Si j'avais vos ailes !

 

 

 

Valse chantée, poésie d'Ernest GRENET-DANCOURT et d'Octave PRADELS, musique d'André MESSAGER (vers 1890).

 

 

 

                                  

 

 

 

Je voudrais une retraite,

Val désert, forêt discrète,

Au mystérieux frisson.

Aller cueillir les fleurettes,

M'enivrer des ariettes

Qui sortent des nids, du buisson.

O la plus belle chanson !

Ah!

 

Si j'avais vos légères ailes,

O rossignols ! ô rossignols ! ô tourterelles !

J'irais au pays enchanté

Où l'on s'adore en liberté !

Si j'avais vos légères ailes,

O rossignols ! ô rossignols ! ô tourterelles !

J'irais au pays enchanté

Où l'on s'adore en liberté !

Où l'on s'adore, où l'on s'adore en liberté !

 

J'irais, rapide,

Fendant l'azur limpide,

Loin du monde oublié,

Chercher la rive

Où, deux à deux l'on vive

Le cœur extasié,

Où ne réponde pas d'autre voix au monde,

Pas d'autre voix au monde,

Dans ce retrait béni,

Que le murmure,

Sous la ramure,

Des oiseaux dans leur nid.

Que le murmure,

Sous la ramure,

Des oiseaux dans leur nid.

Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

 

Si j'avais vos légères ailes,

O rossignols ! ô rossignols ! ô tourterelles !

J'irais au pays enchanté

Où l'on s'adore en liberté !

Si j'avais vos légères ailes,

O rossignols ! ô rossignols ! ô tourterelles !

J'irais au pays enchanté

Où l'on s'adore en liberté !

Où l'on s'adore, où l'on s'adore en liberté !

Ah ! en liberté !

 

 

 

 

 

Si j'avais vos ailes!

Aïno Ackté et Orchestre

Fonotipia 39059, mat. 36869, enr. à Paris en 1905

 

 

 

 

 

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