Jules PETIT

 

 

 

 

Jules Émile PETIT dit Jules PETIT

 

basse française

(Grande rue royale, Méru, Oise, 09 mai 1837* – quartier de la Sorbonne, Paris 4e, 28 mai 1886*)

 

Fils de François Michel PETIT (1797 – av. 1886), tabletier, et de Marie Françoise Appoline HAULLEVILLE (1807 – ap. 1886).

Epoux d'Alice Eugénie WALLET (– av. 1886).

 

 

Au Conservatoire de Paris, il obtint en 1859 un second prix de chant et les accessits d’opéra et d’opéra-comique, en 1860 les premiers prix de chant et d’opéra-comique. Il a chanté au Théâtre-Lyrique de 1861 à 1870 ; il y fut souvent chargé du rôle de Méphistophélès. Ensuite, il créa les Parias d’Edmond Membrée à l’Opéra-Populaire le 13 novembre 1874, se lança dans la carrière italienne et se produisit à Londres, puis à Nice. Il avait également chanté aux Concerts du Conservatoire (sociétaire du 02 décembre 1862 au 12 avril 1864). Ayant quitté le théâtre pour des raisons de santé, il s’adonna à la sculpture puis fut professeur de chant à Paris.

Il est décédé en 1886 à quarante-neuf ans, domicilié 142 rue de la Tour à Paris 16e.

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta le 15 mai 1861 dans le Buisson vert (Belmann) de Léon Gastinel.

 

Il y créa le 29 mai 1862 Sous les charmilles de Lucien Dautresme ; le 30 octobre 1862 Hymne à la musique de Charles Gounod ; le 04 novembre 1863 les Troyens à Carthage (Narbal) d’Hector Berlioz ; le 19 mars 1864 Mireille (Maître Ramon) de Gounod ; le 26 janvier 1865 l’Aventurier (Pedro de Zuniga) du prince Poniatowski.

 

Il y participa aux premières le 21 janvier 1862 de Joseph (Jacob) d’Etienne Méhul ; le 31 mars 1863 de Peines d’amour [Cosi fan tutte] (Biron) de Mozart [version française de Barbier et Carré] ; le 14 juin 1864 de Norma (Orovèse) de Vincenzo Bellini [version française d’Etienne Monnier] ; le 23 février 1865 de la Flûte enchantée (Manès) de Mozart [version française de Nuitter et Beaumont] ; le 21 avril 1865 de Macbeth (Banquo) de Giuseppe Verdi [version française de Nuitter et Beaumont] ; le 09 juin 1865 de Lisbeth ou la Cinquantaine (Fritz) de Felix Mendelssohn-Bartholdy [version française de Jules Barbier].

 

Il y chanta Faust (Méphistophélès, 05 janvier 1864) ; les Noces de Figaro.

 

 

 

 

En 1860, le premier prix de la classe de chant des hommes au Conservatoire fut décerné à M. Jules Petit, une basse chantante dont on a pu apprécier la superbe voix l’année suivante au Théâtre-Lyrique, dans une reprise de Joseph, puis, plus tard, dans Faust. M. Jules Petit entreprit ensuite la carrière italienne, dans laquelle il réussit admirablement, et se retira, jouissant encore de la plénitude de ses moyens. Il est aujourd’hui propriétaire campagnard et s’adonne à la sculpture.

(Charles Darcourt, le Figaro, 10 août 1881)

 

 

Un artiste dont la carrière fut courte, mais qui obtint des succès, Jules Petit, vient de mourir à Paris. Jules Petit avait débuté à l'ancien Théâtre-Lyrique du boulevard du Temple, en 1861. Sa magnifique voix de basse chantante et sa belle expression dramatique lui valurent un succès considérable dans le rôle de Jacob dans Joseph. Il resta quelques années au Théâtre-Lyrique, puis s'adonna à la carrière italienne ; il eut de grands succès à Londres, notamment dans Faust. Mais à la suite d'une maladie, la voix du jeune chanteur s'étant altérée, il quitta la scène. Il se livra alors à l'art de la sculpture, qu'il avait pratiqué avant d'entrer au Conservatoire, puis à l'enseignement du chant ; depuis plusieurs années, il était professeur à l'école Lavoisier. Jules Petit n'était âgé que de 47 ans [49 ans en réalité].

(le Ménestrel, 06 juin 1886)

 

 

 

 

 

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