Henri CAIN

 

 

 

Eugène Henri CAIN dit Henri CAIN

 

peintre et auteur dramatique français

(21 rue de l'Entrepôt, Paris ancien 6e, 11 octobre 1857* – 6 rue Piccini, Paris 16e, 21 novembre 1937*)

 

Fils d'Auguste Nicolas CAIN (Paris ancien 5e, 10 novembre 1821* Paris 10e, 06 août 1894*), sculpteur animalier, et de Julie Aurélie Louise MÈNE (Paris ancien 6e, 17 septembre 1835* – Paris 10e, 05 avril 1898*), mariés à Paris ancien 5e le 03 août 1852.

Frère de Georges-Jules-Auguste CAIN (Paris ancien 6e, 16 avril 1853 – Paris 7e, 04 mars 1919*), peintre et écrivain.

Epouse à Paris 8e le 05 mars 1904* Julia GUIRAUDON (1873–1966), cantatrice ; parents d'Henriette Julia Rosa Georgette CAIN (Paris 8e, 15 novembre 1901* – 06 mai 1928) [épouse à Paris 9e le 01 juin 1922* Jean Antoine Louis GIGODOT (Villebois, Ain, 20 décembre 1893* – Locquirec, Finistère, 27 mars 1978), capitaine d'aviation].

 

 

Etudes au lycée Louis-le-Grand, puis travaille la peinture dans les ateliers de Jean-Paul Laurens et Edouard Detaille. Nous citerons, parmi ses toiles : la Fin d'une conspiration sous Louis XVIII (1883) ; le Viatique dans les champs (1886) ; Au Louvre (1888) ; Chez la tireuse de cartes (1892) ; Saint Georges et le Monstre (1896), qui lui valut une médaille de seconde classe ; l'Or triomphant et ses victimes (1897) ; parmi ses portraits : le duc d'Aumale, Léon Carvalho, Auguste Cain (pastel). Il est aussi un auteur dramatique plein de verve et un librettiste habile. On lui doit nombre de livrets d'opéras-comiques : la Vivandière, musique de B. Godard (1895) ; la Navarraise, avec J. Claretie, musique de Massenet (1895) ; Cendrillon, musique de Massenet (1899) ; le Juif polonais, avec Gheusi, musique d'Erlanger (1900) ; la Flamenca, avec Adenis, musique de Louis Lambert ; Chérubin, avec de Croisset, musique de Massenet ; la Cabrera (grand prix Sonzogno), musique de G. Dupont (1905) ; les Pêcheurs de Saint-Jean, musique de Widor (1906). Il a encore donné au théâtre : Jacques Callot, drame, avec Adenis (1896) ; Sapho (d'après Alphonse Daudet) avec Bernède (1897) ; et plus récemment, les Mirages, avec le même ; une Aventure de la Guimard, ballet-pantomime (1900) ; Cigale, ballet, musique de Massenet ; Quo vadis ? d'après le roman de Sienkiewicz, musique de Nouguès (1909) ; Don Quichotte (1910), et Roma (1912), musique de Massenet ; Carmosine (1913), musique de H. Février. Il est également l'auteur d'une nouvelle, la Troupe Jolicœur dont Arthur Coquard a tiré une comédie musicale. Il a publié de nombreux romans et feuilletons.

En 1897, il habitait 19 rue de l'Entrepôt à Paris 10e ; en 1904, 27 rue Blanche à Paris 9e. Il est décédé en 1937 à quatre-vingts ans, domicilié 33 rue Blanche à Paris 9e. Il est enterré au cimetière de Montmartre (29e division).

 

 

 

 

livrets

 

la Vivandière, opéra-comique en 3 actes, musique de Benjamin Godard (Monnaie de Bruxelles, 21 mars 1893 ; Opéra-Comique, 01 avril 1895)

la Navarraise, épisode lyrique en 2 actes, avec Jules Claretie, musique de Jules Massenet (Londres, 20 juin 1894 ; Opéra-Comique, 03 octobre 1895) => fiche technique

Sapho, pièce lyrique en 5 actes, avec Arthur Bernède, musique de Jules Massenet (Opéra-Comique, 27 novembre 1897) => fiche technique

Cendrillon, conte de fées en 4 actes, musique de Jules Massenet (Opéra-Comique, 24 mai 1899) => fiche technique

Musette, opéra-comique en 4 actes, avec Arthur Bernède, musique de Francis Thomé (avant 1900)

Thyl Uylenspiegel, drame lyrique en 3 actes, avec Lucien Solvay, musique de Jan Blockx (Monnaie de Bruxelles, 18 janvier 1900)

le Juif polonais, conte d'Alsace en 3 actes, avec Pierre-Barthélemy Gheusi, musique de Camille Erlanger (Opéra-Comique, 11 avril 1900)

Une aventure de la Guimard, ballet-pantomime en 1 acte, musique d'André Messager (Opéra-Comique, 08 novembre 1900)

Maedeli, opéra, avec Daniel Baud-Bovy, musique de Gustave Doret (1901)

la Flamenca, drame musical en 4 actes, avec Eugène Adenis et Edouard Adenis, musique de Lucien Lambert (Gaîté, 26 octobre 1903)

la Citoyenne Cotillon, comédie dramatique en 5 actes et 6 tableaux, avec Ernest Daudet, musique de scène de Charles Cuvillier (Paris, Ambigu, 14 décembre 1903)

Cigale, divertissement-ballet en 2 actes, musique de Jules Massenet (Opéra-Comique, 04 février 1904) => fiche technique

la Cabrera, drame lyrique en 2 actes, musique de Gabriel Dupont (trad. it., Milan, 16 mai 1904 ; Opéra-Comique, 05 mai 1905)

Chérubin, comédie chantée en 3 actes, avec Francis de Croisset, musique de Jules Massenet (Monte-Carlo, 14 février 1905 ; Opéra-Comique, 23 mai 1905) => fiche technique

les Pêcheurs de Saint-Jean, scènes de la vie maritime en 4 actes, musique de Charles-Marie Widor (Opéra-Comique, 26 décembre 1905)

Endymion et Phœ, ballet en 1 acte, musique de Francis Thomé (Opéra-Comique, 30 octobre 1906)

les Armaillis, légende dramatique en 3 actes, avec Daniel Baud-Bovy, musique de Gustave Doret (Opéra-Comique, 09 novembre 1906)

la Légende du Point d'Argentan, mystère en 1 acte, avec Arthur Bernède, musique de Félix Fourdrain (Opéra-Comique, 17 avril 1907)

Marcella, idylle moderne en 3 épisodes, livret italien avec Lorenzo Stecchetti (Olindo Guerrini) et Edouard Adenis, musique d'Umberto Giordano (Teatro Lirico de Milan, 09 novembre 1907)

la Belle au bois dormant, féerie lyrique en vers en 1 prologue, 2 parties et 14 tableaux, avec Jean Richepin, musique de scène de Francis Thomé (Théâtre Sarah-Bernhardt, 25 décembre 1907)

le Chevalier d'Eon, opéra-comique en 4 actes, avec Armand Silvestre, musique de Rodolphe Berger (Porte-Saint-Martin, 10 avril 1908)

le Nain du Hasli, légende féerique en 3 actes, avec Daniel Baud-Bovy, musique de Gustave Doret (Genève, 1908)

Quo vadis ?, opéra en 5 actes, musique de Jean Nouguès (Nice, 12 février 1909)

Bacchus triomphant, opéra, musique de Camille Erlanger (Bordeaux, 11 septembre 1909)

Chiquito, le Joueur de pelote, scènes de la vie basque en 4 actes, musique de Jean Nouguès (Opéra-Comique, 30 octobre 1909)

la Glu, drame musical populaire en 4 actes, avec Jean Richepin, musique de Gabriel Dupont (Nice, 24 janvier 1910)

Don Quichotte, comédie héroïque en 5 actes, musique de Jules Massenet (Monte-Carlo, 19 février 1910 ; Opéra [5e acte], 10 décembre 1911 ; Opéra-Comique, 07 octobre 1924) => fiche technique

Icare, épopée lyrique en 3 tableaux, musique de Henry Deutsch de la Meurthe (Opéra de Paris, 19 décembre 1911)

l'Aigle, épopée lyrique en 3 parties, avec Louis Payen, musique de Jean Nouguès (Rouen, 01 février 1912)

Roma, opéra tragique en 5 actes, musique de Jules Massenet (Monte-Carlo, 17 février 1912 ; Opéra de Paris, 24 avril 1912) => fiche technique

Madame Pierre, drame lyrique en 4 actes, avec J. Marx, musique d'Edmond Malherbe (Théâtre du Château-d'Eau, 05 juin 1912)

la Danseuse de Pompéi, opéra-ballet en 5 actes, avec Mme Henry Ferrare, musique de Jean Nouguès (Opéra-Comique, 29 octobre 1912)

Sangre y Sol, drame lyrique en 3 actes, avec Maria Star, musique d'Alexandre Georges (Casino municipal de Nice, 01 mars 1912)

Kaatje, poème lyrique en 3 actes, musique de Victor Buffin (Monnaie de Bruxelles, 22 février 1913)

Carmosine, conte romanesque en 4 actes, avec Louis Payen, musique d'Henry Février (Gaîté-Lyrique, 24 février 1913)

Graziella, poème romantique en 5 actes, avec Raoul Gastambide, musique de Jules Mazellier (Rouen, 05 mars 1913 ; Opéra-Comique, 18 mars 1925)

Yato, drame lyrique en 2 actes, avec Louis Payen, musique de Marguerite Labori (Monte-Carlo, 28 mars 1913)

Cachaprès, drame lyrique en 3 actes et 5 tableaux, avec Camille Lemonnier, musique de Francis Casadesus (Monnaie de Bruxelles, 02 février 1914)

Hansli-le-Bossu, conte de la Vieille-Alsace, ballet en 2 actes, avec Edouard Adenis, musique de Jean Gallon et Noël Gallon (1914)

Gismonda, drame lyrique en 3 actes, avec Louis Payen, musique d'Henry Février (Chicago, 14 janvier 1919 ; Opéra-Comique, 15 octobre 1919)

les Trois Mousquetaires, opéra-comique en 5 actes et 6 tableaux, avec Louis Payen, musique d'Isidore de Lara (Casino municipal de Cannes, 03 mars 1921)

le Chat botté, opéra-comique en 9 tableaux, avec Edouard Adenis, musique de Claude Terrasse (1921)

la Mégère apprivoisée, comédie lyrique en 4 actes, avec Edouard Adenis, musique de Charles Silver (Opéra de Paris, 30 janvier 1922)

le Secret de Polichinelle, comédie musicale en 3 actes, musique de Félix Fourdrain (Casino de Cannes, 01 mars 1922)

le Lion amoureux, comédie lyrique en 3 actes, livret d'Henri Cain, musique de Paul Gautier (Casino municipal de Nice, fin mars 1922) => détails

la Victoire, tragédie lyrique en 4 actes, avec Louis Payen, musique d'Albert Dupuis (Monnaie de Bruxelles, 28 mars 1923)

Plus que reine, drame lyrique en 4 actes, musique de Marcel Bertrand (Opéra de Nice, 15 février 1929) => fiche technique

la Princesse lointaine, pièce lyrique en 4 actes, avec Georges-Martin Witkowsky, musique de Georges-Martin Witkowsky (Opéra de Paris, 22 mars 1934)

Quatre-vingt-treize, épopée lyrique en 4 actes, musique de Charles Silver (Nice, mars 1935 ; Opéra-Comique, 24 janvier 1936)

Cyrano de Bergerac, opéra en 4 actes, musique de Franco Alfano (trad. it., Rome, 22 janvier 1936 ; Opéra-Comique, 29 mai 1936)

l'Aiglon, drame musical en 5 actes, musique d'Arthur Honegger et Jacques Ibert (Monte-Carlo, 11 mars 1937 ; Opéra de Paris, 31 août 1937)

Oberon, opéra en 3 actes, version française avec Kufferath, musique de Carl Maria von Weber (Opéra de Paris, 12 février 1954)

 

mélodies

 

Au printemps, musique de Félix Fourdrain (vers 1903)

Qu'importe, musique de Paul Delmet

 

 

 

 

Henri Cain et Jules Massenet

 

 

 

 

Peintre très connu, presque célèbre, le Parisien qu'est Henri Cain est en train de se créer une notoriété égale comme auteur dramatique.

Elève de Jean-Paul Laurens et de Detaille, il obtient au Salon, pour ses débuts, à l'âge de dix-neuf ans, une première mention. Plus tard, son Saint-Georges le met hors concours et, à l'Exposition universelle de 1889, son Viatique dans les Champs lui vaut une médaille d'honneur. Certains de ses portraits sont célèbres, ceux du duc d'Aumale, de M. Carvalho, de Rosa Bonheur, par exemple. L'an prochain, il enverra au Salon un tableau intitulé les Victimes de l'or triomphant qui promet de faire quelque bruit.

Tout en se livrant a son art, Henri Cain ne cessait pas d'écrire. Un jour, en fouillant dans un tas de manuscrits quelques-uns de ses amis s’étonnèrent et s'émerveillèrent, et c'est de leur découverte que sont sorties la Vivandière, la Navarraise, représentées à l’Opéra-Comique, Cendrillon, en préparation avec Massenet, Sapho et Jacques Callot.

(le Photo-Programme, 27 novembre 1897)

 

 

 

 

 

 

Emma Calvé dans Carmen (Carmen), par Henri Cain

 

Emma Calvé, pastel d'Henri Cain

 

 

 

         

 

tombe d'Henri Cain au cimetière de Montmartre [photos ALF, 2022]

 

 

 

 

 

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