Eugène VAUTHROT

 

 

 

 

François Eugène VAUTHROT dit Eugène VAUTHROT

 

chef de chant français

(16 rue du Cloître-Saint-Merri, Paris ancien 7e, 02 septembre 1825* 41 rue des Martyrs, Paris 9e, 18 avril 1871*)

 

Fils de Jean-Baptiste VAUTHROT (Chaudenay, Saône-et-Loire, 1796 – Paris 18e, 01 avril 1866*), cordonnier [fils de Jean-Baptiste VAUTHROT], et de Marie Françoise FERON ( av. 1862), mariés.

Epouse à Paris 18e le 11 mars 1862* Marie BENGRAF, soprano.

Parents de Jeanne Marguerite VAUTHROT (Paris 9e, 18 mars 1863* – Limoges, Haute-Vienne, 05 juillet 1897*) [épouse à Paris 16e le 05 mai 1885* Henri Hyacinthe Antoine DE COMA (Samur, Maine-et-Loire, 24 septembre 1855 – Saumur, 10 juin 1907), capitaine au 21e régiment de chasseurs], et de Marie Eugénie Victorine VAUTHROT (Paris, 21 septembre 1864 – Paris 5e, 21 mars 1920) [épouse à Paris 16e le 22 juin 1887* Pierre Marie Etienne BOSCHER (Paris ancien 5e, 02 mai 1851 – Paris 5e, 30 mai 1925), capitaine instituteur au 29e régiment d'artillerie].

 

 

Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint en 1843 un 2a accessit d’harmonie, en 1845 un accessit d’orgue et en 1846 un second prix d’orgue. Chef de chant et accompagnateur à l’Opéra-Comique (en poste en 1851) jusqu’en 1856, puis chef de chant à l’Opéra de 1856 à 1870, professeur de chant au Conservatoire de Paris du 01 mai 1865 à sa mort. En 1863, il était également accompagnateur à la chapelle impériale et chef des chœurs à la Société des concerts. On lui doit des réductions au piano de partitions d’opéras et d’opéras-comiques : l’Africaine, le Carillonneur de Bruges, la Chanteuse voilée, le Chien du jardinier, Colette, Don Carlos, Galathée, Hamlet, Jacqueline, Jenny Bell, Manon Lescaut, le Moulin des Tilleuls, la Mule de Pedro, les Mystères d’Udolphe, le Nabab, l’Ombre d’Argentine, l’Opéra au camp, les Papillotes de Monsieur Benoist, Raymond, les Sabots de la marquise, les Saisons, le Songe d’une nuit d’été, le Sourd, Tannhäuser, Zampa.

En 1862, il habitait 7 rue de Navarin à Paris 9e. Il est décédé en 1871 à quarante-cinq ans en son domicile, 41 rue des Martyrs à Paris 9e.

 

 

 

 

Les places officielles d'accompagnateur sont peu nombreuses en France. A l'Académie impériale de musique, il y a quatre accompagnateurs dont les attributions sont spécifiées, ce sont : 1° M. Vauthrot, premier chef du chant ; 2° M. Victor Massé, premier chef des chœurs ; 3° M. Croharé, deuxième chef du chant ; 4° M. Charles Prevost, deuxième chef des chœurs.

Les fonctions de M. Vauthrot sont de la plus haute importance. En l'absence du compositeur, c'est lui qui le remplace auprès de tout le personnel chantant. Il indique les mouvements, fait respecter la tradition, modifie les passages qui demandent une modification, ajoute ou retranche, et tous, depuis les premiers sujets jusqu'aux plus modestes choristes, doivent écouter ses observations et tenir compte de ses conseils. En outre, dans tous les comités qui se forment et où l'avis des musiciens est réclamé, il a voix consultative, et son opinion est prise généralement en grande considération.

MM. Hérold et Halévy ont, tour à tour, occupé au grand Opéra les fonctions que remplit aujourd'hui, avec distinction, M. Vauthrot.

Les fonctions du chef des chœurs, comme l'indique suffisamment cette dénomination, consistent à instruire et à diriger les chœurs, ce qui n'est point une petite affaire à l'Opéra. Ce théâtre, en faisant choix pour occuper cette place d'un artiste aussi éminemment distingué que l'auteur des Noces de Jeannette et des Saisons, lui a donné par cela même une nouvelle consécration.

Au reste, les fonctions de chef des chœurs à l'Opéra ont toujours été remplies par des artistes d'une grande valeur. Il suffira de citer M. Benoist, professeur d'orgue au Conservatoire, qui, avant M. Massé, dirigeait les chœurs de l'Académie de musique.

Les fonctions des accompagnateurs en second consistent à faire répéter les chanteurs sous la direction du chef du chant et du chef des chœurs.

A l'Opéra-Comique, il n'y a que des accompagnateurs proprement dits, ayant les mêmes titres ; ils sont au nombre de trois : MM. Charlot, Bazille et Soumis.

Au second théâtre lyrique, les accompagnateurs sont : MM. Delibes et Salomon.

Enfin, je citerai M. Alary, le charmant auteur de Tre Nozze et de la Beauté du Diable, qui remplit, à la cour des Tuileries, la place d'accompagnateur.

(Oscar Comettant, Revue et gazette musicale de Paris, 21 décembre 1862)

 

 

Il fit de très bonnes études, d'abord à la maîtrise de l'église de la Madeleine, sous la direction de Trévaux, puis au Conservatoire, où il fut couronné pour la fugue et pour l'orgue. Peu de temps après avoir terminé ses études musicales, il entra comme accompagnateur et chef du chant à l'Opéra-Comique, puis, en février 1856, succéda à M. Henri Potier, à l'Opéra, en qualité de chef du chant. En 1865, la mort de Fontana, il devenait professeur de chant au Conservatoire, et presque en même temps était appelé à remplir les fonctions de chef du chant à la Société des concerts. Musicien fort instruit et très expérimenté, accompagnateur de premier ordre, artiste distingué à tous égards, Vauthrot n'a, croyons-nous, rien laissé comme compositeur. On lui doit la réduction au piano, très habilement faite, des partitions de divers ouvrages représentés à l'Opéra-Comique et à l'Opera. Les réductions de l'Africaine et d'Hamlet lui font notamment grand honneur.

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, suppl. d’Arthur Pougin, 1880)

 

 

 

 

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