Jean-Baptiste PORTEHAUT

 

 

 

Jean-Baptiste Florentin PORTEHAUT dit Jean-Baptiste PORTEHAUT

 

baryton français

(Bordeaux, Gironde, 20 juillet 1822* – Pithiviers, Loiret, 06 janvier 1890*)

 

Fils de Florentin Alexandre PORTEHAUT (Étampes, Seine-et-Oise [auj. Essonne], 25 novembre 1799* – 41 rue des Martyrs, Paris 9e, 22 mai 1870*), imprimeur en taille douce [fils de Pierre Florentin PORTEHAUT, maçon en plâtre puis imprimeur en taille douce], et d’Angélique Pauline LOURS (Malesherbes, Loiret, 09 septembre 1800 – av. 1870), mariés à Malesherbes le 22 août 1821.

[ Son père est le frère de Jacques Marie PORTEHAUT (Paris ancien 12e, 10 décembre 1802* –), graveur, marié à Paris le 06 mai 1826 avec Marie Désirée ROYER, parents d’Etienne Marie PORTÉHAUT (Bordeaux, 24 février 1827* – Bordeaux, 05 septembre 1896*) [épouse 1. à Versailles, Seine [auj. Yvelines], le 01 septembre 1863* (divorce le 15 mai 1885) Adrienne Justine OUBRY D’INGRANDE (Paris ancien 2e, 01 janvier 1846 –) ; épouse 2. Marguerite Marie Thérèse MARTIN], violon solo et sous-chef d’orchestre au Théâtre des Italiens ; et de Louis Adolphe PORTÉHAUT (Paris ancien 4e, 14 décembre 1828* – Monaco, 05 décembre 1907*) [époux d’Anna Sophie GRENET], accompagnateur à l’Opéra, et qui fut répétiteur d’études du clavier (hommes) au Conservatoire de Paris du 28 février 1850 à 1863. ]

Epouse à Paris ancien 4e le 07 mai 1844* Adélaïde Ursule COMBE (Malesherbes, 21 octobre 1823* – Paris 9e, 09 mars 1874*), fille de Pierre Louis COMBE (Malesherbes, 13 mai 1780 – 12 janvier 1864), maître vinaigrier, et d’Aline Anne Angélique LOURS (21 septembre 1793 – 19 septembre 1870), mariés à Malesherbes le 04 avril 1815.

Parents de Jean Marie Joseph PORTEHAUT (Paris 9e, 24 avril 1869* – Alençon, Orne, 24 juin 1948), négociant.

 

 

En 1842, il était baryton au théâtre de Gand. En 1844, il était professeur de musique à Paris. Il débuta à l’Opéra en 1845 et prit sa retraite en 1866. Il chanta également aux Concerts du Conservatoire (sociétaire du 13 novembre 1849 au 29 mai 1883). Son nom a été quelquefois orthographié Portéhaut, Portheaut et Porthéaut.

En 1863, il habitait 47 rue des Martyrs à Paris 9e. Il est décédé en 1890 à soixante-sept ans en son domicile, 45 Grande rue à Pithiviers.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Il débuta à la Salle Le Peletier le 04 août 1845 dans la Reine de Chypre (Jacques de Lusignan).

 

Il y créa le 26 novembre 1847 Jérusalem (le comte de Toulouse) de Giuseppe Verdi ; le 16 juin 1848 l’Apparition (Alvar) de François Benoist ; le 25 août 1848 l’Eden (le Démon de la tentation) de Félicien David ; le 06 novembre 1848 Jeanne la Folle (don Fadrique) de Louis Clapisson ; le 24 décembre 1849 le Fanal (Valentin) d’Adolphe Adam ; le 09 mars 1864 le Docteur Magnus d’Ernest Boulanger ; le 28 avril 1865 l’Africaine (un Matelot) de Giacomo Meyerbeer.

 

Il y chanta Charles VI (Charles VI) ; le Comte Ory (Raimbaud, 1845) ; Guillaume Tell (Guillaume, 1846) ; les Huguenots (le Comte de Nevers, 1846) ; Lucie de Lammermoor (Ashton, 1846) ; la Muette de Portici (Pietro, 1846) ; l'Ame en peine (1846) ; la Favorite (Alphonse, 100e le 18 février 1849) ; Don Sébastien (Camoens, 1849).

 

 

 

 

Théâtre de Gand. M. Portéhaut. Voilà un homme de talent déjà, quoique jeune encore, possédant un bel instrument dont il tirera un parti magnifique, quand de bonnes et constantes études l’auront mûri et perfectionné. Nous apprenons que cet intéressant artiste vient de signer un brillant engagement pour Strasbourg ; c’est une précieuse acquisition pour le théâtre de cette ville.

(le Journal des Théâtres, 07 avril 1844)

 

 

Un débutant, sous le nom de Porthéaut, a subi une première épreuve avec assez d'agrément, comme on dit au théâtre. C'est un chanteur d'appartement dont les moyens se développeront sans doute après les premières émotions passées. Duprez crie, Barroilhet vocifère, Massol hurle et Mlle Méquillet chante toujours dans la coulisse ; enfin l'Opéra déchante.

(le Tintamarre, 10 août 1845)

 

 

Hier au soir, Porthéaut a chanté l'Ame en peine, avec beaucoup de goût. Porthéaut est un artiste intelligent, qui arrivera à faire oublier souvent Barroilhet, surtout s'il sait se garder des fioritures et des éclats de voix de son chef d'emploi.

(l'Œil du diable, 20 août 1846)

 

 

Porthéaut est un excellent artiste qui travaille avec une grande persévérance et dont le succès est un résultat moral que nous sommes heureux de constater. Cet artiste estimable s'est acquitté du rôle de Camoëns d'une manière irréprochable. Ses intentions sont justes, son style correct, chaleureux et délicatement nuancé. Porthéaut, qui était un élève il y a quelques années, est aujourd'hui un des chanteurs les plus recommandables que nous connaissions.

(le Courrier français, 16 juillet 1849)

 

 

 

 

 

 

 

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