Don Quichotte
Une scène de Don Quichotte d'Ernest Boulanger lors de la création au Théâtre-Lyrique le 10 mai 1869, dessin de Gustave Janes
Opéra-comique en trois actes, livret de Jules BARBIER et Michel CARRÉ, musique d'Ernest BOULANGER.
Création au Théâtre-Lyrique (place du Châtelet) le 10 mai 1869.
18 représentations en 1869.
personnages | emplois | créateurs |
la Duchesse | Mmes PRIOLA | |
Alonza, fille de Sancho | Marie LÉON-DUVAL | |
Thérèse Pança, femme de Sancho | Alice DUCASSE | |
Maritorne, servante | Cécile DENAULT | |
une Négresse | ||
Don Quichotte | basse | MM. Alfred GIRAUDET |
Sancho Pança | baryton | Auguste MEILLET |
le bachelier Carrasco | Victor VERDELLET | |
Basile, muletier | RAOULT | |
l'Hôtelier | GABRIEL | |
un Berger | Prosper GUYOT | |
Sanchico, fils de Sancho | personnage muet | |
un Nain | personnage muet | |
Muletiers, Seigneurs, Paysans, Valets, etc. |
Création de Don Quichotte d'Ernest Boulanger au Théâtre-Lyrique de la place du Châtelet le 10 mai 1869
On a remarqué le duo du sommeil, les couplets de Sancho et l'air de Dulcinée. (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1876)
L'abbé de Laporte, annaliste théâtral, écrivait, il y a déjà un siècle : « On a remarqué que les Don Quichotte et les Sancho n'ont jamais fait grande fortune au théâtre ». Mais les poètes dramatiques, bien avertis du mauvais sort qui s'attachait à leur besogne de dépeçage, ne se sont pas découragés. Ils ont continué à promener leurs ciseaux à travers les pages du roman de Cervantès et sans jamais réussir à transborder l'esprit du livre sur la scène. Les musiciens n'ont pas été plus heureux. Il n'en existe pas moins un nombre considérable d'opéras, d'opéras-comiques et de ballets inspirés de Don Quichotte. A ne citer que les principaux, en les désignant par le nom du compositeur, leur date et le lieu où ils ont été représentés, nous avons cette liste déjà longue : Foertsch (en Allemagne, 1690) ; Purcell (Londres, 1694) ; Gilliers (Paris, Foire Saint-Laurent, 1727) ; Boismortier (Paris, Opéra, 1743) ; Philidor (Paris, Comédie-Italienne, 1762) ; Miati (Venise, 1810) ; Bochsa (Paris, Opéra-Comique, 1815) ; Mendelssohn (Berlin, 1824) ; Mercadante (Paris, Odéon, 1825) ; Mazzucato (Milan, 1836) ; Macferren (Londres, 1846) ; etc. Il faut compter encore les Noces de Gamache, ballet de Lefèvre, qui se dansait à l’Opéra le soir même où était assassine le duc de Berri. Le Don Quichotte du Théâtre-Lyrique fut accueilli avec bienveillance, sinon avec faveur. La pièce était dénuée d’intérêt et de mouvement ; elle ne présentait qu'une série de scènes mal cousues les unes aux autres, et qui passaient devant l’œil du spectateur comme des verres de lanterne magique. La partition de M. E. Boulanger (prix de Rome de 1835) ne manquait ni de grâce, ni de gaîté, mais elle ne put compenser les défauts du livret. Distribution : la Duchesse, Mlle Priola ; Sancho (sur son âne), Meillet ; Don Quichotte (à pied), Giraudet ; etc. (Albert de Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877)
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