Francesco TAMAGNO
Francesco Tamagno dans Aida (Radamès) de Verdi
Francesco TAMAGNO
ténor italien
(Turin, Piémont, Italie, 28 décembre 1850 – Varèse, Lombardie, Italie, 31 août 1905)
Fils de Carlo TAMAGNO, aubergiste, et de Margherita PROTTO.
Père naturel de Margherita TAMAGNO.
Admis au Conservatoire de Turin, il entra comme choriste au théâtre, où bientôt on lui confia quelques petits rôles. Au bout de quelque temps, il s'engagea, comme volontaire. Mais il renonça bientôt à l'état militaire, pour aller à Milan reprendre sérieusement ses études vocales. En 1873, il accepta un engagement pour le théâtre Bellini, de Palerme, où il remporta ses premiers succès. Il chanta successivement à Ferrare, à Rovigo, à Venise, à Barcelone, puis à la Scala de Milan, où il débute en décembre 1877 dans l'Africaine de Meyerbeer, et où il excita un véritable enthousiasme. De là, il se rendit à Lisbonne, où il fut acclamé dans Poliuto de Donizetti, Il Trovatore, le Prophète, les Huguenots, Aida, Il Guarany de Gomes, Guillaume Tell. Sa voix étendue, solide et vigoureuse, et son vrai sentiment dramatique justifiaient ses succès. Après une grande tournée en Amérique avec Adelina Patti, il retourna en Europe, chanta à Trieste, à Nice, dans diverses autres villes, et fut choisi par Verdi pour créer son Otello à la Scala de Milan le 05 février 1887. C'est ce rôle qu'il chanta à l'Opéra de Paris en avril 1897. Il fut également acclamé à Saint-Pétersbourg en 1898 et au Covent Garden de Londres en 1901. Il a créé Messaline d’Isidore de Lara à Monte-Carlo le 21 mars 1899. Ne s'étant jamais marié, Margherita, sa fille bien-aimée, a hérité de sa fortune considérable.
Il est décédé en 1905, célibataire, à cinquante-quatre ans. Il est enterré au cimetière monumental de Turin.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
En représentation, il a chanté Otello (Otello) de Giuseppe Verdi les 13 (lors d'un gala), 20, 22, 27 et 29 avril et 12 juin 1897. |
Francesco Tamagno dans la scène finale d'Otello (Otello) de Verdi
Le célèbre chanteur de l'Italie, grand, superbe, doué d'une voix dont l'ampleur et la force sont phénoménales : quand il enfle un son on ne sait jusqu'où il ira et l'on tremble de voir s'écrouler les murailles de la salle comme celles de Jéricho. Il a gagné une fortune considérable, qu'il administre avec une sage économie. Professe une véritable adoration pour sa fille qu'il appelle « la petite patronne ». Dans sa maison on peut voir en bonne place un cheval énorme, empaillé, que la petite patronne a pleuré et dont elle a voulu conserver ce souvenir quelque peu encombrant.
(Participation de Tamagno à la matinée de gala donnée au Trocadéro le 21 avril 1903 avec la Patti au bénéfice de la Maison de retraite des vieux comédiens, Paris qui chante n°17, 17 mai 1903)
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Francesco Tamagno dans Otello (Otello)
Tamagno naquit à Turin en 1850 ; élève du Royal-Conservatoire, l'un des meilleurs de l’Italie, il y fit de brillantes études et, tout jeune encore, sa jolie voix lui ouvrit les salons élégants de la ville. Malgré ses réelles qualités, sa voix admirablement belle et pénétrante, à laquelle il joint un style remarquablement large et plein d'expression, Tamagno débuta au théâtre royal en qualité de choriste et ses simples débuts ne semblaient point le destiner au succès qu'il remporta plus tard. Il sut vaincre le découragement qui lui fit songer un instant à abandonner le théâtre ; il persévéra, et, ses dons naturels éclatant enfin aux yeux et aux oreilles du public, l'heure des triomphes sonna enfin pour lui. Un soir, à Florence, les Italiens lui firent une ovation triomphale et, à partir de cette époque (1879), il fut illustre. Verdi le choisit pour personnifier son Otello, lorsqu'il le donna à Milan ; il vint ensuite créer ce rôle à Paris, ayant pour partenaire Mme Rose Caron. Dans les tournées qu'il fit en Europe et en Amérique, Tamagno réalisa une fortune qui est légendaire en Italie, et dont il fait un usage excellent. A Varèse, sa résidence préférée, il est la providence des paysans de son entourage, dont il reçoit les bénédictions après avoir reçu nos applaudissements. Il fut décoré de la croix de la Légion d'honneur en 1902. Tamagno n'oublie pas le public parisien, et lorsqu'il s'est agi de la grande représentation de charité à l'Opéra-Comique, il est venu prêter le précieux concours de son grand talent.
(Journal de musique, 26 juin 1903)
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Le célèbre ténor italien Tamagno est mort, le 31 août, dans sa villa des environs de Varèse, où il essayait de rétablir sa santé ; il avait été frappé, il y a quelque temps, d'une congestion cérébrale. Tamagno était le plus robuste et le plus brillant des ténors de notre époque. Il possédait une souplesse d'organe, un éclat, une puissance, qualités éminentes, qui se font de plus en plus rares. C'était aussi un grand expressif et un grand charmeur. Tamagno était âgé de cinquante-quatre ans. Il avait reçu, il y a quelques mois, la croix de la Légion d'honneur.
Le testament de Tamagno : Tamagno a laissé une fortune consistant, en grande partie, en immeubles, d'une valeur d'à peu près quatre millions et demi. Dans son testament, le ténor stipule que son corps, après avoir été embaumé, sera mis dans un cercueil de plomb et placé dans une chapelle construite spécialement, sur un socle de marbre, avec un couvercle en cristal, de façon que ceux qui aimaient le disparu pussent voir ses traits. Il paraît que cette clause ne pourra être exécutée, comme contraire aux lois italiennes. Tamagno laisse des legs très importants aux principales œuvres de bienfaisance de Varèse ; sa fille, Mme Margarete Talamone, qui est son unique héritière, doit veiller à l'exécution et à la répartition de ces legs.
(l'Album musical, septembre 1905)
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Tamagno, le célèbre ténor italien, qui avait été frappé il y a quelques temps d'une congestion cérébrale, vient de mourir à Varèse, à l'âge de 54 ans. En lui, le monde artiste perd une de ses personnalités les plus en vogue et le nom du fameux chanteur n'est pas près de disparaître des mémoires !... Ses triomphes sont, en effet, légendaires et le resteront longtemps ! Il était né à Turin en 1851 et ses débuts dans la carrière théâtrale furent des plus modestes. Il commença, sans aucun éducation musicale, à chanter les chœurs au théâtre de sa ville natale et eut longtemps, peut-être, conservé sa place effacée si le hasard, qui fait parfois bien les choses, n'avait pas décidé de son brillant avenir. Un jour, son directeur eut besoin de quelqu'un pour remplir au pied levé, un rôle sans importance. Ce fut Tamagno qui fut choisi et ceci est son véritable début d'artiste car ses succès datent de là. Sa voix, d'une étendue et d'une puissance extraordinaires, la sonorité magnifique qu'elle avait dans le registre élevé lui assurèrent des triomphes sans précédents. Il lui arriva, à Buenos-Aires, de chanter trois fois en suivant l'andante du trio de Guillaume Tell sans en éprouver aucune fatigue ! On eut pu lui reprocher de n'être ni bon musicien ni bon comédien, mais son organe exceptionnel fit oublier ces imperfections. Sa carrière se passa presque tout entière dans l'Amérique du Nord où, sous la conduite d’un excellent impresario nommé Ferrari, il donna une longue série de représentations sensationnelles, pour lesquelles les places faisaient prime à la bourse tout comme les actions de quelque entreprise prospère ! Verdi consacra pour ainsi dire sa renommée en le choisissant pour créer son Otello qui ne passa qu'en 1887 à la Scala de Milan, mais c'est surtout dans la Forza del destino qu'il excellait. A Paris, il chanta Otello à l'Opéra, puis on l'entendit encore, il y a trois ans, au magnifique concert donné par l'Association dés artistes dramatiques où chanta également la Patti. Il était chevalier de la Légion d'honneur et regrettait beaucoup la difficulté qu'il avait à parler notre langue. Ses appointements atteignirent des chiffres fabuleux. Durant une campagne de quatre mois à Buenos-Aires, il toucha, en or italien ou français, seules monnaies qu'il acceptât une somme de un million dans laquelle n'étaient compris ni ses frais de voyage, ni ses frais d'hôtel et de séjour. Les cadeaux qu'il avait reçus de ses admirateurs représentaient un trésor colossal et il aimait à les montrer amoncelés dans un très beau meuble de sa villa de Varèse où il s'était retiré au début de sa maladie et où il est mort laissant à sa fille une immense fortune. Mort ?... Non pas tout à fait... Grâce aux machines parlantes, grâce au gramophone, son admirable voix nous reste, impérissable, pour justifier, dans l'avenir, la célébrité de son nom ! (René de Bigorre, Phono-Gazette, 01 décembre 1905)
Les Annales nous donnent d'intéressants détails biographiques sur le grand ténor Tamagno, qui vient de disparaître si inopinément : Il débuta, tant bien que mal, — et plutôt mal que bien, — au Théâtre-Royal, en qualité de choriste. Une apostrophe qu'il se permit au public, dans cet humble emploi, lui valut un duel et une expulsion à peine déguisée. Tamagno songea alors à se lancer dans les spéculations financières, pour lesquelles il avait montré, dès sa sortie du collège, un goût décidé et presque une vocation. Des amis l'exhortèrent instamment à ne pas sacrifier ses aptitudes pour la musique. Il suivit leurs conseils presque à regret. Mais, bientôt, les succès vinrent si rapides et si éclatants, qu'il n'eut pas à se repentir de sa décision A Naples, à Rome, à Turin, à Florence, il devint le favori du public et la bête noire des ténors, ses confrères, que son extraordinaire « galoubet » éclipsait. Avec Guillaume Tell, les Huguenots, le Trouvère, le Prophète, Aïda, il remporta des triomphes... et des millions. Son séjour à la Scala de Milan et sa création de l'Otello, de Verdi, marquèrent l'apogée de sa réputation. Ce que fut cette première d'Otello, il faut parcourir les gazettes de l'époque pour en avoir l'idée. On arrivait, pour écouter le chef-d’œuvre, de tous les pays de l'univers. Verdi infatigable, conduisait les répétitions. Tamagno, qui n'avait vu ni Rossi ni Salvini dans le rôle, le creusait du mieux qu'il pouvait. Sa fille, âgée de dix ans, lui donnait la réplique dans Desdémone. Il étouffa plus de cent fois la pauvre enfant avant de paraître sur la scène ! Enfin, le grand jour arriva. Voici en quels termes Tamagno lui-même en évoquait le souvenir au cours d'une conversation avec Adolphe Brisson : — Je ne comprends pas comment on peut résister à de pareilles secousses. L'Europe entière était dans la salle. Je songeais en moi-même : « Cette soirée sera ma gloire ou mon tombeau. » Et je m'élançai à la bataille ! Et je la gagnai !... Puis, faisant allusion à ses débuts à Paris. — qui venaient d'avoir lieu quelques jours auparavant, — Tamagno ajoutait : — Je n'étais pas moins troublé devant le public de l'Opéra. Mais, Dieu merci ! tout s'est bien passé. Ma fille a été contente. Et, quand la « petite patronne » est contente, je n'ai plus d'inquiétude. Au fait, vous n'avez pas vu ma Desdémone. Je veux que vous fassiez connaissance. « C'est une ravissante jeune fille, — nous rapporte encore Adolphe Brisson, dans le récit de sa visite. Elle a de beaux cheveux ondulés, des yeux noirs expressifs et caressants. Ses oreilles sont ornées de larges anneaux d'or, et cet ajustement lui donne comme un air de gitane qui, lui sied à ravir. Tamagno semble avoir pour elle une tendresse infinie. « Cette enfant a envie d'une villa, me dit-il ; je vais donner quelques représentations en Allemagne pour la lui payer. « Et ceci me conduit à aborder la question d'argent. Elle est particulièrement suggestive. Les ténors sont gâtés par la fortune. Mais, de tous les ténors, le ténor le mieux renté est certainement Tamagno. Il a chanté pendant environ vingt-cinq ans. Les dix premières années n'ont pas été fructueuses. Mais il s'est rattrapé, durant les quinze dernières. Il a entrepris des tournées extraordinairement avantageuses. La ville qui l'a traité avec le plus d'égards est Buenos-Aires. Tamagno y demeura quatre mois, s'y montra cinquante fois et en rapporta le gentil magot de sept cent cinquante mille francs. Et personne n'y perdait : l'impresario élevant en conséquence le prix des places. Il n'y avait que le public qui pouvait se plaindre d'être écorché. Mais cela lui plaisait ainsi. A Buenos-Aires, le fauteuil d'orchestre coûtait cent francs. Les loges avaient été mises aux enchères. L'une d'elles fut louée, pour la série de Tamagno, neuf mille piastres (quarante-cinq mille francs). Outre son cachet, l'artiste recevait un coupon de quatre places qu'il avait le droit de négocier. Le jour de son arrivée, un opulent capitaliste argentin (il en reste encore quelques-uns) lui offrit deux mille francs de ses quatre stalles et se confondit en remerciements lorsque le ténor eut consenti à les lui céder... Tamagno, qui n'était pas dénué de sens commun, avouait qu'il entrait, dans cet engouement, une part d'extravagance ; mais il ne pouvait s'empêcher d'en être flatté. Son étonnement, qu'il ne m'a pas déguisé, était que l'Opéra de Paris eût si longtemps attendu pour lui proposer un engagement. « — Je vous assure que je me serais contenté de cinq mille francs par soirée. « J'expliquai à Tamagno que cette somme, si minime qu'elle lui parût, était encore trop lourde pour une scène subventionnée, qui est tenue à de grands ménagements envers son cahier des charges. Tamagno insistait. Et je crus discerner, dans son sourire, comme une nuance de commisération ironique... » On conçoit que Tamagno ait veillé sur le diamant que la nature avait placé dans son gosier et qui valait, à lui seul, une mine du Transvaal. Il l'entourait de minutieuses sollicitudes. Il se privait de fumer, il mangeait modérément et ne buvait pas d'alcool. Il s'interdisait tous les plaisirs de la vie. Dans sa princière demeure de Varèse, Tamagno possédait un véritable musée, formé des objets les plus divers : couronnes, coupes, gobelets, porte-cigarettes, épingles, bagues, chronomètres, etc., cadeaux des personnages de marque devant lesquels il avait chanté, hommages d'innombrables admirateurs. Parmi les bibelots de cette collection, figurait un porte-cigarettes, dont l'histoire est — c'est le cas de le dire — tout à fait piquante. Tamagno se trouvant, il y a une quinzaine d'années, au Chili, avait été très admiré par une charmante femme, qui lui donna, un jour, une boîte à cigarettes en or incrustée de pierreries. D'un côté, elle portait les initiales de Tamagno en émeraudes ; de l'autre, les initiales de la donatrice en rubis. Tamagno, qui avait la réputation d'un homme très vertueux, a-t-il aimé cette femme ? On l'ignore. Toujours est-il que la belle Chilienne ne l'avait pas oublié. Elle vint même le relancer jusqu'en Italie et trouva le moyen de l'approcher, à Rome, pendant un veglione du carnaval. Elle lui adressa quelques mots et, tout d'un coup, tirant de son corsage un stylet, elle frappa le ténor au cœur. La lame se heurta, heureusement, contre un corps solide, qui n'était autre que la précieuse boîte à cigarettes dont elle lui avait fait don ! Et c'est le cas d'ajouter encore : Se non vero... (Phono-Gazette, 01 décembre 1905)
Comment Tamagno enregistra sa voix. Un journal anglais rapporte de quelle façon on s'y prit pour enregistrer la voix de Tamagno. C'est à l'agence milanaise du Gramophone — qu'échut le soin de s'occuper de ce travail délicat et surtout très coûteux. Le personnel de la fabrique se rendit à San Remo, dans la villa du célèbre ténor, et y resta pendant trois semaines, pendant lesquelles Tamagno chanta quand il y trouvait plaisir. De cette façon, onze morceaux seulement purent être enregistrés : 3 morceaux de l'Otello de Verdi, 2 de Guillaume Tell, 2 du Prophète, d'autres du Trouvère, de Samson et Dalila, Hérodiade, André Chénier. Pour l'enregistrement de ce dernier morceau, la maison s'est servie d'un système spécial dont elle possède le secret. La pièce dans laquelle les auditions eurent lieu, est de grandeur moyenne ; des glaces dépolies remplaçaient les murs. Dans le fond de la pièce, derrière des tentures, se trouvait l'appareil surmonté de deux pavillons qui, eux seuls, étaient visibles. Le grand artiste chantait dans l'un, et devant l'autre se trouvait le piano et tout autour l'orchestre placé sur des gradins. Quand nous aurons ajouté que tous les morceaux que nous avons cités ci-dessus, peuvent être écoutés à Paris-Phono, et y sont en vente, nous aurons rapporté scrupuleusement l'information de notre confrère Die Sprechmaschine. Rappelons que le Gramophone seul a enregistré la voix de Tamagno. (Phono-Gazette, 15 décembre 1905)
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Verdi à Venise, pastel de T. Bianco donné par le compositeur à Tamagno en 1897 avec quelques phrases d'Otello.
Francesco Tamagno avait, dit-on, la plus puissante voix de ténor que l'opéra ait connue au cours du siècle dernier. Homme d'une très grande force physique on dit que lorsqu'il chantait une de ses prodigieuses notes élevées à l'Opéra, on pouvait entendre vibrer l'énorme lustre de verre qui pend au plafond de ce théâtre. C'est en raison de sa force physique et de sa voix puissante que Verdi écrivit la partie du ténor Otello (dans son opéra du même nom) spécialement pour Tamagno, qui créa le rôle à Milan en 1887. La première fois qu'il parut à Londres, au Lyceum, en 1889, ce fut dans ce rôle, qu'il chanta ensuite dans presque tous les opéras notables du monde entier. (Catalogue Gramophone, 1922)
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Air "Ne pouvant réprimer" extrait de l'acte IV d'Hérodiade de Massenet Francesco Tamagno (Jean) et Piano Disque Pour Gramophone 52680, enr. à Milan en 1903
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"Quand nos jours s'éteindront" extrait de l'acte IV d'Hérodiade de Massenet Francesco Tamagno (Jean) et Piano Disque Pour Gramophone 52684, enr. à Milan en 1903
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"Esultate !" extrait de l'acte I d'Otello de Verdi Francesco Tamagno (Otello) et Piano Disque Pour Gramophone 52101, enr. à Milan en 1905
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"Ora e per sempre addio" extrait de l'acte II d'Otello de Verdi Francesco Tamagno (Otello) et Piano Disque Pour Gramophone 52102, enr. à Milan en 1905
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"Niun mi tema" extrait de l'acte IV d'Otello de Verdi Francesco Tamagno (Otello) et Piano Disque Pour Gramophone 52068, enr. à Milan en 1904
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