Paul PUGET

 

 

 

 

Paul Charles Marie CURET, puis CURET-PUGET, dit Paul PUGET

 

compositeur français

(rue du Calvaire, Nantes, 5e canton, Loire-Inférieure [auj. Loire-Atlantique], 25 juin 1848* Paris 17e, 14 mars 1917*)

 

Fils naturel de Marie Geneviève Eulalie CURET (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, 04 janvier 1821* Paris 10e, 14 octobre 1894) [fille de Jacques Gaspard CURET (Aix-en-Provence, 06 janvier 1784 Alger, 24 juin 1871*), bottier puis artiste dramatique, et de Marie Louise Gabrielle Elisabeth DAVID (Aix-en-Provence, 25 mars 1788 av. 1871) ; sœur de Marius Honoré CURET (Aix-en-Provence, 06 février 1809 Alger, 09 avril 1847*), directeur du théâtre d’Alger]. Adopté à Paris le 05 août 1872 (acte du 07 septembre 1872 à Paris 9e*) par Jules PUGET (1820–1887), ténor, qui a épousé sa mère à Paris 9e le 20 octobre 1880* [elle avait épousé en premières noces à Marseille le 08 février 1840* Régis Joseph Marie CARPENTRAS (Marseille, 07 juin 1817 Marseille, 09 décembre 1879), peintre ; parents de Félix PUGET, ténor].

Epouse 1. à Paris 9e le 03 juin 1875* (divorce à Paris 18e le 16 mars 1886*) Marie Reine dite Marie Inès LHOMME (Ver-lès-Chartres, Eure-et-Loir, 23 juillet 1852* Versailles, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 15 novembre 1940), pianiste [épouse 2. à Paris 17e le 17 janvier 1887* Paul Joseph Wilhelm HILLEMACHER (Paris ancien 3e, 25 novembre 1852* Versailles, 13 août 1933), compositeur] ; parents de Flavie Valentine Reine CURET-PUGET dite Renée PARNY (Le Port-Marly, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 25 juin 1878* Boulogne-Billancourt, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 11 mai 1963), actrice [épouse 1. à Neuilly-sur-Seine le 09 octobre 1906 Elie Gustave Jean GOUNOUILHOU (Bergerac, Dordogne, 08 août 1821 Nice, Alpes-Maritimes, 01 mars 1912), imprimeur ; épouse 2. à Paris 7e le 29 janvier 1916* Pierre Marie Émile Ernest dit Jérôme THARAUD (Saint-Junien, Haute-Vienne, 18 mai 1874* – Varengeville-sur-Mer, Seine-Maritime, 28 janvier 1953), écrivain].

Epouse 2. à Paris 18e le 11 juillet 1888* Marie Louise Generositta KLOTZ (Rouen, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 12 septembre 1850 Paris 17e, 18 mai 1927*) [divorcée de Léon Alexis Maurice RICHARD DU PATY].

 

 

Fils adoptif d'un ténor très applaudi à l'Opéra-Comique, il a fait ses études musicales au Conservatoire de Paris dans les classes de Marmontel (piano), Bazin (harmonie), Victor Massé (composition), et, dès 1871, avait déjà fait exécuter publiquement une cantate et, au Théâtre Tivoli, une opérette de sa composition. Il obtint le premier grand prix de Rome à l'Institut en 1873 avec sa cantate Mazeppa. Ce n'est qu'en 1887 qu'il put faire représenter à l'Opéra-Comique un petit ouvrage intitulé : le Signal, et il lui fallut attendre jusqu'en 1900 pour donner au même théâtre un autre ouvrage plus important, Beaucoup de bruit pour rien. En 1900, il fut nommé chef des chœurs à l’Opéra de Paris. Le 05 juin 1903, il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur. On lui doit des œuvres lyriques, des pièces d’orchestre, des cantates, de la musique religieuse, des pièces pour piano, violon, 95 mélodies, notamment deux recueils, Amour d’hiver sur des poèmes d’Armand Silvestre, et Chansons brunes et blondes. On lui doit encore la Marseillaise et l’Hymne russe, adaptation symphonique exécutée à l’Opéra-Comique le 26 mai 1896 lors des fêtes franco-russes.

En 1878, il habitait Le Port-Marly ; en 1886, 6 rue Burq à Paris 18e ; en 1897, 136 boulevard Malesherbes à Paris 17e, où il est décédé en 1917 à soixante-huit ans. Il est enterré au cimetière de Montmartre (24e division).

 

 

 

œuvres lyriques

 

le Maître danseur, opérette en 1 acte (1869)

Mazeppa, cantate pour le grand prix de Rome, paroles d’Achille de Lauzières (Institut, 15 novembre 1873 ; Concert-National, 28 décembre 1873)

la Marocaine, opéra-comique en 1 acte, livret de Denizet (1873)

les Jardins d’Armide, opérette bouffe en 3 actes (1873)

le Signal, opéra-comique en 1 acte, livret d'Ernest Dubreuil et William Busnach (Opéra-Comique, 17 novembre 1886) => fiche technique

Ulysse et les Sirènes, poème antique de Paul Collin (Salle Erard, avril 1889)

Caprice de roi, opéra en 4 actes, livret d'Armand d’Artois et Léonce de Larmandie (reçu à l'Opéra-Comique en 1895 mais non représenté)

Lorenzaccio, drame en 5 actes d’Alfred de Musset, version abrégée et arrangée par Armand d’Artois, musique de scène (Renaissance, 03 décembre 1896, avec Sarah Bernhardt) => texte

Beaucoup de bruit pour rien, opéra en 4 actes, livret d'Edouard Blau (Opéra-Comique, 24 mars 1899) => fiche technique

André del Sarto, drame lyrique en 2 actes, d'après le drame d'Alfred de Musset

 

mélodies

 

A Juana, poésie d'Alfred de Musset (1881) => partition

A une étoile, poésie d'Alfred de Musset (1881) => partition

A Saint-Blaise, à la Zuecca, poésie d'Alfred de Musset (1881) => partition

Amour d’hiver, recueil, poésies d’Armand Silvestre

Âne Martin (l'), poésie de Paul Collin (1899) => partition

Au bord de la mer, duo, poésie de Théophile Gautier (1881) => partition ; pour voix seule (1920) => partition

Ce n'est pas vous, non, madame..., poésie de Théophile Gautier (1881) => partition

Chanson andalouse, duo, poésie de Théophile Gautier (1897)

Chanson de pirates, poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Chanson du fou (la), poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Chansons brunes et blondes, recueil

Chansons pour elle (1895) : 1. Amoureusement, poésie de Camille Bruno ; 2. Départ, poésie d'Armand Silvestre ; 3. Nuit d'été, poésie d'Edouard Guinand ; 4. Chanson de route, poésie d'Alfred de Musset ; 5. En silence, poésie de Théodore de Banville ; 6. Chanson persane, poésie d'Armand Renaud => partition

Comment, disaient-ils..., poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Esclave (l'), poésie de Théophile Gautier (1881) => partition

Etranger (l'), poésie de Mme E. de Girardin (1881) => partition

Fleur et le papillon (la), poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Fuite (la), duo, poésie de Théophile Gautier (1881) => partition

Heure tendre (l'), poésie de Paul Gravollet (1905) => partition

Hier, la nuit d'été..., poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Infidélité, poésie de Théophile Gautier (1881) => partition

J'ai dit à mon cœur..., poésie d'Alfred de Musset (1881) => partition

Lamento (la Chanson du pêcheur), poésie de Théophile Gautier (1881) => partition

Lise, poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Madrid, poésie d'Alfred de Musset (1881) => partition

O mes lettres d'amour..., poésie de Victor Hugo (1881) => partition

Poème de l'absence, poésie de François Coppée (vers 1882) => partition

Souvenez-vous de moi !, poésie de Louis Gallet (1881) => partition

Suprême désir, poésie d'André Chénier (1909) => partition

 

œuvres instrumentales

 

Menuet de l'Infante, pièce pour piano (1895) => partition

Procession (la), pièce pour piano (1896) => partition

Solo de basson, pièce pour basson et piano (1899) => partition

 

affiche d'Alfons Mucha pour la création de Lorenzaccio, musique de scène de Paul Puget (1896)

 

 

 

Chanson andalouse (Théophile Gautier / Paul Puget)

Mlle Menier, Mme Bontoux et Piano

cylindre Bettini n° 9, enr. à Paris en 1900/1901

 

 

 

 

 

Il est le second fils d'un chanteur qui tenait à l'Opéra-Comique, il y a une vingtaine d'années, l’emploi de premier ténor, et qui passa ensuite au Théâtre-Lyrique. M. Puget fut admis jeune au Conservatoire, dans la classe de M. Marmontel pour le piano et dans celle de M. Bazin pour l'harmonie et accompagnement. Il n'obtint qu'un troisième accessit d'harmonie au concours de 1866, et entra peu de temps après dans la classe de composition de M. Victor Massé. En 1867, une cantate ayant été mise au concours pour l'ouverture de l'Exposition universelle, M. Puget prit part au concours ; mais son œuvre ne fut pas classée, et le prix fut décerné à M. Saint-Saëns ; cependant, le jeune artiste fit exécuter sa cantate par la société chorale de M. Prévost-Rousseau, et en confia les soli à son père, à M. Troy jeune et à Mlle Schrœder. Ce petit péché de jeunesse ne valait pas qu'il y prit tant de peine. Tout en continuant ses études, M. Puget écrivit la musique d'une opérette qu'il fit représenter, vers 1871, au petit théâtre Tivoli, situé sur le boulevard Clichy. Enfin en 1873, il se présenta au concours de l'Institut, et se vit d'emblée décerner le grand prix de Rome, quoique, dit-on, l'épreuve préparatoire ne lui eût pas été favorable et ne fit pas présager un tel succès ; mais le jury, frappé par les incontestables qualités scéniques contenues dans sa partition, crut, à juste titre, devoir passer condamnation sur quelques négligences secondaires. La cantate de concours était intitulée Mazeppa, et l'auteur des paroles était M. Achille de Lauzières ; elle fut exécutée en séance publique, à l’Institut, le 15 novembre 1873, et au Concert-National le 28 décembre suivant. Peu de temps après, M. Puget partait pour l'Italie, selon les prescriptions du concours de Rome. — Cet artiste a en portefeuille les ouvrages suivants : 1° les Jardins d’Armide, opérette bouffe en 3 actes ; 2° le Maître danseur, opérette en un acte, reçue aux Bouffes-Parisiens en 1869 ; 3° la Marocaine, opéra-comique en un acte, reçu au Théâtre-Lyrique sous la direction de M. Pasdeloup ; 4° André del Sarto, drame lyrique en 2 actes, d'après le drame d'Alfred de Musset.

 

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, suppl. d’Arthur Pougin, 1878-1880)

 

 

 

 

 

tombe au cimetière de Montmartre, de Paul Puget, de sa seconde femme, et de son beau-père le ténor Jules Puget (le médaillon représente Jules Puget)

 

 

 

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