Anna VERCKEN
Anna Laure Émilie Josèphe VERCKEN dite Anna VERCKEN
mezzo-soprano belge
(Liège, Belgique, 12 janvier 1842* – Namur, Belgique, 01 décembre 1893*)
Fille de Nicolas Joseph VERCKEN (Eupen, Liège, 31 octobre 1800 – Liège, 16 juin 1869), négociant, et de Marie Thérèse Philippine THIRIART (Ensival, Liège, 04 janvier 1803 – ap. 1877), mariés à Ensival le 09 avril 1822.
Sœur de Jules Auguste Théophile VERCKEN (Liège, 14 janvier 1823 – 18 septembre 1901), professeur de chant au Conservatoire de Liège (1845-1893) [épouse à Paris 9e le 22 août 1868 Clémence Elisabeth WATHELET (Liège, 29 janvier 1846 – Liège, 23 septembre 1886), artiste].
Epouse à Paris 17e le 02 juillet 1877* Jules Eugène VALKENBURG (Lille, Nord, 21 avril 1844* –), négociant.
Elle obtint en 1864, le premier prix de chant au Conservatoire de Bruxelles. Elle étudia ensuite avec le ténor Duprez. Elle chanta au Théâtre-Lyrique de la place du Châtelet (1869), au Théâtre de Lyon, au Théâtre de Lille (1871-1874). Son nom a été parfois orthographié à tort Verken.
En 1877, elle habitait 98 rue Truffaut à Paris 17e. Elle est décédée en 1893 à cinquante-et-un ans.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y débuta en 1869.
Elle y créa le 21 septembre 1869 le Dernier jour de Pompéi (Nydia) de Victorin Joncières. |
[Concert dans un salon parisien] Nous avons également applaudi une jeune et charmante élève de Duprez, Mlle Anna Vercken qui a dit avec une ampleur et un art remarquables l’air d’Odette de Charles VI. Il est à désirer que le Théâtre-Lyrique confie à Mlle Vercken un rôle à la hauteur de son sympathique talent, et nous ne craignons pas de lui prédire de grands et légitimes succès. (G. Stradina, le Moniteur des pianistes, 20 avril 1870)
Grand-Théâtre de Lille. Mme Anna Vercken, forte chanteuse, est déjà très appréciée et le sera davantage quand elle sera mieux connue. Sa voix de mezzo-soprano est d’une homogénéité parfaite et lui permet d’aborder avec un égal bonheur les rôles si opposés des falcon et des stolz (Rachel de la Juive et Léonor de la Favorite). En outre, elle est distinguée de sa personne et, ce qui ne gâte jamais rien, surtout au théâtre, elle possède un physique des plus heureux. Si M. Bonnefoi pouvait s’attacher cette intéressante artiste pour la prochaine campagne, il ferait là une bonne acquisition. (la Comédie, 28 avril 1872)
Une artiste lyrique, qui a obtenu jadis de grands succès sur notre scène, Mme Vercken, vient de mourir à Namur, après une longue et cruelle maladie qui l'avait clouée quatorze mois au lit. Premier prix de chant du Conservatoire de Bruxelles, second prix de piano, élève du fameux Giraldi et du grand Duprez, Mme Vercken a débuté au Théâtre-Lyrique sous la direction de Pasdeloup. En 1872, elle vint terminer les deux mois de la saison théâtrale à Lille, où elle resta les deux années suivantes. De Lille, Mme Vercken s'en fut à La Nouvelle-Orléans, puis à Batavia, où sa renommée artistique ne fit que s'accroître. Rentrée en France, elle se consacra au professorat à Charleville, où elle dirigea une classe de chant au couvent du Sacré Cœur durant neuf années. En avril dernier, déjà atteinte par la terrible maladie qui devait l'emporter, elle se retira en Belgique, à Namur, où la mort est venue mettre fin à ses souffrances. Le nom de Mme Vercken est resté très populaire parmi les anciens habitués du théâtre, qui ont conservé de son talent le souvenir le plus flatteur. (le Grand écho du Nord et du Pas-de-Calais, 21 janvier 1894)
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