Augustine HAUBERT-LESAGE
Augustine André Françoise LÉONARD DIT LESAGE dite Augustine HAUBERT-LESAGE
mezzo-soprano français
(paroisse Saint-Eustache, Paris, 16 novembre 1776* – Paris ancien 2e, 15 mai 1859*)
Fille de l’acteur LESAGE (1759–1834) et de la cantatrice Juliette LESAGE.
Epouse 1. HAUBERT.
Epouse 2. à Paris ancien 2e le 27 février 1812* Auguste HUET (1780–1832), haute-contre.
Avec Antoine FINOT, elle a eu Augustine Antoinette FINOT (Paris, 17 décembre 1800 – Paris 9e, 06 mai 1883), danseuse, épouse à Paris le 18 mars 1820* Antoine Louis COULON (Paris, 19 juillet 1796 – Paris, 04 septembre 1849), maître de ballet à l’Opéra, fils de Jean-François COULON (Cassel, Hesse, 1764 – Paris, 22 mai 1836), professeur de la classe de perfectionnement à l’Opéra en 1807, et de Geneviève Suzanne COLSON.
Elle débuta au Théâtre Feydeau vers 1797, puis chanta à l’Opéra-Comique jusqu’en 1815. Adolphe et Clara, Joconde et Rose et Colas furent donnés à l'Opéra de Paris le 27 septembre 1815 pour sa représentation de retraite.
Elle est décédée en 1859 à quatre-vingt-trois ans en son domicile, 11 rue Notre-Dame-de-Lorette à Paris. Elle est enterrée au cimetière de Montmartre (20e division).
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y débuta le 16 septembre 1801, lors de la fusion des troupes des théâtres Favart et Feydeau.
Elle y créa le 26 janvier 1804 la Romance (Mme de Termont) d'Henri Montan Berton ; le 02 avril 1805 le Vaisseau Amiral (Delville) d'Henri Montan Berton. |
Augustine Lesage tenait, dans le grand emploi, le second rang après Mme Scio, dont elle resta toujours à une grande distance, mais qu'elle doubla pourtant, sans trop de désavantage, dans presque tous ses rôles. Elle en établit aussi quelques-uns pour son propre compte, d'une manière fort distinguée, entre autres celui de Sophie dans Sophie et Moncars ou l'Intrigue portugaise, charmant ouvrage de Gaveau, et celui d'Amalie dans le Major Palmer, de Bruni ; mais enfin elle n'eut jamais qu'un talent de second ordre, et elle dut surtout beaucoup à la faveur du public. (P.-A. Vieillard, le Ménestrel, 08 septembre 1861)
La fille des deux artistes Lesage et Juliette Lesage, Mlle Augustine Lesage, suivit la même carrière et parut sur le même théâtre, où elle débuta vers 1797. Elle possédait une voix étendue, chantait avec goût, et était loin de manquer de talent comme comédienne. On lui reprochait seulement un peu de froideur et de timidité. Dans un ordre secondaire, elle fut jusqu'en 1813, époque de sa retraite, l'une des artistes les plus distinguées et les plus aimées de l'Opéra-Comique. Peu de temps après ses débuts, elle avait épousé un nomme Haubert, qui n'appartenait pas au théâtre, et depuis lors fut appelée Mme Haubert-Lesage. Devenue veuve, elle se remaria en 1812, peu de temps avant sa retraite, avec le ténor Huet, son camarade à l'Opéra-Comique, qui commençait à se faire une brillante réputation à ce théâtre. (François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, suppl. d’Arthur Pougin, 1880)
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