DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES.
SÉANCE DU LUNDI 19 JUIN 1882.
PRÉSIDENCE DE M. JAMIN.
M. Th. DU MONCEL, en présentant son Ouvrage « Sur le microphone, le radiophone et le phonographe », s'exprime en ces termes :
« Le microphone et le phonographe faisaient, dans l'origine, partie de mon Ouvrage « Sur le téléphone », mais les découvertes se sont tellement multipliées dans ces dernières années, surtout en téléphonie, que j'ai dû consacrer un volume entier au téléphone et à ses applications, et comme, d'un autre côté, la science électroacoustique s'est enrichie depuis peu d'une branche nouvelle extrêmement intéressante, la radiophonie, j'ai pensé que le microphone, le radiophone et le phonographe pourraient à eux seuls remplir un volume ; c'est ainsi que mon premier Ouvrage s'est trouvé dédoublé. Il y avait d'ailleurs d'autres découvertes qui se rattachaient plus ou moins à ces divers instruments et qui pouvaient encore compléter l’Ouvrage : c'étaient d'abord la machine parlante américaine et l'enregistreur électrique de la parole, et en second lieu le téléphote ou télectroscope, au moyen duquel les images lumineuses peuvent être reproduites électriquement à distance par des moyens analogues à ceux employés en radiophonie et en télégraphie autographique. Sans doute cette nouvelle application électrique n'est encore qu'à l'état rudimentaire, mais il est possible que, comme beaucoup d'autres du même genre, elle progresse dans l'avenir, et il était intéressant de faire connaître ce qui avait été fait dans cette voie ; aussi lui ai-je consacré un Chapitre spécial dans le Volume que je présente aujourd'hui à l'Académie. »