Jules PHILIPOT

 

Jules Philipot, lithographie d'Emile Desmaisons (1855)

 

 

Jules PHILIPOT

 

compositeur français

(22 rue de Seine, Paris ancien 10e, 24 janvier 1824* – 10 rue des Petites Écuries, Paris 10e, 17 mars 1897*)

 

Fils naturel d’Anne Césarine PHILIPOT (Moscou, Russie, 1793 –), rentière.

 

 

Il fut admis au Conservatoire de Paris en 1839, où il obtint un accessit de piano en 1842, un second prix en 1843, puis le premier prix de piano en 1844. Il fut professeur à Paris. Lors du triple concours organisé en 1867 pour les ouvrages destinés à l'Opéra, à l'Opéra-Comique ou au Théâtre-Lyrique, il obtint le prix de ce dernier concours avec sa partition du Magnifique ; cet ouvrage fut représenté à la Gaîté le 24 mai 1876. On lui doit environ également 100 morceaux pour piano, études, exercices, solos, caprices, romances sans paroles, mélodies, Traité populaire d’harmonie et de composition, etc.

Il est décédé en 1897, célibataire, à soixante-treize ans. Il a été enterré au cimetière du Montparnasse (fosse de la 26e division), et transféré le 24 juin 1985 à l'ossuaire du Père-Lachaise.

 

 

 

œuvres lyriques

 

le Magnifique, opéra bouffe en 1 acte, livret de Jules Barbier (1867 ; Opéra-National-Lyrique [Gaîté], 24 mai 1876 avec Mlles Marcus (Célie), Perret (Sabine), MM. Félix Montaubry (Horace dit le Magnifique), Troy (Covielle), Tissier (Aldobrandin), Grivot (Bazile).) => partition

« Le sujet de la pièce est tiré du conte de Boccace, imité par La Fontaine. L'auteur y a introduit des bouffonneries, la plupart usées et d'un goût douteux. Quoique cette partition ait remporté le prix dans le concours ouvert par le ministère en 1867, elle n'a eu aucun succès auprès du public. » (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1876)

 

mélodies

 

Poèmes et chants, poésies de Théophile Gautier, 1er livre : 1. Lamento, op. 120 ; 2. le Chasseur, op. 121 ; 3. les Papillons, op. 122 ; 4. Sérénade, op. 123 ; 5. la Fuite, épisode dramatique, op. 124 ; 6. Dõna Balbine, op. 125 ; 7. la Dernière feuille, op. 126 ; 8. Séguidille, op. 127 ; 9. l'Esclave, op. 128 ; 10. Sonnet, op. 192 ; 11. Absence, op. 130 ; 12. le Soir, nocturne, op. 131 => partition

 

œuvres instrumentales

 

la Chanson d'un écolier, souvenirs d'Espagne, op. 104, pour piano => partition

Marche croate, op. 112, pour piano => partition

la Péri, caprice-impromptu pour piano => partition

Polka bohême, op. 27, pour piano => partition

 

 

 

 

Admis en 1839 au Conservatoire, d'abord dans la classe préparatoire de piano de Laurent, puis dans celle de Zimmermann, il obtint un accessit au concours de 1842, le second prix l'année suivante, et le premier prix en 1844. Il suivit aussi dans cet établissement le cours d'harmonie et accompagnement de M. Bazin, puis passa quelque temps dans la classe de composition de Carafa. Après avoir terminé ses études, M. Philipot se livra à l'enseignement et à la composition, et se fit connaître par la publication d'un assez grand nombre de morceaux de piano qui se distinguaient par leur facture élégante et leurs bonnes qualités de style. Parmi ses productions, je citerai surtout les suivantes : 10 Études de style, op. 30, 34, 37, 41, 48, 49, 50, 56, 61 ; 10 Etudes de salon, op. 19,21,22, 23, 24, 25, 26, 29, 32, 34 ; 3 Solos, op. 15 ; Album d’un voyageur, 4 morceaux, op. 81, 82, 83, 84 ; 6 Grands Caprices, op. 1 ; 2 Romances sans paroles, op. 13 ; Sérénade espagnole, grande fantaisie de concert, op. 80 ; Suavita, berceuse, les Gondoliers, la Péri, caprice, Carillon, Chasse royale, la Captive, la Chanson du moulin, Chanson hongroise, Hortensia, Marche croate, Barchetta, souvenir de Venise, Villanelle, Chant du pâtre, Chanson d'un écolier, etc,

Lorsqu'en 1867 un triple concours fut ouvert pour la composition de trois ouvrages destinés à nos trois grandes scènes lyriques, M. Philipot songea à se mettre sur les rangs et se présenta au concours du Théâtre-Lyrique avec un opéra-comique en un acte intitulé le Magnifique. Il l'emporta sur tous ses rivaux et vit son œuvre couronnée ; mais, par suite d'une foule de circonstances, la représentation de celle-ci ne put avoir lieu qu'au bout de neuf ans, le 24 mai 1876, et le Magnifique ne parut pas mériter l'honneur qu'on lui avait fait. L'ouvrage fut accueilli froidement par le public et par la critique, et ne put être joué plus de quatre fois.

Outre ses morceaux de piano, M. Philipot a publié de jolies mélodies vocales, d'un tour aimable et distingué.

 

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, supplément d'Arthur Pougin, 1878-1880)

 

 

 

 

 

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