Amélie FAIVRE
Amélie Faivre [BNF]
Louise Amélie FAIVRE dite Amélie FAIVRE
mezzo-soprano français
(Paris, 04 février 1837* – Paris 17e, 17 novembre 1897*)
Fille de François Théodore FAIVRE (Arbois, Jura, 07 mars 1799 [17 ventôse an VII] – 70 boulevard du Temple, Paris 11e, 09 janvier 1861*), tromboniste au Théâtre-Italien [fils de Pierre François Joseph FAIVRE, artiste musicien], et de Juliette Coralie BOLOT (Paris ancien 3e, 28 février 1814* – Paris 10e, 21 février 1883*), mariés à Paris ancien 2e le 18 avril 1833*.
Sœur de Louis Alfred Scylla FAIVRE (Paris ancien 2e, 01 janvier 1835* – Pougues-les-Eaux, Nièvre, août 1927), employé ; de Marie FAIVRE, cantatrice.
Epouse à Paris 10e le 30 juin 1864* Charles RÉTY, ancien directeur du Théâtre-Lyrique.
Parents de Marie Madeleine Émilie RÉTY dite Bernerette GANDREY (Paris 10e, 12 octobre 1868* – 97 rue de Courcelles, Paris 17e, 20 mai 1918*), cantatrice [épouse à Paris 10e le 09 février 1889* Aristide Jean Baptiste GANDREY (Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, 09 décembre 1848* – 97 rue de Courcelles, Paris 17e, 22 novembre 1930*), administrateur de l'Opéra-Comique].
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1857 un troisième accessit de chant et un second prix d'opéra-comique. Elle fit carrière au Théâtre-Lyrique, mais parallèlement, elle créa à Bade : le 15 juillet 1858 le Moulin du roi d'Adrien Boieldieu ; le 03 août 1860 la Colombe (Mazet) de Charles Gounod ; le 31 juillet 1861 Deux amours de Gevaert ; le 21 août 1862 Erostrate (Rhodina) d'Ernest Reyer ; le 27 juillet 1863 la Fille de l'orfèvre d'Edmond Membrée. Par ailleurs, elle a chanté à la Monnaie de Bruxelles les premières d'Oberon ou le Cor magique (Fatima) de Weber [version française de Nuitter, Beaumont et Chazot] le 16 novembre 1863, et de Mireille (Taven) de Gounod le 12 avril 1865. Elle créa encore, en mars 1859 en concert, la Mort de Socrate d'Edmond Hocmelle ; en février 1862 à Paris, le Valet-poète de Raoul de Lostanges ; en mai 1873, au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles (sous le nom de Mme Réty-Faivre), le Tricorne enchanté de Léon Jouret.
Avant son mariage, elle habitait 21 place de Roubaix à Paris 10e. En 1895, elle habitait 21 rue de Dunkerque à Paris 10e. Elle est décédée en 1897 à soixante ans, en son domicile, 97 rue de Courcelles à Paris 17e. Elle est enterrée au Père-Lachaise (68e division).
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y a débuté le 01 septembre 1857 en participant à la première d'Euryanthe de Weber [version française de Leuven et de Saint-Georges].
Elle y a également participé aux premières le 08 mai 1858 des Noces de Figaro (Marceline) de Mozart [version française de Barbier et Carré] ; le 05 mai 1860 de Fidelio (Marceline) de Beethoven [version française de Michel Carré et Jules Barbier] ; le 05 juin 1860 des Rosières (Eugénie) de Louis Ferdinand Herold ; le 21 janvier 1862 de Joseph (Benjamin) de Méhul ; le 31 mars 1863 des Peines d'amour (Jacquinette) de Mozart [version française de Jules Barbier et Michel Carré de Cosi fan tutte].
Elle y a créé le 03 octobre 1857 Maître Griffard (Jeannette) de Léo Delibes ; le 30 décembre 1857 la Demoiselle d'honneur (une paysanne) de Théophile Semet ; le 15 janvier 1858 le Médecin malgré lui (Martine) de Charles Gounod ; le 28 février 1859 la Fée Carabosse (Gisette) de Victor Massé ; le 19 mars 1859 Faust (Siebel) de Charles Gounod ; le 30 septembre 1859 les Petits violons du roi (Mme Beauvais) de Louis Deffès ; le 03 novembre 1859 Mam'zelle Pénélope (Catherine) de Théodore de Lajarte ; le 23 mars 1860 Gil-Blas (Aurore) de Théophile Semet ; le 02 juin 1860 les Valets de Gascogne (Blanche) d'Alfred Dufresne ; le 01 septembre 1860 Crispin rival de son maître (Lisette) d'Adolphe Sellenick ; le 30 septembre 1859 les Petits violons du roi de Deffès ; le 19 décembre 1860 les Pêcheurs de Catane (Dona Carmen) d'Aimé Maillart ; le 08 mars 1861 les Deux cadis (Amine) de Théodore Ymbert ; le 08 mai 1861 Au travers du mur (Thérésine) de Joseph Poniatowski ; le 22 octobre 1861 le Neveu de Gulliver de Théodore de Lajarte ; le 19 novembre 1861 la Nuit aux gondoles de Prosper Pascal ; le 11 avril 1862 l'Oncle Traub de Delavault ; le 23 avril 1862 la Fille d'Egypte de Jules Beer ; le 30 octobre 1862 Hymne à la musique de Charles Gounod ; le 01 mai 1863 les Fiancés de Rosa de Constance Valgrand [comtesse de Grandval] ; le 01 mai 1863 le Jardinier et son seigneur (Petit-Pierre) de Léo Delibes. |
Mlle Faivre est fort agréable sous la toque de l'étudiant Siebel. Elle le serait encore davantage si, en chantant, elle prononçait un peu mieux. (Léon Durocher, Revue et Gazette musicale de Paris, 21 décembre 1862)
La plus importante de toutes les reprises, depuis la réouverture du Théâtre-Lyrique à la place du Châtelet, est celle de Faust que tout le public attendait avec impatience. Nous serions injuste si nous ne disions que Mme Carvalho a été bien secondée par Mlle Amélie Faivre, très gentille en son costume de page, par Mme Duclos, excellente duègne, par le baryton Raynal, qui remplit le rôle de Valentin, et enfin par Balanqué qui, malgré une voix pâteuse et désagréable, a sur faire de Méphistophélès une création très originale. (Ch. de Mutrécy, le Conseiller des Artistes n° 2, 25 janvier 1863)
Mlle Amélie Faivre, du Théâtre-Lyrique, est, dit-on, engagée pour l'année prochaine, au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, en qualité de dugazon et jeune chanteuse. On assure que sa sœur, Mlle Marie Faivre, a traité avec le théâtre de Rouen. (le Ménestrel, 03 mai 1863)
Vendredi dernier ont eu lieu, au cimetière du Père-Lachaise, les funérailles de Mme Charles Réty, née Amélie Faivre, veuve de notre excellent confrère Charles Réty, qui pendant plusieurs années exerça la critique musicale au Figaro sous le pseudonyme de Charles Darcours. Mlle Amélie Faivre avait été l'une des aimables artistes de l'ancien Théâtre-Lyrique, où elle tenait l'emploi des dugazons d'une façon extrêmement distinguée. Elle sortait du Conservatoire, où elle venait d'obtenir un second prix d'opéra-comique, lorsque, tout accorte et toute gracieuse, elle débuta à ce théâtre, le 1er septembre 1857, très modestement dans 1'Euryanthe de Weber. Mais bientôt, grâce à son talent délicat et son intelligence de comédienne, elle sut se faire une place et s'attirer d'importantes créations. C'est elle qui établit, dans le Médecin malgré lui de Gounod, le rôle de Martine, et l’année suivante celui de Siebel dans Faust. Elle fit bien d'autres créations, dans la Demoiselle d'honneur, Mam’zelle Pénélope, les Valets de Gascogne, Crispin rival de son maître, les Deux Cadis, la Tête enchantée, l'Oncle Traub, etc. On la vit aussi dans une reprise des Rosières, et elle obtint un succès très flatteur en se montrant dans le joli rôle de Benjamin du Joseph de Méhul. Mlle Faivre, devenue Mme Charles Réty, quitta le théâtre de bonne heure. Elle est morte mercredi dernier, dans sa 61e année. (le Ménestrel, 21 novembre 1897)
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