Léonce TEISSIÉ
Léonce Teissié dans le Miracle (Tirso) lors de la création à l'Opéra le 30 décembre 1910 [photo Bert]
Antonin Léonce TEISSIER dit Léonce TEISSIÉ
baryton français
(Saint-Affrique, Aveyron, 09 juin 1880* – Paris 15e, 17 juin 1955*)
Fils de Gédéon Mathieu TEISSIER (1848 – av. 1910) gantier, et de Lydie PEYRE (1846 – av. 1910).
Epouse à Paris 15e le 17 septembre 1910* Maria OSTY (Bordeaux, Gironde, 13 juillet 1879* – 239 rue de Vaugirard, Paris 15e, 17 janvier 1960*), fille d'Augustin OSTY (1826 – av. 1910), employé, et de Rosalie MOULIN (1839 – av. 1910), ménagère.
Au Conservatoire de Paris, il obtint en chant : un 2e accessit en 1906, un 1er accessit en 1907, un second prix en 1908 ; en opéra : un 2e accessit en 1906, un second prix en 1907, un premier prix en 1908. En 1908, il débuta au Palais Garnier, où il fit l'essentiel de sa carrière.
En 1909, il habitait 14 rue Lecuirot à Paris 14e ; en 1910, 239 rue de Vaugirard à Paris 15e, où il est décédé en 1955 à soixante-quinze ans.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y débuta le 14 novembre 1908 dans Samson et Dalila (le Grand Prêtre de Dagon).
Il y a chanté Lohengrin (le Héraut, 1909 à 1912 ; de Telramund, 1922 à 1924) ; Sigurd (Grand Prêtre d'Odin, 1909 ; Gunther, 1924) ; Roméo et Juliette (Capulet, 1909 ; Mercutio, 1920) ; Faust (Valentin, 1909) ; les Huguenots (Nevers, 1909) ; Aïda (Amonasro, 1909) ; Rigoletto (Rigoletto, 1910) ; Armide (Ubalde, 1910) ; les Maîtres Chanteurs de Nuremberg (Kothner, 1911) ; le Crépuscule des dieux (Gunther, 1911) ; Guillaume Tell (Guillaume Tell, 1916) ; la Favorite (Alphonse, 1918) ; Salomé (Iokanaan, 1920) de Mariotte ; Rebecca (Eliézer, 1920) ; Paillasse (Sylvio, 1920) ; Thaïs (Athanaël, 1920) ; Castor et Pollux (Pollux, 1920) ; les Troyens (Chorèbe, 1921) ; Ascanio (Charles Quint, 1921) ; Hérodiade (Hérode, 1922) ; Falstaff (Ford, 1922) ; Grisélidis (Marquis de Saluces, 1923) ; le Trouvère (de Luna, 1923).
Il y a créé le 30 décembre 1910 le Miracle (Tirso) de Georges Hüe ; le 27 janvier 1921 Néron (Sénèque) de Humberto Lami.
Il y a participé le 10 juillet 1920 à la première de Sept Chansons (le Chanteur de Complainte) de Gian Francesco Malipiero (version française d'Henry Prunières). |
Léonce Teissié dans Samson et Dalila (le Grand Prêtre) à l'Opéra en 1908 [photo Bert]
Théâtre du Ramier [Toulouse] – Samson et Dalila L'annonce de la représentation, au Théâtre en plein air du Ramier, de Samson et Dalila, avec une distribution qui égale, si elle ne les dépasse point, celles de l'Opéra de Paris les soirs de gala, a suscité, non seulement à Toulouse, mais encore dans tout le Sud-ouest, le plus vif intérêt, et c'est par milliers que le 16 mai prochain, les spectateurs afflueront dans notre ville de tous les points de la région. Nous avons entretenu le lecteur de M. Paul Franz, le jeune et déjà célèbre ténor qui, actuellement, dans le rôle de Samson, n'a pas d'égal à l'Académie nationale de musique. Ses partenaires seront dignes de lui. Ce n'est pas aux Toulousains qu'il faut présenter Mlle Charbonnel. Durant plusieurs saisons, ils ont eu le plaisir d'entendre son superbe contralto, aux sonorités si chaudes et si prenantes. Mlle Charbonnel est hautement appréciée de M. Camille Saint-Saëns. L'illustre compositeur, qui l'entendit à Béziers dans les Hérétiques, la retint pour créer l'Ancêtre au Théâtre de Monte-Carlo. C'est lui qui signala ensuite aux directeurs de l'Opéra sa voix si exceptionnellement belle. Depuis qu'elle a débuté sur la première scène de la capitale, son jeu est devenu encore plus classique et plus pur, son style plus émouvant et plus ample ; elle a pris l'air de la grande maison ; dans ce rôle écrasant de Dalila, dont elle est aujourd'hui titulaire, il n'en est pas de plus parfaite. M. Léonce Teissié sera le Grand-Prêtre de Dagon. M. Teissié est un de nos voisins ; il est né, en effet, à Saint-Affrique (Aveyron). Ancien élève du Conservatoire de Toulouse, il entra au Conservatoire de Paris, d'où il est sortit avec les premiers prix d'opéra et de chant. Ce jeune baryton a déjà obtenu à l'Opéra des succès éclatants, notamment dans Samson et Dalila, dans Sigurd, dans Lohengrin. Enfin, pour assurer une exécution impeccable, M. le docteur Charry n'a pas hésité à engager, pour le rôle très bref du vieillard Hébreu, une des premières basses qui soient : M. Vallier, dont la sûre intelligence scénique et la voix si dramatique et si colorée ont su conquérir, en des circonstances récentes, les suffrages unanimes des Toulousains. Avec de tels éléments et si le soleil veut bien nous sourire, l'après-midi du 16 mai verra une manifestation d'art dont notre ville et la région garderont un long souvenir. (l’Express du Midi, 7 mai 1909)
M. Teissié, l'excellent baryton de l'Opéra, après une brillante série de représentations à Nice et à Cannes où il se fit applaudir dans le répertoire : Hamlet, Sigurd, Samson, Hérodiade, Thaïs, etc., et eut tout particulièrement l'occasion d'un gros succès personnel tant comme comédien que comme chanteur dans le rôle de Pétrone de Quo Vadis qu'on dut jouer à Nice à bureaux fermés, vient d'être engagé pour la saison d'été à Deauville et à Vichy, nos félicitations sincères au sympathique artiste. (Lyrica n°53, juillet 1926)
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Léonce Teissié en 1909 [photo V. Berger]
Discographie
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Arioso extrait de l'acte IV du Roi de Lahore de Massenet Léonce Teissié (Scindia) et Orchestre Idéal saphir 6432, enr. vers 1912
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"Son regard, son doux sourire" extrait de l'Acte II du Trouvère de Verdi [v. fr. d'Emilien Pacini] Léonce Teissié (le Comte) et Orchestre Idéal saphir 6433, enr. vers 1912
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"Cruelle impatience" extrait de l'Acte II du Trouvère de Verdi [v. fr. d'Emilien Pacini] Léonce Teissié (le Comte) et Orchestre Idéal saphir 6447, enr. vers 1912
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