Jean DUPÉRIER

 

Jean Dupérier en 1955

 

 

Jean DUPÉRIER

 

compositeur et critique musical suisse

(Genève, Suisse, 17 juin 1886 – Genève, 17 octobre 1976)

 

 

Elève au Conservatoire de Genève, il y fut professeur d’harmonie jusqu’en 1929, puis il vécut à Paris. Ses œuvres sont d’une élégante facture néoclassique de sentiment français : pages symphoniques (dont deux Symphonies, 1953 et 1954), Musique à deux sous, Concert pour Ninette et Ninon (suite d'orchestre), un Quatuor, deux œuvres lyriques (Zadig, créé à l’Opéra-Comique en 1938, et le Malade imaginaire, 1943), des chœurs et des mélodies. En tant que critique musical, il a écrit des réflexions sur la musique : Lettre à un sourd sur la musique et les musiciens ; Lettre d’un musicien ambulant à son confrère sédentaire ; Mémoires d’une flûte ; Musique ?

Il est décédé en 1976 à quatre-vingt-dix ans.

 

 

 

œuvres lyriques

 

Zadig, comédie musicale en 4 actes, livret d’André-Ferdinand Herold (Opéra-Comique, 24 juin 1938) => fiche technique

le Malade imaginaire (Genève, 1944)

la Chimère, opéra en 4 actes, inédit

 

mélodies

 

Souhaits, deux sonnets (1. Contentons-nous l’un de l’autre ; 2. Rien hors que toi), poésies de Louise Labbé (1955)

 

 

 

 

Avec Jean Dupérier, nous ouvrons les portes de Genève sur la truculente Savoie. Les charrettes des maraîchers répandent en ville les produits d'un pays où le patois se parle encore, où saint François de Sales a prêché une doctrine optimiste.

Gagnebin, qui a écrit lui-même de si belle musique, a fort bien parlé de celle de Dupérier. Je lui cède la parole : « La musique de Dupérier est un savoureux composé de tendresse enfantine et de sens comique. Elle se penche, narquoise et affectueuse, sur A quoi rêvent les grosses nounous, ou A quoi rêvent les p'tits poilus. Les Images d'Epinal, divertissement chorégraphique dont furent tirées deux suites d'orchestre, portent bien leur titre. Ce sont, en apparence, des coloriages populaires, tels qu'on en voit dans les peintures de France et de Navarre, mais qui recèlent un art très fin, subtil, dégagé de toute scholastique. Le Concert pour Ninette et Ninon est une ravissante suite d'orchestre, où le caractère des jeunes filles est traduit avec esprit. L'orchestration en est pleine de trouvailles... »

L'Opéra-Comique a donné un ouvrage de Dupérier, Zadig, qui n'est pas sans mérite, mais qui, à mon humble avis, ne vaut pas son étonnant Malade imaginaire, qui fut représenté à Genève.

 

Lorsqu’on parle de musiciens suisses romands, nombreux sont ceux qui prononcent le nom d'Arthur Honegger, comme si, selon la boutade de Gagnebin, l'équation Zurich + Paris = Suisse romande était valable. Mais Paris connaît Honegger ; et je m'aperçois que la place me manque pour louer l'art intimiste de Bernard Reichel, dont la maîtrise est grande et sera reconnue, sans doute, par un public de plus en plus vaste — pour vanter l'art accompli de Charles Chaix, symphoniste qui fait penser au grand Albéric Magnard — pour parler de l'œuvre de Jean Binet, de Roger Vuataz, d'André-François Marescotti — pour apporter mon hommage d'admiration à Pierre Wissmer, pour citer les noms des jeunes et des nouveaux jeunes.

 

(Aloys Fornerod, Directeur du Conservatoire de Fribourg, Musica, novembre 1955)

 

 

 

 

 

 

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