Charles GRANDMOUGIN

 

 

 

Charles Jean GRANDMOUGIN dit Charles GRANDMOUGIN

 

poète et auteur dramatique français

(Vesoul, Haute-Saône, 17 janvier 1850* – Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 28 avril 1930*)

 

Fils de Charles François GRANDMOUGIN (Vesoul, 02 janvier 1800* ), avocat, et de Idalie Pauline Émilie BIZARD (Neurey-en-Vaux, Haute-Saône, 19 janvier 1816* ), mariés à Vesoul le 13 novembre 1833*.

Epouse 1. Claire Marie Françoise OURLIAC (– av. 1914).

Epouse 2. à Paris 8e le 06 avril 1914* Mathilde Marie Julienne BIELECKI (Paris 8e, 02 juillet 1889* – 16 rue Chauveau, Neuilly-sur-Seine, 03 janvier 1929*), artiste dramatique [fille de Louis Alexis Alfred BIELECKI (1850 – Paris, 1922), consul de France, et de Thérèse Marie Emma SAINT-GENEZ (Paris, 1855 – Paris, 18 mars 1932), mariés à Paris le 16 novembre 1878].

Père de Jeanne Marie Louise GRANDMOUGIN [2] (16 rue Chauveau, Neuilly-sur-Seine, 25 octobre 1915* – Montereau-Fault-Yonne, 03 décembre 1992) [épouse à Paris 16e le 03 juillet 1947 Henry Anne Jean Las Cases DUROUSSY (Pau, Basses-Pyrénées [auj. Pyrénées-Atlantiques], 15 mai 1920 – Tarbes, Hautes-Pyrénées, 1999)].

 

 

Son père était bâtonnier de l'ordre des avocats à Vesoul et sa famille le destinait au barreau qu'il abandonna pour suivre la carrière littéraire ; toutefois, comme beaucoup d'écrivains de son époque, il crut devoir entrer dans une administration pour s'assurer l'existence matérielle et il entra comme rédacteur aux archives du ministère de la Guerre après la campagne de 1870 où il servit comme volontaire. Son premier volume, les Siestes (1873), parut sous les auspice de Sully-Prudhomme ; on y remarquait tout à la fois une certaine abondance lamartinienne et la solidité de facture des parnassiens. Il publia ensuite : Étude sur Richard Wagner (1873), des poèmes, des drames en vers, des récits en prose, et des livrets d’œuvres lyriques. Comme André Theuriet et Jean Aicard, Charles Grandmougin a fait revivre l'ancienne coutume de nos troubadours et initié le public à ses œuvres par des lectures et des conférences. Il a donné avec grand succès des conférences poétiques à Paris, à Genève, à Lausanne, à Marseille, à Angers et à Anvers. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 29 décembre 1896.

En 1897, il habitait 57 rue Borghèse à Neuilly-sur-Seine ; en 1905, 16 rue Chauveau à Neuilly-sur-Seine, où il est décédé en 1930 à quatre-vingt ans.

 

 

 

livrets

 

le Tasse, symphonie dramatique en 3 actes, musique de Benjamin Godard (Théâtre du Châtelet, 18 décembre 1878)

la Résurrection de Lazare, oratorio, avec Emile Favin, musique de Raoul Pugno (Concert-populaire, 11 avril 1879)

la Vierge, légende sacrée en 4 scènes, musique de Jules Massenet (Concerts historiques de l’Opéra, 22 mai 1880) => fiche technique

Yvonne, opéra-comique en 3 actes, musique d'Ernest Lefèvre-Dérodé (Reims, 21 février 1885)

Orphée, drame en 4 actes et en vers, musique de Benjamin Godard (salle Duprez, 14 mai 1887)

la Vigne, ballet en 3 actes, avec Taglioni et Hansen, musique d’Anton Rubinstein (1888)

Figarella, opérette en 1 acte, avec Jules Méry, musique de Justin Clérice (Bouffes-Parisiens, 03 juin 1889)

l’Enfant Jésus, mystère en 3 actes, musique de scène de Francis Thomé (Théâtre d’Application, 14 décembre 1891)

le Christ, drame sacré en 5 tableaux, préludes symphoniques et musique de scène de Clément Lippacher (Théâtre Moderne, 15 mars 1892)

Mazeppa, opéra en 5 actes, avec Georges Hartmann, musique de Clémence de Grandval (Bordeaux, 24 avril 1892)

Hulda, opéra en 4 actes et 1 épilogue, musique de César Franck (Monte-Carlo, 04 mars 1894)

les Pharaons, grand opéra en 4 actes, avec Ferdinand Dugué, musique de Charles Grelinger (Reims, 07 décembre 1899)

la Première bataille, scène dramatique, musique de Paul Vidal (1911)

 

mélodies

 

Poème d'un jour, musique de Gabriel Fauré, Op. 21 (1878) [1. Rencontre ; 2. Toujours ; 3. Adieu]

 

 

    

 

le Conscrit, vieille chanson de Franche-Comté recueillie par Charles Grandmougin, harmonisée par A. Tournon

publiée dans la Bonne Chanson n° 36 d'octobre 1910

 

 

 

M. Charles Grandmougin est l'auteur, justement applaudi, respectueusement considéré, du Christ et de l'Enfant Jésus. Il est né à Vezoul le 17 janvier 1850. Ses parents le destinaient à la magistrature, mais vint le guerre de 1870 qui mit fin à ses études. Il s'engagea et fit hardiment le coup de feu dans le légendaire bataillon Bourras. La guerre terminée, Grandmougin s'installa à Paris. Poète abondant et divers, il a publié Siestes, Nouvelles Poésies, Poèmes d'amour, Rimes de Combat, les Chansons du village, les Heures divines, De la Terre aux Etoiles, Visions chrétiennes, œuvres consciencieuses et charmantes qui l'ont définitivement classé parmi les maîtres actuels. Ajoutons que Ch. Grandmougin a très souvent inspiré les musiciens : B. Godard avec le Tasse ; Massenet avec la Vierge ; Pugno avec Lazare ; Thomé avec l'Enfant Jésus ; César Franck avec Hulda, etc.

(la Bonne Chanson n° 33 de juillet 1910)

 

 

 

 

 

 

 

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