Victor PRILLEUX

 

Victor Prilleux [BNF]

 

 

Constant Victor André PRILLEUX dit Victor PRILLEUX

 

basse française

(Amiens, Somme, 09 mars 1815* – Rosny-sur-Seine, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 08 septembre 1876*)

 

Fils de Jean Baptiste Germain PRILLEUX (– Amiens, 03 septembre 1819), avocat, et de Constance Flavie DEBRAY.

Epouse à Amiens le 16 juillet 1839* Radegonde Joséphine Augustine CONS DIT CONSTANT (Brest, Finistère, 02 septembre 1816* – Rosny-sur-Seine, 21 octobre 1897*) [fille de Jean-Jacques CONS DIT CONSTANT (Paris, 1777 –), maître tailleur de la Légion du Morbihan, et de Marie-Anne BLETEL (Poilley, Manche, 1770 –), mariés à Avranches, Manche, le 29 mai 1799 (10 prairial an VII)*].

 

 

Il débuta au théâtre d’Amiens en 1843 puis chanta en province (Nancy) et en Belgique (Gand, Bruxelles). En 1855, il fut engagé au Théâtre-Lyrique du boulevard du Temple, où il ne resta qu’une année. De 1856 à 1870, il chanta à l’Opéra-Comique (2e salle Favart), où il créa plusieurs rôles de basse comique dont Boniface dans le Diable au moulin, œuvre que son ami Auguste Gevaert lui dédicaça. Puis il quitta ce théâtre pour devenir secrétaire-général à la Monnaie de Bruxelles. A Baden-Baden, il avait créé le 07 août 1856 le Sylphe (le Commandeur) de Louis Clapisson, le 31 juillet 1861 les Deux amours de Gevaert, et le 02 août 1862 Béatrice et Bénédict (Somarone) d’Hector Berlioz. Au début de sa carrière, il avait écrit des livrets d’opéras-comiques, que Gevaert mit en musique.

En 1859, il habitait 24 cité Trévise à Paris 9e. Il est décédé en 1876 à soixante-et-un ans, en son domicile, à Rosny-sur-Seine.

 

 

 

livrets

 

Hugues de Zomerghem ou Une révolte sous Louis de Male, chronique gantoise du XIVe siècle, opéra en 3 actes, musique d’Auguste Gevaert (Grand Théâtre de Gand, 03 février 1848) => livret

la Comédie à la ville, opéra bouffon en 1 acte, musique d’Auguste Gevaert (Grand Théâtre de Gand, 05 janvier 1849 ; Théâtre royal de Bruxelles, 17 février 1852) => partition

la Poularde de Caux, avec Adolphe de Leuven, musique d’Auguste Gevaert (Palais-Royal, 17 mai 1861)

 

mélodies

 

la Charité, musique de Jean-Baptiste Faure (1869) => fiche technique

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta en participant à la première le 19 juin 1855 de la Sirène (le duc de Popoli) d’Esprit Auber.

 

Il y créa le 27 octobre 1855 les Lavandières de Santarem (Pablo) d’Auguste Gevaert ; le 01 mars 1856 la Fanchonnette (M. Bois-Joly) de Louis Clapisson.

 

Il y participa à la première le 14 septembre 1855 de Marie de Ferdinand Herold ; le 04 janvier 1856 du Barbier de Séville (Bartholo) de Gioacchino Rossini [version française de Castil-Blaze] ; le 18 janvier 1856 du Sourd ou l’Auberge pleine (papa Doliban) d’Adolphe Adam.

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Il y débuta le 20 juin 1856 dans le Maçon.

 

Il y participa à la première le 27 novembre 1856 du Sylphe (le Commandeur) de Louis Clapisson ; le 25 février 1862 des Charmeurs de Ferdinand Poise ; le 10 mai 1869 de Jaguarita l'Indienne de Fromental Halévy.

 

Il y créa le 12 décembre 1856 Maître Pathelin (Mr Josseaume) de François Bazin ; le 26 janvier 1857 Psyché (Gorgias) d’Ambroise Thomas ; le 30 septembre 1857 le Roi Don Pèdre de Ferdinand Poise ; le 09 décembre 1857 le Carnaval de Venise (Palifornio) d’Ambroise Thomas ; le 25 mars 1858 Quentin Durward (Pavillon) d’Auguste Gevaert ; le 28 avril 1858 les Chaises à porteurs (Bouvard) de Victor Massé ; le 16 décembre 1858 les Trois Nicolas (le marquis de Villepreux) de Louis Clapisson ; le 13 mai 1859 le Diable au moulin (Boniface) de Gevaert ; le 24 février 1860 le Roman d’Elvire (Malatesta) de Thomas ; le 23 avril 1860 le Château Trompette (Turcant) de Gevaert ; le 16 mai 1860 l’Habit de Mylord de Paul Lagarde ; le 28 août 1860 le Docteur Mirobolan (Lysidor) d’Eugène Gautier ; le 04 mars 1861 le Jardinier galant (Mr Tiphaine) de Poise ; le 12 avril 1861 Royal-Cravate du duc de Massa ; le 23 février 1863 la Déesse et le Berger (Silène) de Jules Duprato ; le 11 janvier 1864 la Fiancée du Roi de Garbe (Babolin Ier) d’Esprit Auber ; le 05 novembre 1864 le Trésor de Pierrot d'Eugène Gautier ; le 29 décembre 1864 le Capitaine Henriot (Pastorel) de Gevaert ; le 09 décembre 1865 le Voyage en Chine (Bonneteau) de François Bazin ; le 28 mai 1866 Zilda (le Docteur) de Friedrich von Flotow ; le 25 février 1867 le Fils du Brigadier (Benito) de Massé ; le 15 février 1868 le Premier jour de bonheur (Bergerac) d’Auber ; le 28 novembre 1868 le Corricolo (Plantureux) de Poise ; le 20 décembre 1869 Rêve d’amour (Bertrand) d’Auber ; le 21 février 1870 l’Ours et le Pacha (Schahabaham) de Bazin.

 

caricature de Victor Prilleux par Félicien Rops, lithographie, 1856

 

 

Gros homme qui fait son possible pour être drôle ; il ne chante plus avec un profil d'oiseau. Je ne comprends pas que le parcimonieux M. Ritt le conserve si longtemps. Il émarge au budget directorial, et franchement n'en donne pas pour l'argent qu'il touche. Son côté comique est son ventre et son ton nasillard.

(Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Opéra-Comique, 1866)

 

 

Il y a quelques jours est mort à Rosny un acteur qui a été fort applaudi à l'Opéra-Comique dans les principaux rôles du répertoire : Victor Prilleux.

Il avait été directeur du théâtre d’Amiens. Longtemps il joua à Bruxelles, où M. Emile Perrin alla le chercher pour l'amener au Théâtre-Lyrique en 1855. Il y débuta dans la Sirène, et passa l'année suivante à l'Opéra-Comique, où il resta quinze ans. Avant d'entrer à la salle Favart, il créa un rôle dans la Fanchonnette, au Théâtre-Lyrique.

Depuis 1870, il s'était retiré à Rosny, où il vivait de quelques petites rentes et d'une pension que lui faisait l'Association des artistes dramatiques.

(la France, 15 septembre 1876)

 

 

 

 

 

 

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