ŒUVRES LYRIQUES FRANÇAISES
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Q
QUAI MALAQUAIS (LE)
Opérette en un acte, livret de William Busnach et Elie Frébault, musique d’Amédée de Roubin, représentée au théâtre des Folies-Marigny le 06 juillet 1866.
QUAND DIEU EST DANS LE MARIAGE, DIEU LE GARDE
Opérette de Pauline Thys, représentée chez l'auteur en février 1861.
QUAND LA CLOCHE SONNERA
Drame lyrique en un acte, livret de Yoris de Hansewick et Pierre de Wattyne, musique d’Alfred Bachelet.
Création à l'Opéra-Comique (3e salle Favart) le 06 novembre 1922. Mise en scène d’Albert Carré. Danse russe réglée par Mme Stichel. Décor de Lucien Jusseaume. Costumes de Marcel Multzer.
Mme Suzanne BALGUERIE (Manoutchka).
MM. René LAPELLETRIE (Yascha), Julien LAFONT (Akimitch).
Chef d'orchestre : Albert WOLFF.
Représentation du 26 novembre 1922 et 23e représentation du 22 mai 1924 avec les créateurs sous la direction d'Albert Wolff.
46e représentation le 14 juin 1928 avec Mme Marguerite SOYER (Manoutchka), MM. OGER (Yascha) et LAFONT (Akimitch). Direction de Gustave CLOËZ.
50e représentation le 03 mars 1932 avec la distribution de la création, sauf M. René VERDIÈRE (Yascha). Direction de Louis FOURESTIER.
53e représentation le 20 mars 1932 avec Mme Suzanne BALGUERIE (Manoutchka), MM. René VERDIÈRE (Yascha), Julien LAFONT (Akimitch). Direction de Louis FOURESTIER.
Reprise à l'Opéra-Comique du 27 octobre 1936 (56e représentation). Distribution de la création, sauf M. José BECKMANS (Akimitch). Orchestre dirigé par l'auteur.
60 représentations à l’Opéra-Comique au 31.12.1950.
Première à la Monnaie de Bruxelles le 21 décembre 1923 avec Mlle Soyer (Manoutchka), MM. Descamps (Yascha), Marcelly (Akimitch).
« Personnages : AKIMITCH (baryron) — YASCHA
(ténor) — MANOUCHKA (soprano).
L'action se déroule dans une chambre basse et voûtée, dans le beffroi d'une
petite ville russe de province. C'est la guerre et le pont du Niémen doit sauter
pour barrer la route à l'ennemi. Akimitch, le vieil invalide, en donnera le
signal en sonnant la cloche lorsque les envahisseurs seront sous sa fenêtre.
Yascha, un jeune soldat blessé qu'Akimitch a recueilli, est, comme Akimitch, voué de la sorte à un impitoyable massacre. Manouchka, la fille d'Akimitch refuse de livrer à la mort celui qu'elle aime, et songe à trahir. Mais les soldats de l'armée en retraite seront surpris, écrasés peut-être... Déchirée, Manouchka, à genoux devant l'icône, supplie la Sainte Vierge de changer le cours du destin...
La cloche se met à sonner. On entend une explosion lointaine et Manouchka s'effondre en sanglotant. »
(Marcel Sénéchaud, le Répertoire lyrique d’hier et d’aujourd’hui, 1971)
QUAND LA MARIÉE EST TROP BELLE
Opérette en un acte, livret de Lucien Rouland et Wanier et Mme Juliette Bernard-Derosne, musique de Clairville fils, représentée au concert de la Scala le 01 août 1880.
QUAND LE DIABLE S'EN MESLE...
Opérette en un acte, livret de Serge Veber et Léon Uhl, musique de Jean Nouguès. Représenté au Théâtre en plein air de la Foire Saint-Germain, place Saint-Sulpice à Paris (direction Jean Nouguès), le 22 mai 1931 avec Mmes Germaine Epicaste, Andrée Moreau, Claude André, MM. Bourdeaux, Grandais, Cambardi, Robert Gleizes et Georges Petit.
QUAND LES CHATS N'Y SONT PAS
Opérette, livret de M. Brunet, musique de L. Lataste, représentée à Bordeaux en avril 1868.
QUAND ON A VINGT ANS
Opérette, livret de Raoul Praxy, couplets de Max Eddy, musique de Michel Emer. Création au Théâtre Antoine le 24 novembre 1936.
"Une bouffonnerie, mais qui dévoile le cœur des hommes, en sorte que si l'action est funambulesque l'émotion est réelle, c'est là une rencontre rare et dont on ne saurait dédaigner le prix. Des figurants de cinéma, sont pris pendant un jour, ou mieux pendant une nuit pour les personnages dont ils portent les costumes, c'est-à-dire pour un ministre et un préfet ; ils sont menés, fanfare en tête, chez la dame charitable du lieu, qui n'est autre qu'une jeune star cachée sous un masque vertueux. Le ministre comme il se doit, passe la nuit près d'elle, et le préfet près de la camériste. Il faut que les véritables représentants de l'autorité apparaissent pour faire fuir les imposteurs malgré eux. Aussi bien star et faux ministre se retrouveront plus tard, revenus dans la réalité, pour d'honnêtes noces ; car il faut bien une conclusion à toute pièce ; mais la fantaisie était plus humaine, plus véridique que l'apparente copie du réel. Michel Emer le compositeur a orné cette comédie-bouffe d'une musique abondante, expressive, facile, autant que savante, pas toujours très personnelle, mais toujours très adroite ; son chœur si bien rythmé Et patati et patata ne peut manquer de faire les délices des auditeurs." (Larousse Mensuel Illustré, 1936)
QUAND ON AIME
Opéra-comique en un acte, musique de M. Merguery, représenté à Lisieux le 9 juin 1882.
QUAND ON N’A PAS DE PARAPLUIE
Opérette en un acte, paroles et musique de M. Edé, représentée aux Folies-Bergère en octobre 1875.
QUARANTE DE BEZIGUE
Opérette en un acte, livret d'A. Flan, musique de Paul Henrion, représentée aux Folies-Bergère le 09 novembre 1869.
14 JUILLET (LE)
Drame en cinq actes, de Romain Rolland, avec musique de scène de Julien Tiersot, représenté au théâtre de la Renaissance en mars 1902.
QUATRE CENTS FEMMES D'ALI-BABA (LES)
Opéra bouffe en deux actes, livret d’Elie Frébault, musique d’Adolphe Nibelle, représenté au théâtre des Folies-Marigny en mars 1872, avec Mme Collas, Mlle Clémence Leclerc (le chamelier Alkendi) et M. Caliste Beaucé.
« La pièce est leste. Le compositeur ferait mieux, dans l'intérêt de sa réputation, de ne pas laisser ses idées musicales charmantes et abondantes s'égarer et se perdre dans de tels sujets. On a remarqué l'introduction, le rondo d'Alkendi et la marche turque. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872]
« Cet ouvrage, dont le canevas léger a été agrémenté par le musicien de mélodies faciles auxquelles il a su donner une couleur quelque peu orientale, a obtenu du succès sur plusieurs autres théâtres à Paris et à Bordeaux. Le personnage du chamelier Alkendi a été chanté par Mlle Clémence Leclerc et Mme Ugalde. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1880]
QUATRE FILLES AYMON (LES)
Opérette en trois actes et cinq tableaux, livret d’Armand Liorat et Albert Fonteny musique de Paul Lacôme, représentée aux Folies-Dramatiques le 20 septembre 1898, avec Mmes Mariette Sully (Micheline), Marie Burty (Cyclamen), MM. Lassouche (Chavassus), Simon-Max (Pinsonnet), Vavasseur (Porto-Rico), Liesse (Mitouflet), Bourgeois (le prince de Bouzy-Mousseux), Ch. Mey (le Brigadier) ; chef d'orchestre : Eugène Picheran.
QUATRE FILS AYMON (LES)
Opéra-comique en trois actes, livret d’Adolphe de Leuven et Brunswick, musique de Michael William Balfe. Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 15 juillet 1844, avec Mmes Célestine Darcier, Potier, Mélotte et Sainte-Foy, MM. Hermann-Léon (Yvon, débuts), Jean-Baptiste Chollet, Mocker, Duvernoy.
« Le fond de la pièce n'a qu'un rapport fort éloigné avec la légende. Une quadruple intrigue, qui se termine par quatre mariages, offre peu d'intérêt au théâtre. La partition de M. Balfe a été trouvée bien inférieure à celle du Puits d'amour, joli opéra-comique représenté l'année précédente. Nous signalerons cependant l'air : Sentinelle, prenez garde à vous ! la romance du jeune Aymon, dans le premier acte ; le duo bouffe entre Beaumanoir et le vieil Yvon, le sextuor mystique et distingué qui sert de finale au second acte ; la romance d'Yvon, chantée fort bien par Hermann-Léon, et le trio final, dont l'effet est ravissant. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
QUATRE FILS AYMON (LES)
Opérette en un acte, musique de Victor Staub, représentée au Cercle des Joyeux le 29 décembre 1888.
QUATRE JOURNÉES (LES)
Conte lyrique en quatre actes et six tableaux d'après Émile Zola, musique d’Alfred Bruneau.
Création à l'Opéra-Comique (3e salle Favart) le 25 décembre 1916. Décors d’Henri Martin. Costumes de Marcel Multzer. Mise en scène de Pierre-Barthélemy Gheusi.
Mmes Marthe DAVELLI (Babet), DE SILVERA (Marguerite).
MM. Charles FONTAINE (Jean), Jean PÉRIER (l'Abbé Lazare), André ALLARD (Frantz), LHEUREUX (Jacques), petit ANDRÉ (Marie).
Chef d'orchestre : Alfred BRUNEAU.
9 représentations à l’Opéra-Comique au 31.12.1950.
QUATRE MARIS POUR UN
Opéra-comique en un acte, paroles de Guilbert de Pixérécourt, musique de Solié, représenté au théâtre des Jeunes-Artistes le 27 avril 1801.
QUATRE-VINGT-TREIZE
Épopée lyrique en quatre actes et cinq tableaux, livret d’Henri Cain, d'après Victor Hugo, musique de Charles Silver.
Création à l'Opéra de Nice en mars 1935 par Mmes Ninon VALLIN (la Flécharde), Rose POCIDALO (la Housarde), MM. José de TREVI (Gauvain), Jean CLAVERIE (Sergent Radoub), BERNASCONI (Cimourdain), José BECKMANS (Lantenac), sous la direction d’Albert WOLFF.
Première à l'Opéra-Comique (3e salle Favart) le 24 janvier 1936. Mise en scène de Joseph Ancelin. Décors de Raymond Deshays. Costumes de Mathieu et Solatgès.
Mmes Germaine PAPE (la Flécharde), Rose POCIDALO (la Housarde).
MM. René VERDIÈRE (Gauvain), Louis MUSY (Sergent Radoub), BALDOUS (Cimourdain), Carlton GAULD (Lantenac), Jean VIEUILLE (l’Imanus), POUJOLS (le Caïman), RAVOUX (Guéchamp), Gabriel COURET (Hamaldo).
Chef d'orchestre : Albert WOLFF.
6 représentations à l’Opéra-Comique au 31.12.1950.
"M. Henri Cain a découpé avec beaucoup de métier le roman de Victor Hugo en quelques tableaux frappants. On se souvient que les trois enfants de la Flécharde, adoptés par un bataillon de soldats bleus, sont faits prisonniers par les adversaires de ceux-ci, enrôlés sous le commandement du baron de Lantenac ; que les soldats bleus viennent assiéger le château de Lantenac où sont enfermés les enfants, que l'incendie va tout détruire et que les trois petits prisonniers sont sauvés les uns par le sergent de la Révolution, le troisième par Lantenac lui-même, tout ce monde réconcilié pour un instant sur l'échelle dressée contre le mur fumant. Cependant, Lantenac est arrêté sur l'ordre du délégué de la Convention Cimourdain et, victime ainsi de son dévouement, il doit être fusillé, mais le commandant Gauvin, touché de tant d'héroïsme, ne veut pas être en reste ; il fait évader le noble prisonnier et est fusillé à sa place. Alors, Cimourdain, ayant fait tout son devoir en envoyant à la mort son ami, se suicide à son tour.
Ces événements tragiques et doués de peu de crédibilité n'offraient guère au musicien de pages lyriques. Le compositeur avait à lutter en outre contre le débit interminable de la prose, laquelle manque fatalement du dessin rythmique propre à soutenir le rythme musical. Obligé de s'en tenir ainsi à la traînante forme du drame lyrique, M. Charles Silver a fait de son mieux. On ne s'étonnera pas que sa partition manque de morceaux ayant leur architecture propre et pouvant au besoin être détachés ; tout au plus pourrait-on tirer hors de ce récitatif continu quelques fragments éloquents ou d'un tour martial, comme le chant du sergent : « Etait-ce pour en arriver là ». L'orchestration est à la fois nourrie et élégante ; elle sonne clair en conservant pourtant la transparence nécessaire aux voix." (Larousse Mensuel Illustré, 1936)
QUATUOR AUVERGNAT (LE)
Opérette en un acte, livret de Henri Blondeau et Hector Monréal, musique d’Auguste de Villebichot, représentée au concert de l'Eldorado en 1877.
QUENOUILLE DE LA REINE BERTHE (LA)
Légende lyrique en trois époques, livret et musique de François Coste (1820-), maître de chapelle à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, représentée au théâtre de Perpignan le 15 mai 1858.
QUENOUILLE DE VERRE (LA)
Opéra bouffe en trois actes, livret d’A. Millaud et H. Moreno, musique de Charles Grisart, représenté au théâtre des Bouffes-Parisiens le 07 novembre 1873, avec Mmes Peschard (le chevalier Myosotis), Judic (la connétable), Debreux (Lucette), M. Homerville (le connétable).
« Les auteurs de la pièce ont poussé l'équivoque jusqu'aux dernières limites ; ils ne se sont arrêtés qu'au point où la crudité des situations et des expressions n'aurait pu être tolérée. Un connétable ridicule et libertin, une connétable qui se dédommage avec son neveu, le capitaine Myosotis, des négligences de son mari ; une quenouille de verre associée aux périls d'une chasteté sans cesse menacée ; le droit du seigneur, cette ineptie qui n'a plus d'asile que dans le conte ou l'opérette, tels sont les éléments de cette bouffonnerie. M. Charles Grisart a employé un talent réel au service de ce livret peu propre é être mis en musique. On remarque dans l'ouverture un andantino qui a du charme, suivi d'un mouvement de valse agréable ; dans le premier acte, le chœur des Patrouilles, la sérénade, les couplets de la connétable et ceux de son mari, le chœur en si bémol : Le temps est passé ; la chanson de la Quenouille de Pénélope ; dans le second acte, un brindisi, le duo de Myosotis et de la comtesse : Prenez garde, mon bel ami, vous allez casser la quenouille ; il suffit de citer pour indiquer le ton de l'ouvrage ; la légende du Fil, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer en grivoiserie. Dans le troisième acte, je signalerai le mérite de la musique des couplets du Droit du seigneur, de la poétique rêverie de Myosotis : Tu dors, tout bas ton sein respire, dont on a entendu le motif dans l'ouverture, et des couplets gaulois : Ne prenez pas cet air sévère, chantés par la comtesse. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1876]
QUENTIN DURWARD
Opéra-comique en trois actes et quatre tableaux, livret d’Eugène Cormon et Michel Carré, musique d'Auguste Gevaert. Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 25 mars 1858, mise en scène d’Ernest Mocker, avec Mlles Boulart (Isabelle de Croye), Révilly (la comtesse Hameline), Zoé Bélia (Rispah), MM. Couderc (Louis XI), Jourdan (Quentin Durward), Jean-Baptiste Faure (Crèvecœur), Barrielle (Lesly le Balafré), Beckers (Tristan l'Ermite), Victor Prilleux (Pavillon), Edmond Cabel (le Maugrabin).
Première à la Monnaie de Bruxelles le 05 octobre 1858 avec Mmes de Jolly (Isabelle de Croy), Meuriot (Hameline), Cèbe (Rispah), MM. Monjauze (Quentin Durward), Aujac (Louis XI), Carman (Crèvecœur), Mengal (Pavillon), Van Hufflen (Lesly le Balafré), Borsary (Tristan l'Ermite), Gourdon (le Maugrabin).
« Les auteurs du livret ont suivi la marche du roman de Walter Scott. La partition, très fournie de musique, a achevé de consacrer la réputation de M. Gevaert. La chansonnette entonnée par le roi, le finale mêlé de danses, de couplets, d'une marche des archers écossais ont fait réussir tout d'abord le premier acte. Le second ne renferme guère d'intéressant que les couplets de Leslie, suivis d'un refrain à cinq voix. Un quintette bien instrumenté et un duo très dramatique entre Quentin et Crèvecœur sont les morceaux saillants du troisième acte. »
[Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869]
QUENTIN METSYS
Opéra-comique en un acte, musique de M. Jacquet, représenté à Verviers en mars 1881, et ensuite, en mars 1884, sur le théâtre Royal d'Anvers. L'auteur était chef de la musique du 7e régiment de ligne belge.
QUEUE DU DIABLE (LA)
Opérette en un acte, livret de Léon Quentin et Ghédé, musique de Firmin Bernicat. Création à Tertulia le 15 février 1873.
QUI COMPTE SANS SON HÔTE
Opéra-comique en un acte, livret de Gustave Mareschal, musique de Léon Meneau, représenté à La Rochelle le 10 décembre 1860. La partition se compose d'une ouverture et de huit morceaux.
QUINOLETTE
Opéra-comique en un acte, livret de Paul Nac, musique d'Isidore-Edouard Legouix, publié dans le Magasin des Demoiselles (1877). => partition
QUINZE AOÛT (LE)
Cantate, paroles de Cormon, musique d'Aimé Maillart, interprétée au Théâtre Impérial de l'Opéra (salle Le Peletier) le 15 août 1860 par Dumestre et les chœurs.
QUINZE AOÛT (LE)
Cantate, paroles d'Emilien Pacini, musique d'Eugène Gautier, interprétée au Théâtre Impérial de l'Opéra (salle Le Peletier) le 15 août 1861 par Morère (un Guerrier) ; Mlle de Lapommeraye (la France).
« On y avait introduit une romance de la reine Hortense arrangée en chœur, et le Domine salvum pour finale. »
(Gustave Chouquet, Histoire de la musique dramatique en France, 1873)
QUINZE AOÛT AUX CHAMPS (LE)
Scène pastorale et dramatique de circonstance, livret de Michel Carré, musique d’Ernest Boulanger. Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 15 août 1862 avec Eugène Troy.
QUINZE AOÛT 1869 (LE)
Cantate, paroles d'Albéric Second, musique d'Adolphe Nibelle, interprétée au Théâtre Impérial de l'Opéra (salle Le Peletier) le 15 août 1869 par Marie Sass et Devoyod.
QUIPROQUO (LE)
Opéra en deux actes, livret de Moustou, musique de Philidor (François-André Danican), représenté à la Comédie-Italienne le 06 mars 1760. Réduit en un acte, sous le titre du Volage fixé.
QUIPROQUOS ESPAGNOLS (LES)
Opéra-comique en deux actes, livret de Dejaure, musique de Devienne, représenté au théâtre Feydeau le 10 décembre 1792.
QUIPROQUOS NOCTURNES (LES)
Opéra-comique en un acte, musique de Morange, représenté au théâtre des Jeunes-Elèves, à Paris, vers 1799.
QUIROCO ET CRISTI
Opéra-comique en un acte, musique d’Eugène Hutoy, représenté au Pavillon de Flore, à Liège, le 08 février 1872.
QUITTANCE DE MINUIT (LA)
Comédie mêlée de chants en un acte, de Commerson et Raymond Deslandes, musique de Varney, représentée au Théâtre des Variétés le 06 janvier 1852 avec Anaïde Duez (sœur de Zoé Duez de l'Opéra).
QUITTONS NUREMBERG
Opérette en un acte, livret de Jules Brésil, représentée aux Bouffes-Parisiens le 16 janvier 1860.
QUO VADIS ?
Opéra en cinq actes et sept tableaux, livret de Henri Cain, d’après le roman de Henryk Sienkiewicz traduit par B. Kozakiewicz et L. de Janasz, musique de Jean Nouguès.
Première représentation à l’Opéra de Nice, le 12 février 1909, sous la direction de Dobbelaers.
Représentation au Théâtre de la Gaîté-Lyrique, le 26 novembre 1909 ; au Théâtre des Champs-Elysées, le 27 janvier 1920.
Première à la Monnaie de Bruxelles le 26 novembre 1910 avec Mmes Béral (Lygie), Heldy (Eunice), De Georgis (Poppée), Symiane (Iras), Montfort (Myriam), Williame (Nazaire), Gianini (Lilith, une femme romaine), Sonia (une autre romaine), Zévane (Psyllia), Paulin (la mère), MM. Saldou (Vinicius), Lestelly (Pétrone), de Cléry (Chilon), Billot (Pierre, l'apôtre), Lheureux (Néron), Ponzio (Sporus), La Taste (Demas), Dua (un jeune chrétien), Delaye (Tigellin), Danlée (Vittelius et un vieillard), Villier (Vatinius), Dognies (le jeune Nerva, Lydon et un matelot), Colin (un centurion).
« Principaux personnages : Lygie, chrétienne ; Vinicius, jeune patricien romain ; Pétrone, l'arbitre des élégances ; Eunice, son esclave ; Chilon, parasite grec ; Ursus, serviteur de Lydie, etc.
La scène se passe à Rome, sous Néron, en l'an 64 de notre ère.
Cet ouvrage a le défaut de tous les drames tirés d'un roman : l'essentiel se passe dans les entractes. Le spectateur ne voit qu'une série de tableaux pittoresques, très imparfaitement reliés les uns aux autres. Ici, le défaut est d'autant plus sensible que l'action est plus touffue et que plusieurs intrigues parallèles s'y déroulent. Elle manque de centre. On ignore jusqu'au bout si le sujet principal est l'amour d'Eunice pour Pétrone, ou si c'est l'amour de Vinicius pour Lygie. Il semble bien que ce soit plutôt le second, mais le dernier mot reste pourtant à Pétrone, qui figure seul au dernier baisser du rideau. Quant au grand drame moral qui fait le fond du livre original, il ne tient dans la pièce qu'une place à peine perceptible.
Au premier acte, nous voyons l'esclave Eunice se consumer d'amour en silence pour son maître Pétrone, qui ne voit rien. Vinicius confie à l'arbitre des élégances son amour pour une inconnue, Lygie. Le louche Chilon s'offre, moyennant salaire, à lui procurer une entrevue avec la belle et mystérieuse inconnue, que garde, paraît-il, le géant Ursus. Tableau vivant pour finir : Eunice baise aux lèvres la statue de Pétrone.
Deuxième acte : une orgie au Palatin, chez Néron. Pétrone a réussi à y introduire Lygie, on ne sait comment. Vinicius peut joindre la jeune fille et lui déclarer son amour. Elle résiste et parle d'un Dieu inconnu qu'elle adore.
Le somptueux tableau de luxe et de débauche s'achève sur l'incendie de Rome, allumé sur l'ordre de Néron, l'impérial cabotin. Les choses risquent de mal tourner, mais Pétrone réussit à calmer l'émeute.
Troisième acte : Chilon parcourt les bouges, à la recherche de renseignements sur Lygie et Ursus. Un hasard le met sur leurs traces : comme il dessine du doigt un poisson, signe qu'on lui a dit avoir vu tracer par celle qu'il recherche, un chrétien le prend pour un adepte de la nouvelle foi et l'introduit à une cérémonie religieuse présidée par l'apôtre Pierre. Là, le rusé Grec voit Lygie et apprend à connaitre sa retraite. Il revient avec Vinicius et Croton, le plus puissant athlète de Rome, qui s'est chargé de mettre Ursus hors d'état de nuire et d'enlever la jeune chrétienne. Mais Croton est tué par Ursus, et Vinicius, blessé, reste dans la maison des chrétiens, où on le soigne et le guérit.
Dans l'entracte qui suit, les événements s'accumulent. Néron cherchant à rejeter sur d'autres la responsabilité de l'incendie de Rome, le misérable Chilon lui dénonce les chrétiens, qui sont arrêtés en masse — y compris Lygie et Ursus — et condamnés à être jetés aux bêtes dans le cirque, spectacle dont la foule est friande.
D'autre part, pendant sa convalescence, Vinicius s'est converti à la religion du Christ. Comme il est patricien et que sa conversion n'est pas encore connue, il n'a pas été arrêté avec ses frères. Quant à Lygie, elle aime désormais Vinicius et aspire à devenir sa femme.
Le quatrième acte se passe dans le belluarium du Colysée, où les chrétiens sont entassés, en attendant l'heure du supplice. Ils regardent la mort prochaine sans terreur, en parlant de la vie éternelle qui les attend, et en chantant des cantiques.
Arrive Vinicius, qui fait une suprême tentative pour arracher Lygie à son horrible sort. Quand il voit ses efforts inutiles, il se déclare chrétien et demande à mourir lui aussi. Mais Pétrone, qui l'a suivi, le retient. Le vieux sceptique est stupéfait du phénomène auquel il assiste et que sa philosophie est impuissante à expliquer : des gens qui marchent à la mort joyeux, et en chantant !
Le tableau suivant représente une partie du vaste cirque, face à la loge impériale. Néron prend place et annonce au peuple qu'il a voulu lui offrir un spectacle rare : la lutte d'un géant et d'un auroch. Parmi la suite de l'empereur se trouve Chilon, un Chilon bouleversé, verdâtre, décomposé par le remords : tous ces gens innocents, qui tout à l'heure seront jetés en pâture aux bêtes féroces, c'est lui qui les fait mourir !
Ursus paraît, avec Lygie. Il lutte contre l'auroch et le terrasse. Le peuple, enthousiasmé par ce haut fait sportif, demande la grâce du géant et de la jeune femme. Vinicius intercède aussi. A contrecœur, et par crainte de la foule, Néron consent. Vinicius emporte Lygie inanimée, aux acclamations de tout le cirque.
Mais Néron est d'humeur exécrable. Deux chrétiens lui échappent : les autres n'ont aucune grâce à espérer ! Il ordonne de livrer les condamnés aux bêtes.
Alors Chilon, titubant, prend une résolution farouche. Lui, le lâche, le poltron, il ose parler et accuser César devant Rome assemblée : le vrai coupable, dit-il en montrant Néron, le voilà !
On étouffe sa voix, on le jette dans l'arène. Mais une force surhumaine le soutient désormais : sous la dent des lions, il continue à proférer ses accusations, remuant profondément la conscience populaire. On siffle maintenant sur tous les gradins, et Néron doit s'enfuir sans voir la fin du supplice.
Cinquième acte : Vinicius et Lygie prennent congé de Pétrone ; ils vont abriter leurs amours en Sicile. Ils voudraient emmener avec eux leur ami, mais celui-ci refuse. Il a décidé de mourir en beauté, sans attendre les maux de la vieillesse, et s'offre comme dernière joie la fantaisie de dire enfin à Néron ce qu'il pense de lui, riant du bon tour qu'il lui joue en ne livrant à la vengeance du César qu'un cadavre.
Vinicius et Lygie sont partis. Eunice est là, qui a compris ce qui se prépare et qui juge venu le moment de l'aveu. Pétrone ne peut croire à son bonheur : il meurt aimé ! Et il n'oppose qu'une résistance de pure forme lorsque Eunice implore comme une grâce de mourir avec lui.
Le chirurgien mandé leur ouvre à tous deux les veines, et ils expirent tendrement enlacés, dans le plus voluptueux des décors, aux sons d'une suave musique, exhalant en paroles tendres leurs dernières haleines. Et quand baisse le rideau, les prétoriens envoyés par Néron s'arrêtent stupides devant ce tableau, digne de l'artiste qui l'a stoïquement mis en scène. »
(Edouard Combe, les Chefs-d’œuvre du répertoire, 1914)