Georges GRISIER
Auguste Marc Alphonse Georges GRISIER dit Georges GRISIER
auteur dramatique français
(Paris ancien 2e, 02 février 1851 – 15 rue de Suez, Paris 18e, 05 juin 1909*)
Fils d’Augustin Edme François GRISIER (Paris, 26 novembre 1791 – Paris, 15 mai 1865), maître d'armes, et de Jeannette MONESTIER.
Epouse à Colombes, Seine [auj. Hauts-de-Seine], le 22 juillet 1882* (divorce le 16 juin 1897) Marie GRISIER-MONTBAZON (1859–1922), cantatrice ; parents de Gillette Charlotte GRISIER (Colombes, 05 juin 1883* – Colombes, 30 mars 1976) [épouse à Bois-Colombes, Seine [auj. Hauts-de-Seine], le 01 février 1911* Henri LOCKWOOD, tailleur d'habits], et de Renée Georgette Jeanne GRISIER (Colombes, 19 janvier 1889* – Asnières [auj. Asnières-sur-Seine], Seine [auj. Hauts-de-Seine], 05 avril 1957).
Il fit ses études au Lycée Condorcet. Il débuta dans la presse et fut administrateur de la Patrie. Il a été directeur de l'Ambigu (1893), des Bouffes-Parisiens (1895), des Menus-Plaisirs (1896) et codirecteur de l'Ambigu (1900). Il a débuté comme auteur dramatique au Théâtre Cluny où il a fait représenter plusieurs actes ; puis il a donné plusieurs revues et pièces sur diverses scènes, entre autres : le Petit Canuchon, vaudeville en un acte (Concert Parisien, 17 octobre 1884) ; Trois Maris pour une femme, vaudeville en un acte avec Lemonnier (Concert Parisien, 18 avril 1885) ; la Grenouille, vaudeville en trois actes (Déjazet, 10 décembre 1887) ; Roger la Honte, drame en cinq actes avec Jules Mary (Ambigu, 28 septembre 1888) ; le Régiment, drame en cinq actes avec Jules Mary (Ambigu, 21 novembre 1890) ; le Prix de beauté, comédie en trois actes avec Raibaud (Ambigu, 30 mai 1891) ; le Maître d’armes, drame en cinq actes avec Jules Mary (Porte-Saint-Martin, 13 octobre 1892). On lui doit également plus de quatre-vingt chansons pour le café-concert, dont quelques-unes (telle la Tonkinoise) furent populaires.
En 1897, il habitait 2 rue Mazagran à Paris 10e. Il est décédé en 1909 à cinquante-huit ans, domicilié 80 rue Taitbout à Paris 9e.
livrets
le Monde où l'on rigole, revue en 2 actes (Concert Européen) Allons voir ça, revue en 8 tableaux, avec Hector Monréal (Beaumarchais, 31 décembre 1881) le Bouquet de violettes, opéra-comique en 1 acte, avec Maxime Boucheron, musique d'André Martinet (Aulus, Théâtre du Parc, 10 août 1883) Au clair de la lune, revue en 4 actes et 8 tableaux, avec Henri Blondeau et Hector Monréal (Menus-Plaisirs, 31 décembre 1884) => livret Pêle-mêle gazette, revue en 4 actes et 7 tableaux, avec Henri Blondeau et Hector Monréal, airs nouveaux de Serpette et Perronnet, musique de scène de Laporte, Langely et Vargues (Menus-Plaisirs, 31 décembre 1885) Paris en général, revue en 4 actes, avec Henri Blondeau et Hector Monréal (Folies-Dramatiques, 23 décembre 1886) Marseille-Revue, revue en 3 actes, avec Henri Blondeau, Hector Monréal et Bonnet (Marseille, 12 janvier 1888)
chansons
Tonkinoise (la), musique de Léopold de Wenzel (1883) |
Fils du célèbre professeur d'escrime française François Grisier, il fit ses études classiques au lycée Condorcet et débuta comme reporter au Figaro, de Villemessant. Entré comme rédacteur au Paris-Journal, de Henry de Pène, il publia des chroniques de l'épée et des chroniques parisiennes, puis il passa successivement au Peuple Français de Rouher, à la Patrie de Guyon, où il fut co-directeur avec celui-ci pendant douze ans, puis il écrivit des articles très remarqués à la France, dans laquelle parurent surtout ses intéressants et si parisiens Contes du dimanche, dont le succès en librairie fut également très vif. M. Georges Grisier dirigea aussi, en qualité de rédacteur en chef, pendant quelque temps, l'Echo de France, publication hebdomadaire.
Au théâtre, il a fait représenter les pièces suivantes : Allons voir ça, Au clair de la Lune, les Chichis de l'année, Pêle-Mêle Gazette et Paris en Général, revues, en collaboration avec Monréal et Blondeau, aux Folies-Dramatiques ; la Grenouille, comédie en trois actes, avec Boucheron, au Théâtre Déjazet ; Roger la Honte et le Régiment, drames en cinq actes, avec Jules Mary, à l'Ambigu ; le Maître d'Armes, drame en cinq actes, à la Porte-Saint-Martin ; le Prix de Beauté, pièce en cinq actes.
On lui doit en outre plus de quatre-vingt chansons pour le café-concert, dont quelques-unes (telle la Tonkinoise, musique de Wenzel) sont populaires.
En 1892, M. Georges Grisier prit la direction de l'Ambigu, qu'il quitta, par suite d'une grave maladie, deux ans plus tard ; c'est sous sa direction si artistique que furent donnés les grands succès qui s'appellent : Gigolette, de M. Pierre Decourcelle ; les Chouans, de MM. Berton et Blavet ; la Belle Limonadière, de Pericaud et Henri Mahalin, ainsi que ces œuvres d'un intérêt bien spécial : les Deux Patries, de M. Léon Hennique et les Gaîtés de l’Escadron, de M. Courteline (celle-ci reprise plus tard faveur au théâtre Antoine). C’est aussi sous la direction de M. Grisier que fut reçue à l'Ambigu, sous le titre de Fanfan, la pièce, devenue plusieurs fois centenaire, de M. Pierre Decourcelle : les Deux Gosses et dont le titre primitif dut être abandonné à cause de le reprise de Fanfan la Tulipe à la Porte-Saint-Martin.
De 1895 à 1896, M. Grisier eut la direction des Bouffes-Parisiens, pendant laquelle on peut noter les représentations de Monsieur Lohengrin, opérette de Fabrice Carré et Audran ; Ninette, opérette de Clairville et Lecocq. Il devint ensuite directeur des Menus-Plaisirs ; mais il abandonna bientôt ce théâtre.
Depuis le 1er novembre 1900, comme co-directeur de M. Hollacher, il est retourné à son ancien théâtre de l'Ambigu où, après avoir repris avec un inépuisable succès les Deux Gosses, il monta l'Autre France, drame en cinq actes de MM. Hugues Le Roux et Paul Decourcelle, d'après un roman algérien du premier intitulé : le Maître de l'Heure.
M. Georges Grisier a créé et dirige le Casino de Châtel-Guyon, où il a su former une troupe excellente.
Il a été marié à Mme Montbazon, la comédienne bien connue, de laquelle un divorce l'a séparé en 1897.
Secrétaire, durant six ans, de l'Association des Journalistes parisiens, M. Georges Grisier est commandeur de divers ordres.
(C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains)
|