PRINCE

 

 

Charles Ernest René PETITDEMANGE dit PRINCE

 

acteur et chanteur français

(3 route de Poissy, Maisons-sur-Seine [auj. Maisons-Laffitte], Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 27 avril 1872* – Saint-Maur-des-Fossés, Seine [auj. Val-de-Marne], 17 juillet 1933)

 

Fils d’Honoré Mathias Ernest PETITDEMANGE (1830 – ap. 1914), négociant, puis président de la Chambre syndicale des dessinateurs, et d’Anna SMITH (1833 – ap. 1914).

Epouse 1. à Paris 2e le 20 décembre 1900* (divorce le 10 avril 1905) Emily STRAHAM CAGER dite Aimée CAMPTON (Brighton, Angleterre, 06 avril 1882 – Paris 17e, 21 novembre 1930*) actrice du cinéma muet [après son divorce, elle eut une liaison avec Alexis Paul PITRON dit Paul DERVAL (Paris 9e, 23 juin 1880* – Paris 16e, 15 mai 1966*), directeur des Folies-Bergère].

Parents de Renée Marthe Louise PETITDEMANGE (Paris 9e, 30 janvier 1901* – Dieppe, Seine-Maritime, 18 novembre 1993) [épouse à Paris 1er le 21 septembre 1925 Léon Lucien Louis Justin BEAUFILS].

Epouse 2. à Saint-Maur-des-Fossés le 01 septembre 1914* Gabrielle MARCHOU dite Gabrielle DEBRIVES (Paris 17e, 13 novembre 1883* – Forges-les-Eaux, Seine-Maritime, 09 septembre 1974), actrice du cinéma muet, fille de Jean MARCHOU (1857 –), chauffeur, et d'Anna LOUBIGNAC (1863 –), couturière.

Parents d'Andrée Arlette PETITDEMANGE (Saint-Maur-des-Fossés, 24 avril 1914* –) [épouse 1. à Paris 1er le 21 mai 1935 Jean Albert MAILLET ; épouse 2. à Boulogne-Billancourt, Seine [auj. Hauts-de-Seine], le 15 mars 1949 François Victor CLAUDE].

 

 

En 1894, sous le pseudonyme de Seigneur, il créa le Tréteau de Tabarin, où il fut remarqué par Catulle Mendès. Il était alors au Conservatoire, élève de Worms, où il obtenait un 2e accessit de comédie en 1893, puis un premier accessit en 1895. Quoique ce fut très défendu, il continua à se faire connaître à la Bodinière, dans les exquises revues en vers de J. Redelsperger, la Famille Paillasse, Paris-Bibelot, etc., dans lesquelles il jouait le rôle de Jocrisse. Puis il sort du Conservatoire en 1896 avec le premier prix de comédie. Entré à l'Odéon sous la direction Ginisty et Antoine, puis Ginisty seul, il y reste les deux ans obligatoires, pendant lesquels il joue dans le classique : le Médecin malgré lui, les Précieuses ridicules, le Malade imaginaire (Thomas). Il crée également des rôles importants dans le Chemineau, l'Etranger, les Corbeaux, etc.

Entre temps il est prêté aux Variétés pour reprendre en juin 1897 le rôle de Valentin, du Petit Faust, puis enfin, entre définitivement à ce théâtre, où il est appelé par un brillant engagement. Il y débute le 08 novembre 1898 en créant les Petites Barnett (Tommy) de Louis Varney ; puis il y crée ou reprend successivement : le Voyage autour du Code ; le Vieux Marcheur (René) ; la Belle Hélène (Ajax) ; Education de Prince ; les Brigands (Gloria-Cassis) [1900] ; le Carnet du Diable ; Mademoiselle George (Ladoucette) de Louis Varney [02 décembre 1900] ; les Médicis ; Vive l'Armée ! ; la Veine ; la Revue des Variétés (Claretie) [1901] ; les Deux Ecoles ; Orphée aux Enfers (Orphée) [1902] ; le Beau Jeune Homme ; création du Sire de Vergy (Coco) de Claude Terrasse [16 avril 1903] ; Chonchette ; Paris aux Variétés (1903) ; Monsieur Betsy ; le Homard ; la Boule (Modeste) ; la Chauve-Souris (le Geôlier) de Johann Strauss [version française de Paul Ferrier, 22 avril 1904] ; Barbe-Bleue (le prince Saphir) [octobre 1904] ; la Fille de Madame Angot (Pomponnet) [octobre 1904] ; l'Œil crevé (le Marquis) [30 décembre 1904] ; création de la Petite Bohème (Vicomte de la Bretèche) d'Henri Hirchmann [20 janvier 1905] ; création des Dragons de l’Impératrice (Agénor des Glaïeuls) d’André Messager [13 février 1905] ; création de l'Age d'Or de Louis Varney [01 mai 1905] ; le Bonheur Mesdames (le petit Marchand) ; la Piste ; la Chance du Mari.

Entre temps il est prêté, en 1904 et 1905, au Moulin-Rouge pour créer le rôle d'Archie dans l'adaptation de l'opérette anglaise à grand spectacle The Toreador d'Ivan Caryll et Lionel Monckton [adaptation d'A. Fordyce et Jacques Bousquet] (première le 18 juin 1904, reprise le 09 avril 1905), puis, en été 1906, à la Boîte à Fursy et à la Cigale, où il crée de nombreux rôles dans Que tu dis ? et enfin, aux Nouveautés, Vous n'avez rien à déclarer ? où il a créé le rôle important de Trivelin.

Rentré aux Variétés, il y crée Miquette et sa mère (Urbain) [02 novembre 1906] ; l'Amour en Banque (Gustave) [24 octobre 1907] ; le Roi [24 avril 1908] ; le Bois sacré [22 mars 1910] ; l’Habit vert [16 novembre 1912] ; les Merveilleuses d'Hugo Félix [24 janvier 1914) ; Ma Tante d’Honfleur [20 mars 1914] ; et reprend Geneviève de Brabant (Narcisse) [1908] ; la Vie parisienne (Gardefeu) [1911] ; Orphée aux Enfers (Aristée-Pluton) [1912] ; etc. Il participe encore à la création d'opérettes : Cyprien, ôte ta main de là ! d’André Messager [Concert Mayol, 01 juin 1917] ; le Vicomte aux jambes nues [Concert Mayol, 03 mai 1919] ; Volupta, reine d’Ocréa (Milaleur) de Mac Lherty [Cigale, 10 novembre 1925] ; Pochette-surprise (Gravandier) d’Henry Verdun [Eldorado, 06 novembre 1929].

Célèbre sous le nom de Prince au théâtre des Variétés, il se rend populaire au cinéma avec le personnage de Rigadin, qui anime d'innombrables bandes réalisées de 1909 à 1921 et tournées par Georges Monca chez Pathé. Il joue les balourds et les ahuris aux yeux en « bille de loto » avec une sorte de mécanisme clownesque et vaudevillesque (son personnage remportant un certain succès hors de France : il sera appelé Sallustino en Espagne, Moritz en Allemagne, Whiffles en Grande-Bretagne et Tartufini en Italie). Son comique limité n'a pas le brillant de Max Linder et l'acteur n'évite pas toujours la lourdeur. Il reparaît à la fin du muet (Embrassez-moi, Robert Péguy, 1928) et participe à quelques films parlants, notamment Partir (Maurice Tourneur, 1931) et l'Âne de Buridan (Alexandre Ryder, 1932).

En 1900, il habitait 25 boulevard Poissonnière à Paris 2e ; en 1905, 25 boulevard de Bonne-Nouvelle à Paris 10e ; en 1914, 61 avenue Félicie à Saint-Maur-des-Fossés. Il est décédé en 1933 à soixante-et-un ans.

 

 

 

 

Prince dans Orphée aux Enfers (Orphée) aux Variétés en février 1903

 

 

 

 

Prince (Coco) [avec un chapeau] et Max Dearly (Macach) dans le Sire de Vergy aux Variétés en avril 1903

 

 

 

 

Mais Montmartre conservait sa suprématie chansonnière. En 1895, au 58, rue Pigalle, dans l'ancien hôtel particulier de l'amiral Duperré, Paul Robiquet et Georges Charton, assistés de Henri Fursy comme secrétaire général, ouvraient le Tréteau de Tabarin. La salle, où une ancienne cuisine était transformée en « loge présidentielle », avait reçu un décor médiéval de Jambon, et la scène représentait le Pont Neuf.

Suivant l'exemple donné par le Cabaret des Quat'z'Arts, Robiquet et Charton entendaient remplacer les pièces d'ombres, qui constituaient généralement la principale attraction des cabarets artistiques, par une petite revue d'actualité. Ils s'avérèrent des novateurs en faisant jouer celle-ci, non par des chansonniers ou des amateurs, mais par des comédiens professionnels. La première de ces revues, Paris sur le pont, fut rimée par Georges Docquois et compta parmi ses interprètes un certain Seigneur, qui devait s'illustrer au théâtre sous le nom de Prince et au cinéma sous celui de Rigadin. L'année suivante fut marquée par l'engagement de Marguerite Deval aux appointements jusqu'alors inusités au cabaret de cent vingt francs par jour. On prédit la faillite au Tréteau de Tabarin. Il fit des salles combles.

(Michel Herbert, la Chanson à Montmartre, 1967)

 

 

En sortant du Conservatoire, entra à l’Odéon et y débuta dans le Médecin malgré lui. Fantoche fort amusant dans les Petites Barnett.

(Adrien Laroque, Acteurs et actrices de Paris, 1899)

 

 

Pour son usage personnel, pour sa propre satisfaction et suivant les moments, Messager, sans confusion, classait les œuvres d'après leur grandeur et leur beauté, leur vulgarité ou leur bonne tenue ; il ne les jugeait pas du tout d'après leurs poids, d'après une prétendue noblesse hiérarchique des genres. Tout ce qu'on porte au théâtre, même à celui de la foire, l'amusait. Il ne s'est pas refusé à composer pour l'acteur Prince, plus célèbre encore sous le nom de Rigadin, un sketch, une pochade, presque une pitrerie, en un acte, qui a été jouée au Concert Mayol, en 1920. C'était une façon de remercier cet excellent acteur, qui savait garder de la finesse dans les plus grosses charges, d'avoir si bien incarné l'Agénor des Dragons de l'Impératrice. La bouffonnerie qui a pour titre : Cyprien, ôte ta main de là !, ne comportait pas beaucoup de musique, cinq numéros, y compris l'ouverture. Mais, là encore, Messager à montré que, s'il acceptait de participer à une extravagance, il était préservé par sa nature de tomber dans la grossièreté.

(Michel Augé-Laribé, André Messager, musicien de théâtre, 1951)

 

 

 

Prince (Rigadin) [à gauche] dans un film muet

 

 

Son père, important industriel, président de la chambre syndicale de sa corporation, le destinait au commerce ; mais il a tout jeune le goût du théâtre, joue la comédie dans les salons, et avec un succès qui le décide, en 1892, à se présenter, à l'insu de ses parents, au Conservatoire. Admis dans la classe de Worms, il joue, entre temps, à la Bodinière et au Tréteau de Tabarin sous le pseudonyme de « Seigneur », obtient en 1896 un premier prix de comédie dans le Médecin malgré lui, et est engagé à l'Odéon sous le nom de « Prince ».

 

Il y reste deux ans, y interprétant de nombreux rôles, y faisant plusieurs créations, notamment dans le Chemineau et le Passé. Mais c'est aux Variétés, où il entre dès 1898, à vingt-cinq ans, qu'il va donner toute sa mesure. Il fait partie de cette troupe fameuse qui fait alors courir tout Paris au boulevard Montmartre, avec Baron, Albert Brasseur, Guy, Max Dearly, Petit, Eve Lavallière, Jeanne Granier, Germaine Gallois, Diéterle, Saulier, Marie Magnier. Il débute dans le Petit Faust ; son visage épanoui, où un nez en trompette semble « sonner des fanfares de gaieté », son sens du vrai comique, sa fantaisie cocasse assurent son succès. L'année suivante, il crée le rôle de René Labosse, le petit collégien naïf, dans le Vieux Marcheur ; puis il joue dans toutes les pièces où tant d'auteurs parisiens prodiguent leur esprit : Education de prince (1900), la Veine (1901), les Deux Ecoles (1902), le Sire de Vergy (1903), opéra-bouffe d'Arman de Caillavet et Robert de Flers, musique de Claude Terrasse, où il interprète Coco : « Un fantoche désarticulé — note un spectateur — une sorte de pantin anglo-américain, qui gesticule, se tortille et se contorsionne ; des grimaces épiques, une façon de sourire, en montrant les dents, qui vous donnerait de l'appétit ; un petit regard moqueur et un nez ! Oh ! le nez de Prince, singulièrement retroussé !... C'est la moitié de sa gloire, les trois quarts de son succès ; il est effronté et spirituel, c'est le nez de Gavroche ! »

 

Puis c'est la série des comédies de Robert de Flers et de Caillavet : en 1906, Miquette et sa mère, où Prince se montre fin comédien dans Urbain de La Tour-Mirande ; en 1908, le Roi, où dans Lelorrain il trace une silhouette de « président du conseil » de haute fantaisie burlesque ; en 1910 il est Des Fargettes dans le Bois sacré ; en 1912, Pinchet dans l'Habit vert. Enfin, en 1914, il joue dans les Merveilleuses et Ma tante d'Honfleur. Il est alors le « grand jeune premier comique » de la troupe, niais, ahuri, délicieux dans la cocasserie sentimentale, sachant utiliser habilement un physique amusant, un rire grimaçant qui lui écarte les joues, lui bride les yeux, et une voix aux gravités étonnantes, dont il tire des effets irrésistibles. Chanteur adroit, il réussit également dans l'opérette : en 1906, aux Nouveautés, il joue dans Vous n'avez rien à déclarer ? et, au Moulin-Rouge, il chante dans la fameuse opérette le Toréador. A cette époque d'avant-guerre, il est une des figures les plus spirituelles et les plus populaires du « vieux boulevard », comme le proclament les devises qu'il a choisies : « Amuser et m'amuser », « Pour une pièce, être le Prince du Cent » (sic).

 

Ses dons de fantaisiste comique devaient l'orienter fatalement vers le cinématographe. C'est vers 1906 qu'il « tourne » son premier film, l'Armoire normande. En juin 1909, il entreprend, avec le metteur en scène Georges Monca, la série des Rigadin ; la création du personnage de Rigadin, qui est resté un type, allait illustrer le nom de Prince-Rigadin en province et à l'étranger. Il est la vedette comique des films de court métrage, dont la série des « Rigadin », qui va durer jusqu'en 1920, compte plus de trois cents ! Il est l'un des premiers grands comiques de l'écran, en ces temps héroïques du cinéma où deux ou trois acteurs seulement ont le don d'attirer les foules : Max Linder, Fatty, Charlot, et Prince-Rigadin !

 

Sa silhouette seule est drôle : longue, surmontée d'une perruque jaune et d'un chapeau melon ; un profil tout en mâchoires, avec un effarement de jeune idiot, aux yeux ébahis, riant de toutes ses dents trop apparentes, à la démarche compliquée, avec des tics, des roulements d'yeux, certains gestes comme celui de se retrousser le nez avec l'index, c'est Rigadin. Rigadin, c'est le malchanceux, le maladroit, celui qui arrive lorsqu'on ne l'attend plus ou qui survient trop tard. Qui ne se souvient de ses démêlés avec les sergents de ville, sa belle-mère ou sa femme insupportables ? Ses malheurs conjugaux font rire le monde entier. Ahuri et pitoyable, rempli de bonnes intentions et toujours bafoué par les femmes et par le sort, recevant régulièrement sur la tête une boîte à ordures ou, au beau milieu de la face, quelque « saint-honoré », il déchaîne le rire par des procédés qui se rapprochent de ceux de Guignol et qui seront, plus tard, repris par Charlot. Car Prince-Rigadin a précédé Chaplin dans le comique clownesque, comme le cinéma français a précédé le cinéma américain.

 

On ne peut aujourd'hui se faire une idée du succès que remporta Prince dans ses films : en dix ans, — de 1906 à 1916 — il en « tourna » près de six cents !... Malheureusement, la guerre survint ; elle lui porta un coup terrible, ayant rendu vieillot son « genre » un peu spécial. Et puis il n'avait pas, il faut le reconnaître, la pitoyable « humanité » du célèbre comique d'Hollywood ; Charlot fit oublier Rigadin.

 

Cependant Prince n'avait point abandonné le théâtre. Pendant la guerre, il est engagé au concert Mayol, où il est affiché dans deux sketchs : Cyprien, ôte ta main de là et Un mari monte ; puis il fait plusieurs tournées, non sans succès, avec Ma tante d'Honfleur et Aimé des femmes ; en 1920, il crée aux Capucines le Danseur de madame. Les années suivantes il joue encore à Cluny, sur les grandes scènes de la périphérie, et de nouveau au Boulevard. Son apparition sur l'écran, où il se cantonne, maintenant, dans les « vieux beaux » et les « ganaches », excite toujours la sympathie ; il figure encore dans quelques films : Embrassez-moi, Partir, l'Ane de Buridan, Sa Majesté l'Amour... Mais son comique ne s'adapte plus aux nouvelles exigences du cinématographe « parlant » ; il le sent, et il en souffre. Il trouve le comique des Américains « trop travaillé » : « Ce n'est plus du comique franc, bon enfant, c'est de l'humour, qui n'est pas naturel, dit-il en 1929. Pour moi, je demeure fidèle à ma conception. D'ailleurs vous reconnaîtrez chez les meilleurs comiques américains des idées qui se trouvaient déjà dans mes petites bandes. Je suis — je dis cela sans orgueil, parce que c'est la vérité — le comique qui, le premier, a fait le tour du monde des écrans de cinéma. J'ai été l'ambassadeur international de l'humour gaulois dans tous les pays où le cinéma a pénétré. J'avais un sobriquet différent dans chaque nation : Whiffles en Angleterre et ses Dominions, Moritz en Allemagne, Maurice en Roumanie, Salustiano en Espagne, Tartufini en Italie, Prenz dans les pays scandinaves et slaves, Rigadin un peu partout ailleurs. En Orient, je fus — s'il vous plaît — le prince Rigadin… »

 

Pauvre Rigadin ! Qu'elle est mélancolique, la destinée de ces artistes que l'évolution du goût public a rejetés sans pitié dans l'obscurité, dans l'oubli. Il a fallu que Prince mourût, usé prématurément, à soixante et un ans, dans une villa de banlieue pour que son masque reparût dans les journaux. Avec lui, c'est un des derniers survivants de la grande troupe des Variétés, du « Théâtre du Boulevard », qui disparaît, et, aussi, un des premiers grands comiques de l'écran, aux temps héroïques du cinéma d'avant-guerre !

 

(Jean Monval, Larousse Mensuel Illustré, avril 1934)

 

 

 

 

 

 

 

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