la Jacquerie
la Jacquerie à l'Opéra-Comique (dessin de M. Parys, 1896)
Drame lyrique en quatre actes, livret d'Édouard BLAU et Simone ARNAUD [acte I], musique d'Édouard LALO, terminée par Arthur COQUARD.
Création à l'Opéra de Monte-Carlo le 09 mars 1895.
Première en France au Théâtre du Cercle d'Aix-les-Bains le 07 septembre 1895.
Première à l'Opéra-Comique (salle du Châtelet) le 23 décembre 1895. Costumes de Charles Bianchini.
personnages |
emplois |
Monte-Carlo, 09 mars 1895 (création) |
Aix-les-Bains, 07 septembre 1895 (première) |
Opéra-Comique, 23 décembre 1895 (première) |
Jeanne, mère de Robert | mezzo-soprano | Mmes Blanche DESCHAMPS-JEHIN | Mmes Blanche DESCHAMPS-JEHIN | Mmes Marie DELNA |
Blanche de Sainte-Croix, fille du Comte | falcon | Amélie LOVENTZ | Thérèse GANNE | Yvonne KERLORD |
Robert | ténor | MM. Henri JÉRÔME | MM. BUCOGNAN | MM. Henri JÉRÔME |
Guillaume | baryton | Max BOUVET | ILLY | Max BOUVET |
le Comte de Sainte-Croix | basse chantante | UGHETTO | BOURGEOIS | Hermann DEVRIÈS |
le Baron de Savigny | second ténor | DECLAUZENS | LANDRAS | Michel DUFOUR |
le Sénéchal | basse | LAFON | SEURAIN | Hippolyte BELHOMME |
Seigneurs, Hommes d'armes, Ecuyers, Pages, Paysans | ||||
Chef d'orchestre | Léon JEHIN | Léon JEHIN | Jules DANBÉ |
costume du Comte de Sainte-Croix (acte I) par Charles Bianchini pour la première à l'Opéra-Comique
autres costumes pour la première de la Jacquerie à l'Opéra-Comique
Catalogue des morceaux
ACTE I - La place d'un village devant la maison de Jeanne ; au fond le château féodal - Mai 1358 | ||
Scène 01 |
Grâce, pitié ! - Silence ! | le Sénéchal, Jeanne, Guillaume, le Peuple |
Scène 02 |
Ah ! quand arrivera le jour | Robert, Jeanne, Guillaume, le Peuple |
Scène 03 |
Quelle pensée le ramène aujourd'hui | Robert, Jeanne |
Scène 04 |
Allez ! menez mes hommes d'armes | le Comte, Savigny, Hommes d'armes |
Scène 05 |
Pourquoi ne pas l'aimer cet époux | Blanche |
Scène 06 |
Non ! ma mère, j'irai | Blanche, Jeanne, Robert |
ACTE II - Clairière au milieu des bois | ||
Prélude | ||
Scène 01 |
Eh ! bien, Robert... parle ! | Robert, Guillaume, Paysans |
Scène 02 |
Toi leur chef ? Non, jamais ! | Jeanne, Robert, Guillaume, Paysans |
ACTE III - Salle ouverte du château laissant voir le parc | ||
Prélude | ||
Ballet "Fête du Printemps" | ||
Scène 01 |
Vive le Mai ! | Blanche, Jeunes filles, Jeunes gens |
Scène 02 |
Dieu ! comme cette odeur est douce | Blanche seule, puis le Comte |
Scène 03 |
Monseigneur ! - Qu'est-ce donc ? | le Comte, le Sénéchal, puis Robert, Guillaume, Paysans |
Scène 04 |
Malheur à qui ne cède à notre volonté ! | Blanche, le Comte, le Sénéchal, puis Robert, Guillaume, Paysans |
ACTE IV - Devant une chapelle en ruine au milieu des bois ; au fond le château féodal détruit | ||
Prélude (Marche féodale - Chant d'amour) | ||
Scène 01 |
On ne voit point d'ici la route | Blanche, Jeanne |
Scène 02 |
Blanche !... Dieu ! seule ici ? | Blanche, puis Robert |
Scène 03 |
Quoiqu'on soit pitoyable et bonne | Blanche, Robert, Guillaume |
Scène 04 |
Ah ! je suis maudit | Blanche, Robert |
Scène 05 |
Ah ! A mort ! | Blanche, Robert, Guillaume, Paysans |
Scène 06 |
Ecoutez ! Les seigneurs ! Alerte ! | Blanche, Jeanne, Robert, Guillaume, Paysans, les Seigneurs |
[création à Monte-Carlo]
L'an dernier, à pareille époque, l'infatigable directeur de Monte-Carlo nous conviait à une manifestation artistique du plus haut goût, la première d'Hulda, l'œuvre magnifique du grand et tant regrette César Franck que, sans lui, le théâtre ne nous eût peut-être jamais révélée. M. Gunsbourg, qui a le culte des méconnus, s'est tourné cette fois encore vers une tombe celle d'un des maîtres les plus purs de l'école française contemporaine. Seulement tout en rendant cet hommage posthume à l'auteur du Roi d’Ys, il aura aujourd'hui la satisfaction d'avoir en même temps mis en lumière un « jeune » d'une très réelle valeur. Je n'ai pas à rechercher ici quelle fut la part de M. Coquard dans la composition de la Jacquerie. Une seule chose doit être retenue : Édouard Lalo, ayant été enlevé après avoir terminé le premier acte et ébauché plusieurs parties de son œuvre dernière, M. Coquard fut chargé d'en terminer la partition. Ce travail, je tiens à le constater de suite, il le fit avec une conscience rare et une habileté au-dessus de tout éloge. Et si la soirée fut bonne pour la mémoire du maître défunt, elle ne fut pas moins favorable à M. Coquard, qui a le droit de s'enorgueillir du résultat obtenu. Non que la Jacquerie soit un chef-d'œuvre et qu'on puisse lui prédire une carrière semblable à celle du Roi d’Ys ; les ouvrages comme le Roi d'Ys ne sont pas nombreux et j'en sais peu d'aussi remarquables. Malgré cela, l'œuvre dont j'ai à vous parler est supérieure à bien des partitions applaudies à Paris et ailleurs. Et tout d'abord, le poème qui l'a inspirée est d'un intérêt soutenu et d'une coupe particulièrement heureuse, étant admis le genre auquel il appartient, Ce genre est celui de l'opéra historique et non du drame lyrique. II faut donc le juger comme tel. Ecrasés d'impôts, les vassaux du comte de Sainte-Croix se laissent entraîner à la révolte par Jacques Bonhomme dont la voix les enflamme. Ils choisissent pour chef, Robert, un des leurs. Celui-ci aime en secret une jeune fille qui l'a secouru un jour de lutte, sur le seuil d'un couvent où il était tombé frappé, blessé, perdant connaissance. Malheureusement, la jeune fille a pour père le comte de Sainte-Croix. Tout projet d'union est donc chimérique. Mais voici qu'au moment où les Jacques mettent au pillage le palais de leur maître, Robert se trouve en présence de l’adorée qu’il protège contre la fureur des révoltés. Accusé de trahison par les siens, Robert accourt dans la forêt, devant une chapelle ruinée, embrasser une dernière fois sa mère et sa fiancée devant Dieu. Il y est bientôt rejoint par Jacques Bonhomme et par les révoltés. Tous lui crachent à la face sa lâcheté et sa désertion. Mais, puisqu'il est aimé, Robert ne craint plus rien. Devant la mort, les deux amants chantent la passion qui les embrase. Jacques frappe Robert, tandis que les seigneurs victorieux entrent en scène. La seule chose qui m'étonne dans ce poème, du reste élégamment versifié, c'est qu'il ait été choisi par Lalo à un moment où, plus que quiconque, il devait entrevoir la victoire définitive du drame lyrique. L'admirable musicien auquel nous devons le Roi d'Ys et Namouna semblait désigné pour tenir bien haut, dans cette lutte, le drapeau de l'école française. Pourquoi faut-il hélas ! que la mort l'ait terrassé trop tôt et pourquoi surtout nos directeurs ont-ils empêché le maître de prendre activement part à cette lutte, en le décourageant par un mépris souverain et obstiné ? De combien de chefs-d'œuvre Édouard Lalo n'eut-il pas doté son pays, si les théâtres ne s'étaient fermés pendant plus de quinze ans devant le Roi d'Ys !
J'ai dit plus haut que M. Coquard avait
fait preuve de grandes qualités scéniques et musicales en complétant
l'opéra laissé inachevé par M. Lalo. Je ne chicanerai pas M. Coquard sur certaines influences parfois un peu trop sensibles de Wagner, de Gounod, de Meyerbeer, de Bizet, de Saint-Saëns. Ce sont la péchés mignons à côte des mérites nombreux dont témoigne hautement sa large collaboration à la Jacquerie. J'ajouterai que pour avoir monté EN HUIT JOURS ! l'ouvrage de MM. Ed. Blau, Lalo et Coquard, M. Gunsbourg n'en a pas moins admirablement réussi la mise en scène. Cette activité est prodigieuse et donne le vertige quand on la compare au calme méthodique avec lequel sont montés ailleurs la plupart des ouvrages nouveaux ! Avec les brillantes qualités que tous lui reconnaissent, quel beau théâtre lyrique M. Gunsbourg pourrait créer à Paris ! L’exécution de la Jacquerie a été excellente, à commencer par Mme Deschamps-Jehin qui, non encore remise d'une maladie grave, a fait du rôle de la mère de Robert, une superbe création. Quelle artiste ! Mlle Lorentz a eu d'excellents moments dans un rôle qui ne convenait cependant guère à sa nature toute de charme et de poésie. Ce rôle est écrit pour une chanteuse dramatique. Mlle Lorentz, dont la mise délicieuse a été très appréciée, en a tiré tout ce que pouvait en tirer une chanteuse légère habile. Le personnage de Jacques Bonhomme est celui qu'ont le plus dramatiquement dessiné le poète et musicien ; M. Bouvet en a fait un type inoubliable. C'est magnifique, comme chant et comme jeu. Très bien également M. Jérôme qui prête à Robert sa voix richement timbrée. Quand à M. Jehin, qui a conduit tous le monde à la victoire, il a droit ainsi que M. Raoul Gunsbourg aux plus chaudes félicitations.
(Fernand Le Borne, le Monde artiste, 10 mars 1895)
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[première à l'Opéra-Comique]
C'est au Casino de Monte-Carlo que fut joué l'an dernier, pour la première fois, l'ouvrage que vient de représenter l'Opéra-Comique. La Jacquerie reçut un accueil chaleureux sur cette scène, que dirige M. Gunsbourg, un impresario dont l'habileté n'est pas discutable et l'un de nos plus sûrs organisateurs de succès. Le chemin n'est pas si long de Monte-Carlo à l'Opéra-Comique, qu'après ce triomphe, la Jacquerie ne l'ait pu aisément franchir. Et la partition de M. Coquard, commencée par Lalo, a retrouvé auprès du public de M. Carvalho la belle réception que lui avait faite le public de M. Gunsbourg. Ce succès est très explicable, car la Jacquerie nous semble contenir tous les éléments nécessaires à une facile réussite. Comme ouvrage de théâtre on n'y peut rien trouver qui s'écarte sensiblement de la tradition de l'opéra, et, certainement, ce ne sont pas les hardiesses d'aucune sorte qui ont pu dérouter les spectateurs. L'ensemble produit cependant une impression sérieuse et donne une suffisante illusion de vie scénique et musicale pour faire naître un intérêt réel. Dans les meilleures parties, cet intérêt est pleinement justifié par l'allure mouvementée du drame, aussi bien que par la sincérité d'accent de la musique qui l'accompagne. Disons-le de suite, et très franchement, c'est à M. Coquard que doit revenir la plus large part d'honneur artistique dans cette collaboration posthume d'où est résultée la Jacquerie. Le premier acte, entièrement écrit par Lalo, est en effet le plus faible des quatre, et ce n'est sûrement pas le souvenir du Roi d'Ys qui le fait paraître meilleur, au contraire. Il est vrai que cet acte, en lequel l'action s'engage à peine, donnait peu de prise à l'inspiration du compositeur et qu'on ne peut supposer ce que Lalo aurait écrit par la suite. Quoi qu'il en soit, c'est un bonheur pour M. Coquard d'avoir commencé la composition de son ouvrage par le second acte, infiniment plus propice à l'expression musicale, et d'avoir évité ainsi de courir les risques d'un froid début, tandis que le nom seul de Lalo assurait au premier acte de la Jacquerie un public sinon enthousiaste, du moins respectueux et sympathiquement attentif. Le sujet de la Jacquerie est assez mélodramatique et sombre ; pourtant, les situations bien amenées n'y font pas défaut, et si elles ne brillent pas par leur nouveauté, si elles se rapprochent beaucoup, par leurs fondements principaux, des échantillons les plus typiques du répertoire d'opéra de Scribe, que les librettistes semblent avoir pris pour modèle, du moins on n'en peut contester l'habile mise en œuvre. Comme, dans tous les opéras possibles, il ne s'agit en somme que d'une aventure d'amour encadrée par une action historique : l'action historique change suivant les préférences, tandis que l'aventure d'amour demeure au fond l'affaire principale. Celle dont il s'agit dans la Jacquerie ne nous semble pas sortir de l'ordinaire : le paysan Robert aime la fille de l'orgueilleux comte Gautier de Sainte-Croix et, naturellement, la fille de l'orgueilleux comte de Sainte-Croix, Blanche, aime le paysan Robert qu'elle a soigné alors que, blessé dans une rixe d'étudiants, il s'était réfugié dans le couvent où elle était élevée à Paris. Robert revenu auprès de ma mère, dans le domaine du comte dont il est le vassal, trouve le pays en révolte et les serfs prêts à marcher contre leur seigneur. Embrassant la cause des opprimés, il se met à leur tête, malgré les supplications de sa mère, Jeanne, qu'il finit par convaincre de la sainteté de sa mission. Mais lorsque la cohorte des « Jacques » envahit le palais du comte de Sainte-Croix, Robert se trouve face à face avec Blanche, qui, le reconnaissant, pousse un cri d'horreur et s'évanouit tandis que la bande furieuse saccage le palais et s'empare du comte, qui est mis à mort. Blanche, emmenée par Jeanne dans un couvent, y est retrouvée par Robert au moment où les « Jacques », vaincus, s'enfuient de tous côtés ; l'un d'eux, Guillaume, trouvant réunis son chef et la fille du seigneur, les dénonce à ses compagnons qui, se croyant trahis par Robert, s'apprêtent à le pendre. L'entrée des troupes féodales fait surseoir à l'exécution de ce dessein et Blanche, qui vient d'avouer son amour à Robert, est sauvée. Mais Robert, frappé par le couteau vengeur de Guillaume, tombe à la fois victime de sa passion de justice et de la fidélité de son cœur. Nous l'avons dit, le premier acte, composé par Lalo, ne contient pas grand'chose d'intéressant : c'est tout au plus si on en peut retenir deux fragments : l'air, rudement rythmé, de Guillaume, et la romance, un peu longue, mais jolie quand même, que chante Blanche en apercevant Robert. Le reste est très terne et musicalement insignifiant. De plus, l'orchestre se déchaîne par moments, en cet acte, avec une brutalité qui nous apparaît comme l'outrance d'un procédé, déjà employé par Lalo dans le Roi d'Ys, et non des meilleurs. Il est vrai que l'instrumentation de la Jacquerie semble indiquer que la partition était destinée à une vaste salle, mais, de toute façon, ces éclats intempestifs ont pour premier inconvénient de couvrir presque absolument la voix. Le second acte, le meilleur du poème, a permis à M. Coquard d'affirmer d'une manière éclatante son tempérament de musicien dramatique : la scène de la révolte, les exhortations de Guillaume et de Robert à la foule, l'intervention de Jeanne, dont la supplication maternelle vient faire un puissant contraste avec les sentiments précédents, toutes ces situations servaient admirablement le musicien, qui en a tiré un parti excellent. Assurément, la musique de M. Coquard est, pour la langue et la forme, toute traditionnelle : on n'y relève point d'audaces syntaxiques ni de néologismes osés ; mais, pour prudente que soit cette langue, il la manie avec facilité, voire avec éloquence, et en domine toutes les expressions en vue d'un effet dramatique très juste. Aussi, son second acte a-t-il, presque à lui seul, décidé du sort de l'ouvrage, tant est grande la force de l'association d'une pensée musicale sincèrement exprimée, qui s'abandonne au drame et d'une situation susceptible de motiver cet abandon et cette sincérité. Le troisième acte débute par un chœur dansé « Vive le Mai ! » qui a de la fraîcheur et une certaine grâce populaire. Il renferme aussi une scène largement traitée, celle des « Jacques » et de leur seigneur ; mais il est loin de valoir le précédent et ne tient pas ce qu'il semblait tout d'abord promettre. L'intérêt se relève dans l'acte qui suit et qui forme la conclusion de la pièce. Nous n'en aimons guère, à vrai dire, l'introduction très développée et très pompeuse. Mais la scène entre Jeanne et Blanche a de l'émotion et celle entre Blanche et Robert de l'élan et de la force. On y souhaiterait toutefois un peu plus de brièveté. Le dénouement, depuis l'arrivée de Guillaume jusqu'à la fin, est d'une venue musicale semblable à celle du second acte et se distingue surtout par la chaleur et l'éclat non moins que par la recherche de l'expression juste. Somme toute, le travail de M. Coquart est plus qu'honorable et l'achèvement de la Jacquerie fait heureusement augurer des aptitudes de compositeur dramatique qu'il a su si clairement affirmer. L'interprétation de la Jacquerie laisse peu à désirer. Mlle Delna dans le rôle de Jeanne est, à son ordinaire, convaincue et pleine d'autorité ; toutefois, on ne peut que blâmer cette tendance à « charger » la physionomie de son personnage, qui lui fait parfois dépasser absolument le but et gâte ses beaux dons naturels. Mlle Kerlord a une jolie voix et s'en sert avec goût. MM. Jérôme et Bouvet chantent et jouent fort adroitement et MM. Devriès et Belhomme complètent à souhait un ensemble que l'orchestre de M. Danbé soutient avec souplesse et précision.
(la Chronique des arts et de la curiosité, 04 janvier 1896)
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Peu d'années avant de mourir, Lalo avait commencé la composition de cet ouvrage ; mais la maladie vint bientôt le frapper, et il ne put en écrire et en achever que le premier acte ; M. Coquard fut chargé de terminer la partition, et il le fit de la façon la plus heureuse, car la critique fut unanime à constater qu'il n’était pas resté au-dessous du grand artiste dont il se trouvait le collaborateur et que la tâche qu'il avait assumée lui faisait le plus grand honneur. La Jacquerie a obtenu un succès de très bon aloi.
(Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1903)
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