François Joseph Philoclès REGNIER DE LA BRIÈRE
François Joseph Philoclès Regnier de La Brière, photo atelier Nadar [BNF]
François Joseph Philoclès [baptisé François Charles Joseph] REGNIER DE LA BRIÈRE
comédien français
(rue de Bondy, Paris ancien 5e, 01 avril 1807* – Paris 17e, 27 avril 1885*)
Fils naturel de Charlotte Zoé REGNIER DE LA BRIÈRE, dame TOUSEZ (Paris, 15 mars 1788 – boulevard Magenta, Paris 10e, 25 août 1864*), actrice de talent qui fut sociétaire de la Comédie-Française de 1819 à 1842.
Epouse à Paris ancien 4e le 04 mai 1835* Henriette Louise Laure GRÉVEDON (Londres, Angleterre, 1814 – Paris 17e, 22 avril 1895*) [fille de Henry GRÉVEDON (1776–1860), peintre, et d'Aimée Marie Sophie Louise DEVIN (1792 – novembre 1864), comédienne] ; parents de Henri Charles Joseph REGNIER DE LA BRIÈRE dit Henry REGNIER (11 rue Ventadour, Paris ancien 2e, 18 février 1850* – Paris 17e, 04 décembre 1893*), inspecteur des théâtres (voir ci-dessous) ; et d’Henriette REGNIER DE LA BRIÈRE (Paris, 22 novembre 1851 – Paris, 20 février 1934) [épouse 1. en 1869 Nicolas Félix ESCALIER (1843–1920), architecte ; 2. le 26 juin 1895 Alexandre DUMAS fils (Paris, 27 juillet 1824 – Marly-le-Roi, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 27 novembre 1895, écrivain].
Il débuta en 1831 au Théâtre-Français et devint sociétaire en 1835. Comme acteur, son comique un peu laborieux arrivait à la perfection par le soin du détail, la verve et le mouvement. Il fut un Scapin, un Pancrace, un Crispin, un Figaro incomparable. Parmi ses très nombreuses créations, celles qu'il faut, nommer en première ligne sont : Annibal, de l'Aventurière ; Noël, de la Joie fait peur ; Oscar Rigaut, de la Camaraderie ; Julien, de Gabrielle ; Destournelles, de Mademoiselle de La Seiglière ; Vernouillet, des Effrontés ; Dumont, du Supplice d'une femme, etc.
Après la retraite de l'archiviste Lemazurier, Regnier remplit ses fonctions jusqu'à la nomination d'Eugène Laugier. Ce fut lui qui s'occupa le plus activement du projet de monument à Molière, érigé, rue de Richelieu, en 1844. Regnier prit sa retraite en 1871. Il professait au Conservatoire depuis 1855. En septembre 1873, il est entré de nouveau à la Comédie-Française, comme directeur de la scène, fonctions qu’il a quittées le 01 avril 1875. En 1880, il fut nommé par Vaucorbeil directeur de la scène et directeur des études de l’Opéra de Paris ; lorsque Eugène Ritt en devint directeur le 1er décembre 1884, Regnier donna sa démission et fut remplacé par Pedro Gailhard.
Il a collaboré à plusieurs pièces : Un Mariage sous Louis XV, Mademoiselle de La Seiglière, la Joie fait peur ; il a signé la Joconde avec Paul Foucher, le Chemin retrouvé avec Louis Leroy, publié des Souvenirs et études de théâtre et le Tartufe des comédiens, etc.
En 1835, il habitait 1 rue du Hasard [auj. rue Thérèse] à Paris ancien 4e [auj. 1er] ; en 1872, 23 rue d’Aumale à Paris 9e ; il est décédé en 1885 en son domicile, 157 rue de Rome à Paris 17e.
Son fils, Henry REGNIER, fut nommé inspecteur des théâtres (16 février 1879), sous-chef du bureau des théâtres (01 janvier 1882), puis commissaire du Gouvernement près les théâtres subventionnés (16 octobre 1892) ; c’est en cette qualité qu’il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur le 13 juillet 1893. On lui doit le livret du ballet les Deux Pigeons (musique d’André Messager), créé à l’Opéra le 18 octobre 1886.
Il est décédé, célibataire, en son domicile, 45 rue Ampère à Paris 17e.