Ulysse du WAST
Alexandre Ulysse TOUSSAINT dit Ulysse du WAST
ténor français
(4 rue des Francs-Bourgeois, Paris ancien 8e, 30 mars 1839* – 66 rue des Plantes, Paris 14e, 04 février 1919*)
Fils de Louis TOUSSAINT (1798 – 1842), menuisier, et d’Elisabeth Clotilde MONNIN (Danvillers, Meuse, 03 juin 1806 – Château-Thierry, Aisne, 29 avril 1883*) [remariée à Paris ancien 7e le 30 novembre 1843 avec Pierre Martin Auguste DUWAST (– ap. 1883), architecte].
Epouse à Paris 10e le 28 juillet 1873* Louise Appoline Caroline Gilberte GAY (Paris ancien 2e, 09 février 1852 – Paris 10e, 16 décembre 1901*), professeur de chant, fille de Jean Louis Eugène GAY (– av. 1901), architecte, et de Julie Alexandrine DUPREZ (Paris, 24 novembre 1827 – Paris 18e, 08 avril 1915*) [fille de Gilbert DUPREZ, ténor], mariés à Paris le 16 janvier 1850.
Parents de Jules Auguste Pierre TOUSSAINT dit du WAST (Orgiveaux, Parmain, Seine-et-Oise [auj. Val-d’Oise], 12 juin 1874* –), éditeur de musique [épouse à Saint-Prix, Seine-et-Oise [auj. Val-d’Oise], le 11 août 1900* Lina du WAST, cantatrice ; parents de Roger Pierre Charles Ulysse TOUSSAINT dit du WAST (Saint-Prix, 13 mai 1901 –)].
Elève à l’école de chant de Gilbert Duprez, il chante en province et à Paris, où il crée le 24 octobre 1865 au Grand-Théâtre-Parisien Jeanne d’Arc (Lyonnel) de Gilbert Duprez. Engagé par Léon Carvalho au Théâtre-Lyrique en janvier 1866, il y débute le 02 mars 1866, puis il part la même année chanter à Marseille. En septembre 1867, il débute à la Monnaie de Bruxelles en tant que ténor léger, y chante le Songe d’une nuit d’été, mais il ne tarde pas à résilier, puis il est engagé au théâtre royal d’Anvers pour la saison 1867-1868, où il chante Roméo et Juliette (Roméo, 17 mars 1868). En septembre 1870, il chante au Théâtre-Lyrique de l’Athénée, où il participe aux premières françaises le 15 février 1872 d'Une fête à Venise (Gaston) de Federico Ricci, et en avril 1872 de Sylvana (Rodolphe) de Carl Maria von Weber. D’août 1876 à juin 1877, il chante à l’Opéra-Comique. Il chante au théâtre royal d’Anvers (Polyeucte, 17 avril 1879 ; Sylvana, 17 février 1880), et en province jusqu’en 1885, puis se consacre à l’enseignement du chant à Paris. En 1894, Pauline Lacombe-Duprez, veuve d’Ernest Lacombe, lui cède le fonds de son magasin d’édition musicale, anciennement O’Kelly, 11 rue du Faubourg-Poissonnière à Paris 9e.
En 1873, il habitait 43 rue Neuve-Saint-Augustin [auj. rue Saint-Augustin] à Paris 2e. Il est décédé en 1919 à soixante-dix-neuf ans, domicilié 22 rue Baudin à Paris. Il est enterré au cimetière de Château-Thierry.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Il y débuta le 02 mars 1866 dans Faust (Faust).
Il y participa à la première le 25 mai 1866 des Joyeuses commères de Windsor d’Otto Nicolai [version française de Jules Barbier]. |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta en août 1876.
Il y participa à la première le 08 juin 1877 de Mam'zelle Pénélope (Landry) de Théodore de Lajarte.
Il y chanta Piccolino ; la Fête du village voisin ; la Fille du régiment ; Cendrillon. |
On nous écrit d'Anvers pour nous apprendre qu'on vient d'y faire le meilleur accueil à la Sylvana, de Weber. L'ouvrage monté avec soin par M. Pezzani a produit beaucoup d'effet et la partition est proclamée par tous les journaux un véritable chef-d’œuvre. Le ténor du Wast qui avait créé le rôle de Rodolphe à Paris, avait patronné ce bel opéra qu'on s'étonne de ne pas voir au répertoire de toutes les grandes scènes de province et l'avait fait monter à Anvers. Il en a été récompensé par un vif succès personnel. Les autres rôles étaient excellemment tenus par le baryton Séguin, par M. Queulain, de l'Opéra-Comique, et Ponsard, de l'Opéra. Mme Lacombe-Duprez chantait Hélène et Mme Dumas-Peretti, Zina. Mme Poigné mimait Sylvana ; et M. Maupas jouait Melchior. Après le grand finale du troisième acte, tous les artistes ont été rappelés deux fois, ce qui ne s'était pas encore vu à Anvers. (le Ménestrel, 29 février 1880)
M. Ulysse du Wast reprend et continue chez lui, 31, rue Victor-Massé, les cours de déclamation lyrique et de mise en scène qu'il faisait depuis neuf ans à l'école Duprez, et il y ajoute des cours de chant et des auditions publiques d'élèves. (le Ménestrel, 15 octobre 1893)
Une artiste fort distinguée et d'un talent remarquable, Mme du Wast-Duprez, est morte cette semaine à Paris, à l'âge de 48 ans, à la suite d'une longue et terrible maladie. Elle était un de nos professeurs de chant les plus justement renommés, et elle joignait la pratique à la théorie, car elle chantait avec un goût et un style des plus rares. Elle avait de qui tenir d'ailleurs, étant la petite-fille de notre grand Duprez, auprès duquel elle avait fait son éducation vocale. Mme du Wast était la femme de M. Ulysse du Wast, qui, on se le rappelle, tint pendant plusieurs années l'emploi de ténor à l'Opéra-Comique. (le Ménestrel, 22 décembre 1901)
M. Jules-Auguste-Pierre Toussaint dit du Wast, né à Parmain (Seine-et-Oise), le 12 juin 1874, et son fils Roger-Pierre-Charles-Ulysse Toussaint dit du Wast, né à Saint-Prix, le 13 mai 1901, demeurant tous deux à Paris, sollicitent l’autorisation d’ajouter à leur nom patronymique celui de du Wast ou subsidiairement celui de Duwast en un seul mot. (Journal officiel, 19 février 1926)
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