Roger RICO
Roger Rico dans Faust (Méphistophélès)
Roger Max RICO dit Roger RICO
basse française
(Oran, Algérie française, 02 mai 1910* – en Oranie, Algérie, 1964)
Fils de Vicente RICO, viticulteur, et de Maria Candelaria DÉARO.
Epouse à Paris 16e le 17 février 1938* (divorcent le 20 mars 1944 et se remarient ensemble à Paris 7e le 25 novembre 1948) Solange Marie Henriette SALOMON-KŒCHLIN (Bourges, Cher, 23 juillet 1913* – Toulon, Var, 23 février 1976), fille de Jules Joseph Marie SALOMON-KŒCHLIN (31 décembre 1875 – 06 mai 1917), capitaine d'artillerie [fils de Louis SALOMON (Paris, 05 janvier 1844 – Paris, février 1927) et de Lucie KŒCHLIN (10 juin 1849 – 12 janvier 1927), soeur du compositeur Charles KŒCHLIN], et de Diane Marie Marguerite Laure Henriette Sabine de BÉARN (Bastia, Haute-Corse, 22 mai 1884 – ap. 1938).
Il fit carrière à la R.T.L.N. et participa à l'enregistrement intégral de Faust (Méphistophélès) de Gounod en 1949 sous la direction de sir Thomas Beecham.
En 1938, il habitait 7 rue Murillo à Paris 8e.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il a débuté le 17 novembre 1937 dans la Samaritaine (André) de Max d'Ollone.
Il y chante Salammbô (Autharite, 1938) ; la Prise de Troie (Priam, 1938) ; les Troyens (Priam, 1939) ; Faust (Méphistophélès, 1939) ; la Damnation de Faust (Méphistophélès, 1947) ; Boris Godounov (Boris, 1947) ; Rigoletto (Sparafucile, 1950) ; les Indes galantes (Osman, 1954). |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il débuta le 11 novembre 1945 dans Lakmé (Nilakantha).
Il chanta le Barbier de Séville (Bazile) ; les Contes d’Hoffmann (Dappertutto) ; Manon (le Comte des Grieux). |
Roger Rico dans Faust (Méphistophélès) de Gounod
Les Algériens à l’Opéra. M. Paul Cabanel, basse chantante de l'Opéra, de l’avis de tous les critiques, est l'un de nos meilleurs tragédiens lyriques. Il a une autorité scénique extraordinaire, un jeu très expressif et il démontre dans la composition de ses personnages la plus vive intelligence. Cet Algérien de naissance, à la carrure athlétique, au regard profond et doux, avec un sourire qui n'avait rien de satanique, nous accueillit très cordialement dans sa loge. — Ah ! un collaborateur de l'A.N.I. [l'Afrique du Nord Illustrée], vous me voyez ravi de vous recevoir dans cette maison dirigée par le très sympathique M. René Chauvet. Et Paul Cabanel, après avoir évoqué des souvenirs d'enfance, d'oublier sa propre gloire et de nous parler des succès du ténor Mario Podesta, un enfant de Mostaganem qui doit sa belle formation à l'Ecole du « bel canto », et de son jeune élève Roger Rico, d'Oran. — Il a obtenu tous les prix. Basse-chantante, Roger Rico a 27 ans. Premier prix de chant d'opéra et d'opéra-comique, il vient de débuter à l'Opéra. Et le personnage unique et universellement aimé des « Contes d'Hoffmann » et de « Méphistophélès » de Boito, d'ajouter, en les scandant bien, ces mots : — Roger Rico, c'est une étoile algérienne qui se lève au firmament du grand Théâtre National. (René-Elie Amar, l’Afrique du Nord Illustrée n° 839, 01 décembre 1937)
Faust au Théâtre Municipal d’Alger. M. Carrié en affichant, une fois de plus Faust mais, avec une nouvelle distribution, a été bien inspiré. Un public venu en foule, se disputa jusqu'au moindre strapontin et un bon nombre de spectateurs postulants s'en retourna sans avoir réussi à obtenir satisfaction. Cette nombreuse assistance ne fut d'ailleurs pas déçue, au contraire, car la représentation fut des plus brillantes. M. Roger Rico (Méphisto) dès son apparition s'imposa par les qualités les plus riches de chanteur et de comédien. Sa voix merveilleusement anchée, son art parfait du chant, sa diction nette et mordante et le caractère dramatique qu'il sut prêter à son personnage firent tout de suite une profonde impression sur le public, qui bientôt, entièrement conquis, lui prodigua ovations sur ovations. Ajoutons que M. Rico est servi par une plastique parfaitement adéquate à son emploi et qu'il s'était grimé avec un art remarquable — choses qui ont leur importance. M. Mallabrera (Faust) a lui aussi vite conquis les faveurs du public, grâce à une voix très timbrée, bien extériorisée et particulièrement solide dans le registre aigu où elle réalise des performances surprenantes ; les notes graves sont moins fermes. Il fut acclamé après son air « A moi, la jeunesse !... » qu'il lança avec une fougue magnifique. C'est encore à pleine voix qu'il « devina la présence d'une âme innocente et divine » dans la demeure de Marguerite. C'est plus brillant, certes, mais c'est moins joli que la « mezza voce » plus indiquée ici. Mme Luccioni (Marguerite) affirme tous les jours davantage son très beau tempérament d'artiste. Sa déclamation lyrique, bien scandée et intelligemment conduite a fait merveille dans ce rôle qu'elle a ainsi marqué d'une intéressante et émouvante personnalité. Bravo ! De même M. Nougaro arrive à conférer au rôle de Valentin une vie si intense qu'il le plaça au tout premier plan. Félicitons-le de n'avoir pas chanté l' « Invocation », qui ne figure d'ailleurs pas sur la partition et que l'Académie nationale de musique ignore — à juste titre. — De nouveau compliments aux chœurs qui se distinguèrent et furent bissés au quatrième tableau. (G.-S. Mercier, l’Echo d’Alger, 10 février 1941)
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Ronde du Veau d'Or extrait de l'acte II de l'intégrale de Faust de Gounod de 1949 Roger Rico (Méphistophélès), Chœurs et Orchestre Philharmonique de Londres dir. Sir Thomas Beecham His Master's Voice, enr. à Londres en décembre 1949
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Scène de l'Eglise extrait de l'acte IV de l'intégrale de Faust de Gounod de 1949 Geori Boué (Marguerite), Roger Rico (Méphistophélès), Chœurs et Orchestre Philharmonique de Londres dir. Sir Thomas Beecham Intégrale His Master's Voice, enr. à Londres en décembre 1949
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Sérénade extrait de l'acte IV de l'intégrale de Faust de Gounod de 1949 Georges Noré (Faust), Roger Rico (Méphistophélès) et Orchestre Philharmonique de Londres dir. Sir Thomas Beecham Intégrale His Master's Voice, enr. à Londres en décembre 1949
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