Galante aventure

 

affiche pour Galante aventure par A. Michele (1882)

 

 

Opéra-comique en trois actes, livret de Louis DAVYL et Armand SILVESTRE, musique d'Ernest GUIRAUD.

 

 

   partition

 

 

Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 23 mars 1882, mise en scène de Charles Ponchard, décors de Jean-Baptiste Lavastre et Eugène Carpezat, costumes de Théophile Thomas.

 

 

 

personnages

emploi

créateurs

Armande de Narsay 1re chanteuse légère Mmes Juliette BILBAUT-VAUCHELET
Isabeau de Chandor jeune chanteuse Lucie DUPUIS
Gilberte, suivante d'Isabeau dugazon Esther CHEVALIER
le Capitaine Urbain de Bois-Baudry 1er ténor MM. Alexandre TALAZAC
Vigile basse chantante Emile-Alexandre TASKIN
Éloi, soldat ténor comique Paul BARNOLT
le Marquis de Chandor, argentier du Roi laruette François-Antoine GRIVOT
Sainte Anne d'Auray, sergent de compagnie franche 2e basse Etienne TROY
un Hôtelier   Pierre Julien DAVOUST
1er Soldat   TESTE
2e Soldat   FONTENAY
Choeur de Soldats, Bourgeois et Bourgeoises, Ribaudes, Enfants, etc.    
Chef d'orchestre   Jules DANBÉ

 

La scène se passe à Paris sous le règne de François Ier.

 

 

 

 

I

« En la sixiesme journée on devise des tromperies qui se sont faictes d’homme à femme, de femme à homme ou de femme à femme, par avarice, vengeance et malice. »

Ainsi dit l’Heptaméron des Nouvelles de « très haute et très illustre princesse Marguerite d’Angoulême, royne de Navarre ».

La Galante Aventure de MM. Louis Davyl et Armand Sylvestre, contée à l’Opéra-Comique, le 23 mars 1882, avec accompagnement de musique par M. Ernest Guiraud, est une de ces « tromperies » dont on trouve de nombreux exemples dans tous les vieux diseurs d’histoires gauloises.

Ici, l’aventure, faite pour être développée grassement et joyeusement, a pris un tour sentimental, concession jugée sans doute nécessaire par les arbitres du genre. Racontons-la brièvement.

Le marquis de Chandor, argentier du roi François, tout récemment emmarquisé, portant « de gueules au besant d’or », veut, ayant acquis les qualités d’un gentilhomme, en acquérir aussi les vices. Il médite l’enlèvement d’une charmante veuve, Armande de Narsay, sauf, quand il l’aura enlevée, à se trouver probablement fort embarrassé de son triomphe ; car s’il est noble homme, il n’est pas fort vaillant homme, au dire de sa propre femme, du moins, – bien située pour le savoir.

Elle est au courant du complot et s’avise de se faire enlever à la place d’Armande ; les circonstances font que ce n’est ni elle ni Armande qu’on enlève, mais bien la jolie chambrière Gilberte.

Gilberte est délivrée par le capitaine Urbain de Bois-Baudry ; sans la connaître, il la reconduit à demi pâmée au logis, où il passe avec elle une heure, qu’on a lieu de supposer fort agréable.

Or, Bois-Baudry, ayant bien guerroyé en Italie, est revenu à Paris, le cœur encore plein d’amertume : aimé naguère d’Armande de Narsay, il se croit dédaigné par elle, dont il ignore le veuvage.

Il veut s’amuser, et il commence, comme on le voit. Son ancien compagnon d’armes, Vigile, un peu poète, beaucoup bohème, promet de l’y aider. C’est ce même Vigile qui a préparé d’ailleurs l’enlèvement d’Armande et s’imagine avoir eu affaire à elle réellement.

Les soldats que commande Bois-Baudry sont pour peu de temps à Paris. Armande de Narsay, informée par hasard du retour de celui qu’elle n’a cessé d’aimer, vient bravement le trouver à son campement. On se reconnaît, on s’explique et de nouveau l’on s’adore.

Tout irait le mieux du monde, si Vigile, de très bonne foi, ne s’en allait dire à Bois-Baudry que la femme avec laquelle il a passé une heure, – sans lumière apparemment, – n’est autre qu’Armande de Narsay.

Le capitaine ne veut plus de l’héroïne d’une telle équipée et il le lui déclare. Larmes obligées, après quoi il est clairement reconnu qu’il y a eu substitution de personne.

C’est la chambrière Gilberte qui a tout arrangé et tout dérangé. M. de Chandor, comme Urbain de Bois-Baudry, en est quitte pour la peur. Et c’est, en somme, Vigile qui paye les frais de l’accident, car Gilberte ne lui est pas indifférente.

 

II

Ce sujet, imaginé et mis en œuvre par un auteur dramatique et par un poète de valeur, ayant fait tous les deux leurs preuves ; aurait gagné à être maintenu sur son vrai terrain.

L’invasion du sentimentalisme en dénature le caractère ; ce n’est plus de l’opéra-comique vraiment français dans sa convention absolue, ce n’est pas encore du drame lyrique pur. Ces produits hétérogènes ne satisfont complètement personne, pas même leurs auteurs, obligés, par convenance locale, et de brider leur verve gaillarde, et de modérer leur élan dramatique.

Le musicien n’a pas trouvé absolument son compte à ce croisement; le charmant auteur de Sylvie, de Kobold, de Madame Turlupin, de Gretna-Green et de Piccolino, est fait pour donner une note plus haute et plus étendue ; les ressources de son esprit veulent des thèmes moins sommaires que ceux de Galante Aventure.

Ses collaborateurs ne lui ont généralement offert que de tout petits morceaux, tenant au sujet par un fil très fragile quand ils y tiennent, – ce qu’on appelait autrefois des placages, – alors que des scènes lyriques de plus longue haleine auraient parfaitement convenu à son tempérament, comme il l’a du reste surabondamment prouvé dans deux ou trois passages.

Tous ces morceaux brefs, mélodie, air, chanson, sérénade, couplets, cavatine, un peu noyés au milieu du dialogue, toutes ces minces choses fort bien faites sont assurément une bonne fortune pour les éditeurs, mais leur ensemble ne constitue pas réellement un opéra.

Le prélude de Galante Aventure avec ses phrases plaintives de hautbois, sa fanfare et ses tambours, sa péroraison brillante, a un caractère moitié cavalier, moitié sentimental, qui est la caractéristique de l’ouvrage.

Le chœur de l’introduction : les femmes célébrant les griseries printanières, les gamins. annonçant avec des cris l’arrivée des routiers de Bois-Baudry, a de l’entrain, dans son dernier épisode :

 

Les voici ! leur capitaine,

C’est le fameux Bois-Baudry !

 

La première partie de ce chœur m’apparaît moins intéressante ; cette introduction chorale est toutefois la page capitale de l’acte, comme importance, sinon comme effet, car à part un final assez sec, on ne trouve plus dans cet acte que des airs ou des couplets environnant un trio léger.

Une mélodie d’Armande, des couplets spirituellement traités pour la marquise de Chandor, une chanson de Vigile, motif mouvementé, sans grande recherche de facture, ne sont point faits pour retenir vivement l’attention. Il faut leur préférer l’air d’Urbain de Bois-Baudry :

 

Paris, voilà Paris, la ville tant rêvée !

 

Il a de l’ardeur et de la tendresse et pose heureusement le personnage.

La sérénade chantée par Vigile pour préparer l’enlèvement d’Armande de Narsay est très légère, très fine, d’une préciosité charmante. Très bien dite d’ailleurs, elle a été unanimement bissée.

Au deuxième acte, après un chœur de soldats d’une bonne sonorité, carrément bâti, sans aucun aspect imprévu pourtant, après un air de ballet très agréable, et une scène d’orgie d’une gaieté assez contenue, on a noté les couplets du soldat Éloi, forcé de tricoter des bas par ordre de son sergent : « Fortune, voilà de tes coups ! » ; l’air de Vigile : « Mentir ! c’est le seul bien » ; le trio bouffe : « Je suis le marquis de Chandor ! » ; toutes choses fort estimables, mais qui se dérobent à l’analyse, le relief n’en étant pas suffisamment accusé.

Armande de Narsay, dont le rôle musical n’est pas des plus heureux, a dans cet acte un air à agréments vocaux comme il n’en faudrait plus faire, n’en déplaise aux artistes qui, trop souvent, les réclament.

Armande a beau gazouiller : « O bonheur, ô doux espoir ! » c’est de la virtuosité, ce n’est pas du sentiment vrai, et, par conséquent, ce n’est pas de la musique dramatique.

Autrement humain est le duo, qui vient ensuite, entre la jeune femme et Bois-Baudry :

 

J’ai tant pleuré sur nos amours!

……………………………………

C’est comme une extase infinie!

 

Tous les traits de cette page d’amour sont heureusement tracés ; ils ont de la séduction et de la sincérité, et nous transportent tout à coup sous le ciel lumineux d’un monde qui n’a plus rien de factice.

L’effet de ce duo est complété par celui d’un finale largement développé, dans le genre italien, sur lequel s’étale une fort belle phrase de Vigile, et qui a été redemandé.

Quand j’aurai fait la part d’un air piquant de la chambrière Gilberte : « Que d’aventures, bon Dieu ! » je ne trouverai guère dans le troisième acte que des redites destinées à traduire les regrets, la colère, la douleur, les joies enfin d’Armande et de Bois-Baudry.

J’ai retenu, pour en parler en dernier lieu, un entr’acte charmant, en forme de marche, instrumenté avec une abondance de fins détails et d’exquises tournures, qui nous a rendu, pour un instant, dans toute la plénitude de son talent, un compositeur dont la personnalité s’affirme bien moins nettement dans la majeure partie de l’ouvrage.

La forme symphonique est, en effet, ici, bien supérieure à la forme dramatique ; cette supériorité laisserait croire que l’art théâtral est secondaire, se contente d’une expression moins châtiée, et que l’emploi des lieux communs y peut passer pour de l’expérience, erreur dont il serait prudent pour les compositeurs de se garder.

On a fait à cet entr’acte un gros succès. Je redoute ces coups d’enthousiasme frappant à côté, encore que cet enthousiasme soit fort juste.

Mais le mérite d’un ouvrage écrit en vue de la scène doit être dans l’acte, et non dans l’entr’acte. Au concert, j’applaudis sans réserve de tels hors-d’œuvre ; au théâtre, tout en me séduisant, ils m’inquiètent. Il me semble alors que le musicien dramatique sort diminué de ce triomphe.

– Il y a un beau vers ! – dit, à propos d’une tragédie, un personnage du Monde où l’on s’ennuie ; il ne faut pas qu’on dise, avant tout, d’un opéra : « Il y a un bel entracte ! »

 

III

Le rôle de l’aventureux Vigile a pris, dans Galante Aventure, même musicalement, une importance qui le fait presque supérieur à celui de Bois-Baudry. A part un léger accident au début de la soirée, ce dernier a été pourtant supérieurement chanté par M. Talazac. M. Taskin, vêtu de serge noire râpée, avec ses chausses tailladées, ses cheveux tombant sur son col en nappes de filasse et sa longue rapière, est un Vigile merveilleusement composé. Il dit le dialogue et la musique avec une rare intelligence et un souci extrême du détail.

Mme Bilbaut-Vauchelet n’aura pas trouvé dans Armande de Narsay une de ses meilleures créations ; elle a été pourtant fort applaudie, mais ces applaudissements étaient plutôt un hommage rendu à la valeur connue de l’artiste qu’à la valeur très contestable du rôle.

La marquise de Chandor (Mlle Dupuis), Gilberte (Mlle Chevalier), le marquis de Chandor (M. Grivot), Éloi (M. Barnolt) ont tous leur petit couplet et leur petit succès dans cet ouvrage en somme un peu minuscule, qui avance un pied timide vers les sommets de l’opéra et se contient pour ne pas laisser croire qu’il sort du cabaret de l’opérette.

La mise en scène et les décors sont parfaits de tout point ; c’est, d’une part, une restitution fidèle et curieuse de l’ancien Paris ; de l’autre, une série de scènes très habilement réglées, notamment celle de la sérénade, où des gueux étrangement nippés servent d’accompagnateurs à Vigile. Il y a là, et tout le long de la pièce, un ravissant assemblage de couleurs, une palette absolument plaisante à l’œil et de vraies trouvailles d’arrangement et de costumes.

En somme, jolie pièce à voir pour des aquarellistes. Succès certain d’édition musicale ; le public moins raisonneur des représentations ordinaires décidera s’il faut ajouter : succès de théâtre, ce que je souhaite bien sincèrement.

 

(Louis Gallet, la Nouvelle Revue, 01 avril 1882)

 

 

 

 

 

     Il n'est pas très facile d'analyser le livret incohérent et assez mal venu de cet ouvrage. Le marquis de Chandor, argentier du roi François Ier, vieux, sot et ridicule, ne s'en est pas moins marié à une jeune femme, et pousse la prétention jusqu'à rechercher des intrigues amoureuses, et même à se livrer à l'enlèvement des femmes et des filles qui peuvent lui convenir. Aidé d'un certain Vigile, à la fois militaire, poète et larron, il complote précisément le rapt d'une jeune veuve charmante, Mme de Narsay, dont la conquête le classerait au nombre des galants les plus accomplis de la cour. Mais la soubrette de Mme de Chandor a surpris le projet ; elle prévient sa maîtresse, laquelle est l'amie de Mme de Narsay, les deux femmes conviennent de se substituer l'une à l'autre, si bien qu'au moment délicat, l'indélicat argentier se trouvera enlever sa propre épouse. Ce n'est pas tout. Vigile, qui doit être la cheville ouvrière de l'enlèvement, fait la rencontre de son ancien capitaine, M. de Bois-Landry, qui, à la tête de sa compagnie, vient d'arriver à Paris, qu'il ne connaît pas. C'est ici que l'affaire s'embrouille un peu plus qu'il ne faudrait. Tout ce qu'on peut croire, c'est que Bois-Landry lui-même se substitue au bouillant argentier, c'est que Mme de Chandor, voyant le danger, réussit à s'esquiver, c'est qu'enfin le capitaine pénètre dans la place et emporte d'assaut... le cœur de la soubrette, demeurée seule au logis. Telle est la « galante aventure » qui fournit le titre de la pièce. Le fond des deux actes suivants repose sur ce fait que la jeune veuve, Mme de Narsay, et le capitaine de Bois-Landry s'aiment depuis longtemps, et depuis longtemps sont séparés par les événements. Ils se retrouvent, mais Vigile vient jeter la mort au cœur de Bois-Landry, en lui disant que l'héroïne de la galante aventure n'est autre que cette jeune veuve dont il est féru ; il est de bonne foi dans son assertion, ignorant le chassé-croisé auquel les trois femmes se sont livrées. D'autre part, Chandor, qui sait que des événements se sont produits sans sa participation, apprend la bonne fortune de Bois-Landry, et soupçonne la fidélité de sa femme, à laquelle pourtant rien n'est à reprocher. Enfin, le capitaine, qui croit avoir été plus heureux qu'il ne l'eût désiré, reproche à Mme de Narsay d'avoir reçu, nuitamment, un homme qu'il se plaint à lui-même de trop connaître, et les deux amoureux rompent violemment toutes relations. Tout cependant finit par s'arranger, grâce à Mme de Chandor, qui fait son possible pour expliquer la situation et jeter un rayon de lumière sur les obscurités de ce quiproquo, ce à quoi elle ne réussit que médiocrement vis-à-vis du spectateur, principal intéressé dans la question. En résumé, Mme de Narsay et Bois-Landry finissent par s'épouser, et Chandor est content, après avoir craint un instant d'être autre chose.

Tel est le texte entortillé, et malheureusement peu émouvant, sur lequel le compositeur devait exercer son inspiration. Il fallait de la bonne volonté à un musicien pour exciter les accents de sa muse sur un sujet aussi peu poétique et à ce point dénué de vraisemblance. Aussi, malgré sa rare valeur personnelle, son œuvre s'en est-elle ressentie. Guiraud a donc écrit une œuvre élégante, substantielle, qui brille par certains détails, mais dans laquelle — et ce n'est pas sa faute — on chercherait vainement les conditions d'ensemble et d'équilibre si nécessaires au théâtre. Toutefois, si la partition de Galante aventure manque un peu trop d'originalité, de personnalité, elle est du moins écrite de main de maître, en même temps qu'elle est d'une clarté absolue, d'une rare facilité de compréhension, tout en faisant leur part à tous les éléments qui constituent la musique moderne et en se tenant, si l'on peut dire, au cours technique et théorique de l'heure présente. C'est bien là de la musique d'opéra-comique actuelle, très corsée sans être ambitieuse, avec des harmonies piquantes et neuves sans être bizarres, avec une instrumentation nourrie et colorée sans fracas et sans sonorités outrées, avec une forme générale très châtiée sans viser à la nouveauté et à l'excentricité des effets. Ce qui manque donc à l'œuvre, c'est la cohésion, c'est l'ensemble, c'est la couleur unique et fondue qui doit se répandre sur une production artistique et lui donner, avec un cachet personnel, la marque de la main qui l'a créée et mise au jour.

 

(Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1903)

 

 

 

 

 

 

Catalogue des morceaux

 

  Prélude
Acte I
01 Introduction et Choeur C'est le printemps Choeur
02 Mélodie Sur mon âme remplie Armande
03 Trio Je pars, adieu Armande, Isabeau, Gilberte
04 Couplets Ah ! mon mari Isabeau
05 Choeur Buvons ! Choeur
06 Air Paris, voilà Paris Bois-Baudry
07 Chanson Dans la grande ville Vigile
08 Sérénade Toi la plus chère Vigile
09 Final A l'hôtel Saint-Paul Armande, Eloi, Choeur de Soldats
Acte II
10 A. Entracte et Choeur de Soldats Après dix ans de campagne Choeur
B. Air de Ballet    
C. Scène de l'Orgie Amis, buvons ! Bois-Baudry, Eloi, Sainte Anne d'Auray, Choeur
11 Couplets Fortune, voilà donc Eloi
12 Air Mentir, c'est le seul bien Vigile
13 Trio bouffe Je suis le Marquis de Chandor Bois-Baudry, Vigile, de Chandor
14 Air C'est là que je vais le revoir Armande
15 Duo Armande ! Urbain ! Armande, Bois-Baudry
16 Final Holà compagnons Bois-Baudry, Vigile, Eloi, Ste Anne d'Auray, Choeur de Soldats
Acte III
  Entracte
17 Air Que d'aventures, bon Dieu ! Gilberte
18 Cavatine Mortelles souffrances Bois-Baudry
19 Scène Honte, qu'as-tu dit ? Armande, Bois-Baudry
20 Duo Adieu mon bonheur ! Armande, Bois-Baudry
20bis Mélodrame    
21 Final Amour abrite sous ton aile Armande, Isabeau, Gilberte, Bois-Baudry, Vigile, de Chandor

 

 

 

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