Adolphe DESLANDRES

 

 

Adolphe Deslandres [photo Cautin fils]

 

 

Adolphe Édouard Marie DESLANDRES dit Adolphe DESLANDRES

 

compositeur et organiste français

(9 rue de la Santé, Batignolles-Monceau, Seine [auj. dans Paris 17e], 22 janvier 1840* – Paris 17e, 29 juillet 1911*)

 

Fils de Laurent DESLANDRES (Paris ancien 2e, 20 juin 1813 – Paris 17e, 08 octobre 1880*), jardinier, puis menuisier, puis maître de chapelle [fils de Robert Roch DESLANDRES (– Batignolles-Monceau, 31 août 1837), propriétaire], et de Jeanne Marie Louise VACHÉ (Paris ancien 6e, 17 juillet 1816 – Paris 17e, 06 avril 1878), lingère, mariés à Paris ancien 3e le 03 novembre 1837*.

Frère de Jules Laurent DESLANDRES (Batignolles-Monceau, 15 août 1838* – Paris 17e, 18 juillet 1870*), qui a obtenu au Conservatoire le premier prix de contrebasse en 1855 et fut contrebasse dans l’orchestre de l’Opéra du 01 avril 1859 au 01 juillet 1870 ; de Madeleine Clémence DESLANDRES (Batignolles-Monceau, 17 mars 1852* – Neuilly-sur-Marne, Seine-et-Oise [auj. Seine-Saint-Denis], 27 août 1929*), cantatrice ; de Georges Philippe DESLANDRES (Batignolles-Monceau, 05 mai 1849* – Saint-Maurice, Seine [auj. Val-de-Marne], 12 octobre 1875*), organiste.

 

 

Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint en orgue, un 1er accessit (1856), un second prix (1857), un premier prix (1858) ; en contrepoint et fugue, un 1er accessit (1857), un premier prix (1858) ; au concours du prix de Rome, une 2e mention en 1859, et, en 1860, le second grand prix avec la cantate Ivan IV. En 1862, il devint organiste de l'église Sainte-Marie des Batignolles, où il succéda à son père en 1880 comme maître de chapelle. Il a beaucoup écrit dans tous les genres. Comme compositeur de musique religieuse, on connaît de lui un oratorio ; un Stabat Mater ; une Messe solennelle ; une Messe de Saint‑André ; des recueils de cantiques ; deux recueils de motets ; les Sept Paroles du Christ, oratorio pour baryton solo, chœur, instruments et orgue (Sainte-Marie des Batignolles, 19 avril 1867) ; etc., puis deux cantates : la Barque brisée et la Bannière de Jeanne d'Arc, un Chant populaire à Jeanne d'Arc, des morceaux d'orgue et de piano, de nombreuses mélodies vocales, etc. Au théâtre, Deslandres a donné des opéras-comiques et des opérettes : Dimanche et Lundi (1872) ; Fridolin (1875) ; le Chevalier Bijou (1876) ; le Baiser (1884).

En 1893, il habitait 69 rue Truffaut à Paris 17e où il est décédé, célibataire, en 1911 à soixante-et-onze ans. Il est enterré au cimetière de Montmartre (25e division).

 

=> Ave Maria d'Adolphe Deslandres

 

 

 

oeuvres lyriques

 

Dimanche et Lundi, opéra-comique en 1 acte, livret d’Henri Gillet (Théâtre-Lyrique de l’Athénée, 21 octobre 1872 ; Opéra-Comique, 05 mars 1888) => fiche technique

le Chevalier Bijou, opérette en 1 acte, livret de Mille et d’Hervillé (Alcazar, 22 octobre 1875, avec Mme Caroline Girard (le Chevalier))

Fridolin, opérette en 1 acte, livret de Mariani, René de Saint-Prest et René Gry (Alcazar, 01 mars 1876, avec Mmes Caroline Girard (Fridolin), Eugénie Robert (Cythise), MM. Fernand Maubert (le Bailli Vanderbott), Delanoy (Mascaro)) => partition

Pepe et Tita, opérette en 1 acte, livret de Jules Ruelle (dans un salon, septembre 1881) => partition

le Baiser, opéra-comique en 1 acte, livret d’Henri Gillet (Opéra-Comique (2e salle Favart), 23 juin 1884, avec Mmes Zoé Molé-Truffier (Adrienne), Adèle Rémy (la Marquise), MM. Emile Bertin (le Chevalier), Octave Labis (le Baron))

le Lancier rouge, opéra-comique

 

 

 

 

Elève de Leborne et de Benoist au Conservatoire, il remporta le deuxième prix de composition musicale en 1860. M. Deslandres est organiste à l'église Sainte-Marie des Batignolles. Il a fait jouer : en 1872, au Théâtre-Lyrique, Dimanche et Lundi, un acte que l'Opera-Comique a repris en 1888 ; deux opérettes en un acte, à l'Alcazar, le Chevalier Bijou (octobre 1875), Fridolin (mars 1876). On lui doit également une Messe, exécutée vers 1865 ; un recueil de mélodies, la Barque brisée, des motets, des morceaux symphoniques intitulés : Méditations, joués aux concerts Danbé, du Grand-Hôtel ; une cantate : Sauvons nos frères ; un oratorio, les Sept paroles du Christ, écrit pour baryton solo et chœur, avec accompagnement d'orgue, de harpe et d'instruments à cordes, etc.

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 2e supplément, 1888)

 

 

 

 

 

Nous arrivons à Noël. Cette fête annonce de grandes réjouissances dans tous les milieux. Chacun pense à offrir d'agréables présents. Jeunes filles, fillettes ou jeunes garçons doués de jolies voix aiment à connaître les nouveautés musicales. M. Adolphe Deslandres, Grand Prix de l'Institut, maître de chapelle de Sainte-Marie, a composé à leur intention les œuvres ci-dessous qu'ils auront grand intérêt à connaître.

Cadeaux de Noël, mélodie pour baryton ou mezzo-soprano (C. Couturier).

les Fossettes, mélodie pour mezzo-soprano ou baryton (Jules Lemaitre).

Sonnez, carillonnez, noël religieux, solo et chœur à 2 ou 4 voix.

Olga, berceuse, violon et piano.
Parlons aussi de quatre belles adaptations musicales dédiées à M. L. Brémont qui trouve chaque fois dans leur interprétation d'éclatants succès.
N° 1, Moisson d'épées (François Coppée), pour orgue ou piano.

N° 2, Regard jeté dans une mansarde (Victor Hugo), pour orgue ou piano.

N° 3, Coucher de Soleil (Victor Hugo), pour orgue ou piano.

N° 4, le Nuage (Auguste Dorchain), pour orgue ou piano.

Le recueil complet, net 8 fr.
Pour recevoir ces œuvres franco, envoyer le montant en mandat-poste à M. Ed. Moiriat, 69,
rue Truffaut, Paris (XVIIe).

(Musica, décembre 1907)

 

 

 

 

 

Nous apprenons avec regret la mort d'un artiste fort distingué, Adolphe Deslandres, dont l'existence artistique avait été très active et très laborieuse. Né à Batignolles (Paris), le 22 janvier 1840, fils du maître de chapelle de l'église Sainte-Marie, il fut voué de bonne heure à la musique et entra tout enfant au Conservatoire où sa carrière scolaire fut brillante. Second prix d'orgue en 1857, premiers prix d'orgue et de fugue l'année suivante, il prenait part en 1859 au concours de l'Institut où il obtenait une mention honorable et en 1860 se voyait décerner le second grand prix de Rome. Devenu organiste de Sainte-Marie, il partagea dès lors son temps entre l’enseignement et la composition, fit représenter trois gentils opéras-comiques : Dimanche et Lundi, le Chevalier Bijou, Fridolin, et s'occupa surtout de musique religieuse. Parmi ses ouvrages en ce genre, il faut surtout citer un Stabat Mater, un oratorio, des messes, un Recueil de Motets et Cantiques, puis une Suite symphonique, une cantate avec orchestre, Sauvons nos Frères, des Méditations pour orchestre, des mélodies et un grand nombre de compositions de divers genres.

(le Ménestrel, 05 août 1911)

 

 

 

 

    

 

tombe d'Adolphe Deslandres au cimetière de Montmartre [photos ALF, 2022]

 

 

 

 

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