la Terre promise
Oratorio en trois parties, d'après des textes de la Vulgate, musique de Jules MASSENET (1897-1899), dédicacé à Ambroise Thomas.
Première exécution le 15 mars 1900 à l'église Saint-Eustache.
=> l'Oratorio moderne : Massenet, par Louis Schneider (1909)
personnages | emplois | créateurs |
les Voix | soprano | Mlle Lydia NERVIL |
ténor | Douze ténors à l'unisson | |
baryton | M. Jean NOTÉ | |
Israël | le Chœur | |
Chef d'orchestre | Eugène d'HARCOURT |
Comme Händel l'avait fait pour le Messie, M. Massenet a pris son texte dans la Bible. Se faisant son propre librettiste, il a mis à contribution deux livres seuls, le Deutéronome pour la première partie, Josué pour les deux autres, supprimant certains passages, rapprochant ou intervertissant quelques versets, mais n'introduisant dans sa version pas un seul mot qui ne fût dans la Vulgate telle que la traduisit Silvestre de Sacy.
L'ouvrage est divisé en trois parties, dont la première, intitulée Moab, rappelle la promesse faite par Dieu à Moïse sur le mont Horeb, de lui faire passer le Jourdain et de le faire pénétrer avec les siens dans une contrée fertile qui s'étendra jusqu'à l'Euphrate, avec sa malédiction contre ceux qui n'observeront pas ses volontés et la prospérité réservée à ceux qui obéiront à ses lois. La seconde partie, Jéricho, raconte le siège de cette ville par les Israélites, l'écroulement de ses murailles au son des sept trompettes du Jubilé et l'anathème lancé contre l'impie qui voudrait la relever de ses ruines. La troisième, Chanaan, nous montre la joie du peuple d'Israël entrant dans la Terre promise, et chantant, dans un élan d'enthousiasme, son hymne de reconnaissance à l'Éternel et à son éternelle bonté. Avec le chœur, l'action musicale ne comprend qu'un seul personnage, « 1a Voix », représenté tantôt par un baryton, tantôt par un ténor, tantôt par un soprano.
Sans vouloir analyser dans son ensemble et dans tous ses détails une œuvre de cette importance, on en peut du moins faire ressortir les grands épisodes et les lignes principales. Dès la première partie, la Voix nous fait entendre un motif charmant : Écoutez Israël, que nous retrouvons au cours de tout l'ouvrage, dont l'allure, caressante et très simple, prend un charme particulier par les ondulations successives dont il est l'objet sans qu'elles viennent en rien en altérer la couleur et la grâce. Plus loin nous trouvons un chœur fugué à trois temps, Et lorsque nous serons dans la Terre promise, puissant et d'un très bel effet ; ce chœur, attaqué par les ténors, prend une grande force par les entrées successives de chaque partie, et acquiert, dans sa péroraison, une grandeur et une noblesse superbes. Puis, c'est un sentiment singulièrement dramatique quand les lévites lancent l'anathème sur ceux qui désobéissent au Seigneur, et qu'à chacune de leurs objurgations la masse du peuple répond par un puissant Amen. C'est là encore une page d'une puissante et souveraine beauté.
Dans la seconde partie, après un beau prélude instrumental, après le chœur d'Israël : Cependant Jéricho était fermée, on entend la marche admirable qui suit ces paroles de la Voix : « Vous, prêtres, prenez l'arche d'alliance, et que sept autres prêtres, la précédant, sonnent les sept trompettes du Jubilé. — Peuple, et vous, gens de guerre, faites le tour de la Cité, marchant les armes à la main devant l'arche du Seigneur. — Ainsi pendant six jours.— Ne jetez aucun cri et que de votre bouche il ne sorte aucune parole. — Mais le septième jour, sept fois résonneront les trompettes du Jubilé, et la septième fois elles retentiront d'un son plus long et plus coupé. — L'instant étant venu, je dirai : — Faites grand bruit, criez ! et les murailles s'écrouleront.
Après ce récit, d'un caractère à la fois véhément et majestueux, vient la marche, pendant laquelle les Israélites obéissent aux ordres qui leur sont donnés. C'est là qu'on entend les sept trompettes du Jubilé. Elle est superbe, cette marche, pleine de grandeur dans ses développements, avec le dessin solennel des trompettes qui la scande périodiquement et qui lui donne, sans fracas et sans excès, un éclat incomparable. Elle aboutit au chœur majestueux qui termine cette seconde partie.
La troisième s'ouvre par une pastorale symphonique et un chœur qui nous rendent le délicieux motif modulant que la Voix, parlant à Israël, nous a fait entendre dans la première. Il prend ici, naturellement, une nouvelle valeur par les imitations et les entrées successives des voix du chœur, se répondant les unes aux autres. Puis, la Voix — ici, c'est un soprano — fait entendre une mélodie exquise : Peuple béni de Dieu, qui s'enroule et se développe d'une façon délicieuse, pour aboutir au chœur final que le peuple d'Israël entonne avec pompe à la gloire du Seigneur et qui clôt dignement cette œuvre maîtresse.
(Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément d’Arthur Pougin, 1904)
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Massenet, pour écrire la Terre Promise, a imité l'exemple de Hændel dans la Création, dans le Déluge, Samson, les Macchabées, Esther, Athalie, Tobie, Jephté et le Messie : il a choisi lui-même son texte dans la Bible. Il a été, si j'ose employer cette expression profane, son propre librettiste ; mais cette tâche de librettiste s'est bornée à prendre ici des versets, à en supprimer d'autres, à les remplacer là par d'autres encore qu'il intercalait à leur place. Mais il n'y a pas une phrase qui n'appartienne aux textes sacrés. Les livres de la Bible auxquels ces versets sont empruntés sont le Deutéronome pour la première partie de l'oratorio, le livre de Josué pour les deux dernières. « Gardez les préceptes du Seigneur, afin que vous possédiez cet excellent pays où vous entrerez, ainsi que Dieu l'a juré à vos pères » ; tel est le verset du Deutéronome qui fait le sujet de Moab (l'Alliance), première division de l'ouvrage. L'oratorio rappelle le pacte que Dieu fit avec Moïse sur le mont Horeb ; Dieu lui promit de lui faire traverser le Jourdain et de le faire entrer lui et les siens dans la « Terre promise », un pays fleuri et fertile ; il rappelle aussi la malédiction prononcée contre ceux qui n'observent pas la loi divine et les félicités qui attendent ceux qui la respectent. La voix, représentée tantôt par un soprano, tantôt par un baryton, tantôt par un ténor (ici par un baryton), chante un thème caractéristique : « Ecoute Israël », qui domine toute la partition : ce thème, d'une allure noble et très mélodieuse, est successivement transformé par des modulations qui lui laissent sa grâce et son charme pénétrants. Puis vient un chœur fugué à trois temps : « Et lorsque nous serons en Terre promise ». Comme l'a très judicieusement fait remarquer l'érudit Charles Malherbe dans l'étude si consciencieuse qu'il a publiée lors de l'exécution de l'oratorio à Saint-Eustache [cette étude fut distribuée aux assistants], ce chœur emprunte une énergie singulière à l'emploi de deux croches suivies d'une blanche dans la mesure à trois temps, — l'anapeste de la poésie antique, où la longue est précédée de deux brèves. La prosodie du texte employé favorise cette coupe spéciale : Le Seigneur / passera / devant nous / comme un feu / dévorant / comme un feu / consumant. / « L'orchestre scande vigoureusement de ses cuivres le premier temps de chaque mesure, et les cordes marquent le troisième comme un contretemps. » Puis les Lévites lancent l'anathème contre les mécréants ; et la masse du peuple leur répond en chœur. Il y a là une singulière puissance et une couleur orientale très marquée. *** La seconde partie, Jéricho, s'inspire de ce verset du livre de Josué : « Le peuple ayant jeté de grands cris, les murailles de Jéricho tombèrent jusqu'aux fondements, et chacun entra dans la ville. » Le sous-titre de Jéricho est « la Victoire ». Nous y trouvons le récit du siège de cette ville par le peuple juif et de l'écroulement des murailles au son des sept trompettes du Jubilé et l'anathème formulé contre l'impie assez audacieux pour vouloir relever Jéricho de ses ruines. Trois numéros composent cette seconde partie : une introduction, une marche et un chœur. Le prélude orchestral est une fugue en ut mineur, d'une belle unité en l'enchevêtrement de ses thèmes qui se fondent pour former le dessin mélodique de la marche. La marche est le morceau capital de tout l'ouvrage. Il s'agissait de faire retentir les trompettes de Jéricho qui font s'écrouler les murailles. Massenet s'est bien gardé de lutter avec le fracas instrumental du Tuba mirum que nous connaissons dans le Requiem de Berlioz, ce Tuba mirum, si surfait, si banal, où le bruit est synonyme de la force, où le vacarme simule la grandeur. Massenet a composé une marche de tenue hiératique et en même temps héroïque : les trompettes sonnent par sept fois ; mais elles interviennent dans la trame symphonique à intervalles irréguliers, comme se mêlant à l'action, pour éviter l'ennui de cette septuple répétition. L'effet en est grandiose, je le dis très franchement ; on sent là comme un souffle surhumain. Le peuple pousse un cri formidable et les murailles tombent. La marche aboutit à un chœur impétueux qui chante la joie de la victoire. *** La troisième partie, c'est Chanaan ou la Terre Promise ; le texte est le verset de Josué : « Il renvoya ensuite le peuple chacun dans ses terres. » Le peuple, dans la joie du triomphe, entre dans la Terre promise ; il chante un hymne d'actions de grâces au Seigneur dont la bonté et la toute-puissance sont infinies. Il y a là un contraste complet avec Jéricho. La troisième partie débute, en effet, par une pastorale toute de calme et de sérénité; le chœur redit le motif que nous avons entendu au début dans Moab, mais chanté par le baryton ; le motif prend une couleur nouvelle par les répons du chœur et par les modulations orchestrales. Puis une voix pure se fait entendre : c'est la Voix de l'Éternel — ici la Voix est un soprano ; l'orgue seul fait l'accompagnement, le développement de cette mélodie est d'une sérénité exquise. Le chœur d'Israël répond en glorifiant le Seigneur en une fugue magistralement conduite qui termine cette belle œuvre. *** Massenet ne s'est pas laissé aller à une improvisation facile ; il a largement mûri sa pensée. Il en jetait les premières inspirations à Aix-les-Bains en 1897, il se remit au travail à Pourville, en 1898 ; il termina dans sa propriété d'Egreville le 17 août 1899, ainsi que le mentionne le manuscrit. La Terre Promise est une partition dont l'ordonnance classique est tout à fait remarquable, c'est un oratorio selon la formule. La voix qui est interprétée successivement par le baryton, le ténor ou le soprano, c'est le Récitant traditionnel. On peut dire que cette voix avec ses transformations est la seule modification que Massenet ait apportée à la forme de l’oratorio. Mais cette voix, confiée au baryton, dans la première partie, c'est Moïse ; confiée au ténor dans la seconde partie, c'est Josué ; confiée au soprano dans le final, c'est Dieu. Cette modification semble très logique, elle est aussi très moderne. Le caractère de l'œuvre est un sentiment religieux, très sincère, très profond, qui la distingue des oratorios antérieurs, tels que Ève, Marie-Magdeleine et la Vierge. Mais ces trois œuvres sont la glorification de la Femme ; la première, c'est l'être qui a failli ; la seconde, c'est la femme qui a aimé, puis qui pleure pour racheter son passé ; la troisième, c'est la Vierge, c'est la pureté, c'est la mère qui souffre de la douleur qui accable son fils. Remarquez que dans la Terre Promise, la Femme n'intervient pas. Massenet s'est trouvé face à face avec l'Idéal religieux qu'il s'était proposé. Il a drapé cet impalpable dans le manteau de ses harmonies, il a traduit le langage de l'au-delà. Massenet n'a eu que des élans de foi. Les orthodoxes ne trouveront dans ces pages rien qui fasse se souvenir du théâtre, et les musiciens admireront la santé technique, la pure austérité de cet art et la simplicité élevée des inspirations qui fortifièrent la pensée musicale du Maître. (Louis Schneider, Massenet, 1908)
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LIVRET
PREMIERE PARTIE
Moab (L'Alliance)
« Gardez les préceptes du Seigneur afin que vous possédiez cet excellent pays où vous entrerez, ainsi que Dieu l'a juré à vos pères » (Deutéronome)
LA VOIX (baryton solo) Les Israélites étant au-delà du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse fit venir tout le peuple d'Israël et lui dit : Le Seigneur, notre Dieu, a fait alliance avec nous à Horeb. Il m’a parlé face à face, sur la montagne du milieu du feu.
ISRAËL (chœur) Nous avons entendu sa voix du milieu du feu.
LA VOIX Je fus alors le Médiateur, entre le Seigneur et vous, pour vous annoncer les paroles qu'il écrivit sur deux tables de pierre.
ISRAËL Nous avons entendu la voix de Dieu du milieu du feu, nous avons vu sa Grandeur et sa Majesté !
LA VOIX Ecoutez, Israël : vous passerez le Jourdain, pour vous rendre maître de ces nations plus nombreuses et plus puissantes que vous. Mettez-vous en chemin, allez dans le pays de Chanaan, jusqu'au grand fleuve de l'Euphrate, c'est la Terre Promise à nos pères, Abraham, Isaac et Jacob. Bientôt vous passerez le Jourdain, et serez maîtres de ces villes dont les murailles se dressent jusqu'au ciel. C'est la Terre Promise ! Allez ! Allez ! mettez-vous en chemin !
ISRAËL Le Seigneur passera Lui-même devant nous, comme un feu dévorant, comme un feu consumant. Et lorsque nous serons en la Terre Promise, là nous élèverons de grandes pierres, puis un immense autel sur le mont Hébal. Sur cet immense autel, nous offrirons des holocaustes au Seigneur, Notre Dieu ! En la Terre Promise, le Seigneur passera comme un feu dévorant, Lui-même devant nous ! Il exterminera, réduira, frappera tous les peuples impies. Selon qu'il l'a promis, le Seigneur frappera ! Par serment il l'a promis. Par serment à nos pères, Abraham, Isaac, et Jacob, le Seigneur l'a promis. Sur un immense autel nous offrirons à Dieu de joyeux holocaustes, au Seigneur, Notre Dieu !
LA VOIX Alors, Moïse et les prêtres de la race de Lévi dirent à tout Israël : Vous êtes devenu le peuple de Dieu, Ecoutez donc sa voix, observez les préceptes. Lévites, prononcez ! O peuple, répondez !
LES LÉVITES (un groupe de contraltos et un groupe de ténors) Maudit soit celui qui n'honore point son père et sa mère.
ISRAËL Amen.
LES LÉVITES Maudit celui qui change les bornes de l'héritage de son prochain.
ISRAËL Amen.
LES LÉVITES Maudit celui qui fait égarer l'aveugle dans le chemin.
ISRAËL Amen.
LES LÉVITES Maudit celui qui frappe son prochain en secret.
ISRAËL Amen.
LES LÉVITES Maudit celui qui ne demeure pas ferme dans les ordonnances de la loi.
ISRAËL et LES LÉVITES Amen.
LA VOIX Et Moïse ajouta : De vos yeux vous avez vu les grandes plaies par lesquelles le Seigneur éprouva le Pharaon. De vos yeux vous avez vu ces miracles et ces prodiges épouvantables ! Le Seigneur vous a conduit par le désert pendant quarante années. Mais il ne pardonnera pas à celui qui se détournera de lui.
ISRAËL Il l'accablera de malédictions ; il effacera à tout jamais son nom de dessous le ciel !
LA VOIX Obéissez et vous serez béni, béni dans la ville et béni dans les champs. Gardez donc les paroles de l'alliance. Accomplissez sa loi. Souvenez-vous !
ISRAËL Seigneur, Dieu ! permettez que j'aille au-delà du Jourdain, permettez que je voie ce pays fertile, et l'excellente montagne, et le Liban. Seigneur ! Seigneur Dieu. Accomplissons sa loi, et nous serons bénis. Souvenons-nous ! souvenons-nous ! souvenons-nous ! Seigneur, Dieu.
DEUXIEME PARTIE
Jéricho (La Victoire)
« Le peuple ayant jeté de grands cris, les murailles de Jéricho tombèrent jusqu'aux fondements, et chacun entra dans la ville. » (Josué)
ISRAËL Cependant Jéricho était fermée, et dans la crainte des Enfants d'Israël. Jéricho était fermée. Nul n'osait y entrer. Nul n'osait en sortir. Car le Seigneur l'avait dit à Josué : Je vous livrerai Jéricho et son roi et son peuple vaillant. Cependant Jéricho restait fermée...
LA VOIX (ténor solo) Vous, Prêtres, prenez l'arche d'alliance, et que sept autres prêtres, la précédant, sonnent des sept trompettes du Jubilé. Peuple, et vous gens de guerre, faites le tour de la Cité, marchant les armes à la main, devant l'arche du Seigneur, ainsi pendant six jours. Ne jetez aucun cri, et que de votre bouche il ne sorte pas de paroles. Mais le septième jour, sept fois résonneront les trompettes du Jubilé. Et la septième fois elles retentiront d'un son plus long et plus coupé. L'instant étant venu, je dirai : Faites grand bruit, criez ! Et les murailles s'écrouleront !
Marche du septième jour
ISRAËL (après la septième sonnerie des sept trompettes du Jubilé) Jahvé ! Jahvé ! Jahvé ! Jahvé ! (cri terrible, aigu, puissant et prolongé.) Que cette ville soit anathème ! Devant le Seigneur, anathème à celui qui relèvera et rebâtira Jéricho ! Anathème à celui qui rebâtira Jéricho ! Que son premier né meure lorsqu'il en jettera les fondements ! Qu'il perde le dernier de ses enfants lorsqu'il en mettra les portes ! Qu'il meure ! Anathème sur lui ! Qu'il meure !
TROISIEME PARTIE
« Il renvoya ensuite le peuple chacun dans ses terres. » (Josué)
Pastorale
ISRAËL Voici la Terre Promise, la terre promise à nos pères. Le Seigneur nous la donne avec la paix. Gloire ! Tout est accompli. Gloire à Dieu ! Nul n'a résisté. Gloire à Dieu ! Voici la Terre Promise, la terre promise à nos pères. Le Seigneur nous la donne avec la paix.
LA VOIX (soprano solo) Peuple béni de Dieu, partagez-vous cette terre. Le Seigneur vous la donne, c'est la Terre Promise. Il vous la donne avec la paix. Peuple béni de Dieu, partagez-vous cette terre. Retournez dans vos tentes, avec beaucoup de bien et de grandes richesses, avec de l'or, de l'airain et du fer. Vous avez obéi, et dans un si long temps vous n'avez point abandonné vos frères. Peuple béni de Dieu, partagez-vous cette terre. Le Seigneur vous la donne ; c'est la Terre Promise. Il vous la donne avec la paix.
ISRAËL Gloire à Dieu ! Aimons le Seigneur, attachons-nous à lui. Servons-le de tout notre cœur. C'est le Seigneur Notre Dieu. Servons le Seigneur avec amour et de toute notre âme. Gloire au Seigneur qui nous conduit ici, dans ce pays promis à nos pères. Gloire au Seigneur Dieu ! Gloire au Seigneur qui nous mène en la Terre Promise. Aimons le Seigneur, attachons-nous à le servir, servons-le avec amour et de tout notre cœur. Gloire à Dieu ! Car sa main nous conduit. Attachons-nous à Lui, Notre Seigneur Dieu !
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