Isaïe SCHWARTZ
Isaïe SCHWARTZ
compositeur français
(2 quai des Tanneurs, Strasbourg, Bas-Rhin, 26 août 1833* – Saint-Mandé, Seine [auj. Val-de-Marne], 06 février 1902*)
Fils d’Elias SCHWARTZ (Westhoffen, Bas-Rhin, 27 novembre 1782 – Strasbourg, 17 décembre 1840), revendeur, et de Judith LEVY (Minversheim, Bas-Rhin, 23 mars 1791 – Strasbourg, 07 mars 1858).
Epouse à Bad Homburg, Hesse, Allemagne, le 25 novembre 1863 Henriette MARX (Bad Homburg, 24 mars 1836 – Paris 11e, 27 août 1930*).
Parents de Julie SCHWARTZ (Mulhouse, Haut-Rhin, 28 octobre 1864* – Vincennes, Seine [auj. Val-de-Marne], 24 février 1942) ; d’Elie Edmond SCHWARTZ (Mulhouse, 11 mai 1866* – Paris 15e, 27 février 1946*), négociant en produits chimiques ; de Caroline SCHWARTZ (Mulhouse, 02 janvier 1872* – Paris 15e, 14 février 1934*) ; et de Léonce SCHWARTZ (Paris 4e, 30 avril 1878* – Paris 17e, 16 mai 1945*), industriel. Julie et Caroline ont formé un duo de musiciennes qui s’est produit dans les années 1892-1895.
Il apprit adolescent, le chant et le piano qu’il enseigna toute sa vie. Jeune homme, dispensé du service militaire, il fut chantre pro bono à la synagogue de Strasbourg et professeur de piano pour vivre. Arrivé à Mulhouse en 1860, il devint à 27 ans, chef du chœur de la synagogue de cette ville. En 1872, il opte pour la France, pour lui et ses enfants, et s’installe à Paris où il devient attaché au chœur de la synagogue de la rue de Notre-Dame-de-Nazareth ; il y joue parfois de l’orgue pour les mariages et gagne sa vie comme professeur de chant et de piano. Il se met à composer des petites œuvres pour piano et d’autres pour orgue, et se déclare compositeur de musique. En même temps, il n’oublie pas ses origines alsaciennes et milite pour l’aide aux réfugiés alsaciens, souvent juifs, et prêche assidûment pour la revanche et la reconquête républicaine de l’Alsace.
Ses compositions comprennent d’abord des œuvres religieuses remettant des psaumes hébreux en musique pour chœur, pour orgue ou pour piano. Ensuite il compose des chansons profanes en hommage aux villes alsaciennes sous le joug prussien, des hommages à des personnalités juives célèbres comme le garde des sceaux Crémieux ou Sir Henry Isaacs, le premier Lord Maire de Londres de confession israélite. Il répondait à des commandes de la communauté juive ou faisait des présents à des amis musiciens professeurs du Conservatoire. A la fin de sa vie, retiré des services sacrés, dans une situation très politisée par l’affaire Dreyfus, il compose des hymnes républicains, radicaux, militaires.
Sa passion pour l’Alsace l'avait conduit dans les années 1890 à prendre parti pour le général Boulanger qui faisait de la reconquête de l’Alsace-Lorraine une priorité de son redressement national.
En 1899 il composa Paris sur des paroles de Camille Soubise. Il fut joué en 1900, dédicacé en hommage à Henri Brisson, un républicain radical, éminent franc-maçon, qui fut président de la chambre des députés puis président du conseil (dreyfusard) au début de l’affaire Dreyfus et plusieurs fois candidat radical malheureux à la Présidence. Ce chant fut publié en 1901, année de la mort de Soubise.
Il est décédé en 1902 à soixante-huit ans en son domicile, 14 rue Eugénie à Saint-Mandé. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (25e division).
œuvres
Dieu, protège-nous !, prière (1875) => partition Hommage à Mulhouse, mélodie pour piano (1875) => partition le Chant du proscrit, mélodie pour piano (1876) => partition la Grandeur de Dieu, chœur à 4 voix (1877) => partition Maître de l’Univers !, hymne religieux (1887) => partition l’Avenir, marche militaire (1888) => partition Chant d’allégresse, mélodie, paroles de Jacques Yvel (1890) => partition la Voix d’Isaïe, recueil de nouveaux chants religieux (1892) => partition Paris, chant patriotique, paroles de Camille Soubise [1833-1901] (1900) => partition |