LES ARTISTES DE LA DANSE À L'OPÉRA-COMIQUE

 

 

 

 

Mme Mariquita, maîtresse de ballet à l'Opéra-Comique de 1898 à 1920 [photo Bert]

 

 

 

MAÎTRES DE BALLET
 

 

18791890 : Louise MARQUET (Tours, Indre-et-Loire, 12 mai 1834 – 29 rue Buffault, Paris 9e, 22 décembre 1890)

 

18901898 : Berthe BERNAY (Joséphine Berthe BERNAY dite) (Paris ancien 7e, 09 février 1856 – Meudon, Seine-et-Oise [auj .Hauts-de-Seine], 30 septembre 1934)

 

18981920 : MARIQUITA (Marie-Thérèse GAMALERY dite) (Alger, Algérie française, 1838 – Paris 9e, 05 octobre 1922*)

 

19201923 : Jeanne CHASLES (Paris 17e, 04 septembre 1869 – Paris, 20 mars 1939)

 

19231925 : Louise STICHEL => biographie

 

19251932 : Louise VIRARD (Paris 3e, 23 juillet 1882 – Paris 18e, 08 octobre 1953)

 

19321933 : Carina ARI (Carina JANSSEN dite) (Stockholm, Suède, 14 avril 1897 – Buenos Aires, Argentine, 24 décembre 1970)

 

19331946 : Constantin TCHERKAS (Saint-Pétersbourg, Russie, 1908 – 1965)

 

19461952 : Jean-Jacques ETCHEVERY (Marie Ernest Jean Jacques de PEYRET-CHAPPUIS dit) (Paris 7e, 17 janvier 1916 – Bordeaux, Gironde, 07 avril 1997)

 

1953 : Constantin TCHERKAS (Saint-Pétersbourg, Russie, 1908 – 1965)

 

1962–1972 : Michel RAYNE (Vincennes, Seine [auj. Val-de-Marne], 05 novembre 1924 –)

 

 

 

Louise Marquet, maîtresse de ballet

 

 

RÉGISSEURS DE BALLET

 

La Régie de la Danse fut assurée par Mmes MERCIER (en poste de 1892 à 1898), Georgette RICHAUME (19001913), Delphine ANDRÉ (19131934), Simone ROSNE (19341936), Irène COLLIN (à partir de 1936).

 

 

 

CHORÉGRAPHES

 

Les chorégraphies réalisées à l'Opéra-Comique de 1900 à 1950 ont été signées des artistes suivants :

 

Mme ARGENTINA (Antonia MERCÉ Y LUQUE dite la) (Buenos Aires, Argentine, 04 septembre 1890 – près de Bayonne, 18 juillet 1936)

Mme Carina ARI (Carina JANSSEN dite) (Stockholm, Suède, 14 avril 1897 – Buenos Aires, Argentine, 24 décembre 1970)

M. Marcel BERGÉ (Paris 17e, 26 juillet 1891 – Argenteuil, Val-d'Oise, 13 décembre 1971)

Mme Janine CHARRAT (Grenoble, Isère, 24 juillet 1924 – Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine, 29 août 2017)

Mme Jeanne CHASLES (Paris 17e, 04 septembre 1869 – Paris, 20 mars 1939)

Mme Espanita CORTEZ (Ville-d’Avray, Seine-et-Oise [auj. Hauts-de-Seine], 07 août 1921 – Vernon, Eure, 14 mars 2014)

Mme Lycette DARSONVAL (Alice Andrée Marie PERRON dite) (Coutances, Manche, 12 février 1912 – Saint-Lô, Manche, 01 novembre 1996)

M. Jean-Jacques ETCHEVERY (Marie Ernest Jean Jacques de PEYRET-CHAPPUIS dit) (Paris 7e, 17 janvier 1916 – Bordeaux, Gironde, 07 avril 1997)

M. Nicola GUERRA (Naples, 02 mai 1865 – Cernobbio, Lombardie, Italie, 05 février 1942)

M. Boris KNIASEFF (Saint-Pétersbourg, Russie, 01 juillet 1900 – Paris 13e, 06 octobre 1975)

M. Louis LEBERCHER

M. Serge LIFAR => biographie

Mme MARIEMMA (Guillermina Teodosia MARTINEZ CABREJAS dite) (Iscar, prov. de Valladolid, Espagne, 10 janvier 1917 – Madrid, Espagne, 10 juin 2008)

Mme MARIQUITA (Marie-Thérèse GAMALERY dite) (Alger, Algérie française, 1838 – Paris 9e, 05 octobre 1922*)

M. Léonide MASSINE (Leonid Fedorovitch MYASSIN dit) (Moscou, Russie, 09 août 1896 – Weseke bei Borken, Westphalie, Allemagne, 15 mars 1979)

M. Marius PETIPA (Michel Victor Marius Alphonse PETIPA dit) (Marseille, Bouches-du-Rhône, 11 mars 1818 – Gourzouf, Crimée, 14 juillet 1910)

M. Robert QUINAULT (Robert Henri Désiré QUINAUX dit) (Paris 18e, 21 novembre 1887 – Cagnes-sur-Mer, Alpes-Maritimes, 08 mars 1973)

Mme Louise STICHEL => biographie

M. Constantin TCHERKAS (Saint-Pétersbourg, Russie, 1908 – 1965)

M. Vaclav VELTCHEK (1897 – Rio de Janeiro, Brésil, 1968)

Mme Louise VIRARD (Paris 3e, 23 juillet 1882 – Paris 18e, 08 octobre 1953)

 

 

 

DANSEUSES (affichées entre 1900 et 1950, sauf précision) (seuls les principaux rôles sont précisés)

 

AEROS Morita (Lucette LOUIS dite) (1923 – Paris 16e, 02 avril 2014). — En représentation, danse l'Amour Sorcier (Lucia).

 

ALEXANDROWICZ Olga. — Crée le 20 février 1948 l'Ame heureuse (Fortunata). Participe à la première le 04 mars 1949 des Heures (le Soir).

 

AMIEL Josette (Vanves, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 19 novembre 1930 –). — Crée le 12 janvier 1951 la Chanson du mal-aimé (la Marchande de fleurs). Participe à la première le 04 mars 1949 des Heures (l'Aurore) ; le 07 juillet 1949 du Doux Caboulot (la Marchande de fleurs) ; le 09 octobre 1952 de la Clef des Songes.

 

ANDRÉ Delphine. — 1re Danseuse travesti, a été également affichée sous le nom de LEFRESNE. A été Régisseur de la Danse.

 

ANDRÉ Henriette. — Crée la Danseuse de Pompéi (un Papillon) ; le 15 décembre 1927 Evolution (Cake-walk) ; les Indes Galantes ; la Plus Forte ; la Boîte à Joujoux (le Soldat anglais) ; le Festin de l'Araignée (le Papillon) ; la Guivre (Bernerette) ; Sonatina (une fille d'honneur) ; Graziella. Danse également Orphée (l'Ombre heureuse) ; Ariane et Barbe-Bleue (Alladine) ; Gismonda.

 

ANNIE Christine. — Débute le 04 janvier 1940 dans Carmen (la Flamenca). Crée Bal Vénitien (Isabelle) ; Fête de Jadis (la Danseuse) ; Kermesse (la Femme poisson) ; Ma Mère l'Oye (la Belle) ; Malvina (la Taglioni).

 

ANTONIA. — Crée le 22 mai 1872 Djamileh (Danse de l'Almée).

 

ARC Henriette d'. — Participe à la première le 20 janvier 1950 du Beau Danube (la Mère).

 

ARGENTINA (Antonia MERCÉ Y LUQUE dite la) (Buenos Aires, Argentine, 04 septembre 1890 – près de Bayonne, 18 juillet 1936). — En représentation danse l'Amour Sorcier (Candela) ; Carmen (la Flamenca) ; Sonatina (la Bergère) ; Triana (Soléa). Donne un grand gala le 26 avril 1935 avec le pianiste Luis Galve. => vidéo

 

ARI Carina (Carina JANSSEN dite) (Stockholm, Suède, 14 avril 1897 – Buenos Aires, Argentine, 24 décembre 1970). — Débute le 10 novembre 1932 dans Carmen (la Flamenca). Crée Scènes Dansées ; Valses de Brahms.

 

ASTAR Nina del. — Débute le 12 juillet 1931 dans Carmen (la Flamenca). Crée la Danse pendant le Festin (la Hermosa).

 

BADET Régina (Anne Régina BADET dite) (Bordeaux, Gironde, 09 octobre 1876 – Bordeaux, 26 octobre 1949). — Débute le 23 décembre 1904 dans Carmen (la Flamenca). Crée Aphrodite (Théano) ; Ariane et Barbe-Bleue (Alladine) ; Athanaïs (Djali) ; Endymion et Phoèbe (Endymion) ; Télémaque ; Miarka ; Myrtil ; Premier Rendez-vous (Lucile) ; la Reine Fiammette ; Snégourotchka.

 

BAUDE Michèle. — Danse Isoline en 1958.

 

BERGGREN Lucienne Léonie Fernande dite Lucienne (Paris 19e, 1919 – Nice, Alpes-Maritimes, 26 juillet 2002). — Participe à la première le 20 janvier 1950 du Beau Danube (la jeune fille). Crée Guignol ; Bourrée Fantasque (la Folie) ; Casse-Noisette (Fée des neiges) ; la Belle au Bois Dormant ; la Boutique Fantasque (un Caniche) ; le Cerf (la Source) ; Concerto de Prokofieff (l'Ange de la nuit) ; le Doux Caboulot (Jeanne) ; Impromptu ; Marion ; la Rose Rouge (la Rose).

 

BESSIS Sonia. — Débute le 07 juin 1936 dans Carmen (la Flamenca). Crée Banquet (un Vin).

 

BESSY Claude (Claude Jeanne Andrée DURAND dite) (Paris 4e, 21 octobre 1932 –). — Danse le Bel indifférent en 1958.

 

BONI Aïda (Milan, Italie, 18 novembre 1880 – 1974). — Crée le 20 avril 1899 le Cygne (la Dryade). Participe à la première le 29 juin 1915 de Deux Pigeons s'aimaient (Fifine).

 

BRIANZA Carolina Alice dite Carlotta (Milan, Italie, 01 avril 1865 – Clichy, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 25 juin 1938). — Débute le 23 septembre 1903 dans Lakmé.

 

BUGNY Olga. — Participe à la première le 12 novembre 1925 de la Boîte à Joujoux (le Capitaine). Crée la Danseuse de Pompéi (un Papillon) ; la Plus forte ; Polyphème (un Faune) ; le Festin de l'Araignée (une Fourmi) ; les Petits Riens.

 

BYZANTI Lydia (1917–). — Débute le 10 février 1935 dans Mignon. Crée Bal Vénitien (Colombine) ; Banquet (la Gourmandise) ; Kermesse (un Acrobate) ; Deuxième Rhapsodie ; la Libellule (la Libellule) ; Ma Mère l'Oye (Florine) ; Pavane pour une Infante Défunte ; Suite Provençale ; Rosière du Village (une Mauvaise fille).

 

CALANCA. — Crée le 25 janvier 1918 Au Beau Jardin de France (Euphrosina).

 

CARRO. — Crée le 04 mai 1910 le Mariage de Télémaque (Minerve).

 

CHARRAT Janine (Grenoble, Isère, 24 juillet 1924 – Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine, 29 août 2017). — Crée le 26 février 1947 Concerto de Prokofiev (l'Ange de la Lumière). Participe à la première le 23 janvier 1947 de la Belle au Bois Dormant.

 

CHASLES Jeanne (Paris, 04 septembre 1869 – Paris, 20 mars 1939). — Participe à la première le 06 novembre 1900 d'Une Aventure de la Guimard (la Guimard). Crée Cendrillon ; Cigale (Cigale) ; Caroles de Noël ; le Cygne (un Faune) ; Javotte (Jean) ; les Lucioles (la Libellule) ; Titania (Philido) ; Orphée (l'Ombre heureuse).

 

CHAVITA Luz (Luisa LACALLE dite) (1880–). — En représentation, débute le 22 novembre 1901 dans Carmen (la Flamenca).

 

COLLIN Irène. — Participe à la première le 09 juin 1914 du Ballet des Nations. Crée la Boîte à joujoux ; Masques et Bergamasques ; la Danseuse de Pompéi (un Papillon) ; Évolutions (l'Etoile) ; le Festin de l'Araignée (un vers de fruit) ; le Petit Elfe ferme l'œil (le Maire) ; la Plus Forte (la petite Vieille) ; Graziella. Danse Frasquita (Mercédès). Cesse de paraître en scène pour devenir Régisseur de la Danse.

 

COMTE Andrée. — Débute le 01 octobre 1926 dans la Boîte à Joujoux (le Petit Soldat). Crée Évolution (la jeune fille, le demi-caractère) ; la Femme et le Pantin (la Calléga) ; le Sicilien. A dansé la Flamenca.

 

CONSOLI Josyane. — Danse Isoline en 1958.

 

CORTEZ Espanita (Ville-d’Avray, Seine-et-Oise [auj. Hauts-de-Seine], 07 août 1921 – Vernon, Eure, 14 mars 2014). — En représentation danse l'Amour Sorcier (Candela) ; Carmen (la Flamenca) ; la Vie brève (la Danseuse) et crée le 13 mars 1947 Danses d'Espagne ; le Tricorne (la Meunière) ; Dolorès (Séguedille).

 

DARLING. — Débute le 10 octobre 1912 dans Orphée (Ombre heureuse). Reprend Kassya et les Petits Riens.

 

DARSONVAL Lycette (Alice Andrée Marie PERRON dite) (Coutances, Manche, 12 février 1912 – Saint-Lô, Manche, 01 novembre 1996). — Participe à la première le 23 janvier 1947 de la Belle au Bois Dormant. Crée Casse-Noisette (Fée Dragée) ; la Précaution inutile (Rosine) ; Roméo et Juliette (Juliette) ; les Sylphides.

 

DAYDÉ Liane Monique dite Liane (Paris 10e, 27 février 1932 – La Garenne-Colombes, Hauts-de-Seine, 21 mars 2022). — Débute le 28 décembre 1948 dans le Ballet du Roy de Manon.

 

DEHELLY. — Crée le 20 avril 1899 le Cygne (Léda).

 

DELMARÈS Georgette (Georgette DEPLÉBINS dite) (1884–1956). — Crée le 23 janvier 1917 Elvya (le petit Abbé).

 

DERNY Magda. — Crée le 25 janvier 1918 Au Beau Jardin de France (Zéphyus Gloria) ; Lumières et Papillon (le Papillon noir).

 

DOURGA-DERNY. — Danseuse hindoue, débute le 13 juillet 1916 dans Lakmé. Danse Mârouf.

 

DUGUÉ Germaine. — Participe à la première le 06 novembre 1900 d'Une Aventure de la Guimard (l'Amoureux). Crée la Danseuse de Pompéi (un Esprit infernal) ; le Devin du Village (le Villageois) ; Télémaque ; Myrtil ; Mârouf ; Polyphème (une Nymphe) ; Cigale (la Pauvresse) ; Lumières et Papillons (la Lumière) ; le Festin de l'Araignée (une Fourmi) ; les Petits Riens.

 

DUPRÉ. — Débute le 09 juillet 1916 dans Lakmé.

 

GALLET. — Participe à la première le 12 novembre 1925 de la Boîte à joujoux (Arlequin). Crée les Indes Galantes.

 

GARNIER Simone. — Crée le 27 mai 1941 Bal Vénitien (Marietta) ; la Belle au Bois Dormant ; Banquet (un Vin) ; Fête de Jadis (Flore) ; Kermesse (Madame Antinéa) ; Ma Mère l'Oye (Princesse des Pagodes).

 

GOETZ. — Débute dans Manon le 15 août 1917. Crée la Boîte à joujoux (le Marin).

 

GRANADOS Carmen. — En représentation, danse la Vie brève et la Flamenca.

 

GUGGIARI. — Crée le 15 décembre 1927 Evolution (le Monsieur) ; la Peau de Chagrin (l'Amour) ; Sonatina (une fille d'honneur).

 

GUIDEZ. — Crée le 27 mai 1941 Bal Vénitien (Silvio).

 

HADRIELLY Rolande. — Crée le 27 mai 1941 Bal Vénitien (Lelio) ; le Cerf (le Lierre) ; Ma Mère l'Oye (la Fée).

 

IBANEZ Iréné. — Participe à la première le 12 mars 1928 de l'Amour Sorcier (Lucia). Crée Triana (Nati).

 

INVERNIZZI Giuseppina dite Joséphine ou Peppa. — Crée le 20 avril 1899 le Cygne (Pierrot).

 

INYOKA Nyota (Aïda Etiennette GUIGNARD dite) (Paris 13e, 14 septembre 1896 – Paris 16e, 24 août 1971). — En représentation, danse Lakmé et participe à la première le 25 avril 1932 de la Femme Nue (la Danseuse Leïla).

 

JALADIS Édith. — Crée le 24 avril 1929 la Peau de Chagrin (le Faune) ; le Tricorne (la Femme du Gouverneur).

 

JOSELITO (Carmen Asencio GUERRERO dite la) (Barcelone, Espagne, 06 janvier 1906 – Toulouse, Haute-Garonne, 18 juin 1998). — Participe à la première le 12 mars 1928 de l'Amour Sorcier (une Danseuse). Crée Frasquita (Mercédès).

 

JUANINA (Juanina SCHWARZ dite). — Soeur de Solange Schwarz. Est également affichée sous le nom de Juanina SCHWARZ. Crée le 13 février 1943 Kermesse (une Acrobate) ; Malvina (la Cantinière) ; Tout Ank Amon ; la Libellule (Louisette) ; Deuxième Rhapsodie ; Suite Provençale ; Rosière du Village (une Mauvaise fille). Reprend Djamileh (Danse de l'Almée).

 

KERF Christine (1875–1963). — Crée le 05 juin 1913 Djali (la Sultane) ; les Petits Riens.

 

KERGRIST Geneviève (1916 –). — Crée le 12 décembre 1947 Ballade de la Geôle de Reading (Elle) ; le Beau Danube (la Danseuse) ; le Cerf (la Biche) ; la Chanson du Mal Aimé (le Voyou, la Folie, la Voie lactée, la Passante) ; Jeux (1re jeune fille) ; Khamma (Khamma) ; Paris-Magie (Eve). A dansé les Sylphides, les Heures (le Soleil), Impromptu, Marion.

 

KOUSNETZOVA Maria Nikolaïevna dite Maria [Kousnetzoff, Kousnezoff] (Odessa, Russie, 22 juillet 1885 – Clichy, Hauts-de-Seine, 25 avril 1966). — En représentation, crée le 16 septembre 1916 Danses Espagnoles.

 

LAFON Paulette. — Participe à la première le 26 février 1947 de Casse-Noisette (la Fée des fleurs). Crée Guignol ; la Rose Rouge (une jeune fille) ; les Sylphides.

 

LANDIER Suzanne. — Participe à la première le 12 novembre 1925 de la Boîte à joujoux (une Poupée).

 

LEBERTRE Ninon. — Participe à la première le 18 mai 1951 du Bal du Pont du Nord (Marion). Crée le Beau Danube (la première main) ; la Boutique Fantasque (la fille cosaque) ; les Heures (la Nuit).

 

LEFRESNE. — Voir ANDRÉ Delphine.

 

LENCLUD Marthe. — Crée le 12 juin 1909 Blanc et Noir (Gilles).

 

LORRAIN Christiane. — Crée le 25 janvier 1918 Au Beau Jardin de France (Thalia). Danse Elvya (le Petit Abbé).

 

LUPARIA Gina (Thérèse Louise BERTICI dite) (Turin, Italie, 07 avril 1885 –). — Epouse à Beausoleil, Alpes-Maritimes, le 23 avril 1908 Maurice Henri Antoine Castarède dit Maurice Lamy (Lyon, Rhône, 09 septembre 1863 –), acteur. Participe à la première le 05 décembre 1922 du Festin de l'Araignée (une Mante religieuse). Crée la Danseuse de Pompéi (une Furie) ; les Indes Galantes ; Nausicaa ; Miarka ; Mârouf ; la Plus Forte ; Polyphème (Diane Chasseresse) ; Graziella ; Cigale (une Cigale).

 

MAGLIANI Emma (Emanuela MAGLIANO dite) (Turin, Italie, vers 1875 – ap. 1930). — Débute le 17 janvier 1918 dans Mârouf.

 

MALAGUENITAS Mlles. — En représentation, participent à la première le 06 janvier 1914 de la Vie brève.

 

MARIEMMA (Guillermina Teodosia MARTINEZ CABREJAS dite) (Iscar, prov. de Valladolid, Espagne, 10 janvier 1917 – Madrid, Espagne, 10 juin 2008). — En représentation, débute le 22 janvier 1947 dans Carmen (la Flamenca). Danse l'Amour sorcier (Candela).

 

MARY. — Crée le 04 février 1904 Cigale (le petit Ami). Participe à la première le 10 mai 1904 du Jongleur de Notre-Dame (la Vierge).

 

MAUGENDRE Martine Marie Françoise Dominique dite Martine (Orée-d'Anjou, Maine-et-Loire, 24 novembre 1940 – Paris 8e, 14 juillet 1984). — Danse Casse-noisette en 1966.

 

MÉRODE Cléo de (Cléopâtre-Diane de MERODE dite) (Paris, 27 septembre 1875 – Paris, 17 octobre 1966). — Crée le 25 janvier 1918 Au Beau Jardin de France (Primavera) ; la Danseuse de Pompéi (Flore) ; Blanc et Noir (Pierrette) ; Endymion et Phoebé (Phoebé).

 

MINTY Mado (Madeleine BARBE-MINTIÈRE dite) (Paris 17e, 29 décembre 1884 – Paris 16e, 03 mars 1987). — En représentation, participe à la première le 05 décembre 1922 du Festin de l'Araignée (l'Araignée).

 

 

 

Mado Minty dans le Festin de l'araignée (l'Araignée) à l'Opéra-Comique en 1922

 

 

MISTINGUETT. — => biographie

 

MORIN Paule. — Epouse de Serge Reynald, danseur. Crée le 20 novembre 1952 Aubade.

 

MOTTE Renée Claire Eliane dite Claire (Belfort, Territoire de Belfort, 21 décembre 1937 – Paris 18e, 16 juillet 1986). — Danse la Valse en 1970.

 

NAPIERKOWSKA Stacia (Renée Claire Angèle Elisabeth NAPIERKOWSKI dite) (Paris, 16 septembre 1891 – Paris, 11 mai 1945). — Crée le 12 juin 1909 Blanc et Noir (la Chatte) ; Télémaque ; Myrtil ; la Reine Fiammette ; Snégourotchka ; les Lucioles (Pierrot Noir).

 

NEGRI Teresina. — => biographie

 

OHANN Régine. — Crée le 12 janvier 1951 la Chanson du Mal Aimé (la Chanteuse) ; le Doux Caboulot (la Servante) ; les Heures (le Jour) ; Aubade.

 

PAÏVA Mona. — Crée le 28 juin 1921 Au Bois sacré (un Lutin) ; le Hulla ; les Indes Galantes ; les Noces Corinthiennes ; la Boîte à joujoux (la Poupée) ; Dame Libellule (le Papillon) ; Évolution ; le Festin de l'Araignée (l'Ephémère) ; la Guivre (la Guivre) ; le Petit Elfe ferme l'œil (le petit Elfe). A dansé Aphrodite (Théano) ; Orphée (l'Ombre heureuse) ; Ariane et Barbe-Bleue (Alladine) ; Carmen (Flamenca).

 

PARMAIN Martine. — Danse Danses brèves en 1966.

 

PAVLOFF Sonia (Sophie PAVLOV dite) (Szadow, Russie, 02 avril 1885 – Paris 17e, 03 juillet 1938*). — Crée le 28 juin 1921 Au Bois sacré (une Nymphe) ; Céleste ; Gismonda ; Mârouf ; Sauteriot ; Ballet des Nations ; Dame Libellule (la Libellule) ; Djali (une Esclave) ; Lumières et Papillons (Papillon bleu) ; Petit Elfe ferme l'œil (la Cigale, la Poupée, la Princesse) ; Pirouettes (Colombine) ; Scènes Alsaciennes (Lisbeth). A dansé Aphrodite (Théano) ; Cigale (Cigale).

 

PEPITA DE CADIX. — En représentation, danse Carmen (la Flamenca) en 1949.

 

PERNOT. — Participe à la première le 05 décembre 1922 du Festin de l'Araignée (une Mante religieuse). Crée la Guivre (Robelin).

 

PETIPA Marie (Saint-Pétersbourg, Russie, 29 octobre 1857 – Paris 11e, 16 janvier 1930). — En représentation danse les 06, 08 et 10 novembre 1902 Pas Hongrois et Mazurka Caucasienne.

 

PIOLLET Wilfride Germaine dite Wilfride (Saint-Rambert-d'Albon, Drôme, 28 avril 1943 – Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine, 20 janvier 2015). — Danse Pas de quatre en 1966.

 

PIRON Achillée Marie Constance dite Léa (Schaerbeck, Belgique, 02 janvier 1879 – Créteil, Seine [auj. Val-de-Marne], 13 avril 1953). — Crée le 18 mars 1915 Scènes Alsaciennes (le Sergent Frank).

 

RAINAL Andrée. — Participe à la première le 12 novembre 1925 de la Boîte à joujoux (le Policeman). Joue le Jongleur de Notre-Dame (la Vierge).

 

RAINAL Fernande. — A repris Lumière et Papillons (la Lumière) en 1925.

 

RAUWERA Mariette de. — Crée le 15 décembre 1927 Évolution (la Dame) ; Éros Vainqueur ; la Fiancée Vendue ; le Fou de la Dame (Joli-Mai) ; les Indes Galantes ; le Poirier de Misère (l'Amante) ; le Sicilien ; la Boîte à Joujoux (le Petit Soldat) ; Reflets ; Angélo (une Espagnole).

 

RIANZA Yetta. — Participe à la première le 20 avril 1912 des Petits riens. Crée la Danseuse de Pompéi (Proserpine). A repris Danses Slaves de Kassya ; le Devin du Village (la Villageoise).

 

RICHAUME Georgette. — Danse d'abord à l'Opéra. Crée le 04 février 1904 Cigale (une Cigale) ; la Danseuse de Pompéi (un Esprit) ; Miarka ; Myrtil ; Snégourotchka ; Féminissima (Féminissima). A repris Xavière. A été régisseur de la Danse.

 

RITZ Marthe. — Crée le 27 mai 1941 Bal Vénitien (Caroline).

 

ROSNE Simone Marie Alice dite Simone (Bourges, Cher, 21 juin 1896 – Saint-Vrain, Essonne, 06 novembre 1971). — Crée le 28 juin 1921 Au Bois Sacré (un jeune Berger) ; la Danseuse de Pompéi (un Esprit) ; Gismonda ; le Joueur de Viole ; Nausicaa ; la Plus Forte ; Polyphème (1er Sylphe) ; Tarass Boulba ; la Boîte à joujoux (Pierrot) ; Dame Libellule (le Lézard) ; Évolution (le Travesti, le Collégien) ; le Festin de l'Araignée (le Bourdon) ; Masques et Bergamasques ; Graziella. A été régisseur de la Danse de 1934 à 1936. A joué le Jongleur de Notre-Dame (la Vierge).

 

RUDEL Guina. — Crée le 25 janvier 1918 Au Beau Jardin de France (Silvia).

 

SAHARY-DJELI Henriette (1889–). — En représentation, crée le 23 janvier 1917 Elvya (la Statue) et danse Aphrodite (Théano).

 

SALOMON Colette. — Danse dans le ballet de Manon en 1931. Crée le 20 mai 1932 Reflets.

 

SANTELMO Laura de (Laura NAVARRO ALVAREZ dite) (1897–1977). — En représentation, débute le 07 décembre 1936 dans Carmen (la Flamenca).

 

SANTORI Édéa. — Participe à la première le 06 novembre 1900 d'Une Aventure de la Guimard (l'Amoureuse). Crée Javotte (Javotte) ; Phoebé (Phoebé) ; le 02 février 1900 Louise (la Danseuse ; 100e le 22 février 1901) de Gustave Charpentier.

 

SAUVEGARDE Hélène. — Participe à la première le 12 novembre 1925 de la Boîte à Joujoux (le Nègre). Crée les Indes Galantes. Joue le Jongleur de Notre-Dame (la Vierge).

 

SCHWARZ Juanina. — Voir JUANINA.

 

SCHWARZ Solange (Paris, 12 novembre 1910 – Ramatuelle, Var, 24 avril 2000). — Participe à la première le 10 octobre 1935 du Cygne de Saint-Saëns. Crée l'École des Maris ; Tarass Boulba ; Tout-Ank-Amon ; la Boutique Fantasque (Cancan) ; les Heures (le Soleil) ; Jeux de Couleurs ; la Pantoufle de Vair (Cendrillon) ; Printemps Fleuri ; la Rosière du Village (la Rosière) ; Un Jour d'Été.

 

SCOUARNEC Claudette (La Rochelle, Charente-Maritime, 1940 –). — Epouse du danseur Jean-Pierre Toma. Danse Isoline en 1958.

 

SIGNORELLI Colette. — Crée le 12 décembre 1947 Ballade de la Geôle de Reading (une Vision) ; Boutique Fantasque (Tarentelle) ; Khamma (la Captive) ; Précaution inutile (Marceline) ; les Sylphides ; le Tricorne (la Fille à la cruche). Danse l'Amour Sorcier (Lucia).

 

SMITH Greta. — Crée le 05 janvier 1933 Valses de Brahms.

 

SOUARD Francine. — Danse Pas de quatre en 1966.

 

SOULÉ Frédérique. — Crée le 29 décembre 1922 Polyphème (1re Naïade). Danse le Festin de l'Araignée (le Papillon).

 

TÉRÉSINA. — En représentation, danse Carmen (la Flamenca) en 1938.

 

TESSEYRE. — Crée le 01 décembre 1913 Céleste ; la Danseuse de Pompéi (un Faune) ; Télémaque ; les Petits riens.

 

THOMAS Georgette. — Participe à la première le 07 juillet 1949 du Doux Caboulot (la jeune Fille à marier).

 

TROUHANOVA Natacha (Natalia Vladimirovna TROUKHANOVA dite) (Kiev, Russie, 1885 – Moscou, U.R.S.S., 25 août 1956). — Participe à la première le 29 mai 1914 de la Péri (la Péri) ; le 09 juin 1914 du Ballet des Nations.

 

USTARITZ Hélène dite Hélène BRIEUX-USTARITZ (Libourne, Gironde, 28 juin 1893 –). — Crée le 20 février 1948 l'Ame Heureuse (Modeste) ; le Doux Caboulot (la Nourrice). [Elle est enterrée au cimetière des Batignolles avec son frère le danseur Yves Brieux-Ustaritz de l'Opéra].

 

VAUSSARD Christiane (Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 17 novembre 1923 – Louveciennes, Yvelines, 04 août 2011). — Participe à la première le 18 mai 1951 du Bal du Pont du Nord (Adèle) ; le 23 février 1951 des Femmes de Bonne Humeur (Mariuccia). Danse les Sylphides.

 

VRONSKA Alice (Saint-Pétersbourg, Russie, 08 février 1897 – Lausanne, Suisse, 29 février 1992). — Débute le 06 février 1918 dans Aphrodite (Théano). Reprend Elvya. Crée Romance.

 

WALKY Nina. — Débute le 25 mai 1917 dans Carmen (la Flamenca). Crée Au Beau Jardin de France (Aglaé).

 

WISIAKOWA Lydia. — Danse Evolution et la Femme Nue (Danseuse Léila). Participe à la première le 26 octobre 1928 de la Fiancée vendue.

 

WUILLAUME. — Participe à la première le 23 octobre 1899 de Javotte (Petit-Pierre) de Camille Saint-Saëns.

 

 

 

DANSEURS (affichés entre 1900 et 1950, sauf précision) (seuls les principaux rôles sont précisés)

 

ANCELIN. — Crée le 27 mai 1941 Bal Vénitien (Pantalone).

 

AVELINE Albert (Paris, 23 décembre 1883 – Asnières-sur-Seine, Hauts-de-Seine, 03 février 1968). — En représentation, crée le 16 avril 1920 Idylle Carnavalesque.

 

BIAGI Vittorio (Viareggio, Italie, 24 mai 1941 –). — Danse Danses brèves en 1966.

 

BON René (Montpellier, Hérault, 30 août 1924 – Montpellier, 31 août 2015). — Crée le 13 février 1943 Kermesse (le Suiveur). Participe à la première le 30 avril 1943 de Fête de Jadis (Arlequin).

 

CHAURAND Jaque (02 juin 1928 – 22 septembre 2017). — Participe à la première le 18 mai 1951 du Bal du Pont du Nord (Baude).

 

CHAZOT Jacques (Locmiquélic, Morbihan, 25 septembre 1928 – Monthyon, Seine-et-Marne, 12 juillet 1993). — Participe à la première le 17 décembre 1946 de la Précaution inutile (un Valet).

 

DOTTI Jean-Claude. — Participe à la première le 21 avril 1950 de la Boutique Fantasque (le Caniche).

 

ETCHEVERY Jean-Jacques (Marie Ernest Jean Jacques de PEYRET-CHAPPUIS dit) (Paris 7e, 17 janvier 1916 – Bordeaux, Gironde, 07 avril 1997). — Participe à la première le 17 décembre 1946 de la Précaution inutile (Don Basile).

 

FEREMBACH. — Participe à la première le 23 octobre 1899 de Javotte (le Garde champêtre). Crée le 05 juin 1913 Djali (le Grand-Prêtre).

 

FILEMON. — En représentation, danse la Flamenca dans Carmen.

 

FOYE Christian. — Crée le 27 mai 1941 Bal Vénitien (Léandre) ; Fête de Jadis (le Secrétaire) ; Kermesse (le Dompteur) ; Ma Mère l'Oye (la Bête).

 

GERLYS Gaston (Gaston SECNASI dit) (Tunis, 07 avril 1901 Auschwitz-Birkenau, octobre 1944 [acte transcrit à Paris 10e le 10 novembre 1947]). — Crée le 25 janvier 1918 Au Beau Jardin de France (Vertumnus) ; Polyphème (Dieu Pan) ; Au Bois sacré (le Satyre).

 

GEVEL Michel. — Crée le 12 décembre 1947 Ballade de la Geôle de Reading (le Bourreau) ; Boutique Fantasque (le Patron) ; la Belle au Bois Dormant ; le Beau Danube (l'Acrobate) ; Casse-Noisette (Prince des Neiges) ; le Cerf (le Chasseur) ; les Femmes de Bonne Humeur (Luca) ; les Heures (la Nuit) ; Impromptu ; Khamma (l'Esprit du Dieu Amin-Râ) ; Marion ; Ma Mère l'Oye (le Serpent vert) ; la Précaution Inutile (Almaviva) ; la Rose Rouge (l'Etudiant) ; le Tricorne (le Gouverneur) ; Fantaisie Nocturne (Polichinelle) ; la Clef des Songes.

 

GIULIANO Juan (Cordoba, Argentine, 26 décembre 1935 –). — Danse Casse-noisette (le Prince) en 1966.

 

GOUBÉ Paul (Paris 6e, 19 octobre 1912 – Paris 7e, 31 mars 1979). — Participe à la première le 21 avril 1950 de la Boutique Fantasque (Chef des Cosaques). Crée Casse-Noisette (le Casse-Noisette) ; la Chanson du Mal Aimé (le Poète) ; les Heures (le Jour). A dansé le Beau Danube (le Hussard), Marion, les Sylphides.

 

GUÉLIS Jean (Paris 9e, 10 décembre 1923 – Paris 18e, 29 avril 1991). — Participe à la première le 23 janvier 1947 de la Belle au Bois Dormant. Crée Casse-Noisette (le Prince) ; la Danse du Marin.

 

HOLTZER. — Débute le 09 novembre 1916 dans Mârouf.

 

KALIOUJNI Alexandre dit Sacha (Prague, 15 avril 1923 – Paris, 06 octobre 1986). — Crée le 23 mai 1947 Roméo et Juliette (Roméo) de Tchaïkovski.

 

KNIASEFF Boris (Saint-Pétersbourg, Russie, 01 juillet 1900 – Paris 13e, 06 octobre 1975). — Crée le 05 janvier 1933 Valses de Brahms ; Tarass Boulba (un Danseur) ; Jeux de Couleurs.

 

LEBERCHER ou LE BERCHER Louis. — Crée le 22 février 1933 Jeux de Couleurs ; le 22 mai 1936 la Rosière du Village (le Garde-champêtre) ; le 19 janvier 1946 Danse de Debussy.

 

LEGAT Serge (Saint-Pétersbourg, Russie, 27 septembre 1875 – Saint-Pétersbourg, 01 novembre 1905). — En représentation danse les 06, 08 et 10 novembre 1902 Pas Hongrois et Mazurka Caucasienne.

 

LÉONARD Guy. — Danse le Combat en 1960.

 

LIFAR Serge. — => biographie

 

MAGNICO Raphaël. — Danse l'Amour Sorcier (la Vieille) en 1947.

 

MALATZOFF Senka. — Crée le 29 octobre 1912 la Danseuse de Pompéi (une harpie). A repris Danses Slaves de Kassya.

 

MARCO. — Participe à la première le 12 mars 1928 de l’Amour Sorcier (Carmelo). Crée Évolution ; la Femme et le Pantin (Morenito) ; le Poirier de Misère (l'Amant). Danse la Flamenca dans Carmen.

 

MARKEL Dany. — Crée le 12 décembre 1947 Ballade de la Geôle de Reading (le Geôlier) ; la Belle au Bois Dormant ; Khamma (le Grand-Prêtre) ; la Précaution Inutile (Bartholo).

 

MARIANNO. — Participe à la première le 12 novembre 1925 de la Boîte à Joujoux (Polichinelle). Crée le Joueur de Viole. Danse Mârouf.

 

MARS Lucien (1925 – juillet 2000). — Participe à la première le 20 janvier 1950 du Beau Danube (le Dandy). Crée la Boutique Fantasque (le Dandy) ; Casse-Noisette (le Soldat) ; le Doux Caboulot (le Patron) ; la Clef des Songes.

 

MASSINE Léonide (Leonid Fedorovitch MYASSIN dit) (Moscou, Russie, 09 août 1896 – Weseke bei Borken, Westphalie, Allemagne, 15 mars 1979). — Participe à la première le 20 janvier 1950 du Beau Danube (le Hussard). Crée la Boutique Fantasque (Cancan). A repris la Valse de Ravel.

 

MORENO. — Crée le 29 mai 1929 Sonatina (le Dragon) et Triana (el Tronco).

 

PAGAN Rafael. — Participe à la première le 06 janvier 1914 de la Vie brève.

 

PRICE. — Participe à la première le 06 novembre 1900 d'Une Aventure de la Guimard (le Patron de la guinguette). Crée Javotte (le Père) ; le 18 mars 1915 Scènes Alsaciennes (le Marchand d'images) ; Miarka.

 

QUINAULT Robert (Robert Henri Désiré QUINAUX dit) (Paris 18e, 21 novembre 1887 – Cagnes-sur-Mer, Alpes-Maritimes, 08 mars 1973). — Crée le 25 janvier 1918 Au beau Jardin de France (Mars Gravidus) ; la Danseuse de Pompéi (Adonis) ; le Devin du Village (le Courtisan) ; Télémaque ; Mârouf ; la Reine Fiammette ; Ballet des Nations ; Djali (Esclave noir) ; les Lucioles (Pierrot blanc) ; la Péri (Iskander) ; Pirouettes (Pierrot) ; Reflets ; Romance. A repris la Boîte à Joujoux (Polichinelle). A dansé Cigale (une Cigale).

 

RAYNALD Raymond. — Danse Isoline en 1958.

 

RAYNE Michel (Vincennes, Seine [auj. Val-de-Marne], 05 novembre 1924 –). — Crée le 12 décembre 1947 Ballade de la Geôle de Reading (Lui) ; le Cerf (le Cerf) ; Concerto de Prokofiev (le Démon) ; Jeux (le jeune homme) ; les Heures (le Soir) ; Impromptu ; Paris-Magie (le Diable) ; la Précaution Inutile (Figaro) ; la Rose Rouge (le Rossignol) ; les Sylphides ; le Tricorne (le Meunier) ; la Clef des Songes.

 

REYNALD Serge (1927–). — Epoux de Paule Morin, danseuse. Participe à la première le 21 avril 1950 de la Boutique Fantasque (l'Assistant). Crée le 12 janvier 1951 la Chanson du Mal-Aimé (le Pianiste).

 

RICHE Maurice. — Participe à la première le 12 mars 1928 de l’Amour Sorcier (un Gitan). Crée Ballade de la Geôle de Reading (une Vision) ; le Beau Danube (le Manager) ; la Belle au Bois Dormant ; la Boutique Fantasque (le Marchand de Melons) ; la Chanson du Mal Aimé (le Serveur) ; Casse-Noisette (le Président).

 

SABLINE Oleg. — Crée le 20 février 1948 l'Ame Heureuse (le jeune Homme) ; Casse-Noisette (Maître de cérémonies) ; le Doux Caboulot (Pierre).

 

SCHKRABSKY. — Crée le 18 mars 1915 Scènes Alsaciennes (le Maître d'école).

 

TCHERKAS Constantin (Saint-Pétersbourg, Russie, 1908 – 1965). — Crée le 20 février 1948 l'Ame heureuse (le Prétendant) ; le Bal du Pont du Nord (le Frère) ; Bal Vénitien (Arlequin) ; Ballade de la Geôle de Reading (une Vision, un Prisonnier) ; Banquet (Banquet) ; Boutique Fantasque (Tarentelle) ; la Belle au Bois Dormant ; Casse-Noisette (le Conseiller) ; Doux Caboulot (le Militaire) ; Fête de Jadis (Maître de Danse) ; les Heures (l'Aurore) ; Kermesse (un Acrobate) ; Khamma (l'Affranchi) ; la Libellule (Cornélius) ; Ma mère l'Oye (le Fils du Roy) ; Pantoufle de Vair (le Prince charmant) ; Printemps Fleuri ; la Rosière du village (Chasseur de papillons) ; le Tricorne (le Voisin) ; le Lac des Cygnes ; Suite provençale ; Un jour d'été ; Cyrano (Montfleury) ; l’École des Maris ; Guignol ; Marion ; Tout-Ank-Amon.

 

THORIAS. — Crée le 07 décembre 1921 Dame Libellule (le Crapaud).

 

TOMA Jean-Pierre ( 21 mai 2021). — Epoux de la danseuse Claudette Scouarnec. Danse Isoline en 1958.

 

TORRES Albert. — En représentation, a créé Danses d'Espagne.

 

VARGAS Salvador (1921–). — Danse l’Amour Sorcier (Carmelo) en 1947.

 

VELTCHEK Vaclav (1897 – Rio de Janeiro, Brésil, 1968). — Participe à la première le 26 octobre 1928 de la Fiancée vendue ; le 02 juin 1930 du Fou de la Dame (Fou blanc). Danse la Flamenca dans Carmen.

 

WAGUE Georges (Georges Marie Valentin WAAG dit) (Paris, 14 janvier 1874 – Menton, Alpes-Maritimes, 17 avril 1965). — Crée le 05 juin 1913 Djali (le Sultan) ; le 29 mai 1929 Triana (Zurito). Participe à la première le 12 mars 1928 de l’Amour Sorcier (le Spectre).

 

 

 

 

 

 

Mme Mariquita, maîtresse de ballet de l'Opéra-Comique

(de g. à dr. : M. Georges Ricou, chef du personnel artistique, Mme Mariquita, M. Léon Jancey, secrétaire général du théâtre)

 

 

le Corps de Ballet de l’Opéra-Comique (1907)

 

La création d'un véritable corps de ballet fut une des plus heureuses innovations de M. Albert Carré. Il se compose de 24 sujets, — de 24 talents, — et la plus érudite des chorégraphes : Mme Mariquita, l'instruit et le dirige. Sans doute, sous les directions précédentes, les représentations s'agrémentaient parfois de danses ; mais ce n'était là qu'un attrait secondaire. Grâce à Mme Mariquita, grâce à M. Albert Carré, notre second théâtre musical s'est conquis une réputation chorégraphique.

 

Divertissements de l'ancien Opéra-Comique, il m'est touchant de vous évoquer ! Vous précédiez de vos ébats Alphonse soupirant vers Camille (Zampa), et vous attribuiez alors aux pêcheurs siciliens des atours qui les eussent profondément étonnés. Ou bien votre guirlande de « tutus » et de sourires se déroulait devant Escamillo enlaçant Carmen : et l'imagination populaire rêvait d'une Espagne où, dans les rues, des dames peu vêtues préludent par leurs danses aux courses de taureaux. Vous aviez d'abord, au cours de la même soirée, rempli d'une chorégraphie bien française la « posada » sévillane de Lillas Pastia ; et les ‘chands de vins nationaux enviaient la possession d'une « bouchon » pouvant contenir tant de monde et d'agitation. On discernait difficilement l'art qui vous réglait ; mais vous aviez le mérite de la surprise. Si vous manquiez à telle œuvre où vous auriez été harmonieux, vous allongiez, en revanche, telle autre œuvre qui se fût utilement passé de vous. Trop modestes pour éblouir le spectateur, vous étiez au moins son repos. La volonté de M. Albert Carré, l'érudition de Mme Mariquita, vous ont révolus, divertissements du vieil Opéra-Comique, qui vous en teniez si imperturbablement, quant à l'art et la vérité, aux charmes physiques de vos danseuses.

 

 

 

une répétition d'ensemble du corps de ballet de l'Opéra-Comique

 

 

Mme Mariquita, qui fut une ballerine célèbre, mérite incomparablement le titre de chorégraphe. Sa science est aimable et nombreuse ; son idéal participe de l'éternelle beauté : elle emprunte sa conception des attitudes à la statuaire antique, — qui est le geste immuable des Dieux, — aux fantaisies eurythmiques ciselées sur les vases, ou à la fatidique douleur sculptée sur les tombeaux. On le voit bien dans la discipline qu'elle a donnée aux ballets d'Orphée et d'Alceste : voilà vraiment la Danse, telle que le peuple grec, harmonieux entre tous les peuples, la voulut et l'aima.

 

Les équilibres invraisemblables, et qui font suer également les danseurs et le public : ceux-là de fatigue, et celui-ci d'angoisse ; les exploits musculaires dont on fait encore tant de cas à l'Opéra sont surtout de la compétence du cirque. Il faut les lui laisser. La Danse eut, sous le ciel grec, l'éclosion naturelle et balancée d'une fleur. Où l'effort apparaît, l'art s'efface.

 

A l'Opéra-Comique, le soin de la chorégraphe ne s'est pas borné à régler des pas, à incliner des bustes et faire s'ouvrir, sur la blancheur des dents et pour un sourire affecté, la pourpre des lèvres ; il a formé les plis de cette robe, réalisé la danseuse tout entière en une statue de vie. Et souple, robuste, la face sereine, — le sourire mélancolique des lèvres et des yeux semblant s'étendre à tout le corps, — Mlle Chambon, par exemple, vous apparaîtra, grâce à ce soin, telle qu'une fille de Cléomène ou de Praxitèle sculptée, vivante, dans de la beauté. L'Académie nationale de musique, qui est aussi celle de la danse, ignore encore des « académismes » aussi exacts, aussi simplement émouvants, que celui des ballets d'Alceste et d'Orphée.

 

 

 

Mlle Régina Badet, première danseuse-étoile de l'Opéra-Comique, dans Aphrodite (Théano)

 

 

Mme Mariquita ne fait que continuer à l'Opéra-Comique la maîtrise qui nous valut, durant sa carrière déjà longue au Châtelet, à la Gaîté, puis aux Folies-Bergère, quelques-uns des plus merveilleux ballets ou pantomimes modernes. Elle répugne à l'acrobatie, qui constitue toujours, pour tant de maîtres, le dernier mot de la danse. Statuaire dont la matière ouvrable est la chair féminine, elle s'applique surtout à susciter, dans l'attitude d'un moment, une forme d'éternité. Elle est bien ainsi la digne collaboratrice de M. Albert Carré, si obstinément soucieux de beauté vivante.

 

A cette volonté, qui est la meilleure, on doit la presque absolue suppression du « tutu » ; — il devrait suffire, étant commode, aux répétitions. On lui doit une adaptation minutieuse de la danse aux époques évoquées, des reconstitutions d'où le faste inutile, le « clinquant », est banni.

 

Aujourd'hui, une gitana, seule, s'ébat dans la posada du IIe acte de Carmen, et cela nous trouble plus impérieusement que l'agitation fantaisiste à laquelle on nous condamnait autrefois. Sa danse est bien espagnole, et Mlle Régina Badet, dont je vais reparler, y excelle. Aujourd'hui, Escamillo n'est plus précédé, au dernier acte du chef-d’œuvre de Bizet, que de ses complices dans l'assassinat du taureau.

 

 

 

une répétition du ballet de Manon (de g. à dr. : Mlles Dugué, X, A. Vuillaume, X, X, Régina Badet, Yvonne, X, X)

 

 

Grâce à la précision délicieuse des costumes, le ballet de Manon (l'Opéra se transportant, toutes grâces dehors, au Cours-la-Reine) nous apparaît maintenant vraisemblable. Je pourrais multiplier les exemples de cette rénovation ou, plutôt, de cette création de la danse à l'Opéra-Comique.

 

Dans les œuvres où elle n'avait à lutter contre aucune tradition établie, Mme Mariquita a multiplié les imaginations les plus charmantes. Le talent personnel de vingt-quatre danseuses, au nombre desquelles Mlles Richaume, 1re danseuse, Dugué, Luparia, Chambon, déjà citée, Ridd, A. Vuillaume, M. Vuillaume, Reininger, etc., lui est une fidèle et intelligente collaboration.

 

Plusieurs ballets ont été représentés à l'Opéra-Comique depuis que Mme Mariquita y créa la danse. Ce sont le Cygne, de Mendès et Lecocq, où demeure attaché le souvenir de Mlle Jeanne Chasles ; Javotte, de Saint-Saëns ; Une aventure de la Guimard, de Messager ; Cigale, de Massenet ; Endymion et Phœbé, de Thomé. Puisque l'Opéra ne se souvient plus d'avoir représenté la Namouna, de Lalo, M. Albert Carré, Mme Mariquita nous doivent une reprise de ce chef-d’œuvre. Je souhaite que le répertoire de ballets soit augmenté. Ils empiéteraient heureusement sur certains levers de rideau — tel l'inachevé et fastidieux Maître de chapelle, de Paer auxquels M. Carré témoigne trop de charité.

 

 

 

une répétition du ballet d'Orphée (de g. à dr. : X, Mlles Ridd, Chambon [agenouillée], Luparia, Reininger, M. Vuillaume)

 

 

Le corps de ballet de l'Opéra-Comique a pour étoile Mlle Régina Badet. Son resplendissement est neuf. Elle apparut pour la première fois à l'Opéra-Comique lors de la millième représentation de Carmen. Sa figuration de la gitana qui mime et danse la Flamenca chez Lillas Pastia révéla spontanément les dons physiques les plus rares, un art naturel et passionné. Gitana, elle l'était de tout son être vigoureux et rythmique, elle l'était par sa chair brune et solaire, par ses yeux tels que des ténèbres éclatantes. Un sourire ardent, ivre, ouvrait sa bouche en blessure savoureuse. C'était vraiment l'Espagne ardente, aux passions tenaces, aux voluptés torrides, qu'elle tendait par ses bras délicieux et musclés, par la joie de son corps jeune et la vague sculptée des seins. C'était l'Espagne, c'était surtout l'élément bohémien errant dans ce pays de lumière et de monts où Dieu fut si tyrannique. La danse espagnole est pour beaucoup l'œuvre de ces bohémiens ; l'invasion more s'y survit. Elle raconte plastiquement l'Andalousie râlant sous l'Inquisition, et, cependant, poussant dans le corps de ses femmes, comme en des bourgeons merveilleux, la sève de sa terre miraculeuse. Tour à tour provocante et séduite, se livrant et se rétractant, tour à tour servile et impérieuse, elle est la revendication sinueuse du sol et des sens ; elle est la révolte du paganisme proscrit et invincible ; elle est l'inéluctable et nécessaire Désir. Et longtemps, en Espagne, la volonté de vivre toute la pauvre vie humaine, la liberté, se réfugieront dans la sorcière qui sait les plantes et croit aux astres ; dans ces danses aux lenteurs opulentes de rose, et dans leur héroïne : la gitana. Des siècles d'amour opprimé brûlent en elle ; ils ont sculpté ses seins, creusé ses reins nerveux. Ils habitent sa chair heureuse. Ils ondoient dans sa marche irritante ; et c'est de leurs feux que crépite la flamme noire de ses cheveux.

 

 

 

une répétition du ballet d'Endymion et Phœbé (de g. à dr. : Mlles Dugué, Chambon, X, Luparia, Régina Badet, X, X)

 

 

Cet être impulsif et chaleureux, où la nature éclate et se donne, Régina Badet le réalise pleinement. On eut tout de suite l'impression qu'une telle perfection dépassait la convention théâtrale, et que c'était la vie elle-même qui dansait.

 

La vie, voilà la qualité, — et c'est en art comme ailleurs la valeur suprême — par quoi Mlle Régina Badet nous séduit inégalablement. Chacun de ses regards, de ses gestes, en est expressif. Quand elle s'ébat, il s'élargit d'elle au public, s'il m'est permis d'ainsi dire, comme une tiédeur persuasive qui trouble et qui séduit, tel un effluve d'été. Elle est apte spontanément à la vérité dans les attitudes ; et de tout son art rayonne cette force rare : la santé.

 

Chaque nouvelle incarnation a confirmé ce génie de faire vivant qui caractérise Mlle Régina Badet. Elle en a fourni une preuve prestigieuse dans le rôle de Théano d'Aphrodite, où elle symbolise exactement le crépuscule de volupté d'une civilisation à son déclin. Mme Mariquita peut être fière d'une telle élève ; les artistes et le public lui en ont une vive gratitude.

 

(Georges Pioch, Musica n°55, avril 1907)

 

 

 

une répétition du ballet de Lakmé (de g. à dr. : X, X, X, Mlles Luparia, X, Richaume (1re danseuse), Ridd, X)

 

 

 

 

 

 

 

 

Espanita Cortez, première danseuse étoile de l'Opéra-Comique, et Michel Rayne, danseur étoile, dans le Tricorne

 

 

Peut-on sauver les ballets de l’Opéra-Comique ?

 

Sous prétexte que les imbéciles sont les seuls, en notre temps, à ne pas changer d'avis, les ballets de l'Opéra-Comique — qui furent supprimés, puis rétablis — risquent aujourd'hui de disparaître une fois de plus ; au nom des beaux principes d'économie, bien entendu.

M. Nicolas Koudriatzseff, l'impresario qui a organisé au Canada la tournée de la Comédie-Française et celle de la Compagnie Barrault-Renaud, a dû renoncer, d'accord avec son collègue des U.S.A., M. Uroch, à faire venir sur le Nouveau Continent la troupe chorégraphique de l'Opéra. Il y avait trop de frais ; trop de difficultés administratives, peut-être aussi. Certaine de ces demoiselles n'aurait-elle pas exigé qu'on fit atterrir son avion au beau milieu de New York, tout près du trafic ! Mais il m'a confié qu'un certificat d'origine tel que celui de l'Opéra-Comique jouissait, là-bas, d'un grand prestige. La danse, cet article d'exportation, n'a pas besoin des 20 % de prime pour plaire à l'étranger. De la Salle Favart pourraient donc partir, chez nos amis d'Europe ou d'outre-Atlantique, les artistes des ensembles avec les trois ou quatre étoiles qui ne sont pas encore devenues aussi autoritaires que des généraux, et qui ne veulent pas ruiner immanquablement leurs impresarii !

D'abord, un ballet coûte moins cher à monter Salle Favart qu'au Palais Garnier. Citons des faits : Annabel Lee, d'après un conte d'Edgar Poe, a triomphé, cette année, à l'Opéra-Comique. Les dimensions de la scène et de la salle rendent obsédant le cauchemar de ce couple qui, au-delà de l'étreinte, est voué à la mort. Des voilures, des cordages apparaissent en filigrane, en ombres chinoises, sur un fond, rouge comme un brasier représentant un port dont on devine à peine les embarcadères... Cent projecteurs aux mouvements invisibles transfigurent le drame : Marjorie Tallchief et George Skibine, par leurs attitudes, par leurs expressions pathétiques, font évoquer le jugement dernier de Michel-Ange. Magie de l'électricité ! Le luminaire, dirigé par un virtuose, S. Apruzzese, diffuse des vapeurs — des ténèbres aussi — sans oublier des flammes. Concordance parfaite : les deux grands danseurs semblent, dans cet incendie, faire craquer le cadre de la scène.

Jamais, bien entendu, les fastes de l'Opéra ne pourront s'accommoder d'un plateau qui demeure trop exigu pour les défilés quasi militaires de l'Opéra, pour des effectifs incluant la territoriale aussi bien que les enfants de troupe. D'où nécessité de veiller d'autant plus à la qualité des réalisations, Salle Favart ; de près, les illusions — que favorise la rampe — se dissipent et deviennent, pour le public, autant de trahisons, de réalités pesantes !

Curieuse époque ! A peine avons-nous renié Marius Petipa, et son héritière, Carlotta Zambelli — la sylphe — qu'il nous faut être à jamais asservis par ce doux géant : Serge de Diaghilev ! Nous ne nous sommes plus jamais repris. Par amour, il fit exprimer, à la danse de son pays, les messages de poésie et de musique que signèrent, notamment, Cocteau, Milhaud, Auric, Poulenc. Tel fut le zèle des disciples que rien ne fut plus tenté pour innover. Cinquante ans de pouvoir, après une révolution bienfaisante, engendrent la routine, provoquent les redites... Où sont les jeunes ?

Pourquoi ne pas essayer, à l'Opéra-Comique, des choréauteurs — disons, plus simplement, des maîtres de ballet — que l'on mettrait à l'abri des embarras financiers dévolus aux compagnies dites d'avant-garde ? Une génération montante doit être projetée en avant, au premier plan, grâce à nos deniers de contribuables. Place Boieldieu, on le fera bien, je le sais ; et aux moindres frais. A qui faire appel ? Maurice Béjart a franchi le stade des mises au point imparfaites ; Marigny fut récemment une plate-forme pour lui : le modernisme de ses conceptions demeure encore agressif. Roland Petit, lui, a perdu la pureté de son inspiration en rêvant de descentes d'escalier, de danses classiques devenant canailles : le music-hall ne l'a pourtant pas encore adopté. Babilée, ayant associé l'audace de ses bonds, l'insolence triomphante de ses attitudes au renom de Jean Cocteau, semble devoir interpréter, à perpétuité, l'émouvant Jeune homme et la mort. Ces trois danseurs, qui font danser, ne détiennent pas le monopole des audaces.

Monsieur le ministre, donnez encore une chance aux ballets de l'Opéra-Comique, à condition qu'ils aient de nouveaux maîtres. Cette générosité bien placée, bien contrôlée, s'avérera rentable. Le répertoire n'en vivra que mieux. Des inconnus enlèveront sa poussière ; quant aux créations, elles seront épaulées par le rayonnement de compositeurs et de peintres qui marquent trop souvent le pas. Les premières représentations provoqueront des surprises, voire de l'indignation. Rassurons-nous, ce n'est pas à chaque coup que le scandale ayant accueilli le Sacre du printemps pourra éclater... Enfin, la vanité des snobs étant piquée, le succès populaire sera assuré. Non, il ne faut pas réduire au chômage tout le corps de ballet, mais une partie seulement. Déjà, paraît-il, une bonne moitié a reçu son congé. Gardons les cadres : le passé comporte un enseignement.

Il y avait, une fois, une bonne petite compagnie de ballets, une sorte de coopérative, d'association où, parmi d'excellents artisans, se trouvaient des tempéraments exceptionnels. Vous avez reconnu les ballets de l'Opéra-Comique tels qu'ils furent il y a dix ans. Solange Schwarz, transfuge de l'Opéra, défendait la cause d'une virtuosité acquise par une rigoureuse formation classique. Paul Goubé, bien qu'étant le frère d'Edmonde Guy, dédaignait le music-hall pour la danse. Il y a trois ans, on décida de tout supprimer ; Goubé a donc fait carrière, depuis, en promenant des spectacles qu'il interprète et règle lui-même. Tous les artistes se dispersèrent alors. Il fallut repartir de zéro ; quand les autorités changèrent d'avis...

 

 

 

Mona du Château, de l'Opéra-Comique, dans le Beau Danube

 

 

Quel est le bilan de l'Opéra-Comique ? Les divertissements qui sont la parure des œuvres lyriques suffiraient à prouver que la troupe ne démérite pas. Certes, Mariquita, maîtresse de ballet aimant la tradition, trouva jadis moyen de passionner les foules avec les danses d'Orphée. Régina Badet, sous la direction d'Albert Carré, séduisit tout le Boulevard — par sa beauté. On parle encore des poses suggestives qu'elle prenait dans le Mariage de Télémaque. Aujourd'hui, les exigences sont d'un ordre différent. Mlles Mona du Château, Lebertre ou Krempff font applaudir, par les connaisseurs, le couronnement de la muse de Louise, le marché hindou de Lakmé ou la pavane de Manon. Le train-train est donc excellent. Passons aux soirées uniquement consacrées à la danse.

L'idée de consacrer, Salle Favart, le vendredi aux ballets est excellente. L'Opéra, lui, a ses mercredis. Déjà, la Pavane pour une infante défunte avait, grâce au talent expressif de Mlle Espanita Cortez, apporté à la gloire de Maurice Ravel l'hommage de cette artiste sincère. En même temps que ce mimodrame mélancolique, passionné, on put afficher Heure espagnole, qui demeure marquée par le souvenir de Fanny Heldy, sa créatrice. On fit mieux ensuite. Pour remettre tout en activité, pour libérer des forces trop longtemps refoulées, Léonide Massine fut requis. C'est ainsi que réapparurent, sous le contrôle de leur créateur, les meilleures œuvres du disciple de Diaghilev. D'abord, le Tricorne. Il ne se jouait plus comme à la création, devant la porte écrasante et ensoleillée qu'avait dessinée Picasso ; Manuel de Falla, avec ses arpèges en cascades, ses rythmes fiévreux, demeurait. Il fournit à la fougue d'Espanita Cortez, à l'expérience et au don tragique de M. Rayne, un prodigieux fond sonore. Dans le Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov, Mariano Andreu, lui, nous transportait, par son décor, en une Andalousie sans concessions à la facilité. Parmi les gitans, Jean-Bernard Lemoine exécuta une prodigieuse jota. Ces festivals Massine comportèrent également les Femmes de bonne humeur. Sur une place publique où l'on croyait reconnaître les maisons de Villefranche, avec la façade rose praline et crème fouettée de la chapelle Jean Cocteau, Christiane Vaussard, de l'Opéra, incarna la soubrette napolitaine. Sous le nez du public, l'esprit, la précision de ses pointes, la légèreté de ses cabrioles démontrèrent que Scarlatti et Goldoni avaient enfin trouvé leur cadre idéal. La présence de cette étoile de la danse galvanisa ses camarades de la Salle Favart ; citons MM. Lemoyne et Jacques Chazot, qui est, comme on le sait, l'auteur des meilleures anecdotes autour de Marie-Chantal, l'aristocrate, snob jusqu'à la férocité.

L'Opéra est là pour épauler la seconde scène lyrique pour lui donner du brio. Kalioujny, qui saute peut-être plus haut que ne le fit jamais Nijinski, vint, un soir, pour le pas de deux du Cygne Noir : Maryelle Krempff, nullement indignée d'un tel partenaire, exécuta fort bien les variations célèbres.

Ensuite et surtout, le Beau Danube a provoqué des incidents. Les valses, les flonflons, les rédowas de Johann Strauss n'en sont nullement responsables. Nervosité du public ? Sans doute les licenciements avaient provoqué, en coulisse, des rancœurs — que certains spectateurs partageaient. N'allons pas jusqu'à conclure que la représentation du 28 juin 1957 ait eu un retentissement susceptible d'impressionner les bureaux qui veulent, de toute urgence, réduire les budgets ! Retenons surtout que les réactions, même véhémentes, témoignent de la vitalité d'un auditoire et de l'intérêt passionné qu'il prend au spectacle. Qui, je le demande, aurait jamais pensé interdire les corridas en Espagne, sous prétexte qu'un toréro a été hué ou sifflé ?

Périsse, s'il le faut, le vieux corps de ballet ! L'Opéra-Comique doit se débarrasser de quelques poids lourds pour mieux dépister des talents nouveaux et faire œuvre utile de prospection : M. Agostini saura provoquer une telle curiosité que ce valeureux théâtre possédera, même grâce aux spectacles de danse, un attrait magnétique sur les foules.

(André Rivollet, Musica disques, novembre 1957).

 

 

 

 

 

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