Lucien LOVANO
Lucien Gaston SCHLÉGEL dit Lucien LOVANO
baryton-basse français
(23 rue Émile-Lepeu, Paris 11e, 24 septembre 1901* – Le Port-Marly, Yvelines, 23 juin 1980)
Fils de Jean SCHLÉGEL (Schmittviller, Moselle, 27 septembre 1867 – Paris 12e, 03 novembre 1919*), ébéniste, et de Marie Ernestine Charlotte LEBADEZET (Strasbourg, Bas-Rhin, 22 décembre 1862 – ap. 1934), professeur de piano, mariés à Paris 3e le 14 août 1897.
Epouse 1. à Paris 12e le 15 novembre 1921* (divorce le 27 janvier 1930) Zélie PIGNOUX (Paris 12e, 20 janvier 1902* – La Seyne-sur-Mer, Var, 15 février 2001). Epouse 2. à Paris 8e le 17 février 1934* Marguerite SIDOBRE (Narbonne, Aude, 24 avril 1898 –), artiste dramatique. Epouse 3. à Paris 17e le 23 septembre 1965 Andrée Marie Louise DEMIAUTTE.
Père de Marguerite Lucienne SCHLÉGEL dite Maguy LOVANO (Paris 8e, 1934 –), compositrice, élève de Darius Milhaud et d'Olivier Messiaen [épouse à Paris 17e le 24 septembre 1955 (divorce le 27 juin 1962) André Jean Édouard VERNIER dit ALTAGOR (Joeuf, Meurthe-et-Moselle, 27 février 1915* – Paris 13e, 10 novembre 1992), poète].
Il fit des études de violon puis de chant. En 1921, il était sculpteur dessinateur. En 1922, entra à la Gaîté-Lyrique où il développa une activité de régisseur, metteur en scène et chanteur. En 1924, la Radio française l'engagea comme premier baryton : il devait y mener une carrière de plus de 30 années. Aussi déclina-t-il en 1926 l'offre de l'Opéra de Paris. Il se fit entendre à la Radio dans l'opéra, l'opérette, l'oratorio, la mélodie. Il participa aux créations radiophoniques du Château de Barbe-Bleue (Barbe-Bleue) en 1950, Wozzeck (Wozzeck) avec Irma Kolassi et Georges Jouatte en 1950. Il chanta également aux Concerts Lamoureux, Pasdeloup, Colonne et aux concerts du Conservatoire. Il se fit entendre jusqu'en 1972.
En 1921, il habitait 28 rue de Charenton à Paris 12e ; en 1934, 49 rue des Mathurins à Paris 8e. Il est décédé en 1980 à soixante-dix-huit ans.
Concerts Colonne. – Dimanche 3 mars 1935. Au programme, trois des plus habituels succès de M. Paul Paray, qui furent autant de triomphes : l'ouverture d'Euryanthe (Weber), les Préludes (Liszt) et une classique sélection de la Damnation de Faust avec le Menuet des Follets, la Danse des Sylphes et la Marche hongroise. L'éloge de M. Paray n'est plus à faire. C'est dommage. M. Feuermann, violoncelliste d'une virtuosité éprouvée, exécuta avec beaucoup d'art le Concerto pour violoncelle et orchestre de Schumann, qui eût peut-être demandé un peu plus de passion. M. Lucien Lovano, jeune basse à la voix chaude, pure, prenante, chanta avec beaucoup d'émotion les Deux Grenadiers de Schumann, orchestration d'Ernest Guiraud. Il eut un vif succès dans son interprétation excellente du Roi des aulnes, que M. Jean Doyen accompagna, cependant que le programme annonçait l'orchestration de Berlioz. Enfin, Schubert. L'orchestre et M. Paray furent acclamés avec l'ouverture de Rosamonde, l'impondérable Moment musical 3 et l'allègre Marche militaire n° 1, la plus célèbre de toutes les nombreuses marches de Schubert, spécialiste du genre, selon Bourgault-Ducoudray. (Maurice Bouvier-Ajam, le Ménestrel, 08 mars 1935)
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Discographie
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Couplets "Me prenez-vous pour un conscrit" extrait de l'acte II des P'tites Michu de Messager Lucien Lovano (le Général) et Orch. de l'Ass. des Concerts Lamoureux dir Jules Gressier enr. en 1954
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Air "Pensez-vous qu'il soit bien facile" extrait de l'acte II du Barbier de Séville de Rossini (version fr. de Castil-Blaze) Lucien Lovano (Bartholo) et Orchestre de l'Opéra-Comique dir Jules Gressier enr. en 1956
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Air bachique "Quand la flamme de l'amour" extrait de l'acte II de la Jolie Fille de Perth de Bizet Lucien Lovano (Ralph) et Orchestre Radio-Lyrique dir Louis de Froment enr. en 1963
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voir également les enregistrements de la Navarraise (intégrale), des Pêcheurs de perles (intégrale)