Paolo ZOCCHI
Paul Dominique ZOCCHI dit Paolo ZOCCHI
ténor français
(9 rue de la Ferronnerie, Paris 1er, 06 novembre 1870* – avril 1923).
Fils d'Ernest Pierre ZOCCHI (Pavie, Italie, 12 janvier 1840 – av. 1902), cuisinier, et de Marie Marianne CLAVERIE (Luxe-Sumberraute, Basses-Pyrénées [auj. Pyrénées-Atlantiques], 03 décembre 1843 – ap. 1902), couturière, mariés à Paris 4e le 30 décembre 1869*.
Epouse à Paris 9e le 14 mai 1902* (séparation de corps le 04 mai 1908, puis divorce le 28 juillet 1914) Lucie Virginie Madeleine HOLZMANN (rue de l'Oratoire, Caen, Calvados, 20 octobre 1868* – Paris 10e, 14 novembre 1934*), artiste lyrique et professeur de chant [fille d'Alfred Léon HOLZMANN (Caen, 23 septembre 1832 – 1880), négociant et consul des Pays-Bas, et d'Isabelle MASSON (Paris, 14 septembre 1842 – ap. 1902)], épouse 1. à Paris 10e le 01 juin 1889* Agénor Maxime TARRIEUX DE TAILLAN (Fontainebleau, Seine-et-Marne, 03 mai 1843* – 28 mai 1890) ; épouse 2. Paolo ZOCCHI ; épouse 3. à Le Bourget, Seine [auj. Seine-Saint-Denis], le 04 août 1928* Etienne GILBERTY (Saint-Aubin-de-Blaye, Gironde, 31 décembre 1868* – ap. 1934), comptable.
Il débuta à l'Opéra-Comique le 10 mai 1898. Le 24 juillet 1898, il créa sur la place de l'Hôtel-de-Ville de Paris le Couronnement de la Muse (un Poète) de Gustave Charpentier. En 1905 et 1906, il chanta en représentation au Grand Théâtre municipal de Nice [où il créa 19 mars 1906 Sanga (Jean) d'Isidore de Lara] et au Grand Théâtre de Toulon. Il débuta à la Monnaie de Bruxelles le 01 septembre 1910 dans l'Africaine. En mai 1917, il chanta au Théâtre municipal d'Oran ; en octobre 1917, à l'Opéra d'Alger.
En 1902, il habitait 29 rue de Navarin à Paris 9e ; en 1908, à Vallières, Saint-Georges-de-Didonne, Charente-Maritime. Il est mort en 1923 à cinquante-deux ans. Il a été enterré au Père-Lachaise (85e division) le 23 avril 1923, son corps venant de Clermont (Oise).
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 10 mai 1898 en participant à la première de Fervaal (Edwig) de Vincent d'Indy.
Il y chanta Carmen (don José, 1904) ; Lakmé (Gérald) ; Julien (Julien) ; Mireille (Vincent) ; la Reine Fiammette (Daniélo) ; Cavalleria rusticana (Torrido) ; la Traviata (Rodolphe) ; la Bohème (Rodolphe, 1904). |
Le dimanche de M. Zocchi. Cédant au vœu des Rouennais, M. Zocchi consentit a chanter hier après-midi Lakmé au Théâtre des Arts. Obligé de paraître le soir à l'Opéra-Comique dans Cavalleria rusticana qui commence à huit heures, il comptait prendre le train de marée de quatre heures cinquante-huit. Tout alla bien d'abord ; Lakmé finit à quatre heures dix-sept ; le ténor eut le temps de répondre à deux rappels avant de gagner la gare. Mais à la gare, fâcheuse nouvelle ; on prévoit pour le train de marée un retard de deux heures. Que faire ? prendre une automobile ? les routes sont mauvaises ; le vent contraire. Obtenir un train spécial ? On essaye, mais les pourparlers avec Paris sont si longs que M. Zocchi s'est décidé pour l'automobile quand arrive l'autorisation. Il espérait rejoindre à Mantes le rapide de six heures ; mais, à Pont-de-l'Arche, des gendarmes lui dressent procès-verbal pour excès de vitesse et lui font perdre un temps précieux. Quand le voyageur arrive à Mantes, il y a cinq minutes que le rapide est passé. Il ne reste plus au malheureux ténor qu'à prévenir son directeur qu'il ne pourra prendre part à la représentation. C’est une grosse amende. Heureusement, M. Carré est un directeur paternel ; il change l'ordre de son spectacle et rejette Cavalleria à la fin de la soirée, ce qui permet au voyageur d’arriver à temps. Et voilà comme M. Zocchi comprend le repos du dimanche. (Journal des débats, mardi 28 février 1905)
L'excellent ténor Zocchi, de l'Opéra-Comique, a été obligé d'interrompre, en plein cours de succès, les représentations pour lesquelles il avait été engagé au théâtre des Arts de Rouen, pour se rendre à Nice, où il est engagé à l'Opéra pour la saison d'hiver. (le Matin, 21 novembre 1905)
A la Monnaie de Bruxelles, la réouverture aura lieu demain avec l'Africaine, qui sera chantée par Mlle Friché et le nouveau ténor Zocchi. Le ténor Zocchi, qui fit partie de la troupe de l'Opéra-Comique, et chante le grand opéra ; il a passé par Lyon, Marseille et la Nouvelle-Orléans. Il débutera dans l'Africaine. (Gil Blas, 31 août 1910)
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Discographie
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Air "Ne pouvant réprimer" extrait de l'acte IV d'Hérodiade de Massenet Paolo Zocchi (Jean) et Orchestre Phono 284, mat. A 2408, enr. vers 1910
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"N'est-ce plus ma main ?" extrait de l'acte III de Manon de Massenet Aline Vallandri (Manon), Paolo Zocchi (Des Grieux) et Orchestre Aspir 5301, mat. 243106, enr. à Paris vers 1909
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"Salut ! ô mon dernier matin !" extrait de l'acte I de Faust de Gounod Paolo Zocchi (Faust) et Orchestre Aspir 5303, mat. 2413, enr. à Paris vers 1909
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Duo extrait de l'acte I de Faust de Gounod Paolo Zocchi (Faust), Juste Nivette (Méphistophélès) et Orchestre Aspir 5303, mat. 245201, enr. à Paris vers 1909
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Duo du Jardin extrait de l'acte III de Faust de Gounod Aline Vallandri (Marguerite), Paolo Zocchi (Faust) et Orchestre Aspir 5301, mat. 243105, enr. à Paris vers 1909
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