Dimanche et Lundi

 

 

 

Opéra-comique en un acte, livret d'Henry Léopold GILLET dit Henri GILLET (Paris ancien 4e, 12 mai 1833* – Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 20 novembre 1916*), musique d'Adolphe DESLANDRES.

 

   partition

 

 

Création au Théâtre-Lyrique de l'Athénée le 21 octobre 1872.

 

Première à l’Opéra-Comique (salle du Châtelet) le 05 mars 1888 avec Madame Turlupin d'Ernest Guiraud.

 

 

 

personnages

Athénée

21 octobre 1872

Opéra-Comique

05 mars 1888

Suzon Mme DORSAY Mme Zoé MOLÉ-TRUFFIER
Barnabé MM. Henri GÉRAIZER MM. César BERNAERT

Lucas

LAURENS

Pierre CORNUBERT

Chef d'orchestre

Charles CONSTANTIN

Henri VAILLARD

 

 

 

Catalogue des morceaux

 

  Ouverture    
01 Couplets Lorsque vient le jour du Dimanche Suzon
02 Duo Suzon, c'est ton amant fidèle Suzon, Lucas
03 Chanson à boire C'est le Lundi que l'on fête le bon vin Barnabé, Lucas
04 Duo Vidons ensemble une bouteille Barnabé, Lucas
05 Duo Ah ! pour vous prouver le contraire Suzon, Lucas
06 Couplets Au lieu d' pleurer tu devrais rire Barnabé, Lucas
07 Trio Eh ! quoi ! Suzon pour moi tu mets ta robe blanche Suzon, Barnabé, Lucas

 

 

 

 

Le livret est une paysannerie agréable. Elle est un peu invraisemblable, puisqu'on fait accroire à une villageoise qu'elle a dormi quarante-huit heures. La musique est gracieuse, spirituelle et bien appropriée aux situations de la pièce. Il serait à souhaiter que les opéras-comiques en un acte et les opérettes restassent dans la mesure que les auteurs ont observée dans ce petit ouvrage qui n'est pas un chef-d’œuvre assurément, mais qu'on entend avec plaisir. Le public a fait répéter une chanson à boire, et a fait bon accueil aux autres morceaux de la partition.

 

(Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872)

 

 

 

 

 

Le livret de Dimanche et Lundi, qui est dû à M. Henri Gillet, ne brille pas absolument par la nouveauté, car il n'est guère qu'une sorte d'édition modifiée des Noces de Jeannette ; mais il est aimable, gentiment agencé, et cette petite paysannerie donnait au compositeur un heureux motif à inspirations agréables. M. Deslandres en a profité en homme de goût et en musicien instruit. Sa partition, un peu mignonne peut-être pour son nouveau cadre, n'en est pas moins pleine de grâce, écrite avec un grand soin et abondante en idées heureuses. L'ouverture en est charmante et bien construite, et il faut citer après elle, comme de jolis morceaux, les gentils couplets de Suzon : Lorsque vient le jour du dimanche, le duo des amoureux et la chanson à boire de Barnabé. Tout cela est leste, pimpant, bien venu et d'une heureuse veine mélodique. L'ouvrage gagnerait toutefois à être joué avec plus de nerf et l'on peut dire de l'interprétation qu'elle voudrait plus de mouvement et de vivacité. Elle est confiée à Mme Molé, à MM. Cornubert, et Bernaert. Dimanche et Lundi est un très aimable lever de rideau.

 

(Arthur Pougin, le Ménestrel, 11 mars 1888)

 

 

 

 

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