dramatique et original particuliers à l'auteur des Monténégrins. La romance de Jean : Un nom glorieux, le duo entre Jean et Yvonne, le finale du premier acte, produisent beaucoup d'effet. On doit en dire autant de la romance du baryton : O mon pays de la Touraine ! de l'arrangement habile des airs nationaux du Chant du départ et de Vive Henri IV, qui forment un contraste fort dramatique. Le grand air d'Yvonne : Mon fils, je t'ai perdu ! renferme aussi des phrases pathétiques et inspirées. Mlle Wertheimber, d'ailleurs, a admirablement interprété le rôle d'Yvonne. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
YVONNE
Opéra-comique en trois actes, livret de Charles Grandmougin, musique d’Ernest Lefèvre-Dérodé, représenté à Reims le 21 février 1885.
YVONNE ET LOÏC
Vaudeville en un acte, avec airs nouveaux, paroles de Charles Narrey et Michel Carré, musique de Charles Delioux, représenté au Gymnase le 15 novembre 1851.
« C'est une paysannerie bretonne gracieusement interprétée par Mlles Wolf et Anna Chéri. Les motifs en sont agréables et l'orchestration bien étudiée. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
YVONNETTE
Opéra-comique en un acte, paroles de M. Carabasse, musique de Germain Laurens, représenté à l'Opéra-Populaire (théâtre du Château-d'Eau) le 04 août 1882.