Adèle de Ponthieu
Tragédie lyrique en trois actes, livret de Jean-Paul-André RAZINS, marquis de SAINT-MARC, musique de Pierre Montan BERTON et Benjamin de LABORDE.
Création au Théâtre de l'Opéra (2e salle du Palais-Royal) le 01 décembre 1772.
Reprise et jouée dans une nouvelle version en cinq actes le 05 décembre 1775.
Piccinni s'inspira de ce livret en 1781.
Parodie : Adèle de Pontoise.
personnages | créateurs |
Adèle, fille du comte | Mmes Sophie ARNOULD |
Alise, confidente d'Adèle | de CHÂTEAUNEUF |
une Bergère | BEAUMESNIL |
une Jongleuse | |
Guillaume, comte de Ponthieu | MM. Henri LARRIVÉE |
Alphonse, chevalier étranger | Nicolas GÉLIN |
Raymond de Mayenne, parent du comte et simple écuyer | Joseph LEGROS |
Juges du camp | CASSAIGNADE, DE LA SUZE, CAVALIER, MÉON |
un Berger | DURAND |
Danse | Mlles ALLARD, GUIMARD, HEINEL ; MM. DAUBERVAL, GARDEL |
Cour du Comte, Chevaliers, Ecuyers, Roi d'armes, Héraults, Officiers des lices, Ménétriers, Peuple, Jongleurs, Jongleuses, Bergers, Bergères, Pastres, Pastourelles |
Ce sujet chevaleresque, quoique très goûté des littérateurs à cause sans doute de sa ressemblance avec le Tancrède de Voltaire, ne réussit point aux compositeurs qui le traitèrent. Reprise le 27 octobre 1781, en cinq actes, avec une nouvelle musique de Piccinni, puis réduite à trois actes, cette tragédie ne se releva point. Le compositeur ne trouva que de froides inspirations lorsqu'à deux fois différentes il traita ce poème. (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869)
Ce sujet chevaleresque, quoique très goûté des littérateurs à cause sans doute de sa ressemblance avec le Tancrède de Voltaire, ne réussit point aux compositeurs qui le traitèrent. Piccinni ne trouva que de froides inspirations lorsqu'il traita le poème d'Adèle de Ponthieu. Son ouvrage fut représenté en 1781. Ce fut en vain qu'il en refit la musique en 1785 : la pièce ne se releva point. (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1872-1876)
Le sujet d'Adèle de Ponthieu était d'une hardiesse extrême sur cette scène archisainte de l'Opéra, où l'on ne pouvait représenter que les Dieux de l'Olympe ou les héros de la Mythologie. Aussi le succès ne fut pas trop vif. L'auteur agrandit plus tard son ouvrage et le refit entièrement pour le mettre en cinq actes. Les deux compositeurs écrivirent presque une nouvelle partition (c'est celle que possède la Bibliothèque de l'Opéra). (Théodore de Lajarte, Bibliothèque musicale du Théâtre de l'Opéra, 1878)
|