Georges PETIT
Georges Petit dans Benvenuto Cellini (Fieramosca) au Théâtre des Champs-Elysées, 1913 (photo atelier Nadar) [BNF]
Georges Michel PETIT dit Georges PETIT
baryton français
(74 rue du Loup, Bordeaux, 2e section, Gironde, 08 août 1883* – 96 rue Didot, Paris 14e, 21 mars 1960*)
Fils de François Albert PETIT (1850 – av. 1935), employé, et de Marie GARY (1860 – av. 1935).
Epouse 1. (puis divorce) Elsa Sophie Geneviève PÉTRY dite Léda GINELLY (Barcelone, Espagne, 25 février 1899 – Couilly-Pont-aux-Dames, Seine-et-Marne, 14 avril 1959), artiste chorégraphique.
Epouse 2. à Paris 17e le 13 juillet 1935* Marie Alphonsine Alexandrine HÉBERT (Le Havre, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 17 octobre 1882* – av. 1960).
Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint en 1904 les 1ers accessits de chant et d’opéra-comique, en 1905 un second prix de chant et un premier prix d’opéra, et en 1906 les premiers prix de chant et d’opéra-comique. En 1907, il a participé à la première de Pelléas et Mélisande (Pelléas) de Claude Debussy à la Monnaie de Bruxelles. En 1911, il chantait ce rôle à la Gaîté-Lyrique. Le 31 mars 1913, il a chanté Benvenuto Cellini (Fieramosca) sous la direction de Felix Weingartner, pour l’inauguration du Théâtre des Champs-Elysées. Il chanta au Palais Garnier la même année. Il a créé au Théâtre des Champs-Elysées le 24 avril 1924 le Carrosse du Saint-Sacrement (le Vice-roi) de lord Berners. Il fut professeur au Conservatoire de Paris (intérimaire d’une classe de déclamation lyrique en 1911). Comme compositeur, on lui doit notamment des mélodies et des pièces pour piano.
En 1935, il habitait 26 avenue de Villiers à Paris 17e. Il est décédé en 1960 à soixante-seize ans, domicilié 10 rue Théophraste-Renaudot à Paris 15e.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y débuta le 15 novembre 1913 dans les Joyaux de la Madone (Raphaël). |
Georges Petit
Georges Petit, Baryton du Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles. Georges Petit, premier prix de chant, d'opéra‑comique et d'opéra du Conservatoire national de musique, est un jeune artiste dont la carrière théâtrale s'annonce des plus brillantes. Sa voix de baryton est superbe et remarquablement timbrée, sa prestance est élégante et, comme comédien, il est adroit et intelligent ; c'est en outre un musicien accompli qui ne livre rien au hasard. Né à Bordeaux le 8 août 1883, Georges Petit fit ses études musicales, de 1893 à 1898, au Conservatoire de sa ville natale ; de 1897 à 1900, il tint l'emploi d'organiste à l'église Saint-Nicolas de Bordeaux. En 1901, il arriva à Paris et entra en 1902 au Conservatoire dans la classe de Dubulle pour le chant, dans celle d'Isnardon pour l'opéra‑comique et dans celle de Lhérie pour l'opéra. Entre temps il suivait les cours d'harmonie et de composition dans la classe de Xavier Leroux. Travailleur, inlassable, possédant la plus haute compréhension de son art, Georges Petit n'avait plus rien à apprendre au Conservatoire et les suprêmes récompenses qu'il remporta furent acclamées par un nombreux public enthousiaste de son très réel talent. Dans tous les concours auxquels il a pris part depuis 1904, il a toujours été un lauréat unanimement applaudi : premier accessit de chant (1904) ; second prix de chant et premier prix d'opéra (1905) ; premier prix de chant et premier prix d'opéra-comique (1906). A chanté dans tous les grands concerts à Angers, Reims, Lille, Montauban, Tours, etc. Engagé à partir de la saison 1906-1907 par MM. Kufferath et Guide, directeurs du Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, pour y jouer les rôles de baryton du répertoire, Georges Petit a fait ses débuts à Bruxelles par la création du rôle de Pelléas dans Pelléas et Mélisande avec un vif succès. Crée le rôle de Iokanaan dans la Salomé de Richard Strauss (1re représentation en français). Chanta Chorèbe de la Prise de Troie, Frédéric de Lakmé, etc. En septembre 1907 débute dans Valentin de Faust, et Wolfram du Tannhäuser. Interprète aux concerts populaires de la Monnaie le Faust de Schumann. Comme compositeur, le sympathique artiste s'est déjà fait connaître par de nombreuses Mélodies, des pièces pour piano, etc., publiées notamment chez Hamelle. (Comœdia illustré, 01 juin 1910)
Alger. Sous l'artistique direction de M. Audisio, le grand Théâtre d'Alger fait des merveilles. On vient d'y voir une superbe création de Boris Godounov. Le chef-d'œuvre de Moussorgski a bénéficié d'une distribution éclatante en tête de laquelle brillait l'excellent baryton de l'Opéra, Georges Petit, celui-ci a rendu de façon magistrale le rôle complexe de ce tsar sanguinaire, qui au fond de son cœur garde pourtant un amour profond pour son fils, et se débat dans les affres de l'hallucination, poursuivi par l'image de celui qu'il assassina pour monter sur le trône. Belle voix, jeu émouvant, articulation impeccable, tout y est. Mlle Rose Heilbronner ne remporta pas un moins vif succès dans le rôle de Marina, où se déployèrent à l'aise son organe magnifique et son talent de comédienne. Et puis ce fut la création de la Farce du Cuvier du tant regretté Gabriel Dupont, où M. Georges Petit se montra aussi comique qu'il fut tragique dans Boris. Enfin, on eut la joie d'applaudir et de rappeler sans relâche Mme Leda Ginelly, exquise danseuse au « métier » surprenant, si surprenant qu'elle semble improviser chacun de ses pas. Elle fut acclamée dans la Tragédie de Salomé (jamais Florent Schmitt n'aura meilleure interprète) ainsi que dans diverses autres œuvres du même compositeur, trissée dans Golliwog's Cake Walk, que sais-je... Les diverses séances au cours desquelles elle parut, furent autant de mérités triomphes, tant pour la technique parfaite que pour la souplesse et la diversité des incarnations successives de cette délicieuse artiste. (R. Chanoine-Davranches, Lyrica, février 1926)
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