René NEVEU
René Neveu en 1875 [photo A. Delabarre]
René Prosper NEVEU dit René NEVEU
basse chantante française
(Port-Ayrault, Angers 1er, Maine-et-Loire, 24 mars 1843* – Nantes, 5e canton, Loire-Inférieure [auj. Loire-Atlantique], 08 janvier 1889*)
Fils de René Jean NEVEU (Morannes, Maine-et-Loire, 29 décembre 1816 – Vincennes, Seine [auj. Val-de-Marne], 06 juillet 1885*), forgeron [fils de Louis NEVEU (Daumeray, Maine-et-Loire, 05 juin 1782 – Étriché, Maine-et-Loire, 08 avril 1843), garde-chasse], et d’Anne MARTIN (Avrillé, Maine-et-Loire, 23 juillet 1815 – Angers 1er, 06 janvier 1866*), mariés à Angers 1er le 20 avril 1838*.
Frère d’Ernest NEVEU (1841/1842 –), première basse d’opéra-comique à Angers en 1878 et qui fut directeur du Théâtre d’Angers.
Epouse à Paris 4e le 04 décembre 1866* Catherine THOMAS (Dieulouard, Meurthe [auj. Meurthe-et-Moselle], 10 mai 1841* – Vincennes, Seine [auj. Val-de-Marne], 09 novembre 1919), modiste.
Il fit quelques créations au Théâtre-Lyrique en 1867. Le 02 avril 1872, il créa la version française de Sylvana de Weber au Théâtre-Lyrique de l’Athénée. Vers 1872, il fut engagé à l’Opéra-Comique. Durant la saison 1875-1876, il chanta à la Monnaie de Bruxelles (où il participa à la première de Carmen (Zuniga) le 03 février 1876). En septembre 1878, il fut engagé au Grand-Théâtre de Marseille. En novembre 1881, il débuta à l’Opéra de Paris. En octobre 1882, il chanta avec la compagnie d'opéra de Ferdinand Strakosch au Teatro Lirico de Barcelone dans Hamlet de Thomas. Il chanta ensuite au Vésinet, puis à Angers. En 1887, il fit partie de la troupe du Théâtre-des-Arts de Rouen. En 1888, il chanta à Montpellier.
En 1866, il habitait 5 rue Le Regrattier à Paris 4e ; en 1885, 13 place du Marché au Vésinet, Seine-et-Oise [auj. Yvelines]. Il est décédé en 1889 à quarante-cinq ans en son domicile, 1 rue Esprit-des-Lois à Nantes.
Il ne doit pas être confondu avec Alexandre NEVEU, laruette qui a joué au Théâtre-Lyrique.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Il y débuta en 1866.
Il y créa le 14 janvier 1867 Déborah (Fallah) d’Alphonse Devin Duvivier ; le 27 avril 1867 Roméo et Juliette (Frère Jean) de Charles Gounod ; le 23 octobre 1867 les Bleuets (Don Gusman) de Jules Cohen ; le 26 décembre 1867 la Jolie Fille de Perth (un Ouvrier) de Georges Bizet. Il y chanta le Freischütz (Kouno, 08 décembre 1866). |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta en 1872.
Il y créa le 30 novembre 1872 Don César de Bazan (Don José de Santarem) de Jules Massenet ; le 29 octobre 1873 les Trois souhaits (Pierre) de Ferdinand Poise ; le 25 février 1874 le Florentin (le duc Laurent de Médicis) de Charles Lenepveu ; le 22 avril 1874 Gille et Gillotin (Brisacier) d’Ambroise Thomas ; le 30 novembre 1874 Beppo de Jean Conte.
Il y participa à la première le 20 janvier 1873 de Roméo et Juliette (le Duc de Vérone) de Charles Gounod. Il y chanta Haydée (Malipieri, 1872) ; Roméo et Juliette (Capulet, 1873 ; Frère Laurent, 1874) ; le Chalet (Max ; 1000e le 18 janvier 1873 ; Richard Cœur de Lion (William, 1873). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y débuta le 19 novembre 1881 dans Guillaume Tell (Gessler). Il y chanta Hamlet (le Spectre, 21 novembre 1881) ; la Muette de Portici (Selva, 1881 et 15 février 1882). |
N'est point parent de Mlle Hortense Neveu [Neveux]. Pensionnaire utile et barytonnant. N'a qu'un désir : amasser de 20 à 30,000 francs pour s'établir marchand de denrées coloniales. (le Théâtre de l’Opéra-Comique, Jules Prével, le Figaro, 17 janvier 1875)
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