Elsa BARRAINE

 

 

 

Jacqueline Elsa BARRAINE dite Elsa BARRAINE

 

compositrice française

(58 avenue de Clichy, Paris 18e, 13 février 1910* – Strasbourg, Bas-Rhin, 20 mars 1999)

 

Fille d'Alfred Mathieu BARRAINE (Paris 17e, 11 juin 1870* – Paris 13e, 24 septembre 1943*), violoncelliste soliste à l’orchestre de l’Opéra (1901) et membre de la Société des concerts du Conservatoire, et d'Octavie Jeanne BOISSON (Paris, 24 mai 1877 – 1964), artiste musicienne, mariés à Paris 17e le 15 juin 1895.

 

 

Elle est élève au Conservatoire de Paris de Jean Gallon pour l’harmonie, de Georges Caussade pour la fugue et de Paul Dukas pour la composition. Second Grand Prix de Rome en 1928, elle obtint le Premier Grand Prix l'année suivante, à dix-neuf ans, sa cantate la Vierge guerrière, trilogie sacrée sur Jeanne d’Arc d’après un poème d’Armand Foucher. De 1936 à 1939 elle est chef de chant à l’Orchestre national de la Radiodiffusion française. Elle est nommée professeur de déchiffrage au Conservatoire en 1954. En 1972, elle est nommée inspectrice des théâtres lyriques nationaux à la Direction de la Musique du Ministère de la Culture. Son œuvre éclectique témoigne de la diversité de son talent : un opéra-comique (le Roi bossu) ; des Variations pour piano ; des Variations pour percussion et piano ; deux symphonies ; Pogromes pour orchestre ; deux Préludes et fugues pour orgue ; un quintette pour instruments à vent ; de la musique de scène (Mégarée) ; une Suite juive pour piano et violon ; une Suite astrologique ; trois cantates pour solos, chœur et orchestre (les Cinq Plaies, 1953) ; des ballets (la Chanson du mal aimé). Personnalité musicale attachante par sa fantaisie et son audace disciplinée.

Elle est décédée en 1999 à quatre-vingt-neuf ans.

 

 

 

œuvres lyriques

 

Héraclès à Delphes, cantate (1928)

la Vierge guerrière, cantate, poème d'Armand Foucher (premier grand prix de Rome, 1929)

le Roi bossu, opéra-comique en 1 acte, livret d'Albert Carré (Opéra-Comique, 17 mars 1932) => fiche technique

Mégarée, pièce en 3 actes de Maurice Druon, musique de scène (Bruxelles, 1946)

les Cinq Plaies, cantate, texte de Michel Manoll (1953)

 

ballets

 

le Mur, ballet, argument de Renaud de Jouvenel (1947)

la Chanson du mal aimé, ballet en 11 tableaux et un prologue, argument de Jean-Jacques Etchevery (Opéra-Comique, 12 janvier 1951) => fiche technique

Claudine à l’école, ballet de Colette (1950)

 

mélodies

 

Il y a quelqu’un d’autre je pense, pour chant et piano (1931)

3 Chansons hébraïques (1935)

4 Chants juifs (1937)

Avis, composé à la mémoire de Georges Dudach, sur un poème de Paul Eluard, pour chœur et orchestre (1944)

 

 

 

 

 

Sombre, véhémente jusque dans l'expression de la joie, la musique d'Elsa Barraine a parfois des accents moussorgskyens. Encore un premier grand prix de Rome qui s'inscrit en faux contre les préjugés qu'on peut avoir sur cette récompense académique. Un opéra-comique : le Roi bossu, des Variations pour piano, Pogromes, d'après André Spire (c'est exactement le poète qui convenait à son tempérament) ; un Quintette, une Fantaisie pour piano et orchestre, deux symphonies, un quintette pour vents intitulé non sans ironie Ouvrage de dame, etc.

(Norbert Dufourcq, la Musique des origines à nos jours, 1946)

 

 

Sur un livret d’Albert Carré, elle écrit un acte, le Roi bossu, représenté à l’Opéra-Comique et dans lequel elle semble avoir épuisé ses réserves d’insouciance, de grâce aimable et badine.

(Robert Bernard, Histoire de la musique, 1962)

 

 

 

 

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