Esther Eliza VAN GELDER
Mme Julian Van Gelder, lithographie de Marie-Alexandre Alophe, 1847
Esther Eliza JULIAN, dame VAN GELDER
mezzo-soprano français
(12 rue des Fossés-Saint-Eloi, Bordeaux, section 2, Gironde, 07 mars 1819 – 2 rue Port neuf, Bayonne, Basses-Pyrénées [auj. Pyrénées-Atlantiques], 25 janvier 1895*)
Fille d’Elie JULIAN (Bordeaux, 29 mars 1888 – Paris, 06 avril 1849), caissier aux chemins de fer, et de Meriam Paméla MARCQFOY (Bayonne Saint-Esprit, 27 juin 1798 – Bayonne, 04 mai 1863), mariés à Bayonne le 29 mars 1815.
Epouse à Lille, Nord, le 14 octobre 1844* Benjamin VAN GELDER (La Haye, Pays-Bas, 14 janvier 1819 – Bayonne, 26 mai 1896), professeur de piano hollandais, qui mourut professeur de musique au lycée de Bayonne [fils d'Isaac VAN GELDER, professeur de musique à l'Académie royale de La Haye] ; parents d'Isaac Georges VAN GELDER (Paris ancien 2e, 22 août 1845 – Paris 17e, 19 mars 1906), professeur de sciences [père de Marguerite VAN GELDER, cantatrice].
Au Conservatoire de Paris, où elle fut élève du baryton Martin, puis du ténor Marco Bordogni, elle obtint en 1835 un accessit de solfège ; en 1836, un second prix de solfège et un second prix de chant ; en 1837, un premier prix de chant. Elle a chanté à Paris (Opéra, 1840), Bruxelles (1840), Toulon, Dijon, Nantes, Marseille (1842), Lille (1843), Bordeaux (1844), Strasbourg, Lyon (1845), Toulouse (Capitole, 1846), Paris (Opéra, 1847), Londres (où elle chanta sous le nom de Mme Giuliani, 1848), Anvers, Hollande, Barcelone (1854). Elle chanta également au Théâtre Italien de Paris (sous le nom de Mme Giuliani), où elle débuta le 19 novembre 1850 dans Norma (Adalgisa).
En 1875, elle habitait avec son mari à Bayonne. Elle est décédée en 1895 à soixante-quinze ans.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle y débuta sous son nom de jeune fille le 27 avril 1840 dans Robert le Diable (Alice).
Elle y chanta la Juive (Rachel, 1840) ; les Huguenots (Valentine, 1840) ; Guillaume Tell (Jemmy).
Elle créa le 26 novembre 1847 Jérusalem (Hélène) de Giuseppe Verdi. |
Un brillant engagement vient d'appeler au théâtre royal de Barcelone, Mme Julian Van Gelder, cantatrice d'un véritable talent, qui s'est fait successivement applaudir à Paris, sur la scène de l'Académie impériale de musique et sur celle des Bouffes. Pendant la saison qui est sur le point de s'ouvrir, on ne chantera que l'opéra italien au grand théâtre de Barcelone. (Revue des Beaux-arts, 01 juillet 1854)
Dès son enfance, elle montra les plus heureuses
dispositions pour la musique, et son père, qui était bon musicien, ne négligea
pas de les cultiver. Appelé à Paris par ses affaires commerciales, il fit entrer
sa fille au Conservatoire, où elle apprit le chant sous la direction de Martin,
puis de Bordogni. Mlle Julian devint l'élève de prédilection de ce dernier
professeur, et ses succès dans les concours furent aussi éclatants que ses
progrès avaient été rapides. Elle obtint, en 1836, un prix de solfège et un
deuxième prix de chant, et, en 1837, le premier prix de chant. La famille de Mlle
Julian hésitait cependant à lui faire suivre la carrière du théâtre ; mais les
conseils de Bordogni, les instances de nombreux amis finirent par l'emporter. (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866)
On nous écrit que Mme Julian Van Gelder, malgré son âge et bien qu'habitant Bayonne se serait fait un devoir de se joindre aux artistes invités par l'administration de l'Opéra, à la célébration du centenaire de Meyerbeer, si l'appel avait été fait quelques jours plus tôt. (le Rappel, 18 novembre 1891)
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