Louise THUILLIER-LELOIR

 

Louise Thuillier-Leloir vers 1880 [photo Franck, Chalot et Cie]

 

 

Louise Victoire THUILLIER dite Louise THUILLIER-LELOIR

 

soprano français

(68 rue de Bondy, Paris ancien 5e, 08 mars 1859* – Paris 17e, 18 janvier 1936*)

 

Fille d’Alexis Eugène THUILLIER (Paris ancien 7e, 04 mai 1816* – Paris 7e, 22 janvier 1893*), acteur et trésorier de l’Association des artistes dramatiques, et de Philiberte Héloïse GAUTIER (Paris ancien 6e, 21 septembre 1825 – Paris 7e, 08 octobre 1893*) [fille de Pierre Auguste GAUTIER dit Pierre GAUTHIER (Colombières, Calvados, 21 septembre 1796 – Saint-Mandé, Seine [auj. Val-de-Marne], 02 février 1870*), acteur, et d’Anne Joséphine BOUFFÉ dite Joséphine GAUTHIER (1803 – Paris ancien 6e, 16 février 1848*), actrice (sœur de l’acteur BOUFFÉ)], mariés à Paris ancien 6e le 12 octobre 1846*.

Epouse à Paris 9e le 07 mars 1882* Louis Pierre SALLOT dit Louis LELOIR (1860–1909), acteur.

Parents de Suzanne Louise Philiberte SALLOT (Paris 9e, 07 mai 1883* – Paris 18e, 19 janvier 1981*) [épouse à Paris 8e le 17 mai 1913* René Benjamin CHASSERIAU (Rochefort, Charente-Inférieure [auj. Charente-Maritime], 04 mars 1876 – 30 décembre 1969), inspecteur des finances].

 

 

Elève au Conservatoire de Paris de Saint-Yves Bax pour le chant et d’Ernest Mocker pour l’opéra-comique, elle y obtint en 1874 une 3e médaille de solfège, en 1875 une 1re médaille de solfège, en 1876 une 3e médaille de clavier, en 1877 un 2e accessit de chant et en 1878 les premiers prix de chant et d’opéra-comique. Elle chanta le répertoire à l’Opéra-Comique de 1879 à 1883, d'abord sous le nom de Louise Thuillier puis, après son mariage, sous celui de Thuillier-Leloir. Elle fit ensuite carrière dans l’opérette, à la Renaissance (débuts dans le Vertigo), à la Gaîté, aux Bouffes-Parisiens, puis aux Folies-Dramatiques, où elle créa la Fille de Paillasse sur un livret de son mari. En 1900, elle reçut les palmes académiques.

En 1882, elle habitait 13 rue Rougemont à Paris 9e ; en 1895, 4 avenue de Villars à Paris ; en 1911, 8 rue de Castiglione à Paris 1er ; en 1913, 53 rue de La Boétie à Paris 8e. Elle est décédée en 1936 à soixante-seize ans en son domicile, 35 avenue Mac-Mahon à Paris 17e. Elle est enterrée au Père-Lachaise (25e division).

 

Elle ne semble pas avoir de lien de parenté avec Charles THUILLIER fils (1873 juin 1936), compositeur de chansons.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 26 février 1879 dans les Noces de Jeannette (Jeannette).

 

Elle y créa le 14 juin 1880 la Fée (Aurore de Kerdic) d’Emile Hémery ; le 11 octobre 1880 le Bois (Doris) d’Albert Cahen ; le 20 décembre 1880 l'Amour médecin (Lisette) de Ferdinand Poise ; le 11 février 1882 Attendez-moi sous l'orme (Lisette) de Vincent d’Indy ; le 13 novembre 1882 la Nuit de Saint-Jean (Charlotte) de Paul Lacôme et Battez Philidor ! (Doris) d’Amédée Dutacq.

 

Elle y participa à la première le 03 avril 1879 de la Flûte enchantée (un Génie) de Mozart [version française de Nuitter et Beaumont].

 

Elle y chanta le Pré-aux-Clercs (Nicette, 10 octobre 1879) ; le Maçon (Henriette ; reprise, 06 février 1880) ; les Rendez-vous bourgeois (Louise ; reprise, 06 janvier 1880) ; l’Aumônier du régiment (Marie, reprise, 28 décembre 1881) ; Embrassons-nous Folleville !

 

 

 

 

Opérettes créées

 

le Vertigo (Hippolyte) d’Hervé (Renaissance, 29 septembre 1883)

la Clairon de Georges Jacobi (Renaissance, 07 novembre 1883)

le Grand Mogol (Irma) d’Edmond Audran (version en 4 actes, Gaîté, 19 septembre 1884)

Pervenche d’Edmond Audran (Bouffes-Parisiens, 31 mars 1885)

la Cigale et la Fourmi (Charlotte) d’Emond Audran (Gaîté, 30 octobre 1886)

Oscarine (Réginette) de Victor Roger (Bouffes-Parisiens, 15 octobre 1888)

Jeanne, Jeannette et Jeanneton (Jean, Jeannette et Jeanneton) de Paul Lacôme (reprise, Bouffes-Parisiens, 14 mai 1890)

la Fille de Fanchon la vielleuse (Javotte) de Louis Varney (Folies-Dramatiques, 04 novembre 1891)

la Cocarde tricolore (Thérèson) de Robert Planquette (Folies-Dramatiques, 12 février 1892)

les Petits mousquetaires (Constance Bonacieux) de Louis Varney (reprise, Folies-Dramatiques, 22 novembre 1893)

la Fille de Paillasse (Marianne) de Louis Varney (Folies-Dramatiques, 20 avril 1894)

 

 

 

 

Louise Thuillier-Leloir vers 1880 [photo Pierre Petit]

 

 

Sortie du Conservatoire en 1878, avec deux premiers prix de chant et d'opéra-comique, Mlle Thuillier fut immédiatement engagée à l'Opéra-Comique et y débuta le 26 février 1879 dans les Noces de Jeannette.

Elle joua ensuite un génie dans la Flûte enchantée, Nicette dans le Pré-aux-Clercs, Henriette dans le Maçon, Louise dans les Rendez-vous bourgeois et Embrassons-nous Folleville ! Ses créations furent le rôle de Mlle de Kerdic dans la Fée (14 juin 1880), le rôle de Doris dans le Bois (11 octobre 1880), le rôle de Lisette dans l'Amour médecin (20 décembre 1880).

Mlle Thuillier doit prochainement créer le rôle de Lisette dans Attendez-moi sous l'orme. C'est une artiste fort appréciée qui n'a pas encore dit son dernier mot et donne de grandes espérances.

(Journal spécial du Théâtre de l’Opéra-Comique, 17 décembre 1881)

 

 

On annonce le mariage de la toute sympathique Mlle Thuillier, de l'Opéra-Comique, avec M. Leloir, de la Comédie-Française. Et voici, dit‑on, la cause qui aurait déterminé cette union : « Un journal publia, au moment du mariage de M. Nicot avec Mlle Bilbaut-Vauchelet et de M. Talazac avec Mlle Fauvelle, une liste fantaisiste des actrices de l'Opéra-Comique et de leurs soi-disant fiancés. C'est ainsi qui le nom de Mlle Thuillier figurait en face de celui de M. Leloir. Ce dernier, qui ne connaissait même pas la gracieuse artiste, écrivit une rectification au journal, et alla rendre visite à la famille Thuillier pour lui expliquer qu'il n'était pour rien dans la fausse nouvelle relative à son prétendu mariage. Les jeunes gens firent connaissance, se plurent, et voilà comment la plaisanterie d'un courriériste à court de nouvelles va faire deux heureux. »

(le Ménestrel, 08 janvier 1882)

 

 

[création de la Fille de Paillasse]

Mme Thuillier-Leloir, enfant de la balle comme la Fille de Paillasse, chante et joue avec infiniment d’adresse le joli rôle que lui a taillé sur mesure son cher mari, l’excellent artiste de la Comédie-Française.

(le Monde artiste, 29 avril 1894)

 

 

 

 

 

Louise Thuillier-Leloir dans la Mascotte

 

 

 

 

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