Ernest GARNIER
Ernest Garnier [photo d'Art Femina]
François Régis Auguste Marie Ernest GARNIER dit Ernest GARNIER
compositeur français
(Annonay, Ardèche, 05 janvier 1858* – Lyon 1er, Rhône, 05 juillet 1932*)
Fils d'Eugène François GARNIER (Landrecies, Nord, 14 juin 1829* –), avocat [fils de François Régis GARNIER (Vernoux-en-Vivarais, Ardèche, 11 mai 1803 – ap. 1865), huissier], et de Charlotte Séraphine PICARD (Besançon, Doubs, 05 avril 1833* – Paris 17e, 14 novembre 1919*), mariés à Besançon le 29 octobre 1856*.
Frère de Mary GARNIER, soprano.
Epouse à Lyon 1er, le 07 décembre 1882* Marie Joséphine GUICHARD (Lyon 3e, 16 novembre 1855* – Hauteville-Lompnes, Ain, 15 mars 1945*).
Parents de Marcelle Séraphine Françoise Charlotte GARNIER (Paris 10e, 09 mai 1884 – Nantua, Ain, 20 juillet 1971), et de Jeanne Sophie Marie Andrée GARNIER (Lyon 6e, 02 novembre 1892 – Lyon 5e, 12 janvier 1974).
Il fit ses études musicales à Lyon sous la direction d'Alexandre Luigini. En 1893, il devint chef de l'orchestre de sa ville natale. Il a composé les livrets et la musique d'oeuvres lyriques, dont la plus célèbre est Myrtil, qui fut créée à l'Opéra-Comique en 1909. Il fut également critique musical au Courrier de Lyon. Il fut nommé officier d'académie le 04 janvier 1904, et chevalier de la Légion d'honneur le 22 août 1926.
En 1883, il habitait 16 rue de la Fidélité à Lyon ; en 1910, à la Villa du Marronnier à Hauteville [auj. Hauteville-Lompnes], Ain. Il est décédé en 1932 à soixante-quatorze ans en son domicile, 5 rue de la Muette à Lyon 1er. Il est enterré à Écully (Rhône).
oeuvres lyriques
Julius Sabinus, légende dramatique en 4 parties (1891) la Vendéenne, drame lyrique en 1 acte, livret d'Ernest Garnier (Grand-Théâtre de Lyon, février 1903) Myrtil, conte musical en 2 parties, livret d'Auguste Villeroy et Ernest Garnier (Opéra-Comique, 08 décembre 1909) => fiche technique
mélodies
Chanson de printemps, petit poème lyrique, poésie de Camille Roy (1905) => partition |
Ernest Garnier en 1909
M. Ernest Garnier qui composa la musique de Myrtil a fait ses études musicales à Lyon, sous la direction de Luigini et de Maugin. Il fit représenter avec succès en cette ville, un drame lyrique, la Vendéenne. Il obtint avec Gaël, dont le poème est de Jean Jullien, le premier prix au concours de la ville de Paris. Il est l'auteur des Scènes païennes et de plusieurs pièces symphoniques, habilement et joliment ordonnées. Comme Berlioz et Reyer, il fit de la critique musicale. Il a présenté deux nouveaux drames : à l'Opéra, Tamarys, et à l'Opéra-Comique, Vers le rêve.
« Je n'appartiens à aucune école, m'a dit M. Garnier Je compose avec sincérité et sans me préoccuper le moins du monde de produire l'effet sensationnel... Je soigne autant que je puis ma déclamation, que j'exagère par endroits avec de grands élans lyriques. L'orchestre prend la parole et joue comme un rôle dans la partition, un rôle général et plus profond. Il remplace, pourrait-on dire, les chœurs antiques... »
(Comœdia, 05 décembre 1909)
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Obsèques de M. Garnier. Ce matin ont eu lieu les obsèques de M. Ernest Garnier, compositeur de musique, membre du comité d'enseignement du Conservatoire. De nombreux amis s'étaient rendus au domicile du musicien, rue de La Muette pour saluer la dépouille mortelle du grand artiste. Le deuil était conduit par Mme veuve Garnier, entourée de sa famille. Le cortège se rendit à l'église Saint-Vincent. A l'issue de la cérémonie religieuse, M. Witkowski, directeur du Conservatoire, prit la parole et prononça l'éloge funèbre du musicien dont il retraça la carrière. Il montra ce que fut la vie toute de droiture de l'éminent compositeur dont la carrière fut toujours dominée par le culte du devoir et de l'art. Ernest Garnier était né à Annonay en 1858 et vint tout jeune au Conservatoire de Lyon pour y travailler. Parmi ses œuvres théâtrales, M. Witkowski nomma Gaël, légende dramatique ; la Vendéenne, représentée au Grand Théâtre de Lyon en 1903 ; Myrtil, conte musical ; Thamarys, grand drame lyrique. Parmi les œuvres de moindre envergure : Scènes païennes, Forêts, poème lyrique, Eglogue, Croquis de plein air ; Madrigal, Chansons écossaises, la Nuit, Musique sur l’eau. M. Witkowski termina son discours par un adieu émouvant à Ernest Garnier. (le Salut public, 07 juillet 1932)
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