Charles RÉTY
François Ernest Charles Hippolyte RÉTY dit Charles RÉTY
critique musical et directeur de théâtre français
(Paris, 28 mai 1824* – Paris 10e, 01 juillet 1895*)
Fils de François Hippolyte RÉTY (Versailles, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 10 décembre 1789 – Paris 9e, 31 mai 1877*), caissier au Conservatoire de Musique de Paris, et de Marie Flore Charlotte DARCOURT (Paris, 1793 – Paris 9e, 27 janvier 1871*).
Frère d'Émile Ernest Hippolyte RÉTY (Paris ancien 2e, 07 mars 1833* – Paris 16e, 15 septembre 1915*), secrétaire général du Conservatoire de Paris [épouse à Paris le 30 avril 1857 Émilie Charlotte LEROY (Paris ancien 2e, 19 septembre 1828 – av. 1915), professeur de piano au Conservatoire].
Epouse 1. à Paris le 11 mai 1850* Rosine Julie Alphonsine GRIME (Versailles, 1823 – Paris ancien 2e, 07 janvier 1856*), marchande de modes.
Epouse 2. à Paris 10e le 30 juin 1864* Amélie FAIVRE, cantatrice ; parents de Marie Madeleine Émilie RÉTY dite Bernerette GANDREY (Paris 10e, 12 octobre 1868* – 97 rue de Courcelles, Paris 17e, 20 mai 1918*), cantatrice [épouse à Paris 10e le 09 février 1889* Aristide Jean Baptiste GANDREY (Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, 09 décembre 1848* – 97 rue de Courcelles, Paris 17e, 22 novembre 1930*), administrateur de l'Opéra-Comique].
Il avait fait des études musicales au Conservatoire dans la classe d'harmonie d'Elwart où il eut pour condisciple le compositeur Hervé (accessit de solfège en 1837, second prix en 1838 puis premier prix de solfège en 1839). Secrétaire général du Théâtre-Lyrique depuis 1856, sous la direction de Léon Carvalho, il succéda à ce dernier, et fut directeur du 01 avril 1860 au 04 octobre 1862. Il fut courriériste théâtral puis critique musical au Figaro, où il signa ses articles sous le pseudonyme de Charles Darcours.
En 1864, il habitait 25 rue de Choiseul à Paris 9e ; en 1893, 21 rue de Dunkerque à Paris 10e, où il est décédé en 1895 à soixante-et-onze ans. Il est enterré au Père-Lachaise (68e division).
livrets
Maïda, conte musical en 4 actes et 5 tableaux, sous le nom de Charles Réty-Darcours, musique d'André Bloch (Aix-les-Bains, 1909) => détails |
Charles Réty. Frère d'Émile Réty. Ecrivain sur la musique et critique. Charles Réty donne au Figaro, le mercredi de chaque semaine, des Notes de musique très remarquables et qui contiennent de précieux documents sur le mouvement musical de notre temps. Ces excellents articles sont signés Charles Darcours, ainsi que les feuilletons artistiques qu'il rédige au Journal illustré. (Annuaire des Artistes, 1893)
Je souhaite la bienvenue au nouveau rédacteur
musical du Figaro. J’avais beaucoup connu le pauvre Darcours, mort il y a
quelques mois pendant mon absence, alors qu’il était directeur du
Théâtre-Lyrique, du plus ancien, de celui qui était situé au boulevard du
Temple. M. Carvalho lui avait passé la main, en des temps difficiles. Le pauvre
Charles Réty, – il s’appelait ainsi de son vrai nom, – n’y fit pas de brillantes
affaires. C’était un bon et brave garçon, très doux, très affable, fort instruit
et excellent musicien. C’est sous sa direction, qui hélas ! ne fut pas de longue
durée, que fut jouée la Statue. Je ne le vis pas une seule fois au
courant des répétitions, voulant, disait-il, me laisser libre d’en faire à ma
guise, et de changer ceux de mes interprètes qui ne me conviendraient pas. Ah !
le directeur modèle ! Il ne se montra qu’à la répétition générale et vint à moi
en me disant ces simples paroles, et du ton le plus bienveillant, le plus
affectueux : « Eh bien ! êtes-vous satisfait ? » Ah ! je crois bien que je
l’étais. J’avais changé trois ou quatre fois de chanteuse et autant de fois de
ténor.
Je m’excuse de venir si tardivement payer un
tribut de regrets au cher camarade qui n’est plus. (Ernest Reyer, le Journal des Débats, 12 octobre 1895)
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Émile Réty. 15 faubourg Poissonnière, Paris. Chef du secrétariat du Conservatoire national de musique et de déclamation. Né au Conservatoire, où son père, décédé il y a quelques années, avait été agent comptable pendant près d'un demi-siècle, M. Emile Réty connaît à fond et dirige d'une main sûre toute l'administration intérieure d'une école qui compte aujourd'hui cent professeurs et près de huit cents élèves. (Annuaire des Artistes, 1893)
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