Jenny FAYOLLE

 

 

 

 

Jenny Louise FAYOLLE dite Jenny FAYOLLE

 

mezzo-soprano français

(27 avenue des Gobelins, Paris 13e, 08 janvier 1883* – Marseille, Bouches-du-Rhône, début 1921)

 

Fille de François FAYOLLE (Mussidan, Dordogne, 03 août 1846* Nice, 02 juillet 1933*), chef de bureau à la Préfecture de la Seine [fils d'Elie FAYOLLE (Saint-Médard-de-Mussidan, Dordogne, 22 janvier 1819 – Bergerac, Dordogne, 08 mai 1900), tisserand], et d’Alphonsine Ozaline JÉRU (Paris ancien 11e, 19 juin 1852* ap. 1933), mariés à Paris 5e le 24 août 1876*.

Epouse à Paris 5e le 28 juillet 1909* Louis VAURS (1881–1921), baryton.

 

 

Elève de Mlle Got en solfège au Conservatoire de Paris, elle y a obtenu une 3e médaille en 1894, puis une 2e médaille en 1895. Elle a débuté salle Favart le 21 février 1908. L'année suivante, elle a épousé son camarade, le baryton Louis Vaurs, qui se suicida suite à son décès.

En 1909, elle habitait avec ses parents 13 place du Panthéon à Paris 5e. Elle est enterrée à Nice.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta (salle de la Gaîté-Lyrique) le 21 février 1908 dans Lakmé (Mallika).

 

Elle y participa aux premières le 22 mai 1908 de Snégourotchka (le Myosotis, un page) de Nikolaï Rimski-Korsakov [version française de Pierre Lalo] ; le 09 décembre 1908 de Sanga (Mariette) d'Isidore de Lara.

 

Elle y créa le 30 novembre 1910 Macbeth (Fléance) d'Ernest Bloch ; le 07 février 1912 la Lépreuse (une Servante) de Sylvio Lazzari.

 

Elle y chanta Aphrodite (Séléné ; Séso) ; la Basoche (une jeune fille) ; Cendrillon (Dorothée) ; les Contes d’Hoffmann (la Muse) ; les Dragons de Villars (Rose Friquet) ; la Flûte enchantée (une dame) ; Louise (la Plieuse ; l'Apprentie) ; Manon (Rosette) ; Mignon (Frédéric) ; la Reine Fiammette (Chiarrina) ; la Traviata (Annette).

 

 

 

 

Nous avons annoncé le suicide du baryton Vaurs, auquel nous avons consacré hier une note en tête des théâtres.

Dans une lettre adressée au commissaire de police, M. Vaurs donne les raisons de son suicide. Il n'a pu survivre au chagrin qu'il éprouvait de la mort de sa femme, née Jenny Fayolle, artiste lyrique également, décédée récemment.

Qui disait donc qu'on ne meurt plus d'amour ?

(l'Homme libre, 13 août 1921)

 

 

Nice. M. Louis Vaurs, artiste lyrique de l'Opéra-Comique et de la Monnaie, à Bruxelles, s'est suicidé en se tirant un coup de revolver dans la tête. Son cadavre a été découvert par des pêcheurs sur la grève, près de l'embouchure du Var. A côté de lui, se trouvait la photographie de sa femme, morte à Marseille il y a six mois. Depuis son décès, M. Vaurs était resté inconsolable. Il se rendait chaque jour au cimetière de Nice, où elle avait été inhumée. La semaine dernière, il devait aller à Paris, mais, au moment de monter dans le train, il s'était ravisé et était retourné chez son beau-père, M. Fayolle. Il avait quitté ce dernier lundi et on ne l'avait plus revu depuis lors.

(le Bonhomme limousin, 18 août 1921)

 

 

 

 

 

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