Eugène DE CREUS

 

Eugène De Creus en 1912

 

 

Eugène Émile MAHIEU dit MAHIEU DE CREUS puis Eugène DE CREUS

 

ténor français

(47 rue Royale, Lille, Nord, 02 janvier 1880* – Paris 17e, 14 janvier 1952*)

 

Fils d’Émile Charles Alexandre MAHIEU (Lille, 14 décembre 1848 – Lille, 07 août 1900) typographe [fils d'Alexandre Xavier MAHIEU (Lille, 14 avril 1816 – Lille, 30 mars 1871), employé à l'administration des hospices], et de Julie Lucie DEVOS (Lille, 10 février 1850 ), mariés à Lille le 11 mai 1872.

Epouse à Paris 17e le 03 juillet 1902* Camille Louise Sylvie Henriette DECREUS (Lille, 13 novembre 1882* Paris 17e, 16 novembre 1950*).

Parents de Louise Emilie MAHIEU dite Eliane DE CREUS (Levallois-Perret, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 13 juin 1905* – Paris 8e, 07 avril 1997) chanteuse d’opérettes [épouse 1. à Paris 17e le 09 novembre 1925 Max Ernest GAUTHIER dit Max de RIEUX, chanteur ; épouse 2. à Paris 8e le 02 juillet 1955 Pierre René GOTSCHO-GRANVILLE (Paris 11e, 26 mai 1901 – Clichy, Hauts-de-Seine, 03 janvier 1990), colonel].

 

Lors de son mariage en 1902, il était soldat musicien au 28e régiment d’infanterie ; il logeait à la caserne de la Pépinière, avenue Portalis à Paris 8e, et s’installa alors chez sa femme, 51 rue Truffaut à Paris 17e. En 1911, il débuta Salle Favart, où il fit l'essentiel de sa carrière. Il chantait encore en 1937. Il fut régisseur à l'Opéra-Comique.

Il est décédé en 1952 à soixante-douze ans, en son domicile, 104 rue Nollet à Paris 17e.

 

=> sa discographie

 

  

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Il a débuté le 19 juin 1911 dans Mignon (Laerte).

 

Il a créé le 29 octobre 1912 la Danseuse de Pompéi (Rufius) de Jean Nouguès ; le 18 décembre 1912 la Sorcière (Molina) de Camille Erlanger ; le 04 juin 1913 Julien ou la Vie du poète (l'Officiant, une Voix de l'abîme) de Gustave Charpentier ; le 01 décembre 1913 Céleste (Baudrillet) d'Emile Trépard ; le 06 janvier 1914 Francesca da Rimini (le Jardinier) de Franco Leoni ; le 25 février 1914 la Marchande d'allumettes (le Lieutenant) de Tiarko Richepin ; le 15 mai 1914 Mârouf (le Chef des marins, un Muezzin) d'Henri Rabaud ; le 25 janvier 1918 Ping-Sîn (Yao) d'Henri Maréchal ; le 12 janvier 1920 la Rôtisserie de la Reine Pédauque (d'Anquetil) de Charles Levadé ; le 01 décembre 1920 le Roi Candaule (Lixos) d'Alfred Bruneau ; le 06 novembre 1922 les Uns et les autres (Myrtil) de Max d'Ollone ; le 09 mai 1928 Sarati le Terrible (un Matelot) de Francis Bousquet.

 

Il a participé aux premières suivantes : le 10 juin 1916 Madame Sans-Gêne (Despréaux) d'Umberto Giordano ; le 20 janvier 1919 Pénélope (Antinoüs) de Gabriel Fauré ; le 04 mars 1920 Masques et bergamasques de Gabriel Fauré ; le 18 juin 1923 Nausicaa (l'Aède) de Reynaldo Hahn ; le 07 octobre 1924 Don Quichotte (Juan) de Jules Massenet ; le 07 février 1925 Véronique (Loustot) d'André Messager ; le 26 octobre 1928 la Fiancée vendue (Patron des Saltimbanques) de Bedrich Smetana [version française de Daniel Muller et Raoul Brunel] ; le 10 mars 1933 Tarass Boulba (Yankel) de Marcel Samuel-Rousseau.

 

Il a été également affiché dans Angélique (l'Anglais) ; la Bohème (Saint-Phar) ; Carmen (le Dancaïre) ; le Chalet (Daniel) ; le Chemineau (Martin, Toinet) ; les Contes d’Hoffmann (Spalanzani) ; le Devin du village (Colin) ; Don Juan (Ottavio) ; les Dragons de Villars (Sylvain) ; la Fille de Madame Angot (Ange Pitou) ; la Fille du régiment (Tonio) ; Galathée (Ganymède) ; Iphigénie en Tauride (Pylade) ; le Jongleur de Notre-Dame (un Moine poète) ; Joseph (Lévy) ; le Juif Polonais (Christian) ; la Habanéra (1er Compère, 2e Aveugle) ; Lakmé (Hadji, Gérald) ; Lorenzaccio (Tébaldéo) ; Louise (Noctambule) ; Madame Butterfly (Yamadori, Goro, Pinkerton) ; Maison à vendre (Versac) ; Manon (Brétigny, Guillot, des Grieux) ; Mârouf (le Fellah) ; Mignon (Wilhelm Meister) ; Mireille (Vincent) ; la Navarraise (Ramon) ; les Noces de Figaro (Bazile) ; Paillasse (Peppe) ; Philémon et Baucis (Philémon) ; le Pré-aux-Clercs (Comminge) ; la Princesse jaune (Kornélys) ; la Reine Fiammette (Castiglione) ; Sarati le Terrible (un Muezzin, un Ivrogne) ; la Servante maîtresse (Scapin) ; la Tosca (Spoletta) ; la Traviata (le Vicomte) ; le Voile du bonheur (Tou-Fou) ; Werther (Schmidt) ; Zampa (Alphonse).

 

 

 

 

Eugène De Creus

 

 

 

Les grands concerts :

Dimanche prochain, 19 avril, à quatre heures, à la salle des Ingénieurs, 19, rue Blanche, 12e et dernière matinée populaire de l’Association chorale artistique « Euterpe », avec le concours de Mmes Jane Arger, Vaillant-Couturier, Mlles Anne Vila, Gaëtane Vicq, Delcourt et MM. Dardignac, Mahieu de Creus, Boucrel, Challeh, et Eug. Wagner.

Causerie de M. André Mellerio. Au programme : la « Vie d’une rose », légende en deux parties, de Schumann, et « Gallia ».

(la Justice, 18 avril 1903)

 

 

Très belle salle samedi pour les débuts de la troupe d’opéra-comique de Valence. Tout Annonay qui s’intéresse au théâtre avait tenu à juger par lui-même, dès la première heure, de la valeur des artistes qui doivent tenir notre scène cet hiver. Disons de suite que l’impression a été des plus favorables et que s’il est bien difficile de porter une appréciation précise sur un début, on peut néanmoins sans crainte de s’aventurer prédire de bonnes représentations en perspective.

Très homogène, notre nouvelle troupe peut affronter sans crainte les pièces du répertoire, qui bien qu’un peu vieillot, comprend nombre d’œuvres charmantes que nous serons heureux de revoir jouer, et pas mal de petits bijoux musicaux que nous ne regretterons pas de connaître.

Dès cette première représentation de la Fille du Tambour-Major, les appréciations les plus flatteuses sont allées à Mlle Jane Erys, première dugazon, excellente chanteuse autant que bonne comédienne ; à Mlle Laumet, deuxième dugazon, qui fut une Claudine parfaite ; à M. Mahieu de Creus, premier ténor dont on n'a rien exagéré en nous disant le plus grand bien et qui a été bissé plusieurs fois ; à Mme Bellemont, très noble ; à M. Audier, bon baryton ; à M. Mazella, fin comique ; à M. Dieudonné, en un mot à tous les artistes.

Et lorsque le rideau a dû tomber après la Marseillaise, magistralement chantée par M. Mahieu de Creus, les applaudissements enthousiastes des spectateurs, sympathisant déjà avec leur nouvelle troupe, ont contraint le ténor à redire encore le dernier couplet de notre hymne national, repris par tous les artistes.

Ne manquons pas d'ajouter que nous avons été charmés de retrouver à l'orchestre les membres de notre Symphonie, sous la direction du sympathique M. Martin, un vieil ami du théâtre d'Annonay.

Ce soir samedi : le Petit Faust.

Pourquoi ne diriez-vous pas quelques mots préliminaires sur l’ouvrage qui sera représenté samedi ?

Certes, cette question nous a laissé quelque peu perplexe : le Petit Faust ! Hervé ! Quels sont les jeunes qui se rappellent les scènes abracadabrantes, les mots d’esprit, les airs charmants qui fourmillent dans cette mignonne partition !

Aussi, nous ne pensons pas nous tromper en disant que ce soir il y aura foule à notre théâtre pour applaudir la vaillante troupe d’opéra-comique que nous avons appréciée la semaine dernière.

(le Journal d'Annonay, 22 octobre 1904)

 

 

Dans Gillette de Narbonne, la vaillante troupe de Madame Debrit a remporté un nouveau succès samedi dernier. Ce charmant opéra-comique a été interprété à la satisfaction générale.

Les réelles qualités des artistes se sont encore mieux précisées dans cette représentation.

Duos, trios, chœurs, rien n'a laissé à désirer. Citons, au hasard de la mémoire, parmi les plus jolis passages : Il est un pays, Souvenir de mes jeunes ans, Claudine dans notre village, Vous restez sourd à ma prière, Permettez-moi ma commère, etc.

Mlle Jane Erys a été une Gillette en tous points parfaite qui a conquis le cœur de son époux et a aussi obtenu les applaudissements unanimes des auditeurs ; Mlle Laumet, excellente dans son rôle de Rosita a eu sa part de succès.

M. Mahieu de Creus conserve la faveur du public et sa jolie voix de ténor est très goûtée ; M. Audier a mis à profit son organe étendu de baryton, il a fait un très bon Roger. Nous préférons M. Mazella dans des rôles moins majestueux que ceux de roi. M. Dieudonné, Griffardin, a eu de bons passages dans les deuxième et troisième actes.

Comme toujours, l'ensemble a été très homogène et tous les artistes en général méritent nos félicitations.

Cette représentation de Gillette de Narbonne fait bien augurer de l'interprétation du Grand Mogol et nous sommes sûrs que ce soir il y aura foule au théâtre.

Ce soir samedi : le Grand Mogol.

(le Journal d'Annonay, 12 novembre 1904)

 

 

Par suite d'une indisposition de Mme Nevada, la soirée de gala offerte aux annonéens par Mme Debrit n'a pu avoir lieu que mardi. La salle n'en était pas moins superbe. Mme Nevada a rempli à la perfection le rôle de Mignon et dès son entrée en scène on comprit que l'on avait affaire à une véritable artiste. Mme Nevada a dû être une cantatrice de premier ordre et à Annonay nous avons rarement eu l'occasion d'applaudir d'aussi bonne comédienne. Disons de suite que les artistes de la troupe valentinoise se sont acquittés excellemment de leur rôle et, pour être juste, nous devons une mention spéciale à M. Audier (Lothario) et à M. Mahieu de Creus (Wilhelm Meister).

L'auditoire a seulement regretté que les meilleurs parmi les membres de l'orchestre fussent absents, ce qui a nui beaucoup à l'exécution des jolis passages que comporte Mignon.

(le Journal d'Annonay, 03 décembre 1904)

 

 

Très bonne soirée avec les 28 Jours de Clairette. L'excellente troupe de Mme Debrit, renforcée de quelques éléments nouveaux, a continué à satisfaire le public annonéen qui devient de plus en plus difficile, ce dont nous ne saurions nous plaindre, car cela prouve que de plus en plus le sentiment artistique se développe chez lui et qu'il sait apprécier par lui-même les artistes à leur juste valeur.

Samedi il n'a pas ménagé ses applaudissements à notre vaillante troupe d'opérette qui a fait tous ses efforts pour les mériter.

Comme toujours Mlle Jane Erys a recueilli sa bonne part de bravos ainsi que Mlle Laumet.

M. Mahieu de Creus et M. Audier ont été du moins bons comédiens si les 28 jours ne leur ont pas permis de nous faire apprécier tout leur talent de chanteur.

M. Mazella, M. Bert, qui a fait un très bon début sur notre scène dans le rôle de Michonnet, M. Suire, un nouveau aussi, excellent Benoît, et tous en un mot ont contribué au bon ensemble et au succès de la représentation. On s'est réellement bien amusé.

La prochaine soirée donnée par la troupe de Mme Debrit aura lieu le samedi 24 décembre.

Au programme : la Princesse des Canaries. Le spectacle commencera à 8 heures 1/4 pour être terminé à 11 heures.

(le Journal d'Annonay, 17 décembre 1904)

 

 

 

 

 

Eugène De Creus en 1923

 

 

 

Eugène De Creus en 1928 [photo G.-L. Manuel frères]

 

 

 

 

 

"Au mont Ida"

extrait de l'acte I de la Belle Hélène d'Offenbach

Eugène De Creus et Orchestre

Disque Pour Gramophone 032242, mat. 02396v, réédité sur Gramophone W 175, enr. à Paris le 07 mai 1912

 

 

 

Quand nous serons vieux

(par. Théodore Botrel / mus. Paul Delmet)

Eugène De Creus et Orchestre

Disque Pour Gramophone 232523, mat. 17211u, réédité sur Gramophone K 369, enr. à Paris le 14 mai 1912

 

 

    

 

Quand les papillons

(par. Roland Gaël / mus. Jules Vercolier)

Eugène De Creus et Orchestre

Disque Pour Gramophone 0232202, mat. 02538v, enr. à Paris le 30 octobre 1912

 

 

 

"Assis au pied d'un hêtre"

extrait de l'acte II du Postillon de Lonjumeau d'Adam

Eugène De Creus (Saint-Phar) et Orchestre

Disque Pour Gramophone 032277, mat. 02643v, réédité sur Gramophone W 182, enr. à Paris le 24 décembre 1912

 

 

    

 

"Même sans consulter mon cœur"

extrait de l'acte I des Cloches de Corneville de Planquette

Yvonne Brothier (Serpolette), Eugène De Creus (Grenicheux) et Orchestre

Disque Pour Gramophone K 861 (234062), mat. 21192u, enr. le 01 mars 1920

 

 

    

 

Finale "Jeune fille, dis-moi ton nom"

extrait de l'acte I des Cloches de Corneville de Planquette

Yvonne Brothier (Serpolette), Eugène De Creus (Grenicheux), André Baugé (Henri), Léon Elain (Gaspard), Chœurs et Orchestre

Disque Pour Gramophone K 864 (234064), mat. 21322u, enr. le 19 avril 1920

 

 

    

 

Rondeau "Je regardais en l'air"

extrait de l'acte III des Cloches de Corneville de Planquette

Eugène De Creus (Grenicheux) et Orchestre

Disque Pour Gramophone K 872 (232941), mat. 21196u, enr. le 02 mars 1920

 

 

voir également les enregistrements de Manon (intégrale 1929)

 

 

 

 

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