Berthe AUGUEZ DE MONTALANT

Berthe Auguez de Montalant dans la Damnation de Faust (Marguerite)

Marie Berthe de MONTALANT dite Berthe AUGUEZ DE MONTALANT

soprano français d'origine américaine

(Baltimore, Etats-Unis, 03 décembre 1865 – 12 boulevard du Tzsarewitch, Nice, Alpes-Maritimes, 22 janvier 1937*)

Fille naturelle de Célestine Corinne de MONTALANT (Richmond, Etats-Unis, 1833 – Paris 17e, 17 novembre 1894*).

Mère naturelle de Célestine Florentine Renée Maximilienne de MONTALANT (Paris 6e, 15 avril 1891* – Nice, Alpes-Maritimes, 17 septembre 1981).

Epouse à Paris 18e le 21 février 1893* Numa AUGUEZ (1847–1903), chanteur.

Née aux Etats-Unis, de parents français, elle est venue toute jeune à Paris auprès de sa famille, à la mort de son père. Se destinant à la carrière lyrique, elle prit ses premières leçons avec Armand Chevé, l'inventeur de la musique chiffrée.

Elle quitta Paris en 1885 pour aller à Bordeaux, entra au Conservatoire de cette ville et y obtint la même année plusieurs prix parmi lesquels le premier prix de chant. De retour à Paris, elle fut engagée par Charles Lamoureux, pour chanter les soli dans les chœurs d'Athalie, à l'Odéon. L'interprétation de ce morceau fut pour la jeune artiste un succès véritable et lui valut d'être engagée aux Concerts classiques du cirque d'Eté. Elle parut aussi brillamment dans la Lutèce d'Augusta Holmès. Engagée ensuite par Edouard Colonne, pour ses concerts du Châtelet, elle se distingua surtout dans les œuvres de Berlioz : l'Enfance du Christ, Roméo et Juliette, la Damnation de Faust. En 1890, elle accompagna la tournée Colonne à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Seule, ou avec Numa Auguez, qu'elle a épousé en 1892, elle s'est fait entendre dans de nombreux concerts en France et à l'étranger et dans la plupart des fêtes mondaines ou de bienfaisance. En 1899, elle a tenu de la plus brillante façon le rôle de Léonore, dans Fidelio, à l'Opéra-Comique, remplaçant Rose Caron. Elle a été nommée officier d'Académie en 1896.

En 1893, elle habitait 9 rue Damrémont à Paris 18e ; en 1905, 49 rue Nollet à Paris 17e ; en 1926, 57 Grande-rue à Saint-Maurice, Seine [auj. Val-de-Marne]. Elle est décédée en 1937 à soixante-et-onze ans, domiciliée à la propriété "Montalant", ancien chemin de Saint-Pierre-de-Féric, à Nice.

Berthe Auguez de Montalant en 1905

Au jardin de mon coeur (par. Jean Richepin / mus. Désiré Dihau), mélodie dédiée à Berthe Auguez de Montalant, illustration de Toulouse-Lautrec (1898)