Léon BATTU

 

Léon Battu, caricature par Nadar [BNF]

 

 

Charlemagne Antoine Pantaléon BATTU dit Léon BATTU

 

auteur dramatique et librettiste français

(57 rue Sainte-Anne, Paris ancien 2e, 08 février 1828* – 18 cité Trévise, Paris ancien 2e, 22 novembre 1857*)

 

Fils de Pantaléon BATTU, chef d’orchestre, et d'Augustine Virginie LEFEBVRE.

Demi-frère de Marie BATTU, cantatrice.

 

 

Il aborda de bonne heure la carrière des lettres, fournit des articles à la petite presse parisienne et écrivit ensuite pour le théâtre. Outre les livrets mentionnés ci-dessous, on lui doit les pièces suivantes : les Extrêmes se touchent, avec Adrien Decourcelle (Variétés, 27 janvier 1848) ; Jobin et Nanette, avec Michel Carré (Variétés, 01 mai 1849) ; les Deux font la paire, avec Michel Carré (Variétés, 25 octobre 1848) ; les Suites d’un feu d’artifice, avec Arthur de Beauplan et Clairville (Vaudeville, 1848) ; Nisus et Euryale, avec Eugène Bercioux (Variétés, 1850) ; Madame Diogène, avec Nérée Desarbres (Vaudeville, 1852) ; les Quatre coins, comédie en prose (Odéon, 07 novembre 1852) ; l’Honneur de la maison, drame en cinq actes, avec Maurice Desvignes, joué avec succès (Porte-Saint-Martin, 06 juillet 1853) ; Un verre de champagne, avec Adrien Decourcelle (Variétés, 1855) ; Lucie Didier, avec Adolphe Jaime (Vaudeville, 12 janvier 1856) ; les Cheveux de ma femme, avec Eugène Labiche (Variétés, 19 janvier 1856).

Il est décédé en 1857, célibataire, à vingt-neuf ans.

 

 

 

livrets

 

Pépito, opéra-comique en 1 acte, avec Jules Moinaux, musique de Jacques Offenbach (Variétés, 28 octobre 1853)

le Trésor à Mathurin, opérette, avec Michel Carré, musique de Jacques Offenbach [devenu le Mariage aux lanternes] (salle Herz, 07 mai 1855)

Jacqueline ou la Fille du soldat, opéra-comique en 1 acte, avec Eugène Scribe et Edouard Fournier, musique du comte d'Osmond et Jules Costé (Théâtre-Italien, 15 mai 1855 ; Opéra-Comique, 08 juin 1855)

l'Anneau d'argent, opéra-comique en 1 acte, avec Jules Barbier, musique de Louis Deffès (Opéra-Comique, 05 juillet 1855)

Élodie ou le Forfait nocturne, opérette en 1 acte, avec Hector Crémieux, musique de Léopold Amat (Bouffes-Parisiens, 19 janvier 1856)

les Pantins de Violette, opéra bouffe en 1 acte, musique d’Adolphe Adam (Bouffes-Parisiens, 29 avril 1856)

l'Impresario, opéra bouffe, version française avec Ludovic Halévy, musique de Mozart (Bouffes-Parisiens, 20 mai 1856)

la Reine Topaze, opéra-comique en 3 actes, avec Lockroy, musique de Victor Massé (Théâtre-Lyrique, 27 décembre 1856)

le Docteur Miracle, opéra-comique en 1 acte, avec Ludovic Halévy, musique de Charles Lecocq (Bouffes-Parisiens, 08 avril 1857) et de Georges Bizet (Bouffes-Parisiens, 09 avril 1857) => fiche technique

le Cousin de Marivaux, opéra-comique en 2 actes, avec Ludovic Halévy, musique de Victor Massé (Bade, 22 août 1857)

le Mariage aux lanternes, opérette en 1 acte, avec Michel Carré, musique de Jacques Offenbach (Bouffes-Parisiens, 10 octobre 1857)

 

 

 

 

Après avoir obtenu des succès faciles dans la petite presse parisienne, grâce à de légères esquisses, où l'humour et l'esprit se mariaient à souhait, il ambitionna les triomphes du théâtre, où il fut souvent heureux. Voici la liste des ouvrages dramatiques de ce jeune et regrettable écrivain : les Extrêmes se touchent, comédie-vaudeville en un acte, avec Adrien Decourcelle (Variétés, 27 janvier 1848) ; les Deux font la paire, vaudeville en un acte, avec Michel Carré (Variétés, 25 octobre 1848) ; les Suites d'un feu d'artifice, vaudeville en un acte, avec Clairville et Arthur de Beauplan (Variétés, 14 novembre 1848) ; Jobin et Nanette, vaudeville en un acte, avec Michel Carré (Vaudeville, 1849) ; Nisus et Euryale, comédie-vaudeville en un acte, musique de Nargeot (Variétés, 1850) ; Madame Diogène, vaudeville en un acte (Variétés, 1852) ; les Quatre coins, comédie en un acte et en prose (Odéon, 7 novembre 1852) ; l'Honneur de la maison, drame en cinq actes et en prose, avec Maurice Desvignes (Porte-Saint-Martin, 6 juillet 1853), succès prolongé, dû à la moralité de l'ouvrage et à son mérite littéraire ; Pépita, opéra-comique en un acte, avec Jules Moinaux, musique de Jacques Offenbach (Variétés, 3 septembre 1853) ; les Cheveux de ma femme, vaudeville en un acte, avec Labiche (Variétés, 19 janvier 1855) ; Jacqueline, opéra-comique en un acte, avec Scribe et Edouard Fournier, musique du comte d'Osmond et de M. Jules Costé (Opéra-Comique, 8 juin 1855) : cet ouvrage, joué au Théâtre-Italien, le 15 mai 1855, au profit de la Société des secours à domicile, fut représenté par ordre à l'Opéra-Comique, où il obtint deux représentations ; Un Verre de Champagne, comédie en un acte, avec Adrien Decourcelle (1855) ; Lucie Didier, pièce en trois actes et en prose, avec M. Jaime fils (Vaudeville, 12 janvier 1856) : cette pièce contenait tous les éléments de succès que peut exiger un public plus blasé que délicat, et si elle n'a pas obtenu la vogue des Filles de marbre, des Faux Bonshommes, etc., on no peut en accuser que le caprice des spectateurs ; l'Anneau d'argent, opéra-comique en un acte, avec Jules Barbier, musique de Louis Deffès (Opéra-Comique, 5 juillet 1855) ; Elodie ou le Forfait nocturne, quiproquo en un acte, avec Hector Crémieux, musique de M. Amat (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1856) ; les Pantins de Violette, opéra-comique en un acte, musique d'Adolphe Adam (un petit chef-d'œuvre de grâce et de fine raillerie musicale, dernier éclat de rire du compositeur charmant auquel on doit le Chalet et le Postillon de Lonjumeau) ; l'Impresario, opéra-comique en un acte, avec Ludovic Halévy, musique de Mozart (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1856) ; le Docteur Miracle, opérette en un acte, avec Ludovic Halévy, musique de M. Lecocq (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1856) ; le Cousin de Marivaux, opéra-comique en deux actes, avec Ludovic Halévy, musique de Victor Massé (théâtre de Bade, août 1857). Léon Battu voulut voir jouer sa dernière pièce, et, malade, épuisé, se traînant à peine, il se mit en route et arriva à Bade, où il dût se mettre au lit. Il eut néanmoins encore la force d'assister à la première représentation et de revenir à Paris, où il mourut quelques mois après.

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1876)

 

 

 

 

 

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