DICTIONNAIRE DU PHONOGRAPHE

DICTIONNAIRE DES INVENTEURS

ARTICLES ET LIVRES SUR LE PHONOGRAPHE EN MODE TEXTE

CATALOGUE RECONSTITUÉ DES DISQUES PATHÉ SAPHIR

 

 

DICTIONNAIRE du PHONOGRAPHE

 

 

 

CALORIPHONE n. m. (du lat. calor, chaleur, et du gr. phônê, voix). Appareil transmettant les sons à distance par l'intermédiaire de la chaleur.

ENCYCL. Le caloriphone, imaginé en 1887 par M. Lepontois, alors caporal au 137e d'infanterie, est une application du photophone à sélénium (v. PHOTOPHONE). En voici le principe. Les vibrations imprimées par la voix à une plaque téléphonique sont transformées en ondulations lumineuses, lesquelles, reçues par un appareil optique de grande puissance, sont, transformées en vibrations calorifiques envoyées sur une plaque photophonique de sélénium, par exemple, pour être converties en paroles dans un récepteur téléphonique. L'organe principal du transmetteur est un projecteur d'une grande portée, qui concentre en un faisceau compact de rayons parallèles, les rayons émis par une puissante source lumineuse. L'appareil récepteur comprend : un télescope chercheur, combiné de manière à être rapidement dirigé sur la source lumineuse ; une sonnerie électrique, avertissant l'opérateur de l'instant où ce résultat est obtenu ; une source lumineuse très puissante, dont les rayons sont réunis par un appareil optique avec ceux que l'on reçoit du transmetteur. Ce faisceau lumineux, par l'intermédiaire d'un organe photophonique fait d'un alliage de sélénium excessivement sensible, met en vibration la plaque d'un téléphone et restitue par suite la parole. Les phrases émises peuvent en outre s'inscrire sur un phonographe. Un second système téléphonique et phonographique permet encore d'enregistrer les dépêches sans que la personne surveillant l'appareil puisse les entendre ; elle est seulement avertie du commencement et de la fin de la transmission par une sonnerie électrique que font agir les rayons lumineux ; la feuille métallique se détache automatiquement du cylindre phonographique et peut être adressée sous enveloppe à son destinataire, qui en prend connaissance en l'enroulant sur le cylindre de son phonographe. L'appareil, dont le poids ne dépasse pas 3 kil. 500, a une portée proportionnelle à l'intensité de la source lumineuse, qui peut être la lumière solaire ou la lumière électrique.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

 

CIRE n. f. (lat. cera) Technol. Au sens phonographique, mélange de diverses cires végétales et animales ayant servi de support, sous forme de « cylindres », aux enregistrements destinés au phonographe d’Edison. (Elle sert également pour la gravure initiale, ou « mère », des disques durs commerciaux.)

[Larousse de la musique, 1957]

 

 

CYLINDRE n. m. (lat. cylindrus ; gr. kulindros). Acoust. Nom donné en France, à cause de leur forme extérieure, aux enregistrements destinés au phonographe d'Edison.

ENCYCL. Les cylindres étaient faits d'un composé à base de cire ; leur gravure était verticale au lieu d'être latérale comme pour les disques actuels. A l'origine, les cylindres devaient être gravés individuellement ; par la suite, quelques perfectionnements intervinrent, mais ne permirent jamais leur fabrication en série. Détrôné par le disque de Berliner, le cylindre continua longtemps sa carrière dans les machines à dicter, ou dictaphones.

[Larousse de la musique, 1957]

 

 

DISQUE n. m. (lat. discus ; du gr. diskos, palet). Mince plaque circulaire, portant un sillon en forme de spirale, ainsi qu'un trou central destiné au passage du téton du plateau tourne-disque.

ENCYCL. — Les modifications permanentes apportées au tracé du sillon lors de la gravure constituent le support de l'enregistrement sonore. Après enregistrement, le sillon est dit « modulé ». Si la modification de tracé du sillon affecte seulement sa profondeur, la gravure est verticale. La gravure latérale, seule employée actuellement, n'intéresse que la forme du tracé superficiel du sillon, dont la profondeur demeure constante. Le nombre de sillons par centimètre se nomme le « pas » de la gravure. Cette grandeur, déterminée par l'obligation d'éviter le chevauchement de deux sillons consécutifs aux maximums d'intensité sonore, influe notablement sur la durée du disque. Le « pas » peut être constant ou variable : dans ce dernier cas, l'écart entre les sillons suit l'intensité de la modulation et il devient possible d'augmenter sensiblement la durée d'une face de disque. Le sens de rotation adopté pour les disques phonographiques est celui des aiguilles d'une montre, l'enregistrement commençant par le bord externe.

Les disques peuvent différer :

1° Par leur diamètre : 17, 25 ou 30 cm. Il existe également des disques de 40 cm, réservés aux usages professionnels ;

2° Par leur vitesse de rotation : 78, 33 1/3, 45 et même 16 tours par minute ;

3° Par leur matériau : disques vernis ou souples formés d'une âme, ou flan, recouverte d'un composé cellulosique tendre permettant la gravure directe ; disques durs en gomme laque ou en vinylite obtenus par pressage à chaud à l'aide d'une matrice métallique ;

4° Par le diamètre du trou central : 7,3 mm pour les disques 78 et 33 tours ; 38,5 mm pour les disques 45 tours ;

5° Par la largeur du sillon et le « pas » de la gravure : le sillonnage normal ou standard utilise un sillon de 150 microns de largeur et 35 sillons au centimètre. Pour le sillonnage serré, ou microsillon, la largeur est réduite entre 60 et 70 microns, et il est possible de loger en moyenne 100 sillons par centimètre.

Bien que théoriquement moins satisfaisant que le cylindre proposé par Edison (variation de la vitesse de défilement en fonction de la distance au centre), le disque s'est finalement imposé commercialement par de nombreuses qualités pratiques : possibilité de tirage économique à très nombreux exemplaires, robustesse, facilité de manipulation, qualité de reproduction, encombrement réduit autorisant la constitution d’importantes collections, ou discothèques.

HISTORIQUE. — L'évolution du disque phonographique est caractérisée par deux tendances constantes : accroissement de la durée ou capacité d'enregistrement, amélioration de la qualité de reproduction. De 1877 à 1925, les perfectionnements sont l'aboutissement de recherches empiriques. A partir de 1925, les progrès résultent de plus en plus de considérations théoriques touchant à la mécanique, à l'acoustique et à l'électricité. On peut définir deux grandes périodes dans l'histoire du disque : période mécanique, où l'énergie acoustique sert directement à la gravure ; période électrique, où l’énergie acoustique est d'abord transformée en énergie électrique, maniable et susceptible d’amplification, afin d'actionner le burin graveur avec plus de précision et de sensibilité.

Période mécanique. — L'idée d’un disque, support d'enregistrement sonore, est clairement exprimée, dès avril 1877, dans lettre de Charles Cros à l'Académie des sciences. Emil Berliner, technicien américain déjà connu par des travaux sur le téléphone, s'inspirant du « Phonautographe » de Léon Scott de Martinville (1857), réussir à mettre en pratique l'idée de Ch. Cros. Il obtient en 1887 un brevet couvrant un procédé d'enregistrement sur un disque de zinc, la gravure latérale étant effectuée par voie chimique. L'appareil conçu pour la reproduction de ces enregistrements est dénommé « gramophone ». (Le terme « phonographe », s'appliquant à un appareil enregistreur reproducteur, est alors propriété commerciale d’Edison.) Il est présenté publiquement en 1888 au Franklin Institute de Philadelphie, mais cinq années de travail s'écouleront avant que soit mise au point une méthode de pressage convenable pour le tirage industriel des disques. Ces disques primitifs sont en ébonite, leur diamètre est de 17 cm, ils durent deux minutes et tournent à 70 tours à la minute. Cette vitesse de rotation résulte d’un compromis entre durée et fidélité. De 1900 à 1925, la vitesse de rotation des disques varie entre 74 et 82 tours à la minute ; elle se fixe ensuite à 78 tours à la minute par suite de l'adoption du moteur électrique synchrone pour l'entraînement des tourne-disques de gravure. A la fin de 1897, Berliner abandonne l'ébonite, difficile à presser, pour une composition à base de gomme laque (servant à la fabrication des boutons) proposée par la Durenoïd Company Newark (New Jersey). Ce matériau, relativement peu coûteux et facile à mouler, sera pratiquement seul utilisé par l'industrie phonographique, jusqu'à l'avènement des disques microsillons en vinylite, en 1948. Sur le plan commercial, Berliner fonde en 1893 l'United States Gramophone Co., avec Fred Gaisberg, précédemment chez Columbia du groupe Edison, comme directeur artistique. Un apport de capitaux d'un groupe d'hommes d'affaires de Philadelphie donne le jour à la Berliner Gramophone Co. (les directeurs de la Bell Telephone Co. n'ayant marqué aucun intérêt pour l'invention de Berliner). Le gramophone est alors un appareil très imparfait, mû à la main. Un jeune et ingénieux mécanicien de Camden, nommé Eldrige Johnson, met au point en 1896 le premier gramophone avec moteur à ressort. Johnson améliore également le système de lecture mécanique des disques et c'est « The Improved Gramophone » (gramophone perfectionné), que peindra Francis Barraud en 1899 pour le fameux tableau His Master's Voice, bien connu comme marque commerciale d'une célèbre compagnie éditrice.

En 1896 également, Berliner s'attache pour quinze ans Franck Seaman au titre de directeur commercial. Seaman fonde à New York la National Gramophone Co.. pour y grouper les services de vente et de publicité. La bataille commerciale s'engage avec le groupe Edison. Ce dernier intente en 1898 un procès à Berliner, dont les brevets sont contestés.  Seaman se livre alors à une manœuvre tortueuse en vue d'éliminer Berliner de son entreprise. Il s'allie avec la firme Columbia (du groupe Edison), reconnaît publiquement la nullité des brevets de Berliner, fonde la « Zonophone Co. », puis obtient (1900) un jugement interdisant tout commerce à Berliner.

Eldrige Johnson, alors principal fournisseur mécanique de Berliner, est ainsi en position très difficile. Il cherche son salut dans l'amélioration des procédés existants. Depuis 1897, Johnson essayait de perfectionner les grossières méthodes de gravure Berliner. Il revient à la gravure originale sur cire de Bell et Tainter, mais ne parvient qu’en 1899 à fabriquer des matrices métalliques de pressage. Pour résister à Seaman, E. Johnson fonde sa propre entreprise, « The Consolidated Talking Machine Co. », qui devient, en 1901, « The Victor Talking Machine Co. », après le gain d'un important procès contre Seaman et après accord avec Berliner. La guerre des brevets continue cependant jusqu'en 1902 et se termine par un accord avec Columbia, qui lance en 1904 le disque à double face. Entre-temps, les filiales étrangères se sont multipliées en Angleterre, en Allemagne, en France, en Italie, en Russie, en Espagne.

L’année 1904 est marquée par un mouvement dissident. En Angleterre, William Michaelis propose une formule de disques à gravure verticale, ainsi qu'un nouvel appareil de reproduction mécanique : le « Neophone ». Ce mouvement s'étend à la France, où les frères Pathé adoptent également le disque gravé verticalement à partir de 1906 (le disque Pathé double face fait son apparition en 1908) et fabriquent, sous le nom de « Pathéphone », l'appareil de reproduction approprié. Edison abandonne le cylindre en 1913 et se tourne aussi vers la gravure verticale. Cependant, cette nouvelle formule ne parvient pas à s'imposer commercialement. Edison attendra jusqu'en 1929 pour se convertir à la gravure latérale. Actuellement, la gravure latérale subsiste seule.

Période électrique. — Deux amateurs anglais, Lionel Guest et H. O. Merriman, sont les premiers à avoir expérimenté une méthode d'enregistrement avec prise de son par microphone, amplification, puis gravure électrique. Les premiers disques officiellement réalisés par cette méthode datent de 1920 : enregistrement du service à la mémoire du Soldat inconnu anglais à l'abbaye de Westminster. Des travaux analogues étaient entrepris à la même époque en Amérique par les techniciens des « Bell Telephone Laboratories », sous la direction de J. P. Maxfield et de H. C. Harrisson. La « Western Electric Co. », organe commercial des « Bell Telephone Laboratories », était en mesure d’offrir, en 1924, un disque où se trouvaient convenablement gravées les fréquences du registre 100-5 000 hertz, et un appareil reproducteur mécanique à pavillon exponentiel conçu rationnellement sur le principe des analogies dynamiques mis en lumière par H. C. Harrisson. Après des résistances, la Compagnie Victor adopte le procédé Western en 1925. La firme anglaise Columbia suit l’exemple de Victor et, en peu de temps, tous les éditeurs de disques viennent à l'enregistrement électrique.

Alors que les affaires des firmes européennes sont florissantes, le disque souffre beaucoup, en Amérique, de la concurrence de la radio. Les deux puissantes compagnies Victor et R. C. A. (Radio Corporation of America) s'unissent en 1928, mais sans améliorer le marché phonographique. En 1931, Victor tente, sans aucun succès, de lancer un disque longue durée, 33 tours à pas doublé, atteignant 14 minutes par face. La qualité de reproduction est insuffisante, le disque s'use rapidement et l'appareil de reproduction est trop coûteux. En Amérique, le public se détourne de plus en plus du disque, alors que les catalogues des éditeurs européens continuent à s'enrichir.

Sur le plan technique, d'importants progrès se dessinent cependant. La notion de caractéristique de gravure se précise et, vers 1942, la « National Association of Broadcasters » (N. A. B.) s'efforce de faire adopter une formule où la réduction du bruit de surface est obtenue par une préaccentuation à la gravure des sons aigus. Arthur Haddy, ingénieur de la firme anglaise Decca, apporte de grands perfectionnements aux méthodes de gravure au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pour rendre perceptibles sur un disque les différences entre les bruits des sous-marins anglais et allemands, il met au point le procédé qui sera commercialisé à partir de 1945 sous les initiales F. F. R. R. (Full Frequency Range Reproduction), permettant une meilleure restitution des fréquences élevées et des phénomènes transitoires. Parallèlement, les méthodes de lecture et de reproduction électriques des disques se généralisent. Le terme « haute fidélité », apparu vers 1934 dans la publicité radio-électrique, commence à s'appliquer au disque.

A partir de 1947, les procédés d'enregistrement sur bandes magnétiques (invention datant de 1899, par le Danois Poulsen, rendue pratiquement utilisable par des ingénieurs allemands après 1940, grâce à l'important brevet de H. Weber et H. J. Von Braunmühl) s'introduisent dans l'industrie phonographique comme support de l'enregistrement original, la gravure s'effectuant après coup au laboratoire. En 1949, cette méthode de travail d'une grande souplesse s'est imposée partout.

Le disque 78 tours en gomme laque demeure cependant affecté de bruits de surface qui nuisent à la fidélité de reproduction et sa durée maximum de 4 minutes paraît insuffisante, malgré l'existence d'appareils changeurs de disques automatiques. Le « Columbia Broadcasting System » confie en 1944 à Peter Goldmark la tâche de créer un disque longue durée pratique. Les travaux aboutissent à la fin de 1947. La solution proposée par Goldmark, et rendue publique par la firme Columbia américaine (1948), consiste en un disque tournant à 33 1/3 tours à la minute, à sillonnage serré (100 sillons de 60 microns de largeur au centimètre), ou microsillon, permettant d'atteindre 25 minutes d'audition par face de 30 cm de diamètre. La caractéristique de gravure s'inspire de celle qui est conseillée par la N. A. B., mais la grande originalité du nouveau disque tient à l'abandon de la gomme laque pour un matériau relativement coûteux, mais pratiquement sans grain, la vinylite, autorisant une réduction considérable du bruit de surface, se traduisant par une meilleure reproduction des sons aigus et une notable augmentation de la dynamique de l'enregistrement. La lecture des disques microsillons ne peut s'effectuer que par voie électrique, grâce à des phonocapteurs ou pick-up, piézo-électriques ou magnétiques, très légers (la force d'appui verticale sur le disque ne doit pas excéder 10 grammes), munis d'une pointe lectrice se terminant par une calotte sphérique de 25 microns de rayon. L'enregistrement original s'effectue toujours sur bande magnétique et la gravure sur un disque vernis, ou néocire. La délicatesse de cette dernière opération conduisit au début à des irrégularités, pratiquement éliminées, à partir de 1949, par la méthode de gravure à burin chauffé.

Au disque microsillon 33 1/3 tours de Columbia, la Compagnie Victor riposte, en 1949, par un nouveau disque de 17 cm de diamètre à sillonnage serré, tournant à 45 tours à la minute et muni d'un trou central de 38,5 mm. Ce nouveau disque dure 5 minutes par face, mais a été conçu pour un appareil changeur de disques automatique remarquablement simple et rapide. La bataille des vitesses s'engage entre les deux puissantes firmes américaines, mais tourne au détriment de Victor, qui est contraint de se rallier, en 1950, à la formule 33 tours pour les œuvres importantes. Toutefois, le disque 45 tours n'est pas abandonné et parvient à s'imposer en 1954, dans le domaine des « variétés », aux dépens du disque standard 78 tours (la durée par face du disque 45 tours est portée à 7 minutes).

La remarquable qualité des disques microsillons se traduit par une intense activité commerciale et artistique. En Amérique, les compagnies éditrices se multiplient. En Europe, la firme anglaise Decca est la première à lancer le disque microsillon dès 1949. Elle est suivie par de nombreuses petites firmes dans divers pays, mais l'important groupe anglais E. M. I. (Electric and Musical Industries) demeure fidèle au disque 78 tours jusqu'en 1952 (ce groupe dirige en Europe tout ce qui touche aux marques « His Master's Voice » et « Columbia » et à leurs filiales). Parmi les ingénieurs français ayant immédiatement adopté la technique microsillon et lui ayant apporté d'importants perfectionnements de détail, il convient de citer André Charlin.

La multiplication des firmes éditrices entraîne la multiplication des caractéristiques de gravure. Une normalisation devient indispensable. Une caractéristique type a été proposée dans ce dessein par le « Comité électrotechnique international » (C. E. I.). Compte tenu du grand nombre de disques déjà produits, il faudra de nombreuses années avant que la normalisation souhaitable devienne une réalité.

L'évolution du disque continue cependant. Peter Goldmark, de la firme Columbia, et la « General Motors » ont présenté, au cours de l'année 1956, un nouveau disque de 17 cm, tournant à 16 tours à la minute, dont le sillonnage est plus serré que celui des disques 33 tours. Ces disques, conçus pour un usage assez particulier (sonorisation de véhicules automobiles de luxe), paraissent d'une fabrication très délicate et coûteuse.

[Larousse de la musique, 1957]

 

Electro-acoust. Plaque circulaire en matière thermoplastique pour l’enregistrement et la reproduction phonographiques.

Historique. L'évolution du disque phonographique est caractérisée par deux tendances constantes : accroissement de la durée ou capacité d'enregistrement, amélioration de la qualité de reproduction. On peut définir deux grandes périodes dans l'histoire du disque : période mécanique, où l'énergie acoustique sert directement à la gravure ; période électrique, où l'énergie acoustique est d'abord transformée en énergie électrique maniable et susceptible d'amplification afin d'actionner le burin graveur avec plus de précision et de sensibilité.

1° Enregistrement mécanique. L'idée d'un disque, support d'enregistrement sonore, est clairement exprimée, dès avril 1877, dans la lettre de Charles Cros à l'Académie des sciences. Emile Berliner, technicien américain, réussit à mettre en pratique l'idée de Ch. Cros. Il obtient, en 1887, un brevet couvrant un procédé d'enregistrement sur un disque de zinc, la gravure latérale étant effectuée par voie chimique. L'appareil conçu pour la reproduction de ces enregistrements est dénommé « gramophone ». Il est présenté, en 1888, au Franklin Institute de Philadelphie, mais cinq années de travail s'écouleront avant que soit mise au point une méthode de pressage convenable pour le tirage industriel des disques. Ces disques primitifs sont en ébonite, leur diamètre est de 17 cm ; ils durent deux minutes et tournent à 70 tours à la minute. Cette vitesse de rotation est fixée ensuite à 78,26 tours à la minute, par suite de l'adoption du moteur électrique synchrone pour l'entraînement des tourne-disques de gravure. A la fin de 1897, Berliner abandonne l'ébonite, difficile à presser, pour une composition à base de gomme laque. Ce matériau sera pratiquement seul utilisé par l'industrie phonographique jusqu'à l'avènement des disques microsillons en vinylite en 1948. En 1896, E. Johnson met au point le premier gramophone avec moteur à ressort. Il essaie aussi de perfectionner les grossières méthodes de gravure de Berliner. Il revient à la gravure originale sur cire de Bell et Tainter, mais ne parvient qu'en 1899 à fabriquer des matrices métalliques de pressage.

L'année 1904 est marquée par un mouvement dissident. En Angleterre, W. Michaelis propose une formule de disques à gravure verticale, ainsi qu'un nouvel appareil de reproduction mécanique : le « néophone ». Ce mouvement s'étend à la France, où les frères Pathé adoptent également le disque gravé verticalement à partir de 1906, et fabriquent, sous le nom de « Pathéphone », l'appareil de reproduction approprié. Pathé se convertit à la gravure latérale en 1920.

2° Enregistrement électrique. Deux amateurs anglais, Lionel Guest et H. O. Merriman, sont les premiers à avoir expérimenté une méthode d'enregistrement avec prise de son par microphone, amplification, puis gravure électrique. Les premiers disques officiellement réalisés par cette méthode datent de 1920. Des travaux analogues étaient entrepris à la même époque en Amérique par les techniciens des « Bell Telephone Laboratories », sous la direction de J. P. Maxfield et de H. C. Harrisson. La « Western Electric Co. », organe commercial des « Bell Telephone Laboratories », était en mesure d'offrir, en 1924, un disque où se trouvaient convenablement gravées les fréquences du registre 100-5 000 hertz, et un appareil reproducteur mécanique à pavillon exponentiel, conçu rationnellement sur le principe des analogies dynamiques mis en lumière par H. C. Harrisson. En peu de temps, tous les éditeurs de disques viennent à l'enregistrement électrique. Sur le plan technique, d'importants progrès se dessinent. La notion de caractéristique de gravure se précise et, vers 1942, la « National Association of Broadcasters » s'efforce de faire adopter une formule où la réduction du bruit de surface est obtenue par une pré­accentuation à la gravure des sons aigus. Les méthodes de lecture et de reproduction électriques se généralisent. Le terme « haute fidélité », apparu vers 1934 dans la publicité radio-électrique, commence à s'appliquer au disque.

A partir de 1947, les procédés d'enregistrement sur bandes magnétiques s'introduisent dans l'industrie phonographique comme support de l'enregistrement original, la gravure s'effectuant après coup au laboratoire. Cette méthode s'est imposée partout dès 1949.

Le disque 78 tours en gomme laque demeure cependant affecté de bruits de surface qui nuisent à la fidélité de reproduction, et sa durée maximale de quatre minutes parait insuffisante malgré l'existence d'appareils changeurs de disques automatiques. Pour remédier à ces inconvénients, Peter Goldmark, de la firme américaine Columbia, met au point un disque en résine vinylique tournant à 33 1/3 tours à la minute, à sillonnage serré ou microsillon. La lecture de ces disques, dont la durée atteint vingt-cinq à trente minutes, s'effectue par voie électrique, grâce à des phonocapteurs ou pick-up, piézo­électriques ou magnétiques, très légers, munis d'une pointe lectrice se terminant par une calotte sphérique de 25 microns de rayon.

[R. Lafaurie, Grand Larousse Encyclopédique, 1961]

 

 

ÉLECTROPHONE n. m. (du préfixe électro, et du gr. phônê, voix) Enregistr. Appareil groupant l'ensemble du matériel exigé pour la lecture, l'amplification et la reproduction électriques d'enregistrements phonographiques. (Les électrophones existent sous diverses formes : valise, coffret, meuble.)

[Larousse de la musique, 1957)

 

 

GRAMOPHONE ou GRAMMOPHONE n. m. (du gr. gramma, caractère écrit, et phônê, voix). Espèce de phonographe dans lequel le cylindre enregistreur est remplacé par un disque garni de noir de fumée ; l'inscription est faite sur le noir de fumée à l'aide d'un style fixé à la membrane vibrante. L'inscription est photographiée et reproduite par la photogravure sur une plaque résistante ; cette nouvelle plaque remplace le cylindre du phonographe.

[Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904]

 

Phonographe perfectionné, reproduisant les sons au moyen de disques.

[Petit Larousse illustré, 1906]

 

 

 

Gramophone (Petit Larousse illustré, 1906)

 

 

Espèce de phonographe, reproduisant les sons au moyen de disques.

[Larousse pour tous, 1907]

 

Phonographe de marque particulière, reproduisant les sons au moyen de disques.

[Nouveau Petit Larousse illustré, 1924]

 

Nom donné par Emil Berliner, dans un brevet enregistré en septembre 1887, à la première machine parlante utilisant un enregistrement sur disque à gravure latérale.

[Larousse de la musique, 1957]

 

 

GRAPHOPHONE n. m. (du gr. graphein, écrire et phônê, voix). Phys. Appareil enregistrant et répétant la parole comme le phonographe d'Edison. Ce n'est en réalité que le phonographe perfectionné sous le rapport de l'enregistrement, de la reproduction et du renforcement de la parole, par Graham Bell, Chichester Bell et Sumner Tainter.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

Appareil enregistrant et répétant la parole comme le phonographe. (Ce n'est, en réalité, que le phonographe perfectionné quant à l'enregistrement, la reproduction et le renforcement de la parole).

[Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904]

 

 

 

Graphophone (Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904)

 

 

Phonographe perfectionné reproduisant, au moyen de cylindres, des chants, des morceaux d'orchestre, etc.

[Petit Larousse illustré, 1906]

 

 

 

Graphophone (Petit Larousse illustré, 1906)

 

 

 

 

GRAVURE n. f. Electro-acoust. Gravure sur disque, action d'enregistrer un disque en creusant à la surface de celui-ci un sillon en forme de spirale, dont certaines caractéristiques sont déterminées, en chaque point, par la valeur instantanée du signal à enregistrer; résultat de cette action. // Gravure latérale, procédé d'enregistrement mécanique dans lequel la modulation du sillon est perpendiculaire à la direction du déplacement du support et parallèle à sa surface. // Gravure verticale ou en profondeur, procédé d'enregistrement mécanique dans lequel la modulation du sillon est perpendiculaire à la surface du support. // Syn. de DISQUEUne gravure précieuse, rare.

[Grand Larousse Encyclopédique, 1962]

 

 

HAUT-PARLEUR n. m. (pl. haut-parleurs) RadiotechnAppareil transformant en énergie mécanique, puis en vibrations sonores, l'énergie électrique provenant d'un poste récepteur radio-électrique.

ENCYCL. Le moteur est constitué par un écouteur téléphonique de grande puissance, dont la plaque (membrane) communique à l'air un mouvement vibratoire d'amplitude aussi grande que possible ; dans le haut-parleur, les vibrations se propagent à un volume d'air de plus en plus grand, en attaquant toute la masse contenue dans un canal acoustique, cône ou pavillon, dont la section croît progressivement. On construit des haut-parleurs capables de porter les sons à des distances de plusieurs kilomètres.

[Larousse du XXe siècle, 1930]

 

 

MICROPHONE n. m. (du préfixe micro, et du gr. phônê, voix) Instrument propre à rendre perceptibles des sons très faibles. // On dit aussi MICROPHONIUM.

ENCYCL Principe du microphone. Le premier microphone a été construit par le professeur Hughes, et il est basé sur les variations de résistance électrique qui se produisent au contact des corps médiocrement conducteurs. Ainsi, lorsqu'un morceau de charbon (corps médiocrement conducteur) est mis en contact avec un autre morceau de charbon ou avec un autre conducteur, le moindre déplacement produisant des variations de position imperceptibles suffit pour faire changer la résistance dans des proportions très notables. Le microphone de Hughes se compose d'un petit rayon de charbon de cornue, terminé en pointe à chacune de ses extrémités et légèrement soutenu dans une position verticale entre deux godets creusés dans des blocs de la même substance, fixés sur une mince table d'harmonie. Si on relie les deux blocs aux extrémités d'un circuit métallique dans lequel sont intercalés une pile Leclanché d’un ou deux couples et un téléphone, on perçoit dans ce dernier instrument les bruits considérablement amplifiés qui se produisent près du microphone. Ainsi, les pas d'une mouche marchant sur le support de l'appareil s’entendent parfaitement dans le téléphone et donnent la sensation du piétinement d'un cheval ; le frôlement d’une barbe de plume sur la planchette du microphone, bruit complètement imperceptible à l’audition directe, s’entend d’une manière marquée dans le téléphone ; il en est de même des battements d’une montre posée sur la table d’harmonie, etc. Enfin les trépidations causées par le passage d’une voiture dans la rue se traduisent par des bruits crépitants très intenses.

L'amplification des sons par le microphone n'existe réellement que quand ces sons résultent de vibrations transmises mécaniquement à l'appareil par des corps solides.

Le microphone de M. Hughes a permis d’améliorer les conditions de transmission de la parole à distance ; aussi de nombreuses réclamations de priorité se sont-elles produites dès que cette application a été réalisée. Il est prouvé aujourd’hui que si quelques effets du microphone ont été découverts à différentes époques avant M. Hughes, on y avait prêté qu’une médiocre attention, puisque la plupart de ces découvertes n’ont même pas été publiées.

Le microphone de M. Hughes a reçu plusieurs modifications : M. Gaiffe lui a donné une forme plus élégante en le construisant comme un appareil de physique. Les blocs de charbon sont soutenus par des porte-charbons métalliques, dont on peut faire varier la position. Il est donc facile d’incliner plus ou moins le crayon mobile et d’augmenter à volonté la pression qu’il exerce sur le charbon supérieur. On reconnaît ainsi que lorsque le crayon est vertical le microphone transmet difficilement les sons articulés, en raison de l’instabilité du point de contact, et que des bruissements de toute nature se font entendre (on dit qu’il se produit des crachements). Quand, au contraire, le crayon de charbon est trop incliné, les sons perçus dans le téléphone sont plus purs, plus nets ; mais, par contre, l’appareil est moins sensible.

Le microphone peut aussi être constitué par des fragments de charbon entassés dans une boîte entre deux électrodes métalliques, ou enfermés dans un tube avec deux électrodes représentées par deux fragments de charbon allongés. On peut même remplacer les fragments de charbon par des poussières de même matière et même par des poussières plus ou moins conductrices, par exemple, des limailles métalliques. Tels sont les microphones à poussière de charbon et à limaille qui sont employés dans certains appareils microtéléphoniques. On a varié de mille manières la forme du microphone, suivant les applications auxquelles on voulait l’approprier.

La théorie du microphone est fort complexe. « On doit reconnaître dans toutes les formes de cet instrument, dit M. J. Ochorowicz, un mouvement mécanique des parties constituantes, une variation dans les points de conductibilité, un changement de résistance. Mais de ces trois actions c'est le changement des points de contact qui joue le rôle principal. Du nombre plus ou moins grand de ces points dépend l'intensité des sons : le nombre des interruptions successives des mêmes contacts détermine leur hauteur, et les changements accessoires leur timbre ; enfin, des diverses combinaisons successives et simultanées, périodiques ou non périodiques, de tous ces changements résulte leur articulation. »

[Gaston Boucheny, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

 

PAVILLON n. m. (lat. papilio, papillon, puis tente [en forme de papillon]). Electro-acoust. Organe dont la fonction est de concentrer ou de diriger des ondes sonores.

ENCYCL. Les microphones des modèles jadis employés étaient pourvus d'un pavillon en forme de cornet, destiné à concentrer les ondes sonores attaquant leur membrane. Les premiers haut-parleurs comportaient également un pavillon en forme de col de cygne.

[Grand Larousse Encyclopédique, 1963]

 

 

PHONAUTOGRAPHE n. m. (du gr. phônê, voix, autos, soi-même et graphein, écrire). Physiq. Appareil enregistreur des vibrations sonores.

ENCYCL. Le phonautographe, qu'il ne faut pas confondre avec le phonographe et qui n'en est que le précurseur éloigné (1864), a été imaginé par Scott. Il se compose essentiellement l'une membrane mince tendue sur une ouverture circulaire, au fond d'une sorte d'entonnoir en forme de paraboloïde, dans le plan perpendiculaire à l'axe et passant par le foyer de ce paraboloïde. Un style, formé d'une barbule de plume au bout d'une soie de sanglier et fixé sur la membrane par une goutte de cire d'Espagne, trace sur un cylindre enduit de noir de fumée et tournant autour d'un axe fileté une courbe dont les sinuosités correspondent à autant de mouvements vibratoires de la membrane. Cette inscription des vibrations, utile pour l'analyse des sons, ne se prête pas comme celle du phonographe à la répétition des sons enregistrés.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

 

 

 

Phonautographe (Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904)

 

 

ENCYCL. Cet appareil, inventé par le Français Scott de Martinville en 1857, permettait d'inscrire les sons de la parole et du chant sur une feuille de papier recouverte de noir de fumée. Edison utilisa certaines parties du phonautographe pour la construction du phonographe.

[Larousse du XXe siècle, 1932]

 

 

PHONO n. m. Abréviation familière de PHONOGRAPHE.

[Nouveau Larousse Universel, 1969]

 

 

PHONO-CINÉMATOGRAPHE n. m. Techn. Instrument dans lequel on coordonne synchroniquement les mouvements des mécanismes moteurs d'un cinématographe et d'un gramophone combinés.

ENCYCL. Le phono-cinématographe, que son inventeur G. Mendel nomme phono-cinéthéâtre, se compose d'un cinématographe et d'un gramophone réunis par un mécanisme synchrone. De plus, les disques de ce double instrument ont été exécutés en même temps pour un cinématographe et un gramophone quelconque reliés eux-mêmes par un appareil de synchronisme.

Grâce à cet ingénieux dispositif, les deux instruments combinés reproduisent avec une précision mathématique, l'un la voix, les bruits quel qu'ils soient ; l'autre les mouvements, les gestes. La précision est telle, que les personnes reflétées sur l'écran parlent, chantent, pleurent avec une très grande intensité de vie et de vérité. Opéras, opéras-comiques, drames, comédies, monologues, etc., défilent sans accroc.

Le gramophone à disque peut être actionné par un moteur à mouvement d'horlogerie ou électrique ; il en est de même de la marche du cinématographe.

[Supplément du Nouveau Larousse illustré, 1906]

 

 

Phono-cinématographe (Supplément du Nouveau Larousse illustré, 1906)

 

 

Le chronophone imaginé par L. Gaumont (1902) a résolu le problème d'une façon remarquable, et ses phonoscènes donnent au spectateur l'illusion parfaite de projections parlantes.

[Larousse Universel, 1923]

 

 

PHONOGRAMME n. m. (du gr. phônê, voix, et gramma, écriture). Texte (discours, conversations, etc.) reproduit par le moyen d'un phonographe.

[Larousse du XXe siècle, 1932]

 

Enregistr. Terme technique désignant la gravure originale sur disque verni ou néocire.

[Larousse de la musique, 1957]

 

 

PHONOGRAPHE n. m. (du gr. phônê, voix, et graphein, écrire). Physiq. Appareil servant à enregistrer et à reproduire les sons de la voix humaine.

ENCYCL. Le phonographe a été inventé en Amérique par M. Edison, électricien de la compagnie de l'Union télégraphique des Etats-Unis occidentaux, physicien éminemment ingénieux, à qui l'on devait déjà de sérieux perfectionnements des appareils télégraphiques. Ce merveilleux appareil comprend : un récepteur, un enregistreur et un transmetteur. Le récepteur est une sorte de cornet acoustique renversé, dont le fond, c'est-à-dire la plus petite ouverture, qui a environ 5 centimètres de diamètre, est fermé par un diaphragme métallique qui se met en vibration lorsqu'on parle devant l'appareil. Tous les mouvements du diaphragme se communiquent, avec leur intensité, à une aiguille d'acier fixée au centre du diaphragme. Ceci constitue le récepteur tout entier.

L'enregistreur se compose essentiellement d'un cylindre de bronze long de 11 centimètres et d'un diamètre égal à sa longueur. Sur la surface du cylindre sont creusées quarante rainures hélicoïdales ayant un développement total d'environ 14 mètres. Le cylindre, entièrement enveloppé d'une mince feuille d'étain se moulant sur les rainures, est porté sur deux tourillons et reçoit d'un appareil spécial un double mouvement de rotation et de translation, calculés de façon que l'aiguille du diaphragme, engagée dans une rainure, la parcoure, sans se déplacer, pendant le fonctionnement ; il suffit évidemment pour cela que, pendant que le cylindre accomplit un tour entier, il se déplace horizontalement de la largeur d'un pas d'hélice. Cela étant, la pointe de l'aiguille, qui entame légèrement l'étain, y décrira un sillon variable de forme et de profondeur, suivant les variations des sons qui mettent l'aiguille en mouvement. Mais ces diversités dans la trace laissée par l'aiguille sur l'étain sont si légères que l'œil ne peut nullement les apprécier, et que l'instrument resterait absolument inutile s'il fallait les lire pour les interpréter.

C'est donc ici que se trouve ce qu'il y a de véritablement merveilleux dans l'invention de M. Edison. Nous arrivons au transmetteur. Cette troisième partie de l'appareil se compose d'un tronc de cône métallique creux, dont la grande base est vide, et la petite base formée d'une feuille de papier bien tendue. Au centre de ce diaphragme en papier est fixée une aiguille semblable à la première et dont la pointe s'engage pareillement dans la rainure de l'enregistreur, mais avec une telle précision que la pointe de l'aiguille suit très exactement la trace laissée par l'aiguille du récepteur. Cette aiguille reçoit donc et transmet des vibrations exactement semblables à celles qu'avait reçues et transmises la première aiguille, il en résulte que le tambour transmetteur reproduit identiquement les sons enregistrés, et qu'on entend sortir de l'appareil la même voix, les mêmes sons qui, l'instant d'auparavant, ont été produits directement par une bouche humaine.
Cet appareil, dont les essais ont frappé d'admiration tous ceux qui en ont été témoins, deviendra-t-il un instrument pratique, usuel ? L'extrême délicatesse qu'exige son fonctionnement pourrait en faire douter ; mais, quoi qu'il arrive à cet égard, le phonographe restera comme une des inventions les plus étonnantes de l'esprit humain.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1878]

 

Jusqu'à ces derniers temps, le phonographe était un simple objet de curiosité. En 1888 M. Edison l'a perfectionné en vue de lui faire rendre de réels services. La feuille d'étain est remplacée par un cylindre en cire durcie, et le nouvel appareil a les dimensions d'une machine à coudre ordinaire. L'axe principal, solidaire du cylindre inscripteur, tourne simplement dans deux paliers sans se déplacer longitudinalement; c est l'embouchure et le diaphragme qui se déplacent. Derrière le cylindre de cire durcie se trouve un chariot portant l'embouchure, la membrane et le stylet. Le déplacement de l'embouchure et du diaphragme s'obtient à l'aide d'un moteur électrique placé sous l'appareil et actionné par le courant d'un ou deux éléments de pile. Ce moteur est pourvu d'un régulateur qui maintient la vitesse très sensiblement uniforme. Le bon fonctionnement du nouvel appareil dépend de la perfection mécanique de toutes ses parties, de la régularité de la vitesse, de la sensibilité du cylindre en cire qui enregistre les mouvements de l'aiguille et de la délicatesse du diaphragme reproducteur. On n'a pas cherché à obtenir une reproduction très forte, mais surtout, à avoir une articulation et une intonation parfaites. La couche de cire est simplement fixée sur la surface d'un support métallique qui se place sur le cylindre de l'appareil. Ces cylindres ont des longueurs différentes. Les plus courts (0m,001) peuvent contenir 200 mots.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

Physiq. Appareil qui enregistre et reproduit les sons de la voix humaine. Syn. GRAPHOPHONE.

ENCYCL. Le phonographe a été inventé en 1877 par Edison ; il a été depuis perfectionné par Edison lui-même. Il comprend : un récepteur, un enregistreur et un reproducteur. Le récepteur est une sorte de cornet acoustique renversé, dont la plus petite ouverture est fermée par un diaphragme métallique qui se met en vibration lorsqu'on parle devant l'appareil. Tous les mouvements du diaphragme se communiquent, avec leur intensité, à une aiguille d'ivoire, fixée au centre du diaphragme.

L'enregistreur se compose essentiellement d'un cylindre recouvert d'un manchon de cire durcie, dont l'axe tourne dans deux paliers. Derrière ce cylindre se trouve un chariot portant l'embouchure, la membrane et le stylet et qui se déplace uniformément le long du cylindre, de façon que la pointe d'ivoire s'appuie constamment sur le manchon de cire. Ce déplacement est obtenu à l'aide d'un mouvement d'horlogerie ou d'un moteur électrique, pourvu d'un régulateur. Pendant que le cylindre accomplit un tour entier, le chariot se déplace horizontalement de la largeur d'un pas d'hélice. Cela étant, la pointe de l'aiguille, qui entame légèrement la cire, y décrira un sillon imperceptible à l'œil nu, variable cependant, de forme et de profondeur, suivant les variations des sons qui mettent l'aiguille en mouvement. Le reproducteur se compose d'un tronc de cône métallique creux, dont la grande base est vide et la petite base formée d'une feuille de papier bien tendue ou d'une fine lame vibrante. Au centre de ce diaphragme, est fixée une aiguille dont la pointe suit très exactement la rainure formée par l'enregistreur, et transmet à la feuille ou lame qui garnit le fond du cône des vibrations exactement semblables à celles qu'avait reçues et transmises la première aiguille. Il en résulte que le tambour transmetteur reproduit identiquement les sons enregistrés.

[Gaston Boucheny, Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904]

 

 

 

Phonographe (Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904)

 

 

 

Appareil qui enregistre et reproduit les sons.

ENCYCL. Le phonographe imaginé en 1877 par Edison, permet aujourd'hui, grâce à de nombreux perfectionnements (graphophone, gramophone, etc.), de reproduire parfaitement la parole, le chant, le timbre même des instruments. Tout phonographe se compose de trois parties : un récepteur, un enregistreur et un reproducteur. Le récepteur E est un cornet acoustique renversé, dont le fond est fermé par un diaphragme métallique T, muni en son centre d'une fine aiguille d'ivoire P, retenue par un ressort R. L'enregistreur est constitué par un cylindre C, de cire durcie (ou d'un disque en ébonite) dont la surface, F, se déplace par un mouvement mécanique de rotation, sous la pointe d'ivoire. Celle-ci, quand une série de sons se produisent à l'entrée du récepteur, trace dans la cire ou l'ébonite un sillon de profondeur variable. Pour reproduire ces sons enregistrés, il suffira désormais de placer dans ce sillon, en faisant tourner le cylindre ou le disque à la même allure que pendant la première opération, l'aiguille du reproducteur, petite lame vibrante ou feuille de papier rigide, dont les vibrations renouvelleront exactement celles du diaphragme du récepteur.

[Petit Larousse illustré, 1906]

 

 

 

Phonographe : 1. à cylindres ; 2. à disques (Larousse pour tous, 1907)

 

 

ENCYCL. Le premier phonographe fut construit par Edison (1878), mais le principe même de l'invention appartient à un Français, Ch. Cros, qui n'eut pas l'occasion de réaliser pratiquement cette idée ; elle avait cependant fait l'objet d'un mémoire très détaillé à l'Académie des sciences (1877). Grâce à de nombreux perfectionnements, le phonographe permet aujourd'hui de reproduire la parole, le chant, le timbre même des instruments. Les premiers phonographes pratiques comprenaient un récepteur, un enregistreur et un reproducteur. Le récepteur E était un cornet acoustique renversé, avec un fond fermé par un diaphragme métallique T, muni en son centre d'une fine aiguille d'ivoire P, retenue par un ressort R. L'enregistreur était constitué par un cylindre C, de cire durcie, dont la surface se déplaçait, par un mouvement mécanique de rotation, sous la pointe d'ivoire. Celle-ci, quand des sons se produisaient à l'entrée du récepteur, traçait dans la cire un sillon de profondeur variable. Le reproducteur comprenait un diaphragme vibrant relié à une aiguille ; les vibrations de ce reproducteur étant les mêmes que celles du récepteur, les sons étaient exactement reconstitués.

L'appareil a été perfectionné, le cylindre de cire, fragile et encombrant, a fait place à un disque résistant en pâte plastique, susceptible de recevoir des inscriptions sur les deux faces ; la pointe est, le plus souvent un saphir ou une aiguille cylindrique d'acier ou de tungstène, montée sur un diaphragme de mica ; dans divers appareils de luxe, le pavillon a été supprime et remplacé par une caisse de résonance en bois ; l'amplification des sons se réalise par un diaphragme spécial vibrant sous l'influence d’air comprimé ; enfin, la reproduction des disques, assurée par des procédés galvanoplastiques, permet, d'une épreuve bien enregistrée, de tirer de nombreux exemplaires sans altération de la pureté des sons.

Le phonographe, outre la reproduction de la voix, du chant, de la musique, est utilisé encore dans l'enseignement des langues étrangères.

[Larousse Universel, 1923]

 

Appareil qui enregistre ou reproduit les paroles et les sons au moyen d'énergie modulée par les organes de la parole ou par les instruments de musique. (Selon la nature de l'énergie utilisée [énergie mécanique de l'air ou énergie électrique], l'appareil est appelé phonographe mécanique ou phonographe électrique.)

ENCYCL. Phys. Des rêveurs ont depuis longtemps imaginé que la reproduction de la parole et des sons était possible. Déjà Cyrano de Bergerac parle de pages sur lesquelles passe une aiguille qui reproduit les paroles et la musique (1656). Mais les précurseurs scientifiques sont : Young, qui imagine de fixer un style à un corps solide vibrant et produisant par conséquent un son ; il peut ainsi enregistrer les vibrations du corps solide sur un cylindre rotatif. Ensuite Duhamel fixe le style à des cordes et enregistre ainsi leurs vibrations ; puis Wertheim fixe le style à des diapasons et enregistre leurs vibrations. Scott, ouvrier typographe, en 1857, fixe un style à une membrane : il peut ainsi enregistrer sur un cylindre rotatif la parole, le chant, la musique ; par cet appareil, auquel il donna le nom de phonautographe, c'est-à-dire « la voix s'inscrivant d'elle-même », il établit expérimentalement le principe du phonographe mécanique enregistreur.

Scott meurt de misère, et de chagrin aussi, voyant qu'on refuse de lui rendre justice, lorsque Edison applique ce principe dans le phonographe qu'il réalise en 1878.

Cros, poète et savant, en 1877 a l'idée suivante : « Si on fait repasser le style dans les sillons qu'il a creusés sur le cylindre rotatif, la membrane à laquelle il est fixé reproduira les paroles, les chants et la musique ; autrement dit l'appareil inventé par Scott est réversible. »

Cros, en imaginant un tel appareil, avait établi le principe du phonographe mécanique reproducteur.

Cet appareil fut nommé paléophone (voix du passé).

C'est Edison qui construisit le premier phonographe, en 1878. Le phonographe d'Edison comprenait : un récepteur, un enregistreur, et un reproducteur. Le récepteur est une sorte de cornet acoustique renversé dont la plus petite ouverture est fermée par un diaphragme métallique qui se met en vibration lorsqu'on parle devant l'appareil. Tous les mouvements du diaphragme se communiquent, avec leur intensité, à une aiguille d'ivoire fixée au centre du diaphragme.

L'enregistreur se composait d'un cylindre recouvert d'un manchon de cire durcie. Derrière ce cylindre se trouvait un chariot portant l'embouchure, la membrane et le stylet, et qui se déplaçait uniformément le long du cylindre, de façon que la pointe d'ivoire s'appuyât constamment sur le manchon de cire. Ce déplacement était obtenu à l'aide d'un mouvement d'horlogerie ou d'un moteur électrique pourvu d'un régulateur.

Le reproducteur était composé d'un tronc de cône métallique creux, dont la grande base était vide et la petite base formée d'une feuille de papier bien tendue ou d'une fine lame vibrante. Au centre de ce diaphragme, était fixée une aiguille dont la pointe suivait très exactement la rainure formée par l'enregistreur, et transmettait à la feuille ou lame garnissant le fond du cône, des vibrations exactement semblables à celles qu'avait reçues et transmises la première aiguille. Il en résultait que le tambour transmetteur reproduisait identiquement les sons enregistrés.

Malgré les nombreux perfectionnements apportés à tous ses organes, le phonographe mécanique ne put satisfaire les amateurs de musique, parce qu'il avait des défauts et un manque d'intensité rédhibitoires inhérents aux principes mêmes de son enregistrement et de sa reproduction, utilisant seulement l'énergie mécanique.

Dussaud présente en 1896 à l'académie de médecine le premier phonographe électrique, qui se composait de deux appareils :

1° Un phonographe électrique enregistreur.

Les paroles ou les sons à enregistrer actionnent le charbon mobile d'un microphone qui module en concordance avec eux un courant électrique (premier microphone d'enregistrement).

Le courant ainsi modulé est conduit dans un électro-aimant d'où il commande électriquement en concordance avec lui-même un style mobile qui grave des empreintes en concordance avec les paroles ou les sons à enregistrer (premier type de graveur électrique).

2° Un phonographe électrique reproducteur.

Un style supporté par une membrane passe dans les empreintes des paroles ou des sons enregistrés et actionne en concordance avec elles le charbon mobile d'un microphone fixé et réglé sur la membrane par des ressorts, leviers et vis de pression. La membrane ainsi fixée au microphone ne produit aucun son ; elle ne sert que de support au style actionnant directement et non par l'intermédiaire de l'air mis en mouvement par une membrane le charbon mobile du microphone. Ce charbon mobile module silencieusement un courant électrique en concordance avec les empreintes des paroles ou des sons enregistrés (premier type de pick-up).

Le courant ainsi modulé est conduit dans l'électro-aimant d'un haut-parleur d'où il commande électriquement, en concordance avec lui-même, une membrane mobile qui fait reproduire par l'air les paroles ou les sons enregistrés (premier type de haut-parleur).

Les microphones étaient construits pour supporter des courants d'une certaine intensité.

On amplifiait donc directement le courant modulé lui-même en augmentant le nombre des éléments de la pile qui le fournissait. Le courant modulé de microphonique devenait mégaphonique et commandait donc les organes mobiles du graveur électrique ou du haut-parleur avec les amplifications désirées qui se trouvaient ainsi réalisées dans les enregistrements et les reproductions électriques.

Principe du phonographe électrique. Ce premier phonographe électrique a établi expérimentalement le principe de l'enregistrement, de la reproduction et de l'amplification électriques de la façon suivante :

Un courant relie deux dispositifs électriques dans lesquels l'organe mobile du second répète les mouvements de l'organe mobile du premier en les amplifiant.

Pour l'enregistrement, l'organe mobile du premier dispositif est actionné par les paroles ou les sons à enregistrer, et l'organe mobile du deuxième dispositif actionne le style graveur d'empreintes.

Pour la reproduction, l'organe mobile du premier dispositif est actionné par le style passant dans les empreintes et l'organe mobile du second dispositif ébranle l'air qui reproduit les paroles ou les sons enregistrés.

Le phonographe électrique a permis de lier synchroniquement le premier phonographe électrique au cinématographe, et de réaliser déjà, en 1897, le premier cinéma parlant.

La T. S. F. a permis de nombreux perfectionnements du phonographe électrique.

Le phonographe électrique, de micro-magnéto-électrique, est devenu micro-radio-magnéto-électrique lorsqu'on lui a ajouté l'amplificateur de T. S. F.

Le phonographe électrique d'aujourd'hui comprend des centaines de modèles différents ayant leurs types de microphone, graveur électrique, pick-up, haut-parleur, mais tous sont basés sur le même principe que celui du premier phonographe électrique.

Actuellement les phonographes utilisent des disques. Le disque enregistreur est un plateau de cire que sillonne une pointe de diamant fixée à un électro-enregistreur auquel aboutit le courant. A mesure que se déroule le plateau, un aspirateur absorbe les parcelles de cire formées par le labourage de la pointe enregistreuse. Le disque achevé, on l'essaye à l'aide de l'appareil reproducteur, puis on livre la cire enregistrée à l'usine de fabrication des disques. On tire de la cire (positive) un disque de cuivre (négatif) nommé original, que l'on plonge dans un bain électrolytique. Il donne une réplique (positive) de la cire et prend le nom de mère. La mère sert à tirer de nouvelles épreuves métalliques qui garniront le fond des presses où seront modelés les disques (positifs) destinés au commerce.

Les premiers disques étaient en cire vierge. Trop malléable, elle est remplacée aujourd'hui par des mélanges qui comprennent de la gomme laque, des matières inertes (craie, sable fin, terre brûlée) et un produit colorant (noir animal ou de fumée).

On a construit aussi des cello-disques souples et incassables.

[Jean Hesse, Larousse du XXe siècle, 1932]

 

 

 

 

Phonographe (Larousse du XXe siècle, 1932)

 

 

 

Enregistr. Nom donné par Edison, dans son brevet déposé en février 1878, à la machine parlante utilisant une gravure verticale sur cylindre, qu'il venait d'inventer.

ENCYCL. En réalité, il semble que le mot phonographe aurait été créé par l'abbé Lenoir (Semaine du clergé d'octobre 1877), pour désigner l'appareil décrit par Charles Cros dans sa lettre à l'Académie des sciences d'avril 1877. En France, le langage usuel désigne par phonographe un appareil reproduisant les disques mécaniquement (par opposition à « électrophone »).

En Amérique, on continue de nommer phonograph tout appareil complet destiné à la reproduction des disques.

[Larousse de la musique, 1957]

 

 

 

Phonographe « Pathé » (1900) (Larousse de la musique, 1957)

 

 

Appareil qui reproduit les paroles et les sons par un procédé purement mécanique. // Phonographe électrique, voir ÉLECTROPHONE.

ENCYCL. Acoust. On a depuis longtemps imaginé que la reproduction de la parole et des sons était possible. Déjà Cyrano de Bergerac parle de pages sur lesquelles passe une aiguille qui reproduit les paroles et la musique. Parmi les précurseurs scientifiques, Young imagine de fixer un style à un corps solide vibrant et produisant par conséquent un son ; il peut ainsi enregistrer les vibrations du corps solide sur un cylindre rotatif. Ensuite, Duhamel fixe le style à des cordes et enregistre ainsi leurs vibrations ; puis Wertheim fixe le style à des diapasons. Scott de Martinville, ouvrier typographe, fixe un style, en 1857, à une membrane : il peut ainsi enregistrer sur un cylindre rotatif la parole, le chant, la musique ; grâce à cet appareil, auquel il donna le nom de phonautographe, c'est-à-dire « la voix s'inscrivant d'elle-même », il établit expérimentalement le principe de l'enregistreur mécanique. Cros, poète et savant, a, en 1877, l'idée suivante : « Si l'on fait repasser le style dans les sillons qu'il a creusés sur le cylindre rotatif, la membrane à laquelle il est fixé reproduira les paroles, les chants et la musique », autrement dit, l'appareil de Scott est réversible. Cros avait ainsi trouvé le principe du phonographe. Cet appareil fut nommé paléophone. Il semble toutefois que le terme de « phonographe » soit dû à l'abbé Lenoir.

C'est Edison qui construisit le premier phonographe, en 1878, lequel comprenait un récepteur, un enregistreur et un reproducteur. Le récepteur est une sorte de cornet acoustique renversé, dont la plus petite ouverture est fermée par un diaphragme métallique qui vibre lorsqu'on parle devant l'appareil. Tous les mouvements du diaphragme se communiquent à une aiguille d'ivoire fixée au centre du diaphragme.

L'enregistreur se compose d'un cylindre recouvert d'un manchon de cire. Devant ce cylindre se trouve un chariot portant l'embouchure, la membrane et le stylet, et qui se déplace uniformément le long du cylindre, de façon que la pointe d'ivoire s'appuie constamment sur le manchon de cire. Ce déplacement est obtenu à l'aide d'un mouvement d'horlogerie.

Le reproducteur est composé d'un tronc de cône métallique creux, dont la grande base est ouverte et la petite base fermée par une feuille de papier bien tendue ou une fine lame vibrante. Au centre de ce diaphragme est fixée une aiguille dont la pointe suit très exactement la rainure formée par l'enregistreur, et transmet à la feuille ou à la lame garnissant le fond du cône des vibrations exactement semblables à celles qu'avait reçues et transmises la première aiguille. Il en résulte que l'appareil reproduit identiquement les sons enregistrés.

Par la suite, on enregistra les vibrations du graveur sur un disque, l'inscription s'effectuant latéralement, alors qu'elle s'effectuait en profondeur dans l'appareil d'Edison. Malgré les nombreux perfectionnements apportés à tous ses organes, le phonographe ne put satisfaire les amateurs de musique, parce qu'il avait les défauts inhérents aux principes mêmes de la reproduction mécanique. Le phonographe est à l'heure actuelle supplanté par l'électrophone, où la reproduction des sons s'effectue par un procédé électromécanique.

[P. Meriel, Grand Larousse Encyclopédique, 1963]

 

 

Phonographe portatif à disque (Grand Larousse Encyclopédique, 1963)

 

 

 

PHONOGRAPHIE n. f. Physiq. Manière graphique de représenter les vibrations des corps sonores.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1878]

 

 

PHONOGRAPHIER v. tr. Enregistrer un texte ou une audition musicale par le moyen d'un phonographe.

[Larousse du XXe siècle, 1932]

 

 

PHONOGRAPHIQUE adj. (rad. phonographie) Qui a rapport à la phonographie.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1878]

 

 

PHONOTHÈQUE n. f. Etablissement où sont conservés des documents sonores de tous genres, et non pas seulement ceux qui sont enregistrés sur disques, comme dans une discothèque.

ENCYCL. La première phonothèque d'Etat fut créée en 1902, à Vienne. En 1904 furent fondées à Berlin les Phonogramm-Archiv. Les Etats-Unis possèdent les importantes archives du Congrès de Washington ; la Grande-Bretagne, l'imposante collection du British Museum.

En France, c'est en 1911, à Paris, que furent créées les Archives de la parole, auxquelles succéda, en 1928, le Musée de la parole, dont, en 1932, fut détaché l'Institut de phonétique. En 1938, un décret instituait la Phonothèque nationale, établissement public chargé de réunir et de conserver les documents phonographiques de toutes catégories qui en sont reconnus dignes, et en particulier ceux que fournit l'application du dépôt légal.

[Grand Larousse Encyclopédique, 1963]

 

 

PHOTOPHONE n. m. (du gr. phôs, phôtos, lumière, et phônê, voix). Physiq. Appareil transmettant les sons à distance à l'aide des radiations lumineuses ou calorifiques. // Syn. de RADIOPHONE.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

Ce nom fut donné par Alexandre Graham Bell, en mars 1881, à son téléphone d'ondes lumineuses [projection du son avec un faisceau lumineux à l'aide d'un miroir parabolique], lorsqu'il renouvela en Angleterre, à l'occasion de sa réception à Brantford, ses célèbres expériences sur la projection du son par la lumière.

[Larousse du XXe siècle, 1932]

 

 

PICK-UP n. m. invar. (angl. to pick-up, recueillir). Techn. Instrument qui se monte a la place du diaphragme du phonographe et qui consiste en un petit générateur restituant en tensions électriques les vibrations acoustiques enregistrées par le disque.

ENCYCL.  Cet appareil est constitué par une aiguille en acier qui épouse les sillons du disque en faisant vibrer une petite armature de fer placée devant un électro-aimant. L'aiguille, placée à l'extrémité de la palette mobile dans le champ magnétique d'un système d'aimants à quatre pôles, parcourt les sillons du disque, produisant ainsi une variation de champ magnétique dans la palette ; cette palette traverse une bobine fixe dont les extrémités sont reliées aux bornes de sortie du pick-up ; la bobine fixe est induite, et fournit à ses extrémités des tensions électriques variables représentant les vibrations acoustiques enregistrées. Ces tensions sont appliquées à un amplificateur spécial de basse fréquence, et alimentent le haut-parleur. On améliore encore le rendement, en plaçant des filtres, qui suppriment le bruit de l'aiguille. Les pick-up électriques donnent, en général, des résultats bien supérieurs à ceux que l'on obtient avec les diaphragmes ordinaires ; l'audition du pick-up peut être simple, c'est-à-dire sans amplification (peu utilisée), et amplifiée, en vue du remplacement des orchestres. L'infériorité du système de vibration acoustique sur le pick-up est due, en majeure partie, à l'amortissement causé par le frottement de l'aiguille sur le disque ; l'avantage de la reproduction électrique est de respecter parfaitement toutes les fréquences musicales.

[J.-J. Verdier, Larousse du XXe siècle, 1932]

 

 

Pick-up (Larousse du XXe siècle, 1932)

 

 

Enregistr. Terme d'origine anglo-saxonne, couramment utilisé pour désigner l'appareil effectuant la lecture d'un disque par contact électrique.

ENCYCL.  Les mouvements de l'extrémité d'une aiguille (dite aussi « pointe de lecture »), qui suit les ondulations du sillon, sont transmis à un dispositif transducteur (électromagnétique, électrodynamique, piézo-électrique, électrostatique...) qui les transforme en variations de tension électrique. Le mot pick-up est employé dans le même sens que les termes techniquement plus corrects de : lecteur phonographique, tête de lecture, phonocapteur.

[Larousse de la musique, 1957]

 

Electro-acoustLecteur électrique de disques de phonographe, servant à traduire les vibrations acoustiques enregistrées par des tensions électriques correspondantes. // Par extens. Phonographe électrique.

[E. Aisberg, Grand Larousse Encyclopédique, 1963]

 

 

POINTE n. f. (lat. puncta ; de pungere, poindre) Electro-acoust. Pointe de lecture, terme général désignant la pièce du phonocapteur terminée par une extrémité acérée, en vue de suivre avec précision le profil des sillons d'un disque phonographique, à la lecture de celui-ci. (Pendant longtemps les pointes de lecture ont été fabriquées en acier. Les disques microsillons ont popularisé les pointes de lecture en saphir ou en diamant.)

[Larousse de la musique, 1957]

 

 

SILLON n. m. (origine gauloise). Electro-acoustDans l'enregistrement mécanique, trace produite dans un disque par l'outil de coupe ou de repoussage. // Sillon de garde ou de centrage, sillon circulaire non modulé, de diamètre inférieur à tous les autres, et pouvant être utilisé soit pour empêcher la pointe de lecture de glisser jusqu'à la partie centrale du disque, soit pour déterminer le point correspondant au centre de rotation correct du disque, ou encore à ces deux fins.

[Grand Larousse Encyclopédique, 1964]

 

 

STYLOPHONE n. m. (du gr. stulos, colonne, et phônê, voix). Appareil phonographique à main, ayant l'aspect extérieur et les dimensions d'un appareil photographique 9 x 12 à magasin.

ENCYCL. Il comprend une boîte recouverte d'une gainerie noire et sur l'une des faces de laquelle s'ouvre le pavillon (P) ; un mouvement d'horlogerie, commandé par une clef M, actionne le cylindre C, sur lequel le disque D inscrit les sons. Dans cet instrument, le pavillon est assez bien dissimulé ; il peut même être supprimé totalement par l'adaptation d'un diaphragme spécial. Le but de l'appareil est de phonographier des sons comme on prend des photographies.

[Supplément du Nouveau Larousse illustré, 1906]

 

 

Stylophone (Supplément du Nouveau Larousse illustré, 1906)

 

 

Sorte d'appareil phonographique portatif, construit à la façon d'un appareil photographique.

[Larousse pour tous, 1907]

 

 

TÉLÉGRAPHONE n. m. Sorte de phonographe pouvant être actionné à distance.

[Larousse universel, 1923]

 

 

TÉLÉPHONOGRAPHE n. m. (de téléphone et phonographe). Phys. Appareil imaginé par M. Lagriffe, dans le but de déterminer dans la plaque d'un téléphone récepteur des vibrations assez énergiques pour imprimer sur la feuille d'étain d'un phonographe des gaufrages susceptibles de reproduire la parole transmise, quand on vient à tourner celui-ci. Le transmetteur est un parleur microphonique.

[Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1888]

 

 

THÉÂTROPHONE n. m. (du gr. theatron, théâtre, et phônê, voix). Appareil destiné à donner automatiquement une audition (de chant, de musique, etc.). [Ce résultat s'obtient en plaçant sur la scène des divers théâtres des microphones reliés à un bureau central d'où rayonnent les lignes auxquelles se raccordent les appareils mis à la disposition du public dans les cafés, restaurants, hôtels, etc. Les concessionnaires de ce réseau à Paris ont, en outre de cette installation, des lignes d'abonnement au réseau téléphonique français leur permettant d'offrir des auditions aux abonnés du réseau téléphonique de Paris ou des réseaux de la province qui y sont reliés.]

[Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904]

Théâtrophone (Nouveau Larousse Illustré, 1897-1904)

 

Appareil destiné à transmettre, au moyen d'un téléphone et d'un microphone, une audition théâtrale de chant, de musique, etc.

[Petit Larousse illustré, 1906]

 

Théâtrophone, affiche de Jules Chéret (1896)

 

 

DICTIONNAIRE des INVENTEURS et INDUSTRIELS

 

 

 

BELL (Alexander Graham) inventeur et physicien américain d'origine anglaise (Edimbourg, 03 mars 1847 près de Baddeck, Canada, 01 août 1922). Il abandonne à l'âge de seize ans les études musicales, pour lesquelles il est très doué, et, à l'exemple de son père, professeur de diction, il se consacre à la phonétique. Etabli d'abord à Londres, il doit, pour raisons de santé, émigrer au Canada avec sa famille, et y enseigne aux sourds le langage par signes. En 1873, il est nommé professeur de physiologie vocale à l'université de Boston. En 1874, il construit une oreille artificielle, qui enregistre les sons sur une plaque de verre enduite de noir de fumée. En tentant de faire entendre les sourds, il aboutit, en 1876, à l'invention du premier microphone (avec Manuel), et du téléphone. Cette invention a aussitôt un énorme succès, mais sa priorité est contestée, et Graham Bell doit soutenir de nombreux procès pour la défense de ses droits. Il perfectionna, vers 1881, en collaboration avec Charles Sumner TAINTER et son cousin Chichester BELL (1848-1924), le phonographe d’Edison et commercialisa son idée sous le nom de Graphophone. Le 04 mai 1886, il dépose le brevet du graphophone et du cylindre de cire. Il imagine encore un procédé électrique de localisation des objets métalliques dans le corps humain, dont l'usage ne disparaît qu'avec la découverte des rayons X. Son nom, sous la forme bel, sert à désigner l’unité relative d'intensité sonore.

 

 

 

Graham Bell

 

 

BERLINER (Emil) technicien allemand naturalisé américain (Hanovre, Basse-Saxe, 20 mai 1851 Washington, 03 août 1929). Il est l’inventeur du disque de phonographe à gravure latérale (brevet déposé en 1887) et le créateur de l’appareil de reproduction sonore connu sous le nom de gramophone. Les premiers gramophones furent fabriqués en Allemagne au cours de l’année 1889. En 1893, Il créée les premiers disques duplicités par pressage (17,70 cm, 70 tours). En 1894, Berliner commence à exploiter commercialement ses brevets en Amérique. Il fonde la Berliner Gramophone Company en 1895. L’année 1896 marque le début de sa collaboration avec Elridge JOHNSON sur le plan technique et avec Franck Seaman sur le plan commercial. Ce dernier, unique agent de Berliner en Amérique, fonde à New York, en 1896, la National Gramophone Company et engage une lutte sans merci contre les compagnies rivales du groupe Edison. A partir de 1898, l’Europe possède ses propres compagnies du Gramophone à Londres, Hanovre, Paris, etc. En 1899, Franck Seaman tente de déposséder Berliner et Johnson de leur entreprise. Il suscite d’interminables procès, s’allie au groupe Edison et crée une firme rivale, l’International Zonophone Company, dont l’existence fut assez tumultueuse et qui fut rachetée en 1903 par le Consortium Berliner‑Victor, fondé en 1901.

 

 

 

Emil Berliner

 

 

CROS (Hortensius Émile Charles) savant et poète français (Fabrezan, Aude, 01 octobre 1842* Paris 6e, 09 août 1888*). Frère du statuaire, céramiste et peintre Cézar Izidore Henry CROS (Narbonne, Aude, 16 novembre 1840* Sèvres, Seine-et-Oise [auj. Hauts-de-Seine], 31 janvier 1907*). Il communiqua en 1869 à la Société française de photographie sa découverte du principe de la photographie des couleurs, en même temps que Louis Ducos du Hauron. Ils s’ignoraient mutuellement. Le 16 avril 1877, il envoya à l’Académie des sciences la description d’un appareil, qu’il appelait paléophone, principe du phonographe, décrivant un procédé d’enregistrement et de reproduction sonores, dont il venait de trouver l’idée, quatre mois avant le premier brevet d’Edison. Le 19 février 1878, il dépose le brevet du phonogramme. Cros fut la première personne à concevoir le phonographe, mais ne put jamais en réaliser la construction. Son imagination se manifestait également dans le domaine littéraire. Il acquit la réputation d’un humoriste plein de verve et écrivit pour les cercles littéraires des monologues comiques (le Hareng saur, le Bilboquet, l’Obsession, etc.), et réunit en un recueil, le Coffret de santal (1873), de petits poèmes délicats, raffinés et bizarres. Après 1920, les surréalistes ont cité Charles Cros parmi leurs inspirateurs. Son fils, Guy Mathias Charles dit Guy-Charles CROS (Paris 6e, 02 février 1879* Paris 9e, 28 novembre 1956*) est l'auteur de recueils de vers et de traductions.

 

 

 

Charles Cros

 

Charles Cros, dessin de Luque

 

 

 

 

DUCRETET (Adrien Eugène) industriel et savant français (Paris 12e, 27 novembre 1844* Paris 5e, 20 août 1915*). Il fonda une maison d'appareils de précision qui devait acquérir une notoriété internationale. Ses relations avec Branly et sa collaboration directe avec le Russe Popov lui permirent de concevoir et de réaliser le premier dispositif français de télégraphie sans fil d'emploi pratique (1897), quelques semaines après les expériences de Guglielmo Marconi. Après avoir réussi la première liaison radiotélégraphique au-dessus d'une grande ville, entre la Tour Eiffel et le Panthéon (5 novembre 1898), il s'attacha au problème des communications aux moyennes distances sur terre et aux grandes distances sur mer (1898-1904).

 

 

                                            

 

publicité de 1940

 

 

 

DUSSAUD (Charles François) physicien suisse (Stäfa, canton de Zurich, 14 avril 1870 Paris 7e, 31 mai 1953*). Docteur ès sciences, il professa, à partir de 1891, la physique à la faculté des sciences de sa ville natale. Ses travaux ont trait aux organes sensoriels, à la substitution possible de l'un par l'autre. Les recherches qu'il a poursuivies l'ont conduit à des inventions dont il a fait profiter l'éducation des sourds et des aveugles. Il a imaginé un phonographe pour sourds (substituant le toucher à l'ouïe), un cinématographe pour aveugles (substituant le toucher à la vue), des appareils à écrire et à dessiner pour aveugles, des appareils de vision à distance, un haut-parleur, un téléphone inscripteur, etc. En 1896, il a présenté à la Sorbonne le premier phonographe électrique à pick-up.

 

 

 

François Dussaud

 

 

EDISON (Thomas Alva) inventeur américain (Milan, Ohio, 11 février 1847 West Orange, New Jersey, 18 octobre 1931). A l’âge de douze ans, engagé comme vendeur de journaux dans les trains, il apprend seul la mécanique, la physique et la chimie. En 1864, il invente un télégraphe duplex. Il devient ingénieur de plusieurs sociétés de réseaux télégraphiques et fonde, en 1876, une usine à Orange, où il va réaliser un grand nombre d’inventions, dont les plus célèbres sont celles du phonographe et de la lampe électrique à incandescence (1878). En 1884, il découvre l’émission d’électrons par les métaux incandescents. En 1877, il invente le microtéléphone. La même année, il  conçoit et fait exécuter par son mécanicien, John Kruesi, le premier appareil permettant l’enregistrement et la reproduction du son (gravure verticale d’un sillon hélicoïdal tracé sur un cylindre recouvert de papier d’étain). Au cours de l’année 1878, le phonographe d’Edison est présenté dans le monde entier, mais le succès initial se dissipe vite. Edison, sollicité de créer une forme pratique d’éclairage électrique, abandonne le phonographe jusqu’en 1888, mais invente, en 1881, un appareil commercial pour cylindres de cire. Une version perfectionnée du phonographe est alors exploitée commercialement par la North American Phonograph Company, fondée en 1888, ainsi que par des firmes associées, dont la Columbia Phonograph Company de Washington. Le 10 septembre 1889, Edison est nommé en France commandeur de la Légion d'honneur. En 1896, il fonde la National Phonograph Company pour fabriquer et vendre des appareils conçus pour l’usage domestique, ainsi que des cylindres enregistrés. Malgré le succès du disque, Edison demeure fidèle au cylindre, dont il s’efforce de perfectionner les techniques. Cependant, la Columbia Phonograph Co. abandonne le cylindre en 1912, et Edison est contraint d’en venir au disque, mais à gravure verticale. Avec des succès divers, l’activité phonographique d’Edison dure jusqu’en 1929, date à laquelle la National Phonograph Company, sous la nouvelle raison sociale : Edison Thomas A. Inc., décide de se consacrer à la fabrication de récepteurs radiophoniques et de dictaphones.

 

 

 

cliquez sur le phono pour entendre Edison parlant de la Première Guerre mondiale

 

 

 

Thomas Edison en 1882

 

 

 

Thomas Edison

 

 

 

phonographes d'Edison

 

 

GAUMONT (Léon Ernest) inventeur et industriel français (Paris 8e, 10 mai 1864* Sainte-Maxime, Var, 09 août 1946). Ayant débuté en 1881 comme secrétaire dans un atelier de mécanique, il consacra son activité à la photographie et établit, en 1895, un "chronophotographe", réalisant la photographie animée. Peu après les frères Lumière, il sortit des appareils de cinéma et créa les premières machines industrielles pour la préparation des films. Il installa aux Buttes-Chaumont des studios de prise de vues et confia la direction artistique de sa production à Victorin Jasset, puis à Louis Feuillade. En 1911, il créa aux Etats-Unis, à Flushing, des studios et des laboratoires pour films sonores et parlants. Il fut, avec Charles PATHÉ, l'un des propagateurs de l'industrie française du film dans le monde. Gaumont est l'inventeur des premiers procédés de cinéma parlant (combinaison synchronisée du cinématographe et du phonographe, 1902) et de cinéma en couleurs (procédé trichrome, mis au point en 1912). Il réalisa des films populaires, tels Fantomas et Judex.

 

 

 

Léon Gaumont

 

 

le Chronophone Gaumont. Spécimen de l'appareil pour projections parlantes utilisé lors de la présentation faite en séance de l'Académie des Sciences, le 27 décembre 1910,

devant le professeur d'Arsonval, d'un film parlant. Appareil conçu et mis au point par Léon Gaumont, R. Decaux et F. Frely.

 

 

 

HUGHES (David Edward) ingénieur américain d'origine anglaise (Londres, 16 mai 1831 Londres, 22 janvier 1900). Il enseigna au collège de Bardstown, dans le Kentucky, d'abord la musique, puis la physique et la mécanique. En 1854, il construisit un appareil télégraphique imprimeur, qu'il fit breveter en 1855 et dont le succès fut considérable, non seulement aux Etats-Unis, mais dans toute l'Europe. Hughes joua également un rôle fort important dans le développement de la téléphonie. Il imagina, en 1877, le microphone, dont le fonctionnement est fondé sur les phénomènes de variation de résistance qui se produisent au contact de corps peu conducteurs. Enfin, il est connu pour son invention de la balance d'induction et pour sa contribution à la théorie du magnétisme. Le 10 novembre 1881, il a été nommé en France commandeur de la Légion d'honneur.

 

 

 

David Edward Hughes

 

 

JOHNSON (Eldridge Reeves), mécanicien et technicien américain (Delaware, 06 février 1867 Moorestown, New Jersey, 15 novembre 1945). Il travailla, avec BERLINER, à perfectionner le premier gramophone par la mise au point d’un moteur à ressort et d’une caisse de résonance. Le lancement commercial de cette version perfectionnée du gramophone date de 1897. En 1900, Johnson fonde sa propre compagnie, adopte la cire comme support de la gravure originale de disques, portant la marque Victor, nettement supérieurs à ceux de ses concurrents. En 1901, Berliner et Johnson unissent leurs intérêts au sein de la firme Victor, que Johnson devait diriger jusqu’en 1926. La firme devient alors la propriété de deux banquiers, Speyer et Seligman, avant d’être rachetée, en 1929, par la Radio Corporation of America (R.C.A.), où elle constitue la subdivision phonographique « R.C.A.‑Victor ».

 

 

 

Eldridge Johnson

 

 

LIORET (Henri Jules) ingénieur français (Moret‑sur‑Loing, Seine-et-Marne, 26 juillet 1848* Paris 14e, 22 mai 1938*). Pionnier de l’industrie phonographique française, il est le premier à avoir commercialisé le phonographe en France (1893). A cette époque, les frères PATHÉ sont ses collaborateurs. L’année 1895 voit la mise au point d’une version perfectionnée du phonographe, le « lioretgraph », laquelle obtient un grand prix à l’Exposition de Bordeaux. Lioret perfectionne les procédés de gravure des cylindres et invente une méthode galvanoplastique permettant leur tirage industriel à un grand nombre d’exemplaires. En 1896, il propose également une formule de cylindres incassables en celluloïd, et créée la première usine d’appareils en France. En 1905, avec Léon GAUMONT et les frères Laudet, Lioret donne les principes de l’enregistrement optique des sons, en vue de créer un cinéma parlant. En 1910, il collabore avec Marais et le docteur Marage pour l’enregistrement de phénomènes physiologiques. Il travaille également avec l’abbé Rousselot, fondateur de la phonétique expérimentale, puis avec le Pr Marichel pour la rééducation des sourds‑muets. Pendant la guerre de 1914, il met au point le repérage acoustique des pièces d’artillerie, puis l’« hélicophone », pour la détection des sous‑marins.

 

 

PATHÉ, nom de deux ingénieurs, industriels et producteurs français, créateurs, avec Henri LIORET, de l’industrie phonographique française : Émile PATHÉ (Paris 6e, 12 février 1860* Pau, Basses-Pyrénées [auj. Pyrénées-Atlantiques], 03 avril 1937*) et Charles Morand PATHÉ (Chevry‑Cossigny, Seine-et-Marne, 26 décembre 1863* Monte-Carlo, 25 décembre 1957). En 1894, les Pathé, qui tenaient un café à Paris, près de la place Pigalle, frappés de l’intérêt suscité par le phonographe d’Edison, décidèrent de tenter la construction d’un appareil similaire dans un petit atelier situé à Belleville. Le Salon du phonographe, boulevard des Italiens, à Paris, premier salon mondial d’écoute phonographique, inauguré en 1894, mérite d’être cité comme l’une des plus brillantes innovations des frères Pathé. Le 28 septembre 1896, ils fondent la société « Pathé Frères » avec leurs frères Jacques Martin PATHÉ (Paris 12e, 16 juin 1858 – mai 1941) et Joseph Théophile PATHÉ (Chevry-Cossigny, 18 janvier 1866* – Saint-Mandé, Seine [auj. Val-de-Marne], 17 juillet 1923), et se lancent la même année dans l'industrialisation de l'enregistrement du son. Cette entreprise ayant brillamment prospéré, grâce au génie commercial des frères Pathé, les ateliers s’agrandissent et se transportent à Chatou (qui était encore en 1957 le centre de l’industrie phonographique française). Le 28 décembre 1897, les nouveaux capitaux de la société « Pathé frères » leur permettent de créer « la nouvelle société Pathé Frères », qui fait entrer cette société de production dans la grande finance. En 1897 est publié le premier catalogue des enregistrements Pathé. En 1905, la société crée le logo du coq gaulois qui reste aujourd'hui encore son emblème. En 1906, les Etablissements « Pathé Frères » abandonnent le cylindre pour le disque, mais à gravure verticale. Les affaires sont alors très prospères ; l’année 1908 voit la naissance des disques Pathé double face et d’un nouvel appareil de reproduction, le Pathéphone. Le 16 janvier 1914, Charles Pathé est nommé chevalier de la Légion d'honneur, et le 10 octobre 1921, Émile Pathé, président de la Compagnie générale des machines parlantes Pathé frères, est nommé officier de la Légion d'honneur. En 1928, les Etablissements « Pathé Frères » passent sous le contrôle de l’« English Columbia Company », qui, à son tour, devait fusionner en 1931 avec la grande firme britannique E.M.I. (Electric and Musical Industries Ltd).

 

 

 

Emile Pathé

 

 

Charles Pathé

 

 

 

 

les frères Pathé, affiche d'Adrien Barrère (Paris, 1877-Paris, 1931)

 

 

POULSEN (Valdemar) ingénieur danois (Copenhague, 23 novembre 1869 New York, 23 juillet 1942). Il fut le premier à enregistrer la parole sur fil magnétique (télégraphone, 1898), inventa la méthode de génération des ondes électromagnétiques entretenues par l'arc, qui porte son nom (1903), et contribua pour beaucoup au développement du cinéma parlant.

 

 

 

Valdemar Poulsen

télégraphone de Poulsen

 

 

SCOTT DE MARTINVILLE (Édouard Léon) savant français (Paris, 25 avril 1817 Paris 2e, 26 avril 1879*). Modeste ouvrier typographe, il fut remarqué par Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire qui l'associa à certains de ses travaux. Il imagina d'appliquer les moyens acoustiques employés par la nature dans la structure du sens de l'ouïe à la fixation graphique du chant, des instruments de musique, etc. Le 25 mars 1857, il dépose le brevet d'un appareil (phonautographe) qui enregistre le son, sans toutefois pouvoir le restituer. Son dispositif se compose d'un pavillon relié à un diaphragme qui recueille les vibrations acoustiques. Celles-ci sont transmises à un stylet, qui les grave sur une feuille de papier enduite de noir de fumée, laquelle est enroulée autour d'un cylindre rotatif. Cet art nouveau fut appelé par son auteur la phonautographie. En association avec un fabricant d'instruments de musique, qui l'aide à construire ses appareils, il parvient à vendre plusieurs phonautographes à des laboratoires scientifiques qui s'en servent pour étudier le son. Le phonautographe fut le précurseur du phonographe. Scott de Martinville est également l'auteur de plusieurs mémoires et d'une Histoire de la sténographie.

 

 

 

Édouard Léon Scott de Martinville

 

 

 

le phonautographe

 

 

SIEMENS (Ernest Werner VON) ingénieur et industriel allemand (Lenthe, près de Hanovre, 13 décembre 1816 Berlin, 06 décembre 1892). On lui doit la première grande ligne télégraphique européenne entre Berlin et Francfort (1848-1849) et la première locomotive électrique (1879). Le 10 décembre 1877, il déposa le brevet du haut-parleur électronique. En 1888, il fut anobli par l'empereur Frédéric III, et prit part à la rédaction de la loi allemande sur les brevets.

 

 

 

Werner von Siemens

 

 

TAINTER (Charles Sumner) ingénieur et inventeur américain (Watertown, Massachusetts, 25 avril 1854 San Diego, 20 avril 1940). En 1881, il travailla avec Graham BELL et son cousin Chichester BELL (1848-1924) à la réalisation du graphophone. En 1886, ils ont créé la Volta Graphophone Company.

 

 

 

Charles Sumner Tainter

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE du PHONOGRAPHE

[cliquez sur les titres pour ouvrir les œuvres en mode texte]

 

Instruction pour le maniement du phonautographe

par Rudolph KOENIG (1832-1901)

(octobre 1865)

 

 

Procédé d'enregistrement et de reproduction

note de Charles CROS (1842-1888)

(Académie des Sciences, 13 décembre 1877)

 

 

Sur le phonographe de M. Edison

note de Théodose, comte DU MONCEL (1821-1884)

(Académie des Sciences, 11 mars 1878)

 

 

le Phonographe d'Edison

article d'Alfred NIAUDET

(Naturerevue des sciences, 23 mars 1878)

 

 

le Phonographe, le Microphone, l'Aérophone

article d'Antoine BREGUET (1851-1882)

(Revue des Deux Mondes, août 1878)

 

 

Remarques sur le phonographe et le téléphone

note de M. BOUILLAUD

(Académie des Sciences, 30 septembre 1878)

 

 

Observations au sujet de la note de M. Bouillaud

note de Théodose, comte DU MONCEL (1821-1884)

(Académie des Sciences, 07 octobre 1878)

 

 

le Phonographe

article

(le Magasin pittoresque, 1878)

 

 

le Phonographe expliqué à tout le monde

livre de Pierre GIFFARD (1853-1922)

(éd. Maurice Dreyfous, 1878)

 

 

Modification du phonographe

note de M. DELECHENEAU

(Académie des Sciences, 02 juin 1879)

 

 

Présentation de son ouvrage

note de Théodose, comte DU MONCEL (1821-1884)

(Académie des Sciences, 07 juin 1880)

 

 

Présentation de son ouvrage

notes de Théodose, comte DU MONCEL (1821-1884)

(Académie des Sciences, 19 juin 1882)

 

 

le Phonographe

extrait de le Microphone, le Radiophone et le Phonographe, livre de Théodose, comte DU MONCEL (1821-1884)

(éd. Hachette, 1882)

 

 

Petite modification dans le téléphone et dans le phonographe

note de R. ROIG-TORRES

(Ass. française pour l'avancement des sciences, 03 septembre 1879)

 

 

le Phonographe

extrait de Principales découvertes et inventions, livre de Adolphe BITARD (1826-1888)

(éd. Mégard & Cie, 1880)

 

 

le Nouveau phonographe d'Edison

article d'Adolphe BITARD (1826-1888)

(la Science illustrée, 08 décembre 1887)

 

 

Machine parlante - Phonographe

extrait des Cours de physique de l'Ecole polytechnique de Jules JAMIN (1818-1886)

(éd. Gauthier-Villars, 1887)

 

 

Phonographe et téléphone

article de François Henri PEUDEFER de PARVILLE (1838-1909)

(la Science illustrée, 03 mars 1888)

 

 

le Parfait Phonographe

articles de Thomas Alva EDISON et de Wilfrid de FONVIELLE (1824-1914)

(la Science illustrée, 08 septembre 1888)

 

 

le Nouveau phonographe d'Edison à Bath

article de Wilfrid de FONVIELLE (1824-1914)

(la Science illustrée, 06 octobre 1888)

 

 

Sur le phonographe de M. Edison - Perfectionnements apportés au phonographe de M. Edison

notes de Jules JANSSEN (1824-1907) et du colonel GOURAUD

(Académie des Sciences, 23 avril 1889)

 

 

le Nouveau phonographe d'Edison

article du colonel GOURAUD

(la Science illustrée, 08 juin 1889)

 

 

De l'emploi du nouveau phonographe d’Edison comme acoumètre universel

note de M. LICHTWITZ

(Académie des Sciences, 16 septembre 1889)

 

 

le Phonographe Edison

article de H. GROS

(le Magasin pittoresque, 1889)

 

 

le Phonographe

article

(la Science illustrée, 24 mai 1890)

 

 

Applications du phonographe

article de Louis FIGUIER (1819-1894)

(la Science illustrée, 11 janvier 1890)

 

 

le Phonographe

extrait du Supplément des Merveilles de la Science, livre de Louis FIGUIER (1819-1894)

(éd. Jouvet & Cie, 1891)

 

 

Un Discours phonographié - les Applications du phonographe

article de G. de BURGRAFF

(le Magasin pittoresque, 1890)

 

 

le Phonographe

extrait du Magnétisme et l'Electricité, livre d'Amédée Victor GUILLEMIN (1826-1893)

(éd. Hachette & Cie, 1890)

 

 

le Phonographe

extrait de la Physique populaire, livre d'Emile DESBEAUX (1845-1903)

(éd. A. Hatier, 1891)

 

 

Artiste pour phonographe

article

(le Magasin pittoresque, 1895)

 

 

Synthèse des sons. - Phonographe

extrait des Cours de Physique de Henri BECQUEREL (1852-1908)

(1896-1897)

 

 

Etude des sons de la parole par le phonographe

note de H. MARICHELLE et M. HÉMARDINQUER

(Académie des Sciences, 29 novembre 1897)

 

 

Une Usine à musique

article

(l'Illustration, 19 août 1899)

 

 

Construction de phonographes à long banc

notes de Paul AMANS

(Ass. française pour l'avancement des sciences, 15 septembre 1899)

 

 

De l'amplification des sons dans les phonographes

note de François DUSSAUD (1870-1953)

(Académie des Sciences, 27 février 1899)

 

 

Quelle est la meilleure forme de burin phonographique

notes de Paul AMANS

(Ass. française pour l'avancement des sciences, août-septembre 1900)

 

 

Comment on fabrique les cylindres du phonographe

article d'Albert REYNER

(le Magasin pittoresque, 1901)

 

 

Graphophone

article

(la Grande Encyclopédie, 1885-1902)

 

 

Phonographe

article d'A. JOANNIS

(la Grande Encyclopédie, 1885-1902)

 

 

les Musées phonographiques

notes de Léon AZOULAY

(Ass. française pour l'avancement des sciences, août-septembre 1902)

 

 

le Phonographe, son passé, son présent, son avenir

livre d'Emile GAUTIER (1853-1937)

(éd. Ernest Flammarion, 1905)

 

 

l'Enseignement des langues par le phonographe

article d'Edouard BONNAFFÉ

(le Magasin pittoresque, 1905)

 

 

le Phonographe réveille-matin

article d'Edouard BONNAFFÉ

(le Magasin pittoresque, 1907)

 

 

Musique pour phonographes

article d'Edouard BONNAFFÉ

(le Magasin pittoresque, 1908)

 

 

Sur un pupitre traducteur applicable aux phonographes

note de M. de PEZZER

(Académie des Sciences, 11 janvier 1909)

 

 

Une Nouvelle méthode d'inscription phonographique

article

(Revue générale des Sciences pures et appliquées, 1910)

 

 

Agrandissement ou réduction des phonogrammes

note de Georges A. LE ROY

(Académie des Sciences, 19 janvier 1914)

 

 

Disques - Répertoire critique du Phonographe

livre de Charles WOLFF (1905-1944)

(éd. Bernard Grasset, 1929)

 

 

Enregistrement et reproduction électriques des disques de Phonographe

article d'Eugène-Henri WEISS

(Larousse mensuel illustré, septembre 1929)

 

 

Phonographes et Musique mécanique

livre d'Eugène-Henri WEISS

(éd. Hachette, 1930)

 

 

Musique enregistrée

articles sur les disques 78 tours édités

(Larousse Mensuel Illustré, mai 1930 à novembre 1937)

 

 

le Phonographe et ses merveilleux progrès

livre de Pierre HÉMARDINQUER (1897-1979)

(éd. Masson et Cie, 1930)

 

 

le Livre du Disque et du Phonographe

livre de Pierre HÉMARDINQUER (1897-1979) et René DUMESNIL (1879-1967)

(éd. E. Chiron, 1931)

 

 

le Phonographe

livre d'André CŒUROY (1891-1976) et G. CLARENCE

(éd. Kra, 1929)

 

 

le Phonographe par Cœuroy et Clarence

article de Pierre MONNOT

(Larousse mensuel illustré, décembre 1929)

 

 

Histoire et technique du Phonographe

article d'André CŒUROY (1891-1976) et G. CLARENCE

(Larousse mensuel illustré, août 1931)

 

 

le Phonographe en 1932

article d'André CŒUROY (1891-1976) et G. CLARENCE

(la Revue de Paris, octobre-novembre 1932)

 

 

l'Invention du Phonographe

article de Maurice d'OCAGNE (1862-1938)

(Figaro, 18 novembre 1931)

 

 

Radio-Gramophones

par W. H. ECCLES, extrait du livre A propos du centenaire des découvertes de Michael Faraday

(1931)

 

 

Une invention française : le Pick-up

article de Jean HESSE

(Larousse mensuel illustré, novembre 1932)

 

 

le Phonographe et l'actualité

article d'André CŒUROY (1891-1976)

(la Revue de Paris, janvier-février 1934)

 

 

Pick-up et amplification musicale

livre de Pierre HÉMARDINQUER (1897-1979)

(éd. Etienne Chiron, vers 1936)

 

 

la Passionnante histoire du Phonographe

livre de Horace HURM (1880-1958)

(éd. les Publications Techniques, 1943)

 

 

Commémoration du soixante-dixième anniversaire de l'invention du phonographe

discours de René BARTHÉLEMY (1889-1954)

(Académie des Sciences, 19 décembre 1947)

 

 

le Phonographe et le disque

article d'André CŒUROY (1891-1976)

(la Musique des origines à nos jours, octobre 1946)

 

 

Enregistrement des sons

article de Raymond TOUREN

(Larousse mensuel illustré, 1947)

 

 

l'Enregistrement, la fabrication et la diffusion des disques

article de René CHALLAN (1910-1978)

(Larousse mensuel illustré, mars 1950)

 

 

le Phonographe et le disque

article de Rémy LAFAURIE et André CŒUROY (1891-1976)

(la Musique des origines à nos jours, janvier 1959)

 

 

 

 

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