Amélie REY
Amélie Rey [photo Dagron]
Marie Émilie Guillemette REY dite Amélie REY
soprano français
(Toulouse, Haute-Garonne, 30 août 1834* – ap. 1872)
Fille de Jean Marie REY (Toulouse, 06 décembre 1808* –), coiffeur [fils d’André REY (Bouillac, Tarn-et-Garonne, 13 février 1767 – Toulouse, 05 mai 1846), perruquier], et d’Antoinette Louise Augustine SEGONZAC (Toulouse, 12 novembre 1810 –), ménagère, mariés à Toulouse le 27 mai 1831*.
Cousine de Claire Noémie REY (Toulouse, 21 décembre 1841* – Toulouse, 23 mars 1920*) [fille de Mathieu REY, coiffeur, qui est le fils d'André REY], qui obtint au Conservatoire de Paris un premier prix de chant et un second prix d'opéra-comique en 1863.
Mère naturelle de Julie Marie Berthe REY (Paris ancien 2e, 08 août 1854* –) [épouse à Toulouse le 24 septembre 1872* Joseph Éloi ROBERT (Loriol, Drôme, 13 juillet 1836 – Amélie-les-Bains, Pyrénées-Orientales, 28 novembre 1883), vétérinaire].
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1852 les premiers accessits de chant et d’opéra et un 2e accessit d’opéra-comique, et en 1853 le premier prix d’opéra et le second prix d’opéra-comique (élève de Révial). Elle débuta à l'Opéra-Comique en 1854, au Théâtre-Lyrique en 1857, puis à l'Opéra en 1859.
En 1855, elle habitait 23 rue de la Victoire à Paris ; en 1872, quartier de Montaudran à Toulouse.
Elle ne doit pas être confondue avec la cantatrice Mme Rey-Balla, ni avec Marguerite Rey qui remplaça au pied levé Marie Heilbronn dans les Amants de Vérone (Juliette) au Théâtre Ventadour le 03 décembre 1878.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y débuta en avril 1854 dans la Dame blanche (Anna).
Elle y créa le 05 juillet 1855 l’Anneau d’argent de Louis Deffès.
Elle y chanta la Fille du régiment (Marie, 1854) ; Richard Cœur de Lion (Marguerite, 1856). |
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y débuta en participant à la première le 01 septembre 1857 d’Euryanthe (Euryanthe) de Carl Maria von Weber [version française de Saint-Georges et Leuven].
Elle y créa le 30 décembre 1857 la Demoiselle d’honneur (Dona Hélène de Mendoza) de Théophile Semet. |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle y débuta le 30 septembre 1859 dans la Juive (Rachel).
Elle y créa le 15 juin 1860 la cantate l'Annexion de Jules Cohen ; le 07 décembre 1860 la cantate Ivan IV (Emma) d’Emile Paladilhe.
Elle y chanta le Trouvère (Léonore, 1859) ; le Prophète (Berthe, 1860) ; les Huguenots (Marguerite de Valois, 1861 ; Valentine) ; Guillaume Tell (Jemmy). |
[Opéra-Comique] De la gentillesse, une voix d'un timbre flatteur, en attendant le talent, — qui viendra, gardez-vous d'en douter ! — Mlle Rey est assez jeune pour avoir le temps d'attendre longtemps.... s'il le fallait ! — Débuts heureux dans la Fille du Régiment ; total : 3.600 francs par an et un engagement de deux années. (H. de Villemessant et B. Jouvin, Figaro, 22 octobre 1854)
Opéra. — L’interruption apportée aux représentations de Roméo et Juliette a permis les débuts de Mlle Amélie Rey à l’Académie impériale de musique. Cette jeune chanteuse, que nous avions vue tour à tour à l’Opéra-Comique et au Théâtre-Lyrique, s’est produite dans le rôle de Rachel, dans la Juive, et une si longue maladie a tenu Mlle Rey éloignée pendant quelque temps de la scène, nous devons le féliciter de son brillant début. L’épreuve lui a été favorable. Suivant nous, la nature de sa voix, l’excellence de sa méthode aussi bien que les qualités de son organisation ont prouvé qu’elle avait conquis sa véritable place. Nous mentionnerons surtout la romance : Il va venir, le duo avec Léopold, et enfin le grand trio du deuxième acte, où elle a montré un magnifique talent de tragédienne lyrique ; aussi les applaudissements ne lui ont-ils pas fait défaut. Du reste, la représentation du chef-d’œuvre de M. Halévy a été excellente, et Renard, Belval, Dufrêne, Mlle Marie Dussy peuvent sincèrement revendiquer leur part de bravos. (le Ménestrel, 13 octobre 1859)
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