Émile WARTEL

 

Emile Wartel [BNF]

 

 

Louis Émile WARTEL dit Émile WARTEL

 

baryton français

(7 rue Buffault, Paris ancien 2e, 31 mars 1834* – Paris 17e, 05 mai 1907*)

 

Fils de François WARTEL (1806–1882), ténor, et de Thérèse ANDRIEN.

Epouse 1. Julie Victorine DABBAS (Paris ancien 6e, 21 avril 1826 – av. 1883), danseuse, qui a dansé à l’Opéra de Paris, au Cirque impérial (1854-1860), à la Porte-Saint-Martin (1861-1864), au Théâtre-Lyrique (1867), à Paris (1876).

Parents d’Alexandrine Julie Marie WARTEL (Asnières, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 24 juillet 1863* –) [épouse 1. à Paris 8e le 05 mai 1883* Jules Marie DOMÈVE (Houilles, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 16 mai 1857 – Levallois-Perret, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 01 juin 1888), fabricant de parfumerie ; 2. à Paris 8e le 02 mai 1889* Simon Théophile BIJON (Bordeaux, Gironde, 10 juin 1858 –), négociant].

Epouse 2. à Paris 9e le 20 octobre 1904* Marie L’HÉRITIER dite Marie DELAUNAY-RIQUIER (1837–1932), soprano.

 

 

Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint en 1856 un 3e accessit de chant et un 1er accessit d’opéra-comique, et en 1857 un second prix d’opéra-comique. Il chanta au Théâtre-Lyrique de 1858 à 1868. En 1879, il fonda une école de chant (encore en activité en 1889) 66 rue de Rome à Paris 8e, avec Marie Lhéritier [Marie Delaunay-Riquier] (qui sera sa seconde femme) ; Marguerite Carrère-Xanrof fut une de leurs élèves.

En 1863, il habitait 30 avenue d’Argenteuil à Asnières ; en 1904, 16 boulevard Montmartre à Paris 9e. Il est décédé en 1907 à soixante-treize ans, en son domicile, 17 rue Nollet à Paris 17e. Il a été enterré au cimetière du Montparnasse (21e division), puis transféré le 25 août 1992 à l'ossuaire du Père-Lachaise.

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta en janvier 1858 dans Joseph.

 

Il y créa le 15 janvier 1858 le Médecin malgré lui (Valère) de Charles Gounod ; le 16 avril 1858 Don Almazor de Renaud de Vilbac ; le 09 juin 1858 l’Agneau de Chloé d'Edouard Montaubry ; le 30 septembre 1859 les Petits violons du roi (Ododéi) de Louis Deffès ; le 23 mars 1860 Gil-Blas (le Docteur Sangrado) de Théophile Semet ; le 02 juin 1860 les Valets de Gascogne d’Alfred Dufresne ; le 01 septembre 1860 Crispin rival de son maître (M. Oronte) d’Adolphe Sellenick et l’Auberge des Ardennes d’Aristide Hignard ; le 19 décembre 1860 les Pêcheurs de Catane (le capitaine Barbagallo) d’Aimé Maillart ; le 25 janvier 1861 Astaroth (Magnus et Astaroth) de Jean-Jacques-Joseph Debillemont ; le 08 février 1861 Madame Grégoire (Dassonvilliers) de Louis Clapisson ; le 08 mars 1861 les Deux cadis (Badroulboudour) de Théodore Ymbert ; le 11 avril 1861 la Statue (Kaloum-Barouch) d’Ernest Reyer ; le 08 mai 1861 Au travers du mur (Gambetto) du prince Poniatowski ; le 19 novembre 1861 la Nuit aux gondoles de Prosper Pascal ; le 13 décembre 1861 la Tête enchantée de Léon Paliard ; le 18 mars 1862 la Chatte merveilleuse (l’Ogre de la forêt) d’Albert Grisar ; le 24 mai 1862 le Pays de cocagne (le premier ministre) de Pauline Thys ; le 30 octobre 1862 Hymne à la musique de Charles Gounod ; le 01 mai 1863 les Fiancés de Rosa de Constance Valgrand et le Jardinier et son seigneur (Marcasse) de Léo Delibes ; le 19 mars 1864 Mireille (Ambroise ; un Passeur) de Gounod ; le 08 décembre 1864 le Cousin Babylas d’Henri Caspers ; le 09 juin 1865 le Roi Candaule (Candaule) d’Eugène Diaz ; le 22 septembre 1865 le Roi des mines (Spiagudry) d’Edmond Cherouvrier ; le 13 octobre 1865 le Rêve (Docteur Walter) d’Edmond Savary ; le 13 juin 1866 le Sorcier (Rinaldo) d’Anaïs Marcelli et les Dragées de Suzette (Van-Taff) d’Hector Salomon ; le 27 avril 1867 Roméo et Juliette (le Duc de Vérone) de Gounod ; le 11 décembre 1867 Cardillac (Desgrais) de Lucien Dautresme ; le 26 décembre 1867 la Jolie fille de Perth (Simon Glover) de Georges Bizet.

 

Il y participa à la première le 08 mai 1858 des Noces de Figaro (Bartholo) de Mozart [version française de Barbier et Carré] ; le 11 mai 1859 d’Abou-Hassan (Omar) de Carl Maria von Weber [version française de Nuitter et Beaumont] ; le 16 novembre 1861 du Café du roi de Louis Deffès ; le 31 mars 1863 de Peines d’amour [Cosi fan tutte] (don Armando) de Mozart [version française de Barbier et Carré] ; le 24 décembre 1863 de Rigoletto (Sparafucile) de Giuseppe Verdi [version française d’Edouard Duprez] ; le 09 juin 1865 de Lisbeth ou la Cinquantaine (le Bourgmestre) de Felix Mendelssohn-Bartholdy [version française de Jules Barbier] ; le 18 décembre 1865 de Martha ou le Marché de Richmond (Lord Tristan) de Friedrich von Flotow [version française de Saint-Georges et Crevel de Charlemagne] ; le 25 mai 1866 des Joyeuses commères de Windsor d’Otto Nicolai [version française de Jules Barbier] ; le 16 novembre 1868 de l'Irato ou l'Emporté (Pandolphe) d'Etienne Méhul.

 

Il y chanta la Perle du Brésil (un Chef brésilien, 1858) ; Faust (Wagner, 1859) ; la Reine Topaze (Francatrippa, 1864) ; le Freyschütz (Samiel, 08 décembre 1866) ; le Barbier de Séville (Bartholo, 1868) ; le Brasseur de Preston (1868).

 

 

 

 

Une belle voix de basse. Élève de son père, Wartel sort du Conservatoire. Toutes ses tendances le portaient vers la comédie. Il a joué sur tous les théâtres de société.

Wartel se soucie fort peu de ses succès comme chanteur, il ne vise qu'à devenir bon comédien. C'est assez rare parmi les chanteurs pour que j'en fasse la remarque. Il joue bien les ganaches et les financiers. Il imite tous les acteurs de Paris dans leur manière de jouer, et certains soirs, ce n'était pas Wartel qui jouait Sangrado dans Gil Blas, c'était Paulin Ménier, c’était Mélingue, c'était Dumaine. Il a épousé une danseuse de la Porte-Saint-Martin, madame Dabbas. Wartel est un des bons pensionnaires du Théâtre-Lyrique, il a un bon pied dans le théâtre, et quel pied ! avec les deux on fait un pont ! Sait se grimer et s'habiller, un talent qui est plus rare qu'on ne le pense.

(Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Théâtre-Lyrique impérial, 1866)

 

 

Elève du Conservatoire, il suivit la classe de Moreau-Sainti et obtint, en 1856, un accessit de chant, puis, l'année suivante, le deuxième prix d'opéra-comique. Engagé immédiatement au Théâtre-Lyrique, il débuta modestement comme son père dans Joseph, dans les Noces de Figaro et dans le Médecin malgré lui, de Gounod, qu'il joua longtemps. Excellente basse, il resta pendant dix ans attaché à ce théâtre, où il interpréta beaucoup de rôles, notamment, en 1859, les Petits violons du roi, Abou-Hassan, Faust ; en 1860, l'Auberge des Ardennes, les Pêcheurs de Catane, les Valets de Gascogne, Sangrado dans Gil Blas, de Semet ; en 1861, Madame Grégoire, les Deux cadis, Au travers du mur, Kaloum Barouch dans la Statue, de Reyer ; en 1862, la Chatte merveilleuse et Sparafucile dans Rigoletto ; en 1863, Peines d'amour perdues, les Fiancés de Rosa ; en 1864, Ambroise de Mireille et Francatrippa de la Reine Topaze ; en 1865, le Roi Candaule, le Rêve, le Roi des mines, le bourgmestre dans Lisbeth et Tristan dans Martha ; en 1866, les Joyeuses commères, de Nicolaï, Van Taff des Dragées de Suzette, Samiel du Freyschütz, Rinaldo du Sorcier ; en 1868, le Barbier de Séville, la Jolie fille de Perth, le Brasseur de Preston. Après la fermeture du Théâtre-Lyrique, il n'a plus reparu sur aucune scène parisienne (juillet 1876).

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1876)

 

 

Nouvelle intéressante, non seulement pour les artistes, mais encore pour les gens du monde :

Au mois d’octobre prochain, M. Emile Wartel, du Théâtre-Lyrique, élève de M. François Wartel, son père, va fonder, en société avec Mme Lhéritier, qui a laissé de si excellents souvenirs à l’Opéra-Comique, une école musicale comprenant des cours de chant, de solfège, de diction, de comédie, de déclamation lyrique, de piano et d’études de répertoires d’opéra et d’opéra-comique.

(la Presse, 24 avril 1879)

 

 

 

 

 

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