MOREAU-SAINTI fils

 

 

 

 

Clément Marie Théodore MOREAU dit MOREAU-SAINTI fils

 

acteur et librettiste français

(Bordeaux, Gironde, 05 janvier 1826* – Paris 16e, 24 juillet 1911*)

 

Fils de Théodore François MOREAU-SAINTI (1799–1860), ténor, et de Mme MOREAU-SAINTI, actrice.

Frère de Marie MOREAU-SAINTI (1837–1913), soprano.

Cousin de Mme MOREAU-SAINTI, actrice, qui a créé Une fille encombrante au Théâtre Déjazet le 03 janvier 1897.

Epouse à Paris ancien 1er le 13 novembre 1854* Mathilde Elise Henriette CAILLIEZ (Paris, 14 juillet 1832* – Paris 10e, 22 mai 1873*) ; parents de Marthe Lucile Emélie MOREAU (08 novembre 1864 – 06 avril 1867).

 

 

Ayant un père chanteur de talent, et une mère, comédienne estimable, le jeune Moreau-Sainti avait de qui tenir. Après un début timide au Gymnase, il alla jouer aux côtés de sa mère à l'Odéon où il débuta en septembre 1848 dans le rôle principal des Rivaux d'eux-mêmes de Pigault-Lebrun. Il y joua ensuite : le Roué innocent (12 décembre 1848) ; Jacques Martin (17 janvier 1849) ; les Viveurs de la maison d'or (07 mars 1849) ; Sans le vouloir et le Guérilla (19 avril 1849) ; la Famille (03 mai 1849) ; le Bourgeois des métiers (15 mai 1849) ; le Trembleur (08 septembre 1849) ; Evelyne et la Farnenisa (05 octobre 1849) ; Une Nuit blanche (10 février 1850) ; Vous n'êtes que marquis (17 mars 1850) ; Planètes et Satellites (05 avril 1850) ; les Péchés de jeunesse (28 septembre 1850) ; Un Valet sans livrée (09 octobre 1850) ; les Baisers (13 novembre 1850) ; les Ennemis de la maison (06 décembre 1850) ; Pierrot (02 mars 1851).

Acteur lettré, intelligent, non sans talent, Moreau-Sainti fils ne joua pas longtemps, cependant, la comédie. On le vit encore aux Variétés, où il débuta dans Un Roi de la mode de Théodore Barrière et Adrien Decourcelle (25 septembre 1851), et où il fut parfait dans Allons battre ma femme, puis il devint administrateur de l'Ambigu, et directeur des Folies-Dramatiques. On lui doit également quelques livrets d'opéras.

En 1863, il habitait 19 villa de la Réunion [auj. grande avenue de la Villa-de-la-Réunion] à Paris 16e, où il est décédé en 1911 à quatre-vingt-cinq ans. En 1873, il a également habité 54 rue de Bondy [auj. rue René-Boulanger] à Paris 10e. Il est enterré au cimetière de Montmartre (27e division).

 

 

 

livrets

 

Monseigneur Scapin, opéra-comique en 1 acte, avec Lionel Bonnemère, musique de Jean-Grégoire Pénavaire (v. 1890)

Winkelried, grand opéra héroïque en 4 actes, avec Lionel Bonnemère, musique de Louis Lacombe (Genève, 17 février 1892) => fiche technique

 

 

 

 

Un ex-artiste de l’Odéon et du Gymnase, M. Moreau-Sainti fils, vient de traiter avec M. Delacroix, directeur du Vaudeville de Bruxelles pour le reste de la saison d’été. A la fin d’août, cet artiste rentrera à Paris où l’appelle un engagement qu’il a contracté avec le théâtre des Variétés.

(l’Agent dramatique du Midi, 27 juillet 1851)

 

 

M. Moreau-Sainti, le sympathique associé de M. Billion [à la direction de l'Ambigu-Comique], vient d’avoir la douleur de perdre sa femme, née Mathilde Cailliez, décédée à l’âge de trente-neuf ans [quarante ans en réalité].

Les obsèques de madame Moreau-Sainti auront lieu aujourd’hui samedi à midi très précis, en l’église Saint-Martin, rue des Marais.

On se réunira à la maison mortuaire, rue de Bondy, 54.

(le Figaro, 25 mai 1873)

 

 

 

 

chapelle de la famille de Moreau-Sainti fils au cimetière de Montmartre [photo ALF, 2022]

 

 

 

Encylopédie